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- Tu n'es vraiment pas douée en communication, constata Nate.
- C'est sûr que si tu comptais te montrer rassurante, c'est raté, confirma Gordon.
Je soufflai.
- Vous voulez que je vous montre en quoi je suis vraiment douée ? menaçai-je.
- Non, merci, dit Nate en se frottant les côtes, j'ai déjà donné.
- Moi je serais curieuse de voir ça, avoua Sarasvati sur un ton neutre.
Je souris. Bénie sois la curiosité des scientifiques...
- Mais alors là ! m'exclamai-je en tapant des mains et en me levant, je serais vraiment ravie de te faire une démo !
- Mathie... râla Charlotte.
Comme Nate et Gordon s'étaient levés d'un même élan pour s'interposer en me faisant les gros yeux, je soupirai en écartant les bras.
- On peut jamais rigoler ! grognai-je. J'allais pas la tuer...
J'eus droit à des regards plein de doute.
- Pas volontairement en tout cas... précisai-je. Bon bin je vais vous laisser entre gens civilisés et aller contacter Chris...
Je sortis.
Afficher en entierLes ports commerciaux avaient vraiment quelque chose de flippant. Cette atmosphère pesante produite par un espace immense, froid, industriel, vide la plupart du temps… C’était glauque… Je ne voyais pas d’autre mot pour le décrire. Du béton, de la ferraille rouillée sur les entrepôts attaqués par les embruns, des cordages gorgés de sel, des odeurs de vieilles marchandises et de relents de mazout mélangées, quelques oiseaux malingres… Ambiance.
Et c’était sans compter sur les hybrides répugnants qui y traînaient pour surveiller la livraison normalement discrète des petites commandes du parrain de la mafia locale. Même le magnifique lever de soleil ne parvenait pas à rendre l’endroit plus accueillant. Tout ici sentait la loose. Nous nous
étions postés au bout du quai que Caleb nous avait indiqué, et ce que nous pouvions voir me donnait envie de rebrousser chemin, de prendre une douche chaude, et de me glisser dans mes draps propres. Le quai grouillait d’hybrides plus ou moins alcoolisés et ensommeillés. Ils avaient péniblement amarré le cargo qui avait l’air de débarquer du siècle dernier, et s’affairaient à le décharger avec une lenteur qui m’incitait presque à les aider.
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