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Amoureuse du cheik



Description ajoutée par Yuuki309 2012-08-31T10:44:37+02:00

Résumé

En découvrant le visage de l’homme pour lequel elle doit organiser une réception, Sienna ne peut laisser échapper un gémissement de désespoir. Car son nouveau client n’est autre que le cheik Hashim Al Aswad, qui, cinq ans plus tôt, l’a rejetée avec mépris après avoir appris qu’elle avait posé nue pour un calendrier.

Bien que tentée de refuser la mission que Hashim veut lui confier, Sienna est vite obligée de se soumettre à ses exigences. Car si elle ne cède pas, il la discréditera auprès de ses clients de la haute société londonienne.

Mais va-t-elle vraiment pouvoir côtoyer cet homme qu’elle n’a jamais cessé d’aimer et qui n’a aujourd’hui qu’un seul désir : se venger de la déception qu’elle lui a causé autrefois en la forçant à devenir sa maîtresse ?

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Classement en biblio - 14 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par Underworld 2019-12-31T09:18:13+01:00

** Extrait offert par Sharon Kendrick **

2.

Bien sûr, elle n'aurait jamais dû le rencontrer. Leurs vies suivaient chacune un chemin radicalement opposé. Mais parfois, les jeunes filles de la campagne viennent s'installer dans la capitale et trouvent un emploi de réceptionniste dans un hôtel très sélect où le hasard les met en présence d'un cheik en chair et en os. Comme dans un conte de fées. Et parfois, le conte de fées devient réalité…

Mais les jeunes filles oublient souvent qu'il y a toujours un méchant dans l'histoire.

Elle était venue à Londres pour les raisons habituelles, et y était restée pour d'autres. Outre l'anonymat, la capitale lui avait aussi offert l'opportunité de gravir un à un les échelons de l'industrie hôtelière et, par la même occasion, de vivre dans l'un des quartiers les plus huppés, à titre gracieux. Un avantage en nature en échange de longues heures supplémentaires de travail.

La première fois qu'elle avait vu Hashim, elle se rendait à l'hôtel Brooke pour prendre son service de nuit. La journée avait été ensoleillée et sa peau arborait un hâle léger.

Elle ne portait rien d'extraordinaire, une petite robe d'été vaporeuse, mais ses cheveux flottaient librement sur ses épaules et elle marchait avec une vigueur insouciante. Perdue dans ses rêveries, elle avait à peine remarqué la foule de curieux qui s'était assemblée autour d'une limousine aux vitres teintées, garée devant le célébrissime Hôtel Granchester.

Et puis, elle avait vu l'homme descendre du véhicule. De grande taille, affichant une prestance aristocrate naturelle, il était vêtu d'un élégant costume pâle qui donnait au teint bistre de sa peau un éclat soyeux, contrastant avec la lueur d'ébène de ses yeux.

Une fraction de seconde, ils s'étaient dévisagés et elle avait eu l'impression d'avoir attendu toute sa vie pour voir cet homme-là la fixer avec intensité et passion. Et lorsqu'un garde du corps avait tendu le bras devant elle pour l'empêcher de continuer sur le trottoir où elle se trouvait, elle l'avait vu plisser les yeux.

— Qu'est-ce qui vous prend ? s'était-elle indignée.

L'inconnu avait esquissé un sourire puis, la voix rauque, avait lancé un ordre dans une langue qu'elle ne connaissait pas avant d'ajouter en anglais :

— Laissez-la passer.

Le garde du corps s'était exécuté.

Elle avait alors lancé un « Merci ! » enjoué avant de poursuivre son chemin, consciente que les yeux noirs qui la suivaient faisaient naître une chaleur le long de sa colonne vertébrale.

Et puis, quelques semaines plus tard, il était entré dans l' hôtel où elle travaillait.

Il avait l'air si plein d'énergie, si différent, comme une fleur exotique exubérante au milieu d'un bouquet de fleurs des champs. Elle avait surpris les coups d'œil furtifs de plusieurs personnes présentes dans le hall de l'hôtel et les œillades suggestives de quelques femmes. Ses deux gardes du corps, toujours présents à deux pas derrière lui, aussi impressionnants qu'impassibles, avaient des yeux qui lançaient le message silencieux mais implacable : « N'approchez pas ».

La vie avait appris à Sienna à se méfier des hommes, aussi sa réaction inattendue à l'égard de cet inconnu l'avait, elle-même, surprise. Son visage s'était empourpré et elle avait fait preuve d'un manque absolu de professionnalisme puisqu'elle avait bredouillé :

— Euh… euh…

Elle s'était vivement reprise, mais n'avait pu faire disparaître la rougeur de ses joues.

— Je veux dire… bonjour, monsieur.

D' un signe nonchalant de la main, l'inconnu avait indiqué à ses gardes du corps de rester là où ils se trouvaient et il s'était avancé, seul, vers la réception, les yeux fixés sur les siens.

— Enchanté de vous revoir, avait-il déclaré d'une voix douce.

Il avait un accent riche et profond et Sienna avait senti le rosissement de ses joues s'intensifier. Son cœur avait bondi dans sa poitrine comme s'il venait à peine de découvrir comment il devait battre.

— Puis-je… Puis-je vous aider, monsieur ?

Habitué depuis sa plus tendre enfance à voir le moindre de ses caprices satisfait, Hashim avait été irrésistiblement tenté de lui murmurer à l'oreille que oui, elle pouvait passer l'après-midi au lit avec lui. Mais l'innocence avec laquelle elle rougissait lui avait fait comprendre qu'elle n'était pas de celles avec qui il pouvait flirter effrontément.

— J'ai rendez-vous pour le déjeuner avec l'un de vos clients.

— Le nom de cette personne, je vous prie ?

Hashim se pencha vers elle, par-dessus le comptoir et elle sentit alors son parfum exotique. Il lui donna le nom demandé comme s'il s'était agi d'un secret qu'ils étaient les seuls au monde à partager.

Troublée par sa proximité, elle garda les yeux fixés sur le livre des réservations.

— Il vous attend, monsieur.

Elle se leva pour le conduire à la salle de restaurant et Hashim prit plaisir à la suivre, l'observant ainsi tout à loisir.

Elle n'était pas très grande, ce qui lui plut, car il estimait qu'une femme devait lever le visage vers un homme. Ses hanches étaient étroites mais ses fesses, comme sa poitrine, étaient délicieusement galbées, ne semblant qu'attendre d'être caressées par la main d'un homme. Mais plus que tout, ce furent ses yeux verts en forme d'amande, ses joues roses et le plein cramoisi de ses lèvres qui hantèrent son esprit.

Sienna retourna ensuite à la réception où elle avait une vue sur la salle de restaurant et, particulièrement, sur la table de celui qu'elle nommait son bel inconnu.

Au cours du déjeuner, elle le vit faire un signe à l'un de ses gardes du corps qui se tenaient à distance. L'homme se pencha vers le bel inconnu et elle le vit acquiescer d'un hochement de tête avant de se redresser.

Il franchit ensuite à grandes enjambées la distance qui le séparait de la réception et, tout à coup, il se dressa devant elle, le visage impassible, les yeux impénétrables. Elle sentit son cœur battre plus vite et se demanda s'il venait lui reprocher l'indiscrétion dont elle avait fait montre en espionnant son employeur. Elle n'aurait pas pu se tromper plus !

Avec un fort accent, le garde du corps lui demanda son numéro de téléphone.

Quel toupet ! Le bel inconnu avait osé envoyer un de ses sbires, comme si elle n'était qu'une vulgaire marchandise ! Cela ne faisait que confirmer l'opinion qu'elle avait des hommes. Elle refusa, bien sûr, de le lui donner et détourna la tête d'un air indigné.

Quand le bel inconnu, et néanmoins goujat, sortit du restaurant, elle était toujours à la réception.

***

Lorsque Hashim s'approcha du comptoir, la jeune femme releva ses beaux yeux verts et le regarda comme s'il avait été transparent. Voilà une attitude à laquelle il n'avait jamais été confronté auparavant. Trop intrigué pour se sentir offensé et poussé par un sentiment qu'il ne s'expliquait pas, il se pencha vers elle.

— Vous ne voulez pas me donner votre numéro de téléphone ?

— Vous ne me l'avez pas demandé, monsieur.

Sienna le vit esquisser un sourire amusé.

— Je suis impardonnable, vraiment !

Elle détourna la tête, ne sachant quelle conduite adopter face à cet homme solidement bâti, au regard brûlant et mystérieux qui faisait battre chamade à son cœur.

— Quel est votre nom ? demanda-t-il.

Surprise par la soudaineté de sa question, elle se retourna vers lui et se trouva prisonnière de son regard d'ébène.

— Sienna, murmura-t-elle.

— Sienna, répéta-t-il doucement, en hochant la tête. Accepteriez-vous de dîner avec moi, Sienna ?

L' esprit rendu confus par le regard insistant du bel inconnu, elle se rappela à la dernière minute que sa fonction lui interdisait toute familiarité avec les clients. Une petite voix dans sa tête lui susurra que cet homme n'était pas à proprement parler un client, mais elle tint bon… dans un premier temps.

— Je ne crois pas.

— Pourquoi non ?

— Parce que je ne connais même pas votre nom.

Les yeux sombres de l'inconnu se plissèrent.

— Je m'appelle Cheik Hashim Al-Aswad.

Elle le dévisagea, incrédule.

— Vous n' êtes pas réellement un cheik, n'est-ce pas ?

Il esquissa de nouveau le même sourire amusé.

— J'ai bien peur que si, confirma-t-il avec gravité.

Sienna ne pouvait détacher son regard du sien. Tout prenait sens à présent : ses airs énigmatiques, ses manières différentes, cette indubitable aura d'autorité…

Elle tenta de protester.

— Mais je n'ai pas de robe du soir !

Il éclata de rire.

— Aucune importance ! Vous êtes si jeune et si belle… Vous serez magnifique avec n'importe quoi.

« Et encore plus sans rien », acheva-t-il en lui-même.

Ce soir-là, il l'emmena dans un restaurant qui offrait une vue panoramique sur la Tamise. Les étoiles de la voûte céleste semblaient presque à portée de main.

Sienna avait redouté tout d'abord de ne pas se sentir à l'aise ou de ne pas agir comme il se devait, mais elle se sentit finalement excitée et déterminée à profiter de chaque seconde de cette soirée. Et quand elle surprit son regard approbateur, elle comprit qu'elle ne s'était pas trompée en choisissant une petite robe de coton toute simple et en n'attachant pas ses épais cheveux noirs qui lui descendaient jusqu'à la taille.

Tout se déroula dans une ambiance de rendez-vous romantique. Hashim ignora les deux gardes du corps armés, assis quelques mètres plus loin, et ceux qui veillaient à l'extérieur.

— Parlez-moi de vous, lui ordonna-t-il.

Sienna hésita. Par où commencer ? L'heure était-elle aux confessions ou aux pieux mensonges ? Elle avait fait par le passé quelque chose dont elle n'était pas très fière, mais ce seul acte suffisait-il à la définir en tant que personne ? De plus, elle ne le reverrait sans doute plus après cette soirée, alors pourquoi révéler un secret susceptible de gâcher leur dîner ?

Elle réfléchit à ce qu'aimerait entendre un homme né pour diriger un pays. D'un point de vue matériel en tout cas, elle ne pourrait jamais rivaliser avec lui. Alors, elle se pencha en avant, croisa les mains au-dessus de la nappe empesée et essaya de dépeindre l'image d'une vie totalement différente.

— J'ai grandi dans un petit village. Vous savez, un petit village de carte postale avec des moutons qui gambadent dans les prés et des cerisiers en fleurs au printemps.

Il la regarda d'un air gentiment narquois.

Elle haussa les épaules et scruta son visage en songeant qu'elle n'avait jamais vu des yeux aussi noirs.

— Je suppose que la plupart des gens se rappellent leur enfance de cette façon, à travers des lunettes roses…

En son for intérieur, Hashim songea qu'il n'était pas d'accord. En aucun cas, il ne considérait ses jeunes années ainsi. Mais il n'en parlerait pas à la jeune femme qui lui faisait face, il ne comparerait pas leurs passés. Jamais il n'exprimerait ses sentiments à ce sujet. Son besoin de préserver sa vie privée était une seconde nature ancrée en lui depuis toujours.

— Si la vie était aussi idyllique, pourquoi êtes-vous partie ?

Sienna tripota sa serviette.

— Il faut bien quitter le nid un jour ou l'autre.

— En effet.

Il plissa les yeux.

— Et la vie loin du nid est-elle telle que vous l'aviez rêvée ?

Sienna marqua une hésitation.

— Eh bien, on gagne en liberté, c'est vrai, mais les repères changent. Je suppose cependant que la vie est ainsi faite. Des victoires, des défaites… Il n'y a qu'à espérer que tout s'équilibre au final.

— Quelle sagesse pour une personne de votre âge ! constata Hashim.

— Vous vous moquez de moi.

— Non.

Il secoua la tête et lui adressa un sourire généreux.

— Non, je ne me moque pas. Je trouve votre attitude tout à fait charmante, à vrai dire. Quel âge avez-vous au fait ?

La jugeait-il trop jeune ?

Trop jeune pour quoi ?

— Bientôt vingt ans.

— S eulement bientôt ? la taquina-t-il.

Gênée, Sienna voulut changer de sujet.

— C'est à votre tour de me répondre, dit-elle d'un ton qu'elle voulut assuré. Que font donc les cheiks de leur vie ?

Hashim songea qu'elle était vraiment irrésistible dans son innocence.

— Je me pose parfois la même question ! répondit-il en riant. Disons qu'ils dirigent un pays, ce qui implique beaucoup de négociations, de luttes de pouvoir… mais ils s'occupent aussi des exportations de pétrole, ce qui explique ma présence ici.

Sienna roula une boulette de mie de pain entre ses doigts.

— Et où habitez-vous ?

Il ne répondit pas tout de suite, puis il lui adressa un étrange sourire et ses yeux noirs s'illuminèrent quand il répondit :

— Mon pays s'appelle le Qudamah, mais je suis issu d'un peuple de nomades, ce qui veut dire que nous ne nous fixons pas facilement.

Si elle avait été plus âgée, elle aurait compris qu'il était en train de définir des limites à leur relation. Mais, dans sa naïveté, Sienna n'entendit dans cette réponse que des paroles romantiques qui enflammèrent un peu plus son imagination fertile.

Plus tard, dans l'obscurité de la limousine, la cuisse musclée de Hashim frôla celle de Sienna et elle en eut le souffle coupé. Il ne l'embrassa pas, mais lui demanda simplement — non, il exigea — de la revoir.

Tout se passa ensuite très vite. La vie de Hashim prit une tournure différente et il se surprit à éprouver quelque chose d'inconnu : un sentiment qu'il était trop aguerri et trop cynique pour appeler de l'amour. Pourtant, d'une certaine façon, Sienna touchait une partie de lui qu'il avait jusqu'alors négligée. A croire que son innocence et sa beauté avaient ranimé quelque chose qu'il croyait irrémédiablement perdu.

Peut-être s'agissait-il de son cœur.

Quand il la prit dans ses bras pour la première fois, il la sentit tendue, mais aussi impatiente. D'instinct, il comprit.

Un soir, il la regarda intensément comme il ne l'avait encore jamais fait.

— N'as-tu jamais connu d'homme ?

Sienna fut un moment inquiète qu'en apprennant la vérité il ne s'éloigne d'elle.

— Non, avoua-t-elle à voix basse, non, jamais.

— Tu es vierge ! chuchota-t-il sans cesser de l'embrasser. Ma douce petite vierge.

La découverte de son innocence emplit Hashim de ravissement. Il la voyait chaque fois qu'il le pouvait, se demandant si la fréquence de leurs rencontres ne gâcherait pas la magie de leur première soirée, mais ce ne fut, en aucune manière, le cas.

Il l'emmena dans des restaurants chic et discrets et elle lui fit découvrir les endroits secrets et insolites de Londres. Elle le fit se sentir vivant. Jamais jusqu'alors, il n'avait attendu autant pour avoir des relations sexuelles, mais cette fois-ci il s'agissait d'une contrainte qu'il s'imposait à lui-même et il s'aperçut que se priver volontairement de ce qu'il désirait plus que tout pouvait être incroyablement érotique.

En outre, l'innocence de Sienna était conforme aux convenances de son pays. Eminemment conforme. Même si de nombreux obstacles allaient devoir être franchis, le premier étant de la présenter à sa famille. Il se décida pour un terrain neutre.

— Voudrais-tu m'accompagner à un mariage, ma douce Sienna ? lui demanda-t-il, un après-midi, en nouant ses bras autour de sa taille.

Sienna leva les yeux.

— De qui ? Et où ? Et quand ?

Hashim se mit à rire de sa curiosité enthousiaste.

— De ma cousine. Dans le sud de la France. Le mois prochain. Ma mère et mes sœurs seront présentes.

Il lui décocha un sourire charmeur.

— Acceptes-tu d'être ma cavalière ?

Elle comprit que cette invitation était importante. Un signe que leur relation devenait sérieuse.

— J'en serai enchantée, répondit-elle avec simplicité.

Hashim sonna son secrétaire particulier qui arriva dans la minute.

— Abdul-Aziz, je vous informe que nous allons nous rendre au mariage de ma cousine en France. Occupez-vous des préparatifs de notre voyage.

— Mais Votre Altesse…

Hashim fronça les sourcils. Il ne tolérait pas que l'on discute ses ordres.

Mais quelques jours plus tard, alors qu'il était en train de travailler dans son bureau, Abdul-Aziz entra après avoir frappé sur la lourde porte. Il avança dans la pièce. Il tenait du bout des doigts, comme s'il était contaminé, un magazine.

— Qu'y a-t-il, Abdul-Aziz ? C'est urgent ? Je dois sortir bientôt.

Le visage de son secrétaire était sinistre.

— Avant que vous ne sortiez Votre Altesse, voici une chose sur laquelle j'aimerais attirer votre attention.

***

Pour la énième fois, pétillant d'un mélange d'excitation et de nervosité, Sienna glissa les doigts dans sa chevelure pour la ramener en arrière.

Hashim l'attendait pour dîner à l'hôtel Granchester où il séjournait et il avait fait envoyer une voiture pour l'y conduire.

Elle était pas encore tellement bouleversée par son invitation à ce mariage, si excitée à l'idée d'apparaître en public avec lui, qu'elle n'avait pas encore pris le temps de se demander ce qu'elle dirait à la mère de celui-ci.

Elle serait elle-même tout simplement, sans artifice ni prétention car c'était ainsi qu'Hashim l'appréciait. Elle gravit l'imposant escalier de marbre de l'hôtel quatre à quatre.

Hashim n'était pas là pour l'accueillir. Aucun membre de son personnel non plus. Pas même son secrétaire particulier, cet Abdul-Aziz au visage en lame de couteau.

Avec un sourire entendu, le réceptionniste lui transmit un message de Hashim, l'enjoignant de gagner sa suite.

Alors qu'elle empruntait l'ascenseur privé qui menait à la suite située au dernier étage, elle se demanda pourquoi il avait ainsi changé leurs habitudes de rendez-vous.

Hashim ouvrit lui-même la porte et Sienna eut un mouvement de recul. Elle ne l'avait en effet encore jamais vu habillé de la sorte. Ce soir, il ressemblait exactement à l'image qu'elle s'était faite d'un cheik.

Disparus les superbes costumes taillés sur mesure et qui contrastaient avec ses traits exotiques, faisant de lui un mélange saisissant entre deux mondes, l'Orient et l'Occident. Il avait opté pour un pantalon léger en soie d'un bordeaux profond ainsi que pour une tunique de la même matière. La riche nuance rehaussait son teint hâlé. Il était pieds nus et sa chemise ouverte révélait son torse glabre olivâtre sur lequel se dessinaient des muscles puissants.

Jamais encore, elle n'avait été confrontée à sa masculinité de manière aussi évidente. Mais plus encore que sa tenue, ce fut son regard qui la déstabilisa. Un regard dur et acéré. Quelque chose d'indéfinissable l'empêcha de se jeter dans ses bras de la façon qui le faisait toujours rire. Elle n'aurait su dire si c'était de l'excitation ou de la peur.

Mais pourquoi aurait-elle peur ?

— Tu es magnifique ce soir, Sienna, commenta Hashim d'une voix posée.

Avait-elle décelé un étrange sous-entendu dans sa voix ?

— Merci, je…

Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase que, l'ayant brutalement attirée dans ses bras, Hashim l'embrassait avec une impétuosité qui lui coupa le souffle.

— Hashim…, dit-elle, en suffoquant.

Ses lèvres s'entrouvrirent malgré elle et Hashim l'embrassa jusqu'à ce qu'elle gémisse sous ses caresses expertes.

Puis il releva la tête et il lui demanda d'une voix rauque et dure qu'elle ne reconnut pas :

— Hashim, quoi ?

Sa bouche glissa alors sur la peau satinée de sa gorge pour déposer une succession de baisers légers comme des plumes.

Elle avait passé des heures à se demander pourquoi il ne l'avait encore jamais embrassée avec autant d'intensité. Et là, même si elle ne comprenait pas pourquoi il s'était jeté sur elle de cette manière presque animale, elle ne comptait pas protester alors que son corps tressaillait de désir. Ce ne serait que pure folie !

Il effleura sa poitrine de la main et elle frémit.

Un sourire de triomphe incurva la bouche de Hashim alors que du bout des doigts il revenait taquiner le bout de ses seins dressés.

—Est-ce que tu aimes ça, Sienna ?

Elle se sentit rougir.

— C'est… c'est merveilleux, balbutia-t-elle.

Une infime contraction agita la mâchoire de Hashim.

— Dis-moi ce dont tu as envie, dit-il d'une voix dure.

L'instinct prit le pas sur la réserve naturelle de Sienna et les mots jaillirent de ses lèvres sans qu'elle puisse les retenir.

— Ça ! soupira-t-elle, alors que les doigts d'Hashim affirmaient leurs caresses fugitives. J'ai envie de ça !

Il couvrit de la main la rondeur de son sein et, avec le pouce, dessina avec lenteur et fermeté un cercle.

— Tu veux dire… comme ça ?

Elle hocha la tête tandis que le plaisir lui contractait la gorge et l'empêchait de prononcer le moindre mot.

— Je ne t'entends pas, Sienna, l'exhorta-t-il.

— Oui, gémit-elle. Oui, comme ça ! Oh, Hashim…

Comme elle l'avait trompée ! Il sentait son corps avide se presser contre le sien et il savait que s'il glissait la main sous sa jupe, elle ne l'arrêterait pas.

Jusqu'où le laisserait-elle aller ? Jusqu'à la dévêtir et se fondre en elle ? Probablement.

— Tu veux que je te fasse l'amour près de l'ascenseur ?

Son ton était presque grossier.

Au plus profond de son esprit, Sienna eut conscience qu'il semblait presque désapprobateur…

Mais peut-être était-ce parce qu'il se retenait depuis si longtemps ? Ne disait-on pas que les hommes avaient un grand appétit sexuel qu'ils avaient du mal à refréner ?

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Commentaires récents

Commentaire ajouté par Arendelle 2016-12-27T10:09:36+01:00
Bronze

Un macho bien comme je les exècre, une femme qui pense s'être endurcie mais qui fond comme une guimauve dès qu'elle le voit. L'histoire classique de la majorité des Harlequins, mais ça fonctionne globalement bien.

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Commentaire ajouté par Linah24 2016-06-02T13:03:09+02:00
Envies

C'est le premier roman que j'ai lu en 2012. Mon préféré. J'adore

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Commentaire ajouté par gandhigwen 2012-09-30T17:20:17+02:00
Or

Eh bien... que dire... C'est une typique histoire à la "Sharon Kendrick". Un homme puissant qui aime une innocente tout en la détestant, parce qu'il l'a croit fourbe!

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Dates de sortie

Amoureuse du cheik

  • France : 2006-05-01 - Poche (Français)
  • USA : 2005-08-30 - Poche (English)
  • USA : 2016-11-10 (English)

Activité récente

Becky39 l'ajoute dans sa biblio or
2019-06-07T01:02:01+02:00
Linah24 l'ajoute dans sa biblio or
2016-06-02T13:02:23+02:00

Titres alternatifs

  • For Love or Money, Tome 3 : Amoureuse du cheikh - Français
  • Exposed: The Sheikh's Mistress (For Love or Money #3) - Anglais
  • Exposed: The Sheikh's Mistress - Anglais
  • Exposed: The Sheikh's Mistress (For Love or Money #3) - Anglais
  • Exposed: The Sheikh's Mistress - Anglais
  • Exposed: The Sheikh's Mistress (For Love or Money #3) - Anglais
  • A amante do xeque - Portugais
  • La vendetta dello sceicco - Italien
  • Herrscher meines Herzens - Allemand
  • La amante del jeque - Espagnol
  • Onweerstaanbare sjeik - Néerlandais
  • Hvis livet var et eventyr - Norvégien

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