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– Sire, de grâce, supplia-t-elle, ne m'entraînez pas dans une faiblesse qui me ferait horreur.

– Horreur ? Je vous ai pourtant sentie fort accessible, et il y a des consentements sur lesquels on ne peut se tromper.

– Que pouvais-je faire ? Vous êtes le roi !

– Et si je n'étais pas le roi ?

Angélique, toute sa véhémence revenue, le brava.

– Je vous aurais flanqué une paire de gifles.

Le roi, furieux, fit quelques pas de long en large.

– Vous me rendez enragé, ma parole. Pourquoi ce dédain ? Suis-je un amant si imparfait à vos yeux ?

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Extrait ajouté par jmld 2014-02-16T11:23:44+01:00

_Qu’y a-t-il encore ? demanda-t-il.

Sa voix vibrait de colère contenue.

_Cette fois il ne s’agit plus de pudeur. Vos hésitations révèlent un partage que je soupçonnais depuis longtemps. Il y a un homme entre nous ! …

_Oui.

_Son nom ? Gronda-t-il.

Elle se retourna, transformée soudain, les poings serrés, ses yeux verts flambant comme des escarboucles.

_Joffrey de Peyrac, mon époux, que vous avez fait brûler vif en place de grève !

Lentement les mains d’Angélique remontèrent vers son visage. La bouche entrouverte, elle paraissait chercher l’air qui lui manquait.

_Joffrey de Peyrac, répéta-t-elle.

Ses jambes fléchirent et elle tomba à genoux, parlant à mi-voix avec incohérence.

[…]

Comme elle ne bougeait pas, il insista :

_Venez. Il n’est pas nécessaire de nous attarder. Nous en avons trop dit.

La jeune femme secoua la tête.

_Non pas trop. Il fallait que cela fût dit.

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Extrait ajouté par jmld 2014-02-16T11:06:34+01:00

La violence de son désespoir se calma enfin. Elle leva les yeux rougis et rencontra un regard brun et profond, habitué à briller d’éclairs moins doux.

_J’ai laissé ces … messieurs à la porte, dit le roi. Je vous en prie, Madame, maitrisez votre douleur. Ne vous laissez pas accabler par le désespoir. Votre peine me bouleverse…

Angelique très lentement se dégagea. Elle se redressa et reculant de quelques pas, demeura adossée debout, à la paroi de satin doré. Ainsi nimbée d’or, avec sa robe sombre, son visage pâle et douloureux, elle ressemblait à l’une de ces enluminures anciennes où des personnages raidis pleurent au pied de la croix.

Mais ses yeux, fixés sur le roi, devenaient de plus en plus brillants, comme des escarboucles, et prenaient un éclat dur. Cependant quand elle parla son ton était mesuré :

_Sire, je supplie Votre Majesté de m’accorder la permission de me retirer dans mes terres … au Plessis.

Le roi hésita imperceptiblement.

_Je vous l’accorde, Madame. Je comprends votre désir de solitude et de retraite. Partez donc au Plessis. Vous pourrez y demeurer jusqu’à la fin de l’automne.

_Sire, j’aurais voulu me défaire de mes charges.

Il secoua la tête avec douceur.

_N’agissez pas sous l’impulsion de votre découragement. Le temps calme bien des blessures. Je ne mettrai pas vos charges en vacation.

Angélique eut un faible signe de protestation. Mais l’éclat de ses yeux s’était éteint sous ses paupières fermées et de longues larmes traçaient à nouveau leurs sillons brillants sur ses joues.

_Donnez-moi votre accord de retour, insista le roi.

Elle demeura silencieuse, sans un mouvement. Seul sa gorge était agitée de sanglots muets et convulsifs.

Le roi la trouva merveilleusement belle. Il eut peur de la perdre à jamais et il recula, renonçant à lui arracher une promesse.

_Versailles vous attendra, fit-il avec douceur.

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– Mais qu'y a-t-il entre nous, Angélique ? dit le roi tout bas. Qu'est-ce qui nous sépare ? Quel est l'obstacle que je sens en vous, auquel je me meurtris en vain ? La jeune femme passa la main sur son front en essayant de rire.

– Je ne sais pas. Peut-être est-ce l'orgueil ? Peut-être est-ce la peur ? Je ne me reconnais pas les qualités suffisantes pour ce dur métier de maîtresse royale.

– Dur métier ? Vous avez de ces expressions flagellantes !

– Pardonnez-moi, Sire. Mais laissez-moi parler en toute simplicité pendant qu'il en est temps encore. Briller, paraître, supporter le poids des jalousies, des intrigues, et... des infidélités de Votre Majesté, ne jamais s'appartenir, être un objet dont on dispose, un jouet qu'on rejette quand il ne plaît plus, il faut beaucoup d'ambition ou beaucoup d'amour pour accepter cela. Mlle de La Vallière s'y est brisée en mille morceaux, et je ne suis pas du cuir de Mme de Montespan.

Elle se leva d'un brusque élan.

– Restez-lui fidèle, Sire. Elle est de votre force. Pas moi. Ne me tentez plus.

– Car vous êtes tentée ?...

Dressé, il l'enveloppait de ses deux bras et l'attirait contre lui, appuyait ses lèvres sur la chevelure d'or.

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– Philippe, Philippe, murmura-t-elle, croyez-vous que ce soit tout à fait l'heure et le lieu pour une telle leçon ?

– Pourquoi pas ?

– Sur le tapis ?

– Oui-da, sur le tapis. Soudard je suis, soudard je reste. Si je n'ai plus le droit de prendre ma propre femme dans ma propre demeure, alors je refuse de m'intéresser à la Carte du Tendre.

– Mais quelqu'un pourrait entrer ?

– Qu'importe ! C'est maintenant que je vous veux.

[...]

Naturellement il advint ce qui devait advenir. Quelqu'un entra. C'était un laquais qui introduisait deux visiteurs : M. de Louvois et son père, le vieux et terrible Michel Le Tellier. Le vieux en perdit son lorgnon. Louvois devint cramoisi. Outrés, tous deux se retirèrent. Le lendemain Louvois devait conter l'anecdote à toute la Cour.

– En plein jour !... avec un mari !

Les amants et les soupirants de la belle marquise pouvaient-ils supporter cette insulte ? Un mari ! Un rival domestique ! La volupté à domicile !...

Mme de Choisy s'en alla à travers la Galerie de Versailles, répétant indignée :

– En plein jour !... En plein jour !...

On en fit des gorges chaudes au lever du roi.

– Le roi n'a pas tant ri qu'on l'eût cru, remarqua Péguilin.

Il n'était pas le seul à avoir deviné le dépit secret du souverain.

– Tout ce qui touche votre personne lui est sensible, expliqua Mme de Sévigné à Angélique. Il vous réconciliait de bon coeur avec un époux irascible. Mais point ne faut exagérer le dévouement. M. du Plessis a mis trop de zèle à contenter son souverain. Il paiera peut-être d'une disgrâce, de n'avoir pas compris que certains ordres ne réclament pas une exécution trop précise.

– Prenez garde à la compagnie du Saint-Sacrement, ma chère, glissa Athénaïs avec une grimace méchante. Voilà de quoi les irriter.

Angélique se défendit, le feu aux joues.

– Je ne vois pas ce que la compagnie du Saint-Sacrement peut y trouver à redire. Si je ne peux recevoir les hommages de mon mari, sous mon toit...

Athénaïs pouffa derrière son éventail.

– En plein jour... et sur le tapis ! Mais c'est le comble du vice, ma chère ! Ça ne se pardonne qu'avec un amant.

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Angélique rit de plus belle, grisée par l'approche d'une folie qui semblait fondre sur eux comme l'épervier chasseur tombe d'un ciel de lumière. Quelques secondes auparavant ils n'étaient que disputes. Maintenant les doigts du gentilhomme s'impatientaient à l'encolure de son corsage.

– Doucement, Philippe, par grâce. Vous n'allez pas mettre en pièce ce plastron de perles qui m'a coûté 2 000 écus. On dirait que vous n'avez jamais pris la peine de déshabiller une femme.

– Précaution futile en effet ! Quand il suffit de lever une jupe pour...

Elle lui posa deux doigts sur la bouche.

– Ne recommencez pas à être grossier, Philippe, vous ne savez rien de l'amour, vous ne savez rien du bonheur.

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« Le dédain est la seule épreuve qu'une femme ne puisse pas surmonter. Celui-ci lui ronge le coeur. Son corps s'ennuie, il se languit de caresses. On est à la merci d'un beau discoureur comme Péguilin. Tout ce qu'il m'a dit sur la beauté de mes yeux ou de ma peau m'a semblé alors rafraîchissant comme une source en plein désert. Et puis je voulais me venger de vous.

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Elle se revoyait à l'instant de la naissance de Florimond, jeune mère tendue, effrayée, mais pourtant silencieuse. Elle était bien plus courageuse en ce temps là.

Elle avait de la force en réserve, celle des jeunes bêtes qui n'ont pas vécu et se croient invincibles. Un visage se penchait vers elle. Une voix tendre et profonde lui disait :

« Mon âme... tu souffres. Pardonne-moi. Je n'imaginais pas que tu devrais endurer tout cela... » Le grand comte de Toulouse s'émouvait de la torture qui broyait le corps bien-aimé. Comme elle était heureuse en ce temps-là !

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-Vos craintes sont folles, ma beauté... Vous ne connaissez de moi qu'une apparence. Pour quelle femme aurais-je pu me montrer indulgent? Les tendres sont geignardes et sottes. Les ambitieuses ont besoin de sentir la férule pour ne pas tout dévorer. Mais vous... Vous êtes née pour être sultane-bachi, comme disait ce sombre prince qui voulait vous enlever. Celle qui domine les rois... Et déjà j'en accepte le titre. Je m'incline. Je vous aime de cent façons. Pour votre faiblesse, pour votre tristesse que je voudrais rassurer, pour votre splendeur que je voudrais posséder, pour votre intelligence qui me révolte et me confond, mais qui m'est devenu nécessaire comme ces objet précieux d'or ou de marbre, presque trop beaux dans leur perfection que l'on a besoin d'avoir là, près de soi, en gage de richesse et de force.

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Là-haut, dans le ciel d'un bleu contenu, la lune, hors des féeries humaines, jetait sa clarté paisible. De la fête ne parvenait qu'une lointaine mélodie. Ici régnait le silence que troublaient seuls le chuchotement de l'eau, et les pas du roi qui s'approchait, écrasant de ses hauts talons le sable humide de l'allée.

-Petite fille, murmura-t-il, pourquoi vous-êtes vous enfuie ?

Il la reprit dans ses bras avec force, la contraignant à retrouver sa place dans la tiédeur de son épaule, tandis qu'il appuyait sa joue contre ses cheveux.

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