-Si tu restes dans ce pays, tes connaissances seront limitées... Va voir ailleurs ! Rencontre d'autres gens...Et fais toi pleins d'amis !
-Des amis ?
-Il n'y a rien de plus important au monde...Les vrais amis, on peut toujours compter sur eux. Si certains sont prêts à pleurer pour toi, alors... prends-en soin à jamais !
-Comme Michael ?!
-Moi...Je ne pleure jamais...normal : les machines n'ont pas de coeur...
-Détrompe-toi... Un coeur...Tout le monde en a un...

Le temple Kaede...vu tout le sang qu'il a perdu il est sans doute...
Kaede: Qu'est ce que tu fiches ?
Anis: Wouaaaah !! Que... C'est plutôt à moi de te demander ça !
Kaede: Comment ça ? Ha, je viens juste de courir un peu.
Anis: Hein !? Mais...et tes blessures ?
Kaede: Ce n'est pas ce qui va m'arrêter. La rose blanche et la bleue étaient là aussi...
Anis: Mais Tenjoh Senpai a dit que ce n'était pas guéri...parce qu'avec Mutsuki juste avant, je manque de sang.
Kaede: Je m'entraîne pour ça depuis tout petit...alors ton sang, je m'en fiche. Enfin non, mais... Ha... Tiens, c'est le saint chocolaté d'Ay, non ? C'est toi qui m'as sauvé...Anis
Anis: C'est pour que je refasse du sang, hein ? Puisque tu insistes !
Kaede: Ce n'est pas pour ça ! Avale pas ça directement !!
Anis: Tu n'as pas le droit de le donner des ordres...
Kaede: Justement si !! Ça n'a rien a voir...avec le fait que tu sois ma maîtresse ou pas.

Anis: Qu'est ce qu'il se passe !?
Mutsuki: Souviens-toi d'une chose...nous autres chevaliers...nous te protégerons quoi qu'il arrive. Même si on doit se sacrifier.

Anis: Je t'appelle Kaede !
Des pétales noirs ? Je me serais trompée... ?
Mutsuki: Qui m'as appelé ? C'est toi...
Je me suis gourée !!
Mutsuki: Alors ? Oui ou non ?
Anis: Heu...oui...
Celui qui fait courir les rumeurs les plus folles et il fait encore plus peur que d'habitude !!
Anis: Heu...en fait...c'est juste que Tenjoh Senpai m'a conseillé
Mutsuki: Mitsuru...Pfu... De quoi il se mêle celui là ?
Et zut... Je l'ai encore plus mis en colère
Mutsuki: Gamine...ne crois pas que je vais obéir à une môme comme toi. Ne monte pas sur tes grands chevaux, humaine.
Anis: Désolée d'être humaine !
Il fait vraiment trop peur, je dois le renvoyer.
Mutsuki: On perd notre temps. Dépêche toi de me dire ce que tu veux.

Mes yeux se figent sur un extrait bien particulier.

C'est étrange de ne jamais connaître la paix. De savoir que quel que soit l'endroit où on va, on ne pourra jamais s'y réfugier. Que la menace de douleur n'est toujours qu'à un murmure de soi. Enfermée entre ces quatre murs, je ne suis mas en sécurité, et je ne l'ai jamais été en quittant ma maison, et je ne pouvais même pas me sentir en sécurité pendant les quatorze années où j'ai vécu chez moi. Chaque jour, l'asile tue des gens, on a déjà dit au monde qu'il fallait me craindre, et là où j'habite maintenant, c'est le même endroit où mon père m'enfermait chaque soir dans ma chambre et où ma mère me hurlait dessus en me reprochant d'être l'Abomination qu'elle était forcée d'élever.
Elle a toujours dit que ça venait de mon visage.
Qu'il y avait un truc sur mon visage qu'elle ne pouvait pas supporter. Un truc dans mes yeux, la manières dont je la regardais, le fait même que j'existais. Elle me disait toujours d'arrêter de la regarder. Elle le hurlait toujours. Comme si je risquais de l'agresser. Cesse de me regarder !hurlait-elle.
Arrête de me regarder ! criait-elle.
Un jour, elle a mis ma main dans le feu.
Juste pour voir si elle brûlerait, a-t-elle dit. Juste pour vérifier si c'était une main normale, a-t-elle dit.
J'avais six ans a l'époque.
Je m'en souviens, parce que c'était mon anniversaire.

Je laisse tomber le carnet par terre.
Je me redresse dans la seconde, tout en essayant de calmer mon pouls. Je me passe une main dans les cheveux, mes doigts s'accrochant aux racines. Ces mots sont trop proches de moi, trop familiers. L'histoire d'une enfant maltraitée par ses parents. Enfermée et abandonnée.
C'est trop proche de ce que j'ai dans la tête.
Je n'ai jamais lu quelque chose qui puisse me parler droit au cœur.

(Warner lisant le carnet de Juliette)

-[...]Ça ne changera rien à ta vie privée, répète-t-il (Warner). Si tu continues d'affirmer que tu n'éprouves rien d'autre que de la haine envers moi. Parce que c'est ce que tu as dit, non? Que tu me détestais?
Je m'assois par terre en face de lui. Puis je ramène mes genoux contre ma poitrine. Me focalise sur la pierre sous mes pieds.
-Je ne te détestes pas.
Warner a l'air de ne plus respirer.
-Je crois que je te comprends parfois. Vraiment. Mais sitôt que je pense enfin te piger, tu me sur prends. Et je ne sais jamais réellement qui tu es ou qui tu va être.(Je relève la tête) Mais je sais que je ne te déteste plus. J'ai essayé. J'ai essayé de toutes mes forces. Parce que tu as fait tellement de choses, tellement de choses atroces. À des gens innocents. À moi. Mais je te connais trop, maintenant. J'en ai trop vu. Tu es trop humain.
Ses cheveux sont d'un blond si doré. Ses yeux si verts. Sa voix est tourmentée quand il s'adresse à moi.
-Est-ce que t'es en train de me dire que tu veux devenir mon amie?
-Je...j'en sais rien. (Cette éventualité me pétrifie, me pétrifie tellement.) Je n'y ai pas réfléchi. Je dis simplement que j'en sais rien...(J'hésite, je reprends mon souffle) Je ne sais plus comment te détester. Même si j'en ai envie. J'en ai vraiment envie, et je sais que je devrais, mais c'est impossible.
Il detourne son regard.
Et sourit.
Le genre de sourire qui me fait oublier comment agir, mais je bats je bats je bats des paupières, et je ne comprends pas ce qui m'arrive. J'ignore pourquoi je n'arrive à convaincre mes yeux de se focaliser sur un autre truc.
Je ne comprends pas pourquoi mon coeur perd la boule.
Warner effleure mon carnet comme s'il ne se rendait pas compte de ce qu'il faisait. Ses doigts se promènent sur toute la surface de la couverture une fois, deux fois, avant qu'il comprenne où sont allés mes yeux, et il s'arrête.
-C'est toi qui as écrit tout ça? (Il effleure encore le journal) Le moindre mot ?
J'acquiesce en silence.
-Juliette...dit-il.
Je cesse de respirer.
-Ça me plairait beaucoup. De devenir ton ami, dit-il. J'aimerais bien.

Quand Della entra dans la pièce et vit Burnett avec sa petite fille dans les bras, elle faillit fondre en larmes. Holiday était encore très pâle, mais elle souriait.
-Merci, dit-elle à D'Ella avant d'adresser un petit signe de tête à Kylie.
-On n'avait pas encore décidé quel deuxième prénom lui donner, alors on a choisi Rose, comme toi, annoça Burnett.
-Ton deuxième prénom, c'est Rose ?s'esclaffa Kylie.
D'Ella jeta un regard sévère à son amie avant de se retourner vers Holiday.
-Pitié, ne faites pas ça. J'en veux àbmes parents de m'avoir appelée comme ça. On dirait un nom d'actrice porno!
-Ce n'est pas vrai!se défendit Burnett. Moi j'aime bien. Je vous présente Hannah Rose James, nommé en l'honneur de la soeur de Holiday et de toi, Della. Le De Whitman m'a dit que tu leur avais sauvé la vie à toutes les deux. Je vais devoir être gentil avec toi, dorénavant.
-Ça, je le croirai quand je le verrai!plaisanta Della dans l'espoir de détendre l'atmosphère.
-Quoi ?C'est toi qui as mis le bébé au monde?fit Kylie en écarquillant les yeux.
Della hocha la tête.
-Je n'ai pas vraiment eu le choix. Holiday m'a interdit de la laisser toute seule le temps d'aller chercher de l'aide. Elle m'a menacée de lancer les anges de la mort à mes trousses.
Tout le monde éclata de rire.
-Désolée, dit Holiday avec un sourire malicieux.
-Il ne faut, souffla Della
-Ça dû être une expérience incroyable!lança Kylie.
-Incroyable, c'est le mot, rétorqua Della en regardant les jeunes parents. D'ailleurs je vous previens, si vous prévoyez d'en avoir un deuxième, je quitte la ville. On ne m'y reprendra pas deux fois. Et puis, pour mes dix-huit ans, je m'offre une ligature des trompes. J'étais beaucoup trop jeune pour voir ça.
Cette tirade fut accueillie par un nouvel éclat de rire qui lui rechauffa le coeur.
Le bébé gazouilla doucement, et Burnett baissa les yeux sur la minuscule créature qu'il tenait dans ses bras. Della sentit son coeur fondre en voyant tant d'amour dans le regard de ce grand méchant papa vampire. Elle se demanda si son père aussi l'aimait a ce point quand elle était née, mais refoula bien vite ces idées sombres. Elle observa cette petite fille, qui malheureusement, se retrouvait affublée de son deuxième prénom.

Noccolò gisait, les yeux mi-clos, les lèvres desséchées. Il soupira douloureusement. Je priai pour qu'il ne soit pas trop tard. Les gardes se placèrent derrière le fauteuil où je m'étais installé pour jouer du luth, tandis que nous nous rassemblions autour du lit.

-Tu devais bien avoir une raison, rétorqua Poppy. Je sais comment tu es ...

Le couloir semblait s'étendre à l'infini dans les deux directions. L'escalier avait disparu.
-Ça a changé, dit-elle. Ça n'arrête pas de changer. Pourquoi?
-Et qui sait maintenant où aller? renchérit Dee. On devrait se séparer.

-Qu'est-ce qui te prend ? me demande-t-il, éberlué.
-Tu n'avais pas le droit! je lui hurle. Tu n'avais pas le droit de dire toutes ces choses sur moi!

Richard resta aux États-Unis et attendit la suite.