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Le sentiment de sa nudité morale écrasait Anna et se communiquait à Vronski. Mais quelle que soit l'horreur du meurtrier devant sa victime, il ne lui faut pas moins cacher le cadavre, le couper en morceaux, profiter du crime commis. Alors, avec une rage frénétique, il se jette sur ce cadavre et l'entraîne pour le mettre en pièces. C'est ainsi que. Vronski couvrait de baisers le visage et les épaules d'Anna...
—Tout est fini, dit-elle. Il ne me reste plus que toi, ne l'oublie pas.
—Comment oublierais-je ce qui fait ma vie ! Pour un instant de ce bonheur...
—Quel bonheur ? s'écria-t-elle avec un sentiment de dégoût et de terreur si profond qu'il le- partagea aussitôt. Je t'en supplie, pas un mot, pas un mot de plus...
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—Tout est fini, dit-elle. Il ne me reste plus que toi, ne l'oublie pas.
—Comment oublierais-je ce qui fait ma vie ! Pour un instant de ce bonheur...
—Quel bonheur ? s'écria-t-elle avec un sentiment de dégoût et de terreur si profond qu'il le- partagea aussitôt. Je t'en supplie, pas un mot, pas un mot de plus...
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—Tout est fini, dit-elle. Il ne me reste plus que toi, ne l'oublie pas.
—Comment oublierais-je ce qui fait ma vie ! Pour un instant de ce bonheur...
—Quel bonheur ? s'écria-t-elle avec un sentiment de dégoût et de terreur si profond qu'il le- partagea aussitôt. Je t'en supplie, pas un mot, pas un mot de plus...
Afficher en entierEn gare de Moscou, deux jeunes gens s'aiment au premier regard. Femme d'un haut fonctionaire, ornement de la société tsariste de son son temps, Anna Karénine éblouit le frivole comte Wronsky par sa grâce, son élégance et sa gaieté. A ce bonheur, à cette passion réciproque porteuse de scandale et de destruction, ils ne résistent pas longtemps.
En écho à cette tragédie programmée, on entend toute l'âme d'un peuple et les premiers craquements de l'Empire russe en train de se lézarder. L'inoubliable Anna Karénine, c'est l'apogée du génie littéraire de Tolstoï.
Afficher en entierEn gare de Moscou, deux jeunes gens s'aiment au premier regard. Femme d'un haut fonctionaire, ornement de la société tsariste de son son temps, Anna Karénine éblouit le frivole comte Wronsky par sa grâce, son élégance et sa gaieté. A ce bonheur, à cette passion réciproque porteuse de scandale et de destruction, ils ne résistent pas longtemps.
En écho à cette tragédie programmée, on entend toute l'âme d'un peuple et les premiers craquements de l'Empire russe en train de se lézarder. L'inoubliable Anna Karénine, c'est l'apogée du génie littéraire de Tolstoï.
Afficher en entierAnna n'est pas qu'une femme, qu'un splendide spécimen du sexe féminin, c'est une femme dotée d'un sens moral entier, tout d'un bloc, prédominant : tout ce qui fait partie de sa personne est important, a une intensité dramatique, et cela s'applique aussi bien à son amour. Elle n'est pas, comme Emma Bovary, une rêveuse de province, une femme désenchantée qui court en rasant des murs croulants vers les lits d'amants interchangeables. Anna donne à Vronski toute sa vie. Elle part vivre avec lui d'abord en Italie, puis dans les terres de la Russie centrale, bien que cette liaison 'notoire' la stigmatise, aux yeux du monde immoral dans lequel elle évolue, comme une femme immorale. Anna scandalise la société hypocrite moins par sa liaison amoureuse que par son mépris affiché des conventions sociales.
Afficher en entierLa quête d'absolu s'accorde mal aux convenances hypocrites en vigueur dans la haute société pétersbourgeoise de cette fin du XIXe siècle. Anna Karénine en fera la douloureuse expérience. Elle qui ne sait ni mentir ni tricher - l'antithèse d'une Bovary - ne peut ressentir qu'un profond mépris pour ceux qui condamnent au nom de la morale sa passion adultère. Et en premier lieu son mari, l'incarnation parfaite du monde auquel il appartient, lui plus soucieux des apparences que véritablement peiné par la trahison d'Anna. Le drame de cette femme intelligente, sensible et séduisante n'est pas d'avoir succombé à la passion dévorante que lui inspire le comte Vronski, mais de lui avoir tout sacrifié, elle, sa vie de femme, sa vie de mère. Vronski, finalement lassé, retrouvera les plaisirs de la vie mondaine. Dans son insondable solitude, Anna, qui ne peut paraître à ses côtés, aura pour seule arme l'humiliante jalousie pour faire vivre les derniers souffles d'un amour en perdition. Mais sa quête est vaine, c'est une "femme perdue".
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