Commentaires de livres faits par Angie7712
Extraits de livres par Angie7712
Commentaires de livres appréciés par Angie7712
Extraits de livres appréciés par Angie7712
J'ai désormais les yeux grands ouverts, et en croire la lumière qui inonde la pièce travers les rideaux, il doit être près de midi. Je dégage le bras de Wes et me glisse le long du matelas, essayant de ne pas le réveiller. Je sors du lit et me fige, frigorifiée. Mon petit ensemble débardeur culotte ne va pas suffire, la chambre est gelée !! Sur la pointe des pieds, je vais jusqu'au boitier du thermostat et je monte la température vingt-trois degrés, voyons si le chauffage fonctionne
On me demande souvent pourquoi j'ai écrit cette folle série Calendar Girl. Et c'est à vous que j'ai envie de raconter cette histoire.
Le destin, assez grossier, représentait une femme aux formes abondantes, les yeux bandés, se tenant debout sur une roue, avec dans la main droite un fouet, dans la gauche une corne d'abondance. Fortuna, la déesse de la Chance et de la Malchance, parcourt les espaces terrestres en distribuant aveuglément coups durs et bonnes fortunes. Jérôme Faber traça en marge du dessin le signe deleatur - à détruire-, que les typographes placent en face des mots à supprimer. Pour lui, Fortuna, c'était l'ennemi à abattre, la superstition à anéantir, afin que règnent seuls la raison, le calcul, la computation limpide des choses et des événements. Ne rien laisser au hasard... Mais que de chemin à parcourir dans des ténèbres pleines d’embûches !
- 314.
Alors qu'on entrait dans l'ascenseur, je le vis réprimer un sourire. Les yeux détournés, faisant tout son possible pour ne pas paraître irrespectueux, il était carrément craquant.
Je haussai un sourcil.
- Quoi ?
Il se racla la gorge.
- Non, rien, répondit-il
- Je vois bien que tu veux rigoler, alors vas-y.
Il souffla.
- C'est juste que dans Buffy, il y a une sorte de monstre dans Frankenstein dans la pièce 314.
Lorsque les portes s'ouvrirent, je restai un instant figée, avant de sortir. Je secouai la tête.
- J'y crois pas ! On dirait ma sœur.
Il rit, mais je voyais bien qu'il essayait de faire le moins de bruit possible.
- Hé ! Ce n'est pas ma faute. Au bout du cinquième visionnage, on commence à retenir des choses.
Je levai les yeux au ciel, mais mon sourire était tellement large que j'en avais mal aux joues.
- Maintenant que tu le dis, je crois me souvenir d'un épisode qui s'appelle comme ça...
Cela me faisait du bien de rire avec lui. C'était rare de voir ce côté de sa personnalité et le fait qu'il soit suffisamment à l'aise avec moi pour me le montrer me faisait très plaisir.
- Bonjour, dit soudain quelqu'un.
Mon sourire se figea et je me tournais vivement vers l'origine de la voix.
Après avoir noué mes lacets, je me redressai. Akiko était debout a côté de moi et me regardait faire avec bienveillance.
- Merci encore pour tout, lui dis-je avec toute la sincérité dont je pouvais faire preuve. Sans vous, je ne sais pas ce que je serais devenue.
Elle secoua la tête en souriant.
- Vous vous seriez débrouillée autrement, répondit-elle.
J'en doutais, mais je ne lui fis pas remarquer.
Je ne reconnus pas tout de suite l'endroit où je me trouvais. Où étais passée la chambre que je partageais avec Elena ? Ah oui. J'étais arrivée en
Me passant une main sur la visage, je me levai et m'étirai. J'avais les yeux collés par le sommeil et les membres engourdis.
- J'arrive, j'arrive !
Pendant que je parcourais la courte distance qui séparait le lit de la porte, une pensée étrange me traversa l'esprit. Je rêvais sans doute encore un peu, car les mots de ma sœur me revinrent clairement : "L'amour viendra peut-être frapper à ta porte." Il fallait vraiment que je sois à moitié endormie pour me rappeler ce détail. Je gloussais. C'était ridicule. Comme si ce genre de chose de produisait dans la vraie vie !
Posant la main sur la poignée froide, je l'ouvris d'un coup sec.
Et restée bouche bée.
Complètement paralysée.
[spoiler]Tyler se tenait devant moi.
Je regardais le petit animal qui avait fermé les yeux pour mieux apprécier mes caresses. Le toucher était une chose, mais le soulever ? Et si je m'y prenais mal ? Et si je le faisais tomber ?
- Ne t'en fais pas, il a l'habitude, me rassure Steve. Attrape-le comme je l'ai fait, sous les pattes avant.
- OK, répondis-je d'une voix hésitante.
Lorsque je passais les mains sous sa cage thoracique et le soulevai, Speed se mit à battre des pattes, comme pour se dégager.
- Chut, murmurai-je en le serrant contre moi. Tout va bien.
Je lui souris.
- Je vois ça. Alors ? Ça fonctionne toujours ?
Carlos s'était rendu a l’hôpital le matin même pour qu'on lui enlève son plâtre. Je le regardais avancer vers moi. Tout à fait normalement, ou presque. Il marchait lentement, comme s'il avait peur de poser le pied par terre. Arrivé à ma hauteur, il eut un sourire amusé, puis brandit les mains en l'air et s'exclama:
- Libérééé ! Délivré !!!
Il avait l'air tellement ridicule que j'éclatai de rire.
- Je comprend mieux pourquoi tu plaisais à ma sœur.
Au moment où les mots sortirent de ma bouche, je les regrettai. Peut- être était-ce malvenu de ma part de dire ce genre de chose ?
Contre toute attente, Carlos rit, lui aussi. Il ne semblait pas s'être rendu compte de mon trouble.
- Tu as raison. Elle était aussi folle que moi
- Ça fait longtemps, dit-il au bout d'un moment.
- Oui, très murmurai-je.
Il y avait vraiment dans cette affaire un mystère que ni les jurés, ni le président, ni le procureur de la République lui-même ne parvenaient à comprendre.
La fille Prudent (Rosalie), bonne chez les époux Varambot, de Mantes, devenue grosse à l’insu de ses maîtres, avait accouché, pendant la nuit, dans sa mansarde, puis tué et enterré son enfant dans le jardin.
C’était là l’histoire courante de tous les infanticides accomplis par les servantes. Mais un fait demeurait inexplicable. La perquisition opérée dans la chambre de la fille Prudent avait amené la découverte d’un trousseau complet d’enfant, fait par Rosalie elle-même, qui avait passé ses nuits à le couper et à le coudre pendant trois mois. L’épicier chez qui elle avait acheté de la chandelle, payée sur ses gages, pour ce long travail, était venu témoigner. De plus, il demeurait acquis que la sage-femme du pays, prévenue par elle de son état, lui avait donné tous les renseignements et tous les conseils pratiques pour le cas où l’accident arriverait dans un moment où les secours demeureraient impossibles. Elle avait cherché en outre une place à Poissy pour la fille Prudent qui prévoyait son renvoi, car les époux Varambot ne plaisantaient pas sur la morale.
- Au fait, moi, c'est Dayton. Et toi?
Il me tient toujours la main. Je la sens chaude et électrique contre ma peau. Encore une fois, je pends tous mes moyens, comme si j'étais devenue amnésique et avais oublié jusqu’à mon prénom. Mes lèvres restent closes et ses yeux bleu clair ne me quittent pas. Il incline la tête sur le coté, sourit légèrement en fronçant les sourcils.
- Eh! tu es sûre que ça va me demande-t-il.
Mais bon sang, réveille-toi, Anna!
- Oui, oui, c'est juste qu'il y a beaucoup de bruit et de monde. Je ne suis pas trop l'aise dans ce genre d'ambiance.
- Tu n'aimes pas les concerts?
- Ben oui, si, bien sur!
Ma confusion le fait rire et il rejette la tête en arrière. Mon regard reste rivé à son cou et a bouche qui s'entrouvre.
- Je ne sais toujours pas comment tu t'appelles, dit-il.
- Anna, c'est Anna.
- Comment se fait-il que tu parles si bien anglais, Anna ?
- Euh, ma mère est Américaine, voilà, c'est tout simple, balbutié-je comme une élève qu'on interroge.