Extraits

Je dois me focaliser sur ma mission de reconquête d’urgence. Je ne veux pas regagner le respect de tous ces blaireaux. Je veux les voir ramper pour obtenir mon pardon.

T’es mal placé pour me faire la morale ! Dois-je te rappeler ton rôle ? Alors, tu seras bien gentil, mais la prochaine fois que tu auras une nouvelle idée de merde, tu la soumettras aux toilettes. À sa place.

Les paparazzis sont toujours au rendez-vous. Je leur offre mon plus beau sourire pour masquer mon état d’ébriété notoire.

Ce n’est pas de ma faute, si mon agent a organisé une petite sauterie surprise en mon honneur pour fêter mon retour sur Paris. J’aurais juste dû me montrer plus vigilant avec l’heure. Avec ma consommation d’alcool aussi, accessoirement.

Je sursaute lorsque la porte s’ouvre. Et pas sur n’importe qui, non.

Mon cœur implose. Explose. Tambourine à tout rompre. Cesse de battre à tout jamais. Je suis trop paralysé pour en avoir le cœur net.

Lorsque le gars aperçoit mon visage, la reconnaissance faciale est enclenchée et la magie opère.

― Ça alors ! Vous êtes Benoît Warik ?

Un peu, que je le suis !

― T’es mal placé pour me faire la morale ! Dois-je te rappeler ton rôle ? Alors, tu seras bien gentil, mais la prochaine fois que tu auras une nouvelle idée de merde, tu la soumettras aux toilettes. À sa place.

― Tu te crois malin ? me défie-t-elle.

― Seulement quand je le suis.

― Est-ce qu’il t’arrive de répondre normalement à des questions ? raille Benoît. J’entends par là des réponses concrètes qui ne propulsent pas tes interlocuteurs dans un flou artistique.

― Tant que le flou reste artistique, ça me convient. Tu t’y feras, à la longue.

― Où allons-nous comme ça ? finis-je par demander.

― Vers la victoire, Warik !