Commentaires de livres faits par Anartiste
Extraits de livres par Anartiste
Commentaires de livres appréciés par Anartiste
Extraits de livres appréciés par Anartiste
En dépit d'une lecture fluide et d'un enchaînement rapide au niveau des chapitres, je pense que ce livre reste à double tranchant. Certains se contenteront de son contenu et en seront probablement ravis, car le roman remplit son office par rapport à son speech d'origine ; d'autres, comme moi, seront en grande partie déçus du flou qui persiste autour d'Iris, du choix de Mina pour porter ce bébé miracle, ou même du "Comment c'est arrivé ?". Parce que oui, scientifiquement, c'est complètement, irrévocablement impossible de concevoir un bébé toute seule. Le fait de ne pas suivre de dogme religieux, pour ma part, n'arrange probablement pas les choses, parce que j'ai un peu de mal à avaler cette grosse pilule, d'autant plus que l'on manque d'explications.
Si l'on passe outre cet événement fantastique, le réalisme de la situation est, je trouve, assez peu probant. La réaction de certains de ses proches est prévoyable, puisqu'elle nous démontre bien la solidité des relations et la force de la confiance établie entre deux personnes. Malgré tout, l'arc narratif entre Izzy et Nate était pénible à lire. On le voyait venir à mille à l'heure, et je ne peux m'empêcher de penser que Mina aurait pu compter sur un peu de soutien supplémentaire, au lieu de voir deux des personnes les plus chères dans sa vie lui tourner (ensemble) le dos. En revanche... la réaction de la ville et du monde extérieur est trop exagérée à mon goût. À quel moment le quotidien d'une jeune fille ordinaire d'une minuscule bourgade de la campagne américaine intéresse la planète entière ? C'est pas comme si Mina était une célébrité avant d'être exposée pour son gros ventre. Au pire, c'est une menteuse, mais que les gens aient la cruauté de suivre et d'accompagner ses neuf mois de grossesse d'appels téléphoniques, de menaces de mort et de quolibets et d'insultes de tous les côtés... (la dérive de l'espèce humaine n'a pas de limite).
Pour finir, le personnage de Mina, en dépit de sa situation difficile, m'a laissée un peu sur ma fin. Je ne m'y suis pas forcément attachée. Elle a tendance à prendre des décisions un peu stupides qui ne font qu'aggraver son cas, et certains des propos qu'elle tient sonnaient désagréables dans ma tête. Maintenant que sa grossesse est arrivée à son terme, j'ose espérer qu'elle se montrera plus mature et plus réfléchie.
Et j'espère que le tome 2 nous apportera enfin les réponses que l'on cherche sur l'objectif de la venue au monde de ce nourrisson miracle.
Autre part dans le livre, on retrouve le massacre de la lignée royale au cours de célébrations fastueuses, au cours duquel personne ne bronche. Le respect de la relation roi-suzerain a quitté les lieux... C'est gratuit d'assassiner Môssieur le Grand Roi et sa famille, et ça fait rire la galerie. On dirait bien que les fées d'Holly Black sont des créatures malignes et immorales, désireuses d'étendre la portée de leur propre pouvo... Ah, bah non, j'ai rien dit. L'incohérence se poursuit avec le couronnement de Cardan, après qu'une seule émissaire (notre Jude nationale, bien sûr) ait réussi à convaincre deux trois seigneurs par-ci par-là, de bien vouloir ployer le genou durant leur petite soirée "festive". Surprise, sur ce coup-là, tout le monde est d'accord pour obéir.
Pour le moment, j'ai peu d'intérêt pour les personnages... à part peut-être Chêne, dont nous devons absolument préserver l'innocence (la seule du royaume, paraît-il), et son ange gardien Vivi, la seule fille sensée de la fratrie (Dieu merci, ça en fait au moins une, comme ça).
Résultat, Holly Black s'en tire avec un scénario assez proprement exécuté, même si la fin paraît plus brouillon avec des retournements de situation assez particuliers. J'oscillais beaucoup entre les catégories Or et Argent pour classer ce premier tome, mais la suite de la trilogie paraît prometteuse, alors je vise le haut du panier pour les deux prochains tomes.
Les intrigues s'embriquent à la perfection, même si j'ai eu du mal après la Danse des Dragons. Beaucoup, beaucoup de noms apparaissent et entre alliances politiques, mariages et accouchements de tous côtés, on s'y perd facilement. J'ai même renoncé à lire l'arbre généalogique... c'est dire !
En ce qui concerne Annie, elle semble partagée sur la question d'informer Hughie du triple viol qu'elle a subi, et auquel elle n'a pu rechigner sous peine d'être éjectée du groupe. À mon avis, c'est Butcher qui va finir par le lui faire avouer. Sa haine des Supes est si intense (et à très juste raison) qu'elle le pousserait, à n'importe quel prix, à les tenir éloignés des gens dont ils s'inquiètent - et on peut bien considérer Hughie comme l'un d'eux.
La qualité d'écriture m'a aidée à surmonter mon aversion pour le personnage éponyme. Dorian Gray est obsédé par sa jeunesse, son apparence, son statut dans la société, la vision qu'il renvoie à ses compatriotes de la haute aristocratie. Il est détestable à souhait, tellement insecure qu'il en vient à se comparer à un tableau - son propre portrait.
Au-delà de l'histoire et du scénario, qui sont excellents et pleins de rebondissements, j'ai apprécié la plume de Leigh Bardugo. Elle semble s'être améliorée depuis la trilogie originale, Grisha, ou bien c'est juste moi qui ai complètement oublié à quoi ressemblait son style après un an complet sans toucher à ses livres. Si vous attendez de l'action, mâtinée de romances impossibles et de métaphores un peu cheloues, vous êtes partis pour une lecture agréable !
Le Negan des comics a l'air à l'image de Jeffrey Dean Morgan dans la série. Son interprétation doit être excellente, j'ai hâte de le voir enfin apparaître. À côté, le Gouverneur paraît bien plus déséquilibré mentalement. Negan, à l'inverse, me semble assez posé et plutôt raisonnable : il instaure des règles comme tout bon chef de communauté, et si celles-ci ne sont pas respectées, il se charge d'appliquer la loi. Le Gouverneur avait beaucoup de tendances bordéliques, et quand il s'agissait de déborder et de dépasser la ligne rouge, il n'y allait pas avec le dos de la cuillère. Après tout, peut-être qu'on découvrira un Negan barbare dans les prochains tomes, à voir.
Sans surprise, on nous confirme que Carl est un sacré bout d'homme. On a tendance à oublier son très jeune âge, mais du haut de ses 12 ans, le fils de Rick est un élément tout aussi valable que ses camarades d'Alexandria (et il est doué au tir).
Premièrement, l'intrigue principale du scénario imaginé par Tim Seeley est proprement ficelée et nous permet ainsi de percer enfin le mystère de la revitalisation qui touche la ville de Wausau. L'idée d'un rituel satanique perpétré par un papy grisonnant mais avide de jeunesse est intelligente. Elle aurait pu paraître assez décevante de prime abord, mais le devenir de Lester Majak, et l'échec de son projet, nous font apercevoir l'humanité qui se cache sous ses désirs de grandeur. On s'aperçoit également du rôle que jouait finalement Aaron dans toute cette machination surnaturelle, lui qui, avide de recherches, avait fini par trouver le secret de l'immortalité au cours de son voyage sur les eaux du Gange. Malheureusement, son acharnement aura fini par le précipiter dans la tombe, l'empêchant de connaître son enfant, ou de pouvoir se faire pardonner auprès de sa femme (car oui, coucher avec son élève mineure pendant que son épouse attend à la maison, c'est quand même sacrément vache !).
Au terme de l'épique bataille finale, entre anarchie et manipulations gouvernementales, les pertes sont nombreuses. Et attention, SPOILERS !
Louise a obtenu les justes retours de bâtons qu'elle méritait. À voler trop haut, on se brûle les ailes. Si elle pensait pouvoir profiter de son statut de générale pour accéder à l'immortalité, elle s'est finalement bien trompée.
Le sacrifice de M.A. prend tout son sens. En donnant sa vie pour celle de sa fille, elle sauve la ville de son enfance, libère les réanimés de leurs souffrances éternelles en permettant à leurs âmes de réintégrer leurs justes corps mortels, et réconcilie définitivement les fissures de la famille Cypress.
La petite Jordan a pu confronter ses parents et leur faire ses adieux. Quant à la fille de Fannie, elle a pu réintégrer sa famille et la communauté amish. J'ose espérer qu'un futur heureux l'attend auprès des grands-parents King.
Deux ans plus tard, la fille de Martha et Aaron a bien grandi, et paraît confortablement installée chez les Cypress, choyée par son cousin et celui qui semble être son nouveau beau-père, notre fameux docteur infiltré. Grandir dans un foyer rempli d'amour, voilà le destin qui s'annonce pour cette enfant miraculée.