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Extrait

Extrait ajouté par stella67 2010-11-27T10:42:26+01:00

Jean-Claude glissa un doigt entre ses lèvres puis approcha de moi, humide de salive. J'eus un mouvement de recul.

- Que voulez-vous faire ?

- Juste essuyer le sang sur ta joue; rien de plus.

- Ça m'étonnerai beaucoup.

Il eut un soupir qui me donna la chair de poule.

- Tout est si difficile avec toi.

- Ravie que vous l'ayez remarqué.

- J'ai besoin de te toucher, ma petite. Je crois qu'Alejandro t'a fait quelque chose.

- Quoi ?

Il secoua la tête.

- Quelque chose d'impossible .

- Pas de devinettes, Jean-Claude.

- Je crois qu'il t'a marquée.

J'écarquillai les yeux.

- Comment ça ? Deux vampires ne peuvent pas avoir la même servante humaine !

- Exactement. (Il approcha de moi) Laisse-moi tester ma théorie, ma petite, s'il te plait.

- Qu'est-ce que ça implique ?

Il jura dans sa langue maternelle. Je ne comprenais pas les mots, mais je ne pouvais pas me méprendre. C'était la première fois que je l'entendais jurer.

- L'aube ne tardera pas à se lever, et je suis fatigué. À cause de tes questions, quelque chose de très simple pourrait nous prendre toute une putain de journée.

- Mais dites-moi au moins à quoi m'attendre. Vous savez que je déteste les surprises.

- Je dois te toucher pour chercher mes marques et la sienne …

- Faites vite.

- L'idée que je te touche te répugne-t-elle à ce point ? Tu dois t'y préparer comme à une douleur ?

Je ne pouvais quand même pas répondre « oui » !

- Dépêchez-vous, Jean-Claude, avant que je change d'avis.

De nouveau, il humecta son index.

- Vous êtes obligé de procéder ainsi ?

- Ma petite …

Je me tortillai contre le mur de pierre.

- D'accord, d'accord … je en vous interromprai plus.

- Tant mieux.

Il s'agenouilla en face de moi. Le bout de son doigt effleura ma joue droite, laissant une trace humide sur ma peau … il se pencha comme pour m'embrasser, et je posai les mains sur sa poitrine pour l'empêcher d'approcher trop. Sa peau était lisse et dur sous le tissu de sa chemise.

J'eus un mouvement de recul et me cognai la tête contre le mur.

- Et merde !

Jean-Claude sourit. Ses yeux bleus pétillèrent à la lueur des torches.

- Fais-moi confiance (Ses lèvres étaient à quelques centimètres des miennes). Je ne te ferai pas de mal.

Son souffle s'introduisit dans ma bouche.

- Ouais, c'est ça, gargouillai-je, au bord de la panique.

Ses lèvres se posèrent sur les miennes. Douces comme de la soie, brûlantes comme le soleil de midi. Je les sentis glisser doucement vers mon cou.

- Jean-Claude ?

- Alejandro est né à l'époque où l'empire aztèque n'était encore qu'un rêve, chuchota-t-il dans le creux de mon épaule...

Sa langue chaude et humide darda entre des lèvres.

- Arrêtez ça.

Je tentai de le repousser et sentis les battements de son cœur sous mes mains. J'en levai une pour la placer sur sa gorge et appuyai le pouce de l'autre sur une de ses paupières closes.

- Ecartez-vous de moi, ou je vous arrache un œil, menaçai-je.

Ma voix était rauque de panique, et pis encore, de désir.

Le contact de son corps contre le mien, sous mes mains, ses lèvres sur ma peau … Une partie de moi mourait d'envie de s'abandonner. J'avais envie de Jean-Claude ! Ça n'était pas une nouveauté.

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