Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
714 514
Membres
1 012 509

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode


Extrait

Extrait ajouté par sakura-nya 2014-06-06T21:14:55+02:00

Félix et moi engloutîmes les trois-quarts du saumon fumé à nous seuls, tandis que Pic gobait tomate cerise sur tomate cerise, le regard rivé sur Joshua. Apparemment, l’admiration que Terry éprouvait pour mon mâle humain avait déteint. Les grands yeux bleus liquides du petit maître Hérisson guettait le moindre de ses mouvements et dès que Joshua changeait de position, le garçonnet se hâtait de l’imiter. Avec une tomate cerise dans chaque joue. La conversation battait son plein et Terry, autoproclamé grand maître de cérémonie, remplissait nos verres dès que le niveau baissait d’un demi-centimètre. Il s’arrêta soudain devant celui de Joshua et fronça les sourcils.

— Si je te ressers encore un whisky, déclara-t-il, tu ne pourras plus boire de vin à table, sinon tu dépasseras les 0,5 g/L et tu n’auras pas le droit de conduire après le dîner pour aller au match avec mon papa. Tu préfères quoi, le whisky maintenant ou le vin après ?

— Tu as raison, Terry ! s’esclaffa mon compagnon tandis que Félix se prenait la tête dans les mains d’un air faussement effondré. Je vais continuer au jus d’ananas, comme Pic.

Le petit maître Hérisson, qui remplissait son verre avec précaution, s’empressa de redresser la bouteille pour la lui tendre.

— On va peut-être envisager de passer à table ?

proposa Élisabeth.

— Ok, m’man !

Le jeune maître Chien bondit sur ses pieds.

— Mesdames et messieurs, dit-il avec emphase, si vous voulez bien vous donner la peine de me suivre…

Joshua défroissa son pantalon d’un geste sec, se leva et me tendit galamment la main pour m’aider à sortir du canapé.

Pic défroissa son pantalon en essuyant copieusement ses petits doigts dessus, se leva et tendit la main à Élisabeth, le regard plein de fierté.

— Merci, chevalier, s’amusa celle-ci.

Félix leva les yeux au ciel.

— Je pensais qu’on allait devoir supporter un futur gendarme à la maison, grommela-t-il en désignant Terry qui partait d’un pas martial vers la salle à manger, mais en fait, on va en avoir deux.

J’éclatai de rire.

— Je préfère deux futurs gendarmes que deux horribles professeurs d’aménagement du territoire à la Sorbonne, badina Élisabeth.

Félix prit un air scandalisé.

— C’est très bien, l’aménagement du territoire ! protesta-t-il.

— Bien sûr, chéri. J’ai entendu dire que tu avais encore parlé à tes élèves de l’impact bénéfique de la réintroduction des animaux sauvages dans les montagnes…

Le maître Lynx haussa les épaules.

— Mieux vaut des professeurs d’aménagement du territoire que des professeurs de philosophie, déclara-t-il avec aplomb.

Élisabeth roula des yeux.

— La philosophie, c’est l’essence de la pensée éclairée ! se défendit-elle.

— Quoi ? Alors que tu ne sais même pas changer une ampoule ?

Nom d’un chat ! Et ils avaient l’air de bien s’amuser à se lancer leurs piques, en plus !

Joshua riait sous cape. Élisabeth se composa une expression très digne.

— Je n’ai pas besoin de savoir changer une ampoule, déclara-t-elle, mon brillant mari s’en occupe.

— Mais c’est moi, ton mari !

— Je ne vois pas le rapport.

Ça, c’était de la mauvaise foi ou je ne m’y connaissais pas !

Félix se tourna vers nous, dépité.

— Au moins, vous n’avez pas ce genre de querelle de clocher, en exerçant le même métier, soupira-t-il.

— En effet, approuvai-je. Nous, on se dispute pour savoir qui a fait un trou dans le mur en nettoyant son arme de service. C’est beaucoup plus amusant.

— Ce n’est pas vrai ! s’exclama Élisabeth, réjouie.

— À taaaaable ! appela Terry.

Nous laissâmes un Pic tout intimidé nous installer selon le plan de table que son frère avait mis au point. Celui-ci apporta l’entrée, des crudités disposées en forme de bonhommes dans de jolies assiettes blanches.

— C’est l’idée de Pic, nous informa-t-il avec un large sourire. C’est beau, pas vrai ?

— Très, approuvai-je en replaçant un demi-radis à la place de l’œil droit de mon bonhomme.

— Et très original, renchérit Joshua, qui contemplait avec suspicion les cheveux-brocolis du sien.

Félix tenta de ne pas trop faire la grimace tandis que sa femme s’extasiait devant le plat qu’elle avait probablement aidé à préparer. Rouge de plaisir, le petit maître Hérisson grignota ses légumes sans oser relever la tête vers nous. Terry s’empressa de vider son assiette et fila en direction de la cuisine, où des cliquetis de poêles et d’ustensiles ne tardèrent pas à résonner.

Je glissai avec la plus grande discrétion mes haricots verts-sourire dans l’assiette de mon mâle – qui, curieusement, n’eut pas l’air ravi – et finis mes oreilles-chou-fleur. Élisabeth se leva avec un sourire d’excuse pour rejoindre Terry.

— Tu t’en sors, mon grand ? l’entendis-je demander.

— Oui ! Les assiettes pour papa et Lou sont prêtes.

— Oh non, non, non ! Terry ! Il faut faire cuire la viande beaucoup plus que ça !

— Mais maman ! protesta-t-il avec véhémence. Ils aiment la viande saignante !

— Ne dis pas de bêtises. Remets ça dans la poêle.

— Maman !

Le grésillement de la viande sur le métal chaud nous parvint, au milieu des récriminations de Terry. Joshua esquissa une moue goguenarde et adressa un clin d’œil complice au maître Lynx.

— Ça a failli, commenta-t-il.

Mon semblable sourit tranquillement.

— Ne sous-estime pas l’intelligence de mon petit, mon ami.

Pic pouffa derrière ses mains.

Afficher en entier

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode