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Il était pratiquement plié en deux à mon aplomb. Sans doute croyait-il que son mètre quatre-vingts et sa stature de culturiste m'impressionneraient, et il est vrai qu'ils auraient impressionné la plupart des gens. Mais moi, je passe trop de temps avec des vampires et des métamorphes pas toujours de bon poil. Un humain furieux, ça ne me fait plus ni chaud ni froid. Sans compter qu'une partie de moi est attirée par la colère d'autrui de la même façon qu'un amateur de vin est attiré par une bonne bouteille de rouge. Je goûtais sa rage sur mon palais comme si j'en avais déjà bu un peu et qu'il me suffirait de remuer la langue pour l'avaler.

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Par ailleurs, il y avait un mandat en cours sur des dealers de drogue soupçonnés d'être responsables d'une série de décès-une affaire plus routinière, mais également du ressort des SWAT. St. Louis n'est pas une très grande ville ; nos SWAT avaient assez d'hommes pour constituer Une troisième équipe, mais ils ne nous l'attribueraient que lorsque nous pourrions prouver qu'il se passait quelque chose de grave. Jusque-là, la BRIS devrait se débrouiller avec les agents initialement envoyés sur les lieux. Parfois, je me dis que c'est mieux comme ça : les SWAT ont beaucoup trop de règles.

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Mais il leva suffisamment la tête pour me regarder entre ses doigts. Ses larmes étaient teintées de rose par le sang de quelqu'un d'autre. En mettant les mains sur ses yeux, il s'en était barbouillé tout le visage. Cela jurait avec ses sourcils noirs à l'arc parfaitement dessiné, dont le gauche était traversé par un anneau de métal bleu foncé - sans doute pour faire ressortir la couleur de ses yeux. Malheureusement pour lui, ça ne fonctionnait pas : au mieux, ses prunelles étaient d'un bleu clair délavé qui n'allait pas du tout avec ses cheveux teints ; le bleu foncé de son piercing ne faisait que souligner cette trop grande pâleur, bien plus dans le ton des traces rosâtres sur ses joues que de toutes ces altérations criardes. J'aurais parié qu'à la base, il avait les cheveux blonds ou châtain terne.

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C'est marrant, les trucs qui peuvent bien perturber les gens. Impossible de deviner à l'avance. Des choses qui vous paraissent complètement anodines leur font péter les plombs. Pour une raison qui m'échappait, ça embêtait beaucoup Shelby que je découpe la chemise du vampire mort au lieu de la déboutonner. Allez comprendre.

D'habitude, je fais ça très vite, mais cette fois, je pris tout mon temps pour mettre Shelby aussi mal à l'aise que possible et la faire gamberger un maximum.

— Finissez-en, réclama-t-elle, au bord de la panique. Si vous tenez tellement à y aller aux ciseaux, coupez franchement. Pourquoi vous faites traîner comme si vous preniez votre pied ?

Ah, songeai-je. Elle pensait que je prenais un plaisir sensuel à ce geste-ce qui n'était pas le cas. Ça ne me faisait ni chaud ni froid. L'époque où j'aurais trouvé ça flippant est révolue depuis belle lurette. Et découper les fringues d'un amant qui apprécie ce genre de chose, ça peut être très sexy, très excitant-mais découper les fringues d'un cadavre? Non.

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—J'ai empalé tous ceux qui n'avaient pas subi assez de dégâts pour que je sois certaine qu'ils étaient morts. Occupe-toi des autres et rejoins-nous en haut.

— Pour quoi faire ? demanda Larry sur un ton soupçonneux que, comme son air renfrogné, il avait développé au fil des ans.

Je lui avais déjà expliqué ce que je comptais faire pour briser les survivants et les inciter à parler.

—Tu pourras t'occuper d'un suspect dans une pièce et moi d'un autre dans la pièce voisine. Ça ira deux fois plus vite, et ça doublera nos chances d'obtenir des informations utiles avant le lever du soleil.

Larry prit un air buté qui abaissa les coins de sa bouche-et qui était l'une des raisons pour lesquelles il avait développé les fameux plis. Moi aussi, j'ai eu ma période de cynisme buté, mais depuis quelques années, je ne développe plus de rides qu'à force de sourire. Amusée, je secouai la tête en soupirant.

— Pourquoi tu souris ? demanda Larry, de plus en plus méfiant.

—A cause de toi, de moi, de tout et de rien.

Son expression s'adoucit.

— Qu'est-ce que ça veut dire, Anita ?

Il semblait las, non pas physiquement, mais à cause de la situation. Je crois que nous en avions assez tous les deux.

—Ça veut dire que ta tête est bien assez éloquente pour que je sache à quoi tu penses. Nous ne faisons que notre boulot, Larry.

— Mon boulot consiste à prélever le cœur et la tête des vampires morts pour ne pas qu'ils se relèvent de leur tombe. Mon boulot consiste à exécuter les vampires qui ont été légalement condamnés à mort. Mais il ne consiste pas à aider la police à terrifier des suspects. Ce serait comme électrocuter un cadavre devant un prisonnier humain. Tu ne tuerais personne, mais le prisonnier sentirait quand même l'odeur de la chair brûlée. C'est une pratique barbare, Anita. Je ne veux pas être le monstre dans le placard de Zerbrowski.

Je soupirai de nouveau. Nous avions déjà eu ce genre de désaccord philosophique, pas sur ce sujet précis car je n'avais encore jamais eu à mener ce genre d'interrogatoire avec lui, mais...

—Donc, je peux jouer les monstres, mais pas toi ?

—Si ça te donne l'impression d'être un monstre, Anita, c'est que c'est mal et que tu en as conscience. Si tu sais que c'est mal, ne le fais pas. C'est aussi simple que ça.

Il avait l'air si sérieux, si convaincu d'être dans le vrai! Comme toujours.

— Si je ne le fais pas et toi non plus, qui va s'en charger ?

— Personne ne devrait avoir à le faire, tu ne comprends pas ? C'est une méthode trop horrible. Personne ne devrait l'utiliser, et surtout pas des représentants de la loi ! Nous sommes les gentils. Les gentils ne font pas ce genre de choses.

—Nous devons localiser ces vampires avant qu'ils ne tuent de nouveau.

—Alors, interrogeons les suspects comme nous interrogerions des humains.

—Les interrogatoires normaux prennent du temps, Larry, et d'ici à demain soir, ces vampires auront de nouveau faim. Ils ont tué, tué des officiers de police. Ils savent qu'ils sont condamnés ; donc, ils n'ont plus rien à perdre, ce qui les rendra encore plus dangereux.

— Il doit bien y avoir un moyen qui ne nous changera pas en méchants, Anita.

Je secouai la tête et réprimai un élan de colère brûlante, pareil à une résurgence de l'époque où tout me foutait en rogne et où je ne possédais pas le contrôle que j'ai maintenant.

— Si je n'étais pas là, tu devrais te salir les mains à ma place, Larry.

—Si tu n'étais pas là, je refuserais quand même de le faire. Il semblait si sûr de lui, si persuadé d'avoir raison ! Je comptai jusqu'à dix en me forçant à respirer lentement et calmement.

— Combien de fois le fait que j'accepte de jouer les méchantes a déjà sauvé des vies de civils ?

Larry me foudroya du regard, me laissant voir les prémices de sa propre colère.

—Je n'en sais rien.

—Deux fois ? suggérai-je.

—Tu sais que c'est bien plus.

—Quatre fois ? Cinq fois, dix fois, douze fois ? A ton avis, combien de fois ai-je prévenu des pertes humaines en abattant ou en tuant quelqu'un ? insistai-je.

D'autres auraient fait preuve de mauvaise foi, mais Larry connaît le prix de ses convictions, et ça ne l'empêche pas de s'y tenir quand même : c'est l'une des choses qui le rachète à mes yeux.

—Vingt fois. Peut-être trente, à ma connaissance, où tu as franchi la ligne mais où je reconnais que le bilan a été positif.

—Combien de gens ai-je sauvés en agissant comme un monstre ?

—Je n'ai jamais dit que tu en étais un.

—Alors, combien de gens ai-je sauvés en me comportant comme une méchante ?

—Des dizaines, peut-être des centaines, reconnut-il en me regardant bien en face.

—Donc, si je n'avais pas été là pour faire le sale boulot à ta place, tu aurais laissé mourir ces centaines d'innocents ?

Larry serra les poings mais ne baissa pas les yeux.

—Je refuse de pratiquer la torture, ou de tuer sans nécessité.

—Même si le prix de ta moralité, ce sont des centaines de vies ? Il acquiesça.

—La moralité, ce n'est pas réservé aux choix faciles, Anita. Si on s'en détourne chaque fois que c'est commode, ça ne vaut rien.

—Autrement dit, je suis immorale, c'est ça ?

—Non. Nous avons des critères différents, voilà tout. Et chacun de nous pense qu'il a raison.

—Tu te trompes, Larry. Je ne pense pas que j'ai raison. J'ai fait des choses qui me donnent des cauchemars. Et je rêverai sûrement de ça la nuit prochaine.

— Donc, tu sais que ce que tu fais est mal. C'est ta conscience qui te parle-qui te crie dessus.

—J'en ai parfaitement conscience.

—Alors, comment peux-tu le faire quand même ?

—Parce qu'un nouveau cauchemar vaudra mieux que devoir regarder dans les yeux des gens dont le père, le frère, la mère, la fille ou le grand-père sera mort parce que nous n'aurons pas arrêté ces vampires à temps.

—Moi, je préfère présenter mes condoléances que faire quelque chose d'aussi cruel, d'aussi...

—Vas-y, chuchotai-je. Dis-le.

—Maléfique. Je préfère présenter mes condoléances que faire quelque chose d'aussi maléfique.

Je hochai la tête, même si je n'étais pas d'accord avec lui.

— Dans ce cas, c'est une bonne chose que je sois là et prête à me comporter de façon maléfique, parce que je préfère largement découper des corps et terrifier des prisonniers qu'affronter encore des proches éplorés, ou devoir leur expliquer que la personne qu'ils aimaient est morte à cause de nos scrupules à faire le nécessaire.

—Nous ne serons jamais d'accord sur ce point, dit Larry calmement mais fermement.

—Non, en effet.

—Va jouer le croque-mitaine pour Zerbrowski pendant que j'empale les corps qui restent.

—Je ne suis pas le croque-mitaine, Larry. Le croque-mitaine n'est pas réel ; moi, si.

—C'est bon, Anita. La discussion est close.

Je secouai la tête.

— Pas encore.

—Anita...

Je levai une main pour l'interrompre.

—Je suis un monstre, Larry, pas le croque-mitaine.

—C'est pareil.

—Non, pas du tout. Comme je viens de te le dire, le croque-mitaine n'existe pas, mais les monstres, si. Je suis le monstre domestique aux ordres de Zerbrowski.

—Tu n'es aux ordres de personne, Anita. Si quelqu'un fait de toi un monstre, c'est toi-même.

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—Quoi?

—Tu pensais très fort à quelque chose, juste à l'instant, dit-il d'un air soupçonneux. C'était quoi ?

— Rien.

—Menteuse. Les femmes ne pensent jamais à rien.

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-Il s'est amélioré depuis.

-On est tous capables de perdre les pédales. L'essentiel, c'est d'arriver à se ressaisir après, de reprendre possession de soi.

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-Je meurs pour la cause.

Sa voix était rauque, presque grondante. Du sang noir jaillit et se déversa de sa bouche.

-Quelle cause? demandai-je, de plus en plus perplexe.

-La liberté.

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Pour avoir une relation épanouissante, vous devez savoir dans quels domaines vous êtes prêts à faire des concessions ou pas, quand vous devez campez sur vos positions et quand il vaut mieux céder du terrain, ce qui compte assez pour que vous risquiez une dispute et ce qui n'a pas tant d'importance que ça. Vous découvrez quels sont, chez l'autre, les boutons sur lesquels il ne faut pas appuyer parce que ça lui fait mal ou que ça le met en colère. L'amour vous force à localiser les pièges et à apprendre comment les contourner ou ne pas les déclencher.

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Celui qui a dit que l'amour viens à bout de tout était un crétin ou un sacré menteur. L'amour, c'est juste un bon début, une condition nécessaire mais pas suffisante.

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