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Je crois que s’il y a autant d’opinions que de têtes, il y a autant de façon d’aimer que de cœur
Afficher en entierTous les bonheurs se ressemblent, mais chaque infortune a sa physionomie particulière
Afficher en entierPage 279 : "Il y a des mois entiers qu'on donnerait pour dix sous, et des quarts d'heure qu'on ne cèderait pour aucun trésor".
Afficher en entierLa femme, vois-tu, c’est un thème inépuisable : on a beau l’étudier, on rencontre toujours du nouveau
Afficher en entierPage 187: "- Tout est fini, dit-elle. Il ne me reste plus que toi, ne l'oublie pas.
- Comment oublierais-je ce qui fait ma vie ! Pour un instant de ce bonheur...
- Quel bonheur ? s'écria-t-elle avec un sentiment de dégoût et de terreur si profond qu'il le partagea aussitôt. Je t'en supplie, pas un mot, pas un mot de plus..."
Afficher en entierPages 177-178: "- Si vous m'aimez comme vous le dites, murmura-t-elle, rendez-moi ma tranquillité.
Le visage de Vronski s'éclaircit.
- Ne savez-vous pas que vous êtes toute ma vie ? Mais j'ignore la tranquillité et ne saurais vous la donner. Me donner tout entier, donner mon amour... oui... Je ne puis vous séparer de moi par la pensée. A mes yeux, vous et moi ne faisons qu'un. Et je ne vois dans l'avenir aucune tranquillité ni pour vous ni pour moi. Je ne vois en perspective que le malheur et le désespoir...ou le bonheur, et quel bonheur !...Est-il donc vraiment impossible ? ajouta-t-il du bout des lèvres; mais elle l'entendit.
Elle bandait tous les ressorts de sa volonté pour donner à Vronski la réplique que lui dictait son devoir; mais elle ne put que poser sur lui un regard chargé d'amour.
"Mon Dieu, pensa-t-il dans un transport, au moment où je perdais tout espoir, l'amour l'emporte ! Elle m'aime, elle me l'avoue."
- Faites cela pour moi; ne me parlez plus jamais ainsi et restons bons amis, finit-elle par dire; mais ses yeux tenaient un autre langage.
Nous ne serons jamais amis, vous le savez bien. Serons-nous les plus heureux ou les plus infortunés des êtres ? c'est à vous d'en décider.
Elle voulut parler, mais il l'interrompit.
- Songez-y bien: tout ce que je vous demande, c'est le droit d'espérer et de souffrir comme en ce moment. Si cette pauvre chose est impossible, ordonnez-moi de disparaître et je disparaîtrai. Vous ne me verrez plus, si ma présence vous est pénible.
- Je ne vous chasse pas."
Afficher en entierPage 136: "- Je ne savais pas que vous comptiez aller à Pétersbourg; qu'y venez-vous faire ? demanda-t-elle en laissant retomber sa main qui avait déjà saisi la rampe du marchepied.[...]
- Ce que j'y viens faire ? répéta-t-il en plongeant son regard dans le sien. Vous savez bien que j'y vais pour être là où vous êtes; et je ne puis faire autrement.
En ce moment le vent, comme s'il eût vaincu tous les obstacles, rabattit la neige du toit des wagons [...]. Anna goûta davantage la tragique beauté de la tempête: elle venait d'entendre les mots que redoutait sa pensée, mais que souhaitait son cœur. Elle garda le silence, mais Vronski lut sur son visage la lutte qui se livrait en elle.
- Pardonnez-moi si ce que je viens de dire vous déplaît, reprit-il d'un ton soumis, mais avec une insistance si marquée qu'elle fut longtemps sans pouvoir lui répondre/
- Ce que vous dites est mal, proféra-t-elle enfin, et, si vous êtes un galant homme, vous l'oublierez comme je l'oublie moi-même.
- Je n'oublierai et ne puis oublier aucun de vos gestes, aucune de vos paroles."
Afficher en entierIls entendent nous enseigner la vie, eux qui n’ont aucune idée de ce qu’est le bonheur ! Ils ne savent pas que, sans cet amour, il n’y aurait pour moi ni joie ni douleur dans ce monde, la vie n’existerait pas
Afficher en entierIl n’avait oublié que ce qu’il souhaitait ne pas avoir à se rappeler, sa femme
Afficher en entierAnna n’était pas en lilas, comme l’aurait souhaité Kitty; elle portait une robe de velours noir très décolletée, laissant à découvert des épaules et une poitrine admirables, qui semblaient sculptées dans un ivoire ancien, et des bras ronds aux attaches délicates. (...) Dans ses cheveux noirs que ne venait rehausser aucuns artifice, reposait une petite guirlande de pensées; la même guirlande courait sur le velours noir de sa ceinture, entre les dentelles blanches. Sa coiffure, très simple n’avait pour ornements qu’une quantité de petite boucles rebelles qui s'échappaient sur ses tempes et sur sa nuque. Un rang de perle entourait son cou fermé et parfait.
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