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De tout temps, les œuvres d'art constituaient une merveilleuse moisson que les artistes offraient à l'humanité. Elles se posaient sur le monde comme des bornes sur l'infini. L'Art représentait pour elle l'ultime expression de la matière vivante. Il ne pouvait être tributaire ni des grands courants de la pensée ni des réactions individuelles ou collectives.
Afficher en entierPrivée de ses références, elle ne pouvait discerner la frontière entre le domaine du rêve et celui de la réalité passée qu'elle ignorait. Les mauvais rêves la terrorisaient comme d'horribles souvenirs qu'elle espérait n'avoir jamais connus. Partagée entre la curiosité et l'angoisse d'affronter une vérité dangereuse, la jeune femme se blottissait dans l'insouciance de l'oubli. Parfois, elle n'avait plus d'espoir. L'avenir lui paraissait alors sans issue, confiné dans des angoisses perpétuelles, condamné à ne jamais savoir.
Afficher en entierAussitôt arrivée à l'hôtel, elle régla rapidement sa note et récupéra tous ses bagages puis sans plus attendre, elle se rendit en taxi à l'aéroport. Dans la voiture, elle réfléchissait. Elle songeait à ses rendez-vous futurs, à la petite exposition qu'elle devait organiser en rentrant, au voyage en Espagne prévu à la fin du mois de février, aux articles qu'elle devait écrire, enfin au cortège inévitable d'obligations mondaines auxquelles elle ne pouvait se soustraire. Elle consulta son agenda. Mon Dieu que le temps passait vite ! Bryan et elle étaient déjà divorcés depuis un an.
Toute à ses rêveries, Maureen n'entendit pas l'hôtesse qui lui proposait un apéritif. Une pression légère de son voisin sur son bras la fit revenir brusquement à la réalité. Elle bredouilla un vague mot d'excuse tout en tentant d'éviter le regard insistant de cet homme, qui de toute évidence n'était pas insensible aux charmes de sa jolie voisine. Elle accepta volontiers une coupe de champagne qu'elle jugea d'ailleurs par la suite sévèrement, tout en admettant très volontiers qu'elle n'y connaissait strictement rien. Dans le doute, elle le but quand même jusqu'à la dernière goutte et ne pensa bientôt plus qu'au grand bain chaud dans lequel elle se glisserait dès qu'elle rentrerait. Puis elle s'assoupit, la tête un peu inclinée vers le hublot.
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