Extraits

Papin fidèle à lui-même, lui déclara qu'on avait d'abord eu l'intention de lui en offrir deux, mais qu'on avait pas voulu lui faire risquer la prison en pêchant avec deux gaules.

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Mais l'apparence physique n'est pas tout. Il se dégage de chacun d'entre nous quelque chose d'impalpable, une musique silencieuse, une couleur invisible, plus personnelle encore que le couleur des yeux ou la finesse des traits.

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Quelqu'un qui disparaît, c'est presque pire que s'il était mort !

Page 172 l'héroïsme n'était pas nécessairement spectaculaire

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"avec des si ...", disait ma mère. Elle avait raison, ce jeu de suppositions sans fin est vain. Il en est une, pourtant, qui me poursuivra jusqu'à mon dernier souffle:

Et s'il n'y avait plus jamais de guerre ?

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Maréchal ôte-toi de là§

Devant toi le lâcheur de la France,

Nous jurons, nous tes gars,

De te botter les fesses tu verras!

Maréchal ôte-toi de là!

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Un jour, j'allais dans sa chambre lui déclarer que j'avais honte d'elle et de nos parents.

- Vous n'êtes rien que des moutons ! Si on continue comme ça, on finira terrés dans nos abris pendant que les Verdâtres seront installés chez nous ! Alors que si on s'unissait... Si tout le monde cousait une étoile jaune sur ses vêtements, on ne pourrait plus arrêter les Juifs puisqu'on ne les reconnaîtrait pas ! Si chaque Français tuait un soldat allemand, Nantes serait nettoyée en quelques jours. Et si...

- Avec des si... soupira ma soeur.

Elle était devenue comme les adultes, elle ne voulait plus rêver. Mais j'étais certain, moi, que le rêve pouvait être plus fort que la réalité.

On était en mars 1943 et je venais d'avoir treize ans. Je me fis un serment : c'était le dernier printemps que les Boches passeraient chez nous.

"Avec des si...", disait ma mère. Elle avait raison, ce jeu des suppositions sans fin est vain. Il en est une, pourtant, qui me poursuivra jusqu'à mon dernier souffle :

Et s'il n'y avait plus jamais de guerres ?