Extraits

"Marco m'avait bien dit de ne répondre à son père que par oui ou par non.

- Non, ai-je dit au père de Marco.

- Je suis le papa de Marco. Tu es un de ses copains ?

- Oui.

- Comment tu t'appelles ?

- Non.

- Tu t'appelles "Non" ?

- Oui.

- C'est rare, comme prénom, non ?

- Non.

- Non, ce n'est pas rare ?

- Oui.

- Oui, ce n'est pas rare comme prénom ?

- Non.

- Bon, j'ai du mal à te suivre.

Le père de Marco m'a dévisagé. Puis il a crié, d'une voix très forte :

- Hé, Marco ? Marco ? Tu peux ... euh ... Ton copain est là. Ton copain "Non" est là.

- Non, ai-je dit.

- Oui, c'est ce que j'ai dit."

J'ai morphosé en quelques animaux andalites. Et j'ai morphosé en beaucoup d'animaux terrestres bizarres. Mais l'animal dans lequel je morphose le plus souvent, c'est l'animal humain. Ils sont faibles, lents, à moitié aveugles et peu stables sur leurs jambes, mais aucun Andalite ne doit se moquer d'eux. Les humains règnent sur leur planète. Et comme l'a dit un jour l'humain Rachel : "La terre est un endroit drôlement dangereux."

J’ai commencé à morphoser. La première sensation que j’ai

éprouvée était une sorte de glissement, de fonte, légèrement écœurante :

mes organes internes se réorganisaient. Une secousse un peu effrayante lui a succédé au moment où mes deuxième et troisième cœurs ont cessé de battre. Puis j’ai entendu un grincement qui venait du centre de mon corps, quand ma colonne vertébrale s’est mise à rétrécir

la Terre…

 La première chose chez les humains qui risque de frapper un Andalite, c’est qu’ils marchent sur deux pattes seulement.

Ça fait très bizarre de voir autant de créatures se maintenir en équilibre comme ça. Pourtant, ils tombent rarement.

— Journal terrestre d’Aximili-Esgarrouth-Isthil.