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Extrait ajouté par ilovelire 2016-02-03T20:27:20+01:00

Je ne sais comment ce prodige s’est produit en moi mais je perçois toutes les pensées d’Agrippine. Je sais que l’inconnue se nomme Clara et qu’elle la considère comme sa meilleure amie, sa seule véritable amie, semble-t-il. C’est pour cela que le commentaire ne la choque pas. Cette Clara pense qu’elle est juste un peu décalée, un peu anachronique, pleine de ce tourbillon brutal qui creuse davantage sa propre mélancolie.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-02-03T20:27:04+01:00

Premières notes du Docteur Ian / lundi 9 décembre – 13h30

« Arrête… » Le ton est à la fois sec et détaché. Elle enlève sa main et aussitôt, de son index, trace des cercles sur la nappe à carreaux. Lui, nerveux, tourne la tête et allume une cigarette. Le garçon intervient : « C’est interdit ici, monsieur. » À peine un regard ; il écrase sa cigarette dans le cendrier qu’on lui tend et lui reprend la main : « Alors, c’est fini ? Ça se termine ici ? Comme ça ? Dans un café ? C’est pitoyable ! »

Elle retire à nouveau sa main, plus rapidement, et la cache dans la poche de son manteau.

« Oui, c’est comme ça. Ne complique pas les choses.»

Il la fixe ; il sait qu’il est trop tard pour agir, que c’est perdu d’avance, mais il sait aussi qu’il n’y est pour rien. C’est peut-être la seule chose qui la rassure : savoir qu’il ne lui en veut pas, que tout est toujours clair ; pas de faux espoirs.

Pourtant, il continue de la fixer, avec son regard océan si clair, si profond, qui s’est attardé plus que de coutume, si bien qu’elle a cru en le rencontrant que c’était Lui…

Elle le regarde à présent pour la dernière fois. Si elle n’avait pas cette histoire à élucider, pourrait-elle en être vraiment amoureuse ? Elle soupire ; peine perdue de se poser de telles questions.

Il sort un trousseau de clés de sa poche de veste, s’apprête à les déposer, mais se reprend, joue quelques instants avec elles, pour les rattraper toutes dans sa main et les réempocher ; il se lève et sort. Elle sait qu’il a encore besoin de temps. Que lui déposer les clés sur la table aurait fait trop symbole de rupture. Elle sait qu’il retentera sa chance. Plus tard. En deux étapes, il souffrira moins. Ça ne changera rien.

Elle baisse les yeux, finit son café, sort un carnet et un stylo, se met à écrire.

Et moi, son psy, je vois tout, je lis, exactement comme si j’étais penché au-dessus de son épaule :

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-02-03T20:26:53+01:00

« Le premier jour, le lundi 9 décembre, quand j’avais commencé à prendre conscience de ce qui se passait, elle était en train de me parler d’instantanés, d’interruptions du temps, de points phares qui ponctuaient ou suspendaient sa vie, autrement que chez les autres personnes. Une douce lumière matinale incendiait sa chevelure et laissait le reste de son visage dans l’ombre. Légèrement de profil, je devinais juste le contour de ses lèvres. J’avais volontairement disposé mon cabinet en fonction du contre-jour pour ne pas être perturbé par l’apparence physique de mes patients, leurs expressions, tous les signes qui auraient pu fausser mon appréciation de leurs confidences. Dans ce contre-jour, elle avait l’air d’une jeune femme très séduisante et j’étais perturbé, en effet.

« C’est comme au cinéma, avait-elle dit alors, les séquences sont souvent délimitées par des détails-clés, des lieux, des objets essentiels, des visages, des moments... Moi, je m’accroche à des instants très brefs, instants ou instantanés, si vous préférez, qui sont les miens, à moi seule ; les autres ne comprennent pas… Des signes qui balisent mon existence, et qui n’interviennent cependant pas par hasard ; les scientifiques appelleraient cela des espèces de biorythmes, simplement là pour graduer mon histoire, me rappeler à moi-même...

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-02-03T20:26:32+01:00

Ordre des médecins - lundi 23 décembre - 9 heures

J’attendais, patient. Les cinq hommes s’étaient emparés des documents que j’avais apportés et les inspectaient à présent avec une attention affectée. Aucun d’eux n’avait daigné me saluer. Ma main était restée aérienne, puis elle était retombée le long de mon corps. Leur hostilité à mon égard était palpable. Que faisais-je ici ? Cette commission n’avait pas de sens.

Dès mon arrivée, j’avais senti qu’il aurait mieux valu pour moi ne pas venir. J’étais entré dans cette sinistre salle d’audience. J’avais croisé une femme en imper, sur le seuil, qui m’avait bousculé au passage. Sur ses lèvres, les quelques mots d’excuse bredouillés s’étaient épuisés aussitôt qu’elle m’eût reconnu et avaient cédé leur place à l’effarement. Elle s’était enfuie en toute hâte sans me quitter des yeux. Sans doute la veuve de mon patient.

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Extrait ajouté par Ivy-Read 2013-10-13T16:15:25+02:00

Océan est l’un des rares mots que j’entends en couleur : il se fragmente en un spectre de nuances douces et chaudes, le -o est d’un bleu profond, à la fois saphir et indigo, le -é est brun-noir comme le sont les rochers, le -an me fait l’effet d’une couleur qui n’existe pas pour nos yeux d’ici-bas, une couleur qui s’étirerait du bleu ciel à l’orangé, en passant par des nuances de mauve…

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