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Commentaires de livres faits par AnnaBleuen

Extraits de livres par AnnaBleuen

Commentaires de livres appréciés par AnnaBleuen

Extraits de livres appréciés par AnnaBleuen

L'homme n'est-il pas de passage, un être de transition ? Du malheur au bonheur ou l'inverse, de la solitude à la multitude, d'un être à un autre, du calme à l'animation, le cerveau sans cesse va du passé au présent, du présent au passé, parfois même, il s'aventure jusque dans un lointain futur.
Celui qui a passé sa vie entière au même endroit, à l'étroit dans une cabane écrit : Le cours de la rivière qui va jamais ne tarit, et pourtant ce n'est jamais la même eau.
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Do you remember ?

Do you remember the birds when we were children ?
Do you remember skies
So bleached in colour
The only anwer could be a nameless dread,
Whale bones
On a stony beach,
Do you remember kites,
And splinters,
The way you got that wound on your finger
Only to keep pressing down
Lest it forget to ache ?
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J'en suis venue à comprendre que cette sensibilité romantique est la principale raison du dédain des intellectuels pour l'occulte. Les occultistes sont vus comme des dinosaures, de monstrueux lézards préhistoriques qui s'accrochent au romantisme comme des moules à leur rocher. Historiquement, le romantisme traduit un rejet de la réalité. Dans les années 1800, l'histoire de l'art occidental s'est scindée en deux courants, le romantisme et le réalisme. [...] Mais toutes les cultures ont des pratiques magiques, y compris la nôtre. Le christianisme en compte un nombre incalculable, et le langage de l'économie est imprégné d'esprits et de mains invisibles. La magie est partout ; simplement, ce sont les figures de pouvoir centrales d'une culture donnée qui définissent quelle magie est réelle et laquelle est embarrassante.
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date : 08-05-2021
-Moi, quelques fois, je parle toute seule.
-Cela m'est arrivé, à moi aussi.
-Je ne me parle pas, non. Je parle à quelqu'un de totalement imaginaire et qui pourtant n'est pas n'importe qui, mais mon ennemi personnel. Ainsi, voyez, je n'ai pas encore d'amis et je m'invente des ennemis.
-À votre tour, que lui dites-vous, Mademoiselle ?
-Je l'insulte, et sans jamais lui donner la moindre explication. Pourquoi, dites-moi, Monsieur ?
-Qui sait ? Sans doute parce qu'un ennemi ne peut pas vous comprendre et que vous supportez mal la douceur d'être comprise, le soulagement que cela procure.
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Je ne peux pas répondre clairement. Yukiko resta longtemps silencieuse. De temps en temps, un camion passait sur la route au-dessous de nos fenêtres, transportant des marchandises dans la nuit. Je regardai par la fenêtre, mais ne vis rien, Il n'y avait là rien d'autre qu'une étendue de temps et d'espace sans nom, qui reliait la nuit à l'aube. Tant que ça a duré, j'ai eu plusieurs fois envie de mourir, déclara Yukiko, Je ne dis pas ça pour te faire peur mais parce que ce'est vrai, tu sais. Oui, j'étais seule et triste au point de souhaiter mourir. Mourir n'est pas en soi une chose bien difficile, à mon avis. Tu comprends ? La volonté de vivre dimi- nuait peu à peu en moi, comme l'air diminue peu à peu dans une pièce fermée. Dans des moments pareils, mourir n'a rien de bien difficile. Je ne pensais même pas aux petites, tu sais. Je ne me demandais même pas ce qu'elles deviendraient si je mourais. Oui, j'étais seule et triste à ce point-là. Tu l'ignorais, n'est-ce pas ? Tu n'as sans doute jamais réfléchi sérieusement à ce que je pensais, a ce que je ressentais, à ce que je m'apprêtais à faire. Je ne répondis rien. Elle ôta sa main de ma poi- trine, la posa sur ses genoux. En tout cas, si tu veux savoir pourquoi je ne SUIS pas morte, pourquoi j'ai continué à vivre ainsi, est parce que je me disais que si tu revenais vers moi je t'accueillerais à nouveau. Voilà pourquoi je me suis pas suicidée. Ce n'est pas une question.
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date : 14-03-2021
Le fait est que vous percevez l'espace, parce que votre esprit est structuré pour "percevoir l'espace". Idem avec le temps. C'est en réalité la chose en soin que l'on perçoit, et notre esprit convertit ces données entrantes en espace, en temps, en causalité, et ainsi de suite. On ne peut pas s'empêcher de le faire. C'est comme ça que ça fonctionne.
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Avant-propos :

L'idée de monstre, le désir de monstres, ne nous ont jamais quittés. Car ces demi-frères cachés, nos doubles sinistres ou merveilleux, peuvent tout se permettre et tout souffrir - ce qui ne décourage pourtant pas, au contraire, le désir de les cataloguer.
L'inventaire que nous proposons ici obéit à un choix personnel et donc forcément arbitraire : Ovide côtoie William Burroughs, et la mythologie mapuche, le cinéma thaïlandais. On y trouve de parfaits inconnus, tels Nani ou Ngome John, tout comme de célèbres créatures, à l'image du yôkai japonais Noppera-bô. [...]
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date : 13-03-2020
L'humanité est tout entière suspendue dans un vide qu'elle crée elle-même par sa réflexion sur sa plénitude.
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date : 13-03-2020
[...] une fin n'est jamais un terme, elle demeure ouverte sur l'infini : elle n'est fin que parce que la liberté s'y arrête, définissant ainsi mon être singulier au sein de l'infini informe.
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date : 11-02-2020
CLOV.- [...] Je me dis que la terre s'est éteinte, quoique je ne l'aie jamais vue allumée. [...]
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date : 11-02-2020
CLOV (de même). - Je me dis - quelquefois, Clov, il faut que tu arrives à souffrir mieux que ça, si tu veux qu'on se lasse de te punir.
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date : 29-11-2019
La façon de se mouvoir du barman est apaisante ; elle fait que le temps dans ce bar s'écoule à un rythme qui lui est propre. Mari lui demande :
"Vous ne mettez que des vinyles ?
-Je n'aime pas les CD, répond-il.
-Pourquoi ?
-Ils brillent trop.
-Tu te prends pour un corbeau, ou quoi ? intervient Kaoru.
-Les vinyles, c'est embêtant, pour les changer chaque fois", reprend Mari.
Le barman rit. "Regarde... On est en pleine nuit. Il n'y a pas de train jusqu'au matin. Rien ne nous presse, non ?
-Ce type, fait Kaoru, il est un peu tordu sur à peu près tout.
-La nuit, répond le barman, la nuit possède une horloge différente." Il craque une allumette en papier. Allume une cigarette. "Inutile de lui résister. [...]
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date : 05-11-2019
Un moment passa. Elle leva les yeux vers moi, les mains serrées sur son cœur comme si elle y gardait un secret. "Peux-tu rester un peu ?"
Je la regardais danser, les bras arrondis comme des ailes, ses jeunes jambes robustes amoureuses de leur propre mouvement. C'était ainsi que les mortels trouvaient la gloire, songeai-je. A force d'entraînement et de diligence, cultivant leurs talents à la manière d'un jardin, jusqu'à ce que ceux-ci resplendissent sous le soleil. Mais les dieux naissent ichor et nectar, et leur excellence déborde déjà du bout de leurs doigts. Ainsi, ils trouvent leur renommée en prouvent qu'ils sont capables de gâcher : en détruisant des villes, initiant des guerres, engendrant monstres et épidémies.
Toute cette fumée et toutes ces saveurs qui s'élèvent si délicatement de nos autels. Elles ne laissent derrière elles que de la cendre.
Les pieds légers d'Ariane traversaient et retraversaient le parterre. Chaque pas était parfait, comme si elle s'offrait à elle-même un cadeau et qu'elle souriait en le recevant. J'avais envie de l'empoigner par les épaules. Quoi que tu fasses, ne sois pas trop heureuse. Cela ne fera qu'attirer les foudres célestes sur toi. Toutefois, je ne dis rien et la laissai danser.
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date : 30-10-2019
Quelle immense vanité cachée sous les mots ! Un nom, est-ce donc une solution ? Voilà pourtant toute la science. Nos machines emploient ou décomposent cet acte, ce fait. Ce léger phénomène adapté à des masses va faire sauter Paris. Nous pouvons augmenter la vitesse au dépens de la force, et la force aux dépens de la vitesse. Qu'est-ce que la force et la vitesse ? Notre science est inhabile à le dire, comme elle l'est à créer un mouvement. Un mouvement, quel qu'il soit, est un immense pouvoir, et l'homme n'invente pas de pouvoirs. Le pouvoir est un, comme le mouvement, l'essence même du pouvoir. Tout est mouvement. La pensée est un mouvement. La nature est établie sur le mouvement. La mort est un mouvement dont les fins nous sont peu connues. Si Dieu est éternel, croyez qu'il est toujours en mouvement ? Dieu est le mouvement, peut-être. Voilà pourquoi le mouvement est inexplicable comme lui ; comme lui profond, sans bornes, incompréhensible, intangible. Qui jamais a touché, compris, mesuré le mouvement ? Nous en sentons les effets sans les voir. Nous pouvons même le nier comme nous nions Dieu. Où est-il ? Où n'est-il pas ? D'où part-il ? Où en est le principe ? Où en est la fin ? Il nous enveloppe, nous presse et nous échappe. Il est évident comme un fait, obscur comme une abstraction, tout à la fois effet et cause. Il lui faut comme à nous l'espace, et qu'est-ce que l'espace ? Le mouvement seul nous le révèle ; sans le mouvement, il n'est plus qu'un mot vide de sens. Problème insoluble, semblable au vide, semblable à la création, à l'infini, le mouvement confond la pensée humaine, et tout ce qu'il est permis à l'homme de concevoir, c'est qu'il ne le concevra jamais. Entre chacun des points successivement occupés par cette bille dans l'espace, reprit le savant, il se rencontre un abîme pour la raison humaine, un abîme où est tombé Pascal.
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date : 12-08-2019
Les larmes de grand-mère grenier coulaient lorsqu'elle terminait l'histoire.
— Ils meurent à chaque fois juste au moment où ils auraient pu être heureux... Tu ne pourrais pas changer la fin, pour une fois ?
— C'est toi qui la changeras, cette histoire. C'est le conteur qui lui donne sa couleur et ses rythmes, sa voix et ses élans. La séquence que tu voudras créer, le motif que tu souhaiteras tisser, c'est toi qui en décideras lorsque tu la raconteras à ta petite fille. Moi j'ai attendu inutilement.
Chaque seconde de sa vaine attente était inscrite sur son visage.
Mais en y réfléchissant bien, je voyais que c'était la seule fin possible. Les deux amants se devaient d'être pétrifiés dans leur beauté et leur jeunesse à tout jamais, pour nous donner espoir et nous nourrir du chant qui s'échappait de leurs lèvres tuméfiées.
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date : 22-04-2019
-Oui, dit Max Thor. C'est maintenant pareil.
Silence. Ils regardent par les baies d'invisibles clients. Et, parmi eux, Élisabeth Alione et son mari.
Silence.
-Comment vivre, crie doucement Alissa.
Il fait un soleil éclatant.
-La petite fille n'est pas venue ? demande Max Thor.
-Elle lui a demandé de ne pas l'emmener aujourd'hui.
-Bien, bien, dit Stein. Voyez qu'elle...
-Les voici, dit Max Thor.
Ils contournent le tennis. Ils arrivent vers la porte d'entrée.
-Comment vivre ? demande Alissa dans un souffle.
-Qu'allons-nous devenir ? demande Stein.
Les Alione sont entrés dans la salle à manger.
-Comme elle tremble, dit Max Thor.
Ils avancent vers les autres.
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date : 22-04-2019
Écrire, peut-être, dit Max Thor. Car tout se passe, ici, comme si je comprenais qu'on puisse... - il sourit les yeux fermés - chaque nuit, depuis que je suis arrivé dans cet hôtel, je suis sur le point de commencer... je n'écris pas, je n'écrirai jamais... oui, chaque nuit change ce que j'écrirais si j'écrivais.
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-Est-ce toi qui m'as dis que l'on devient triste devant quelque chose de beau ? Ou as-tu dis que nous devenions beaux devant quelque chose de triste ?
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date : 22-02-2019
Vous parler ? Non. Je ne peux pas.
Je préfère souffrir comme une plante,
Comme l'oiseau qui ne dit rien sur le tilleul.
Ils attendent. C'est bien. Puisqu'ils ne sont pas las
D'attendre, j'attendrai, de cette même attente.

Ils souffrent seuls. On doit apprendre à souffrir seul.
Je ne veux pas d'indifférents prêts à sourire.
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Ah! Laissez-moi crier, crier, crier…
Crier à m’arracher la gorge!
Crier comme une bête qu’on égorge,
Comme le fer martyrisé dans une forge,
Comme l’arbre mordu par les dents de la scie,
Comme un carreau sous le ciseau du vitrier…
Grincer, hurler, râler! Peu me soucie
Que les gens s’en effarent. J’ai besoin
De crier jusqu’au bout de ce qu’on peut crier.
Les gens? Vous ne savez donc pas comme ils sont loin,
Comme ils existent peu, lorsque vous supplicie
Cette douleur qui vous fait seul au monde?
Avec elle on est seul, seul dans sa geôle.
Répondre? Non. Je n’attends pas qu’on me réponde.
Je ne sais même pas si j’appelle au secours,
Si même j’ai crié, crié comme une folle,
Comme un damné, toute la nuit et tout le jour.
Cette chose inouïe, atroce, qui vous tue,
Croyez-vous qu’elle soit
Une chose possible à quoi l’on s’habitue?
Cette douleur, mon Dieu, cette douleur qui tue…
Avec quel art cruel de supplice chinois,
Elle montait, montait, à petits pas sournois,
Et nul ne la voyait monter, pas même toi,
Confiante santé, ma santé méconnue!
C’est vers toi que je crie, ah! c’est vers toi, vers toi!
Pourquoi, si tu m’entends, n’être pas revenue?
Pourquoi me laisser tant souffrir, dis-moi pourquoi
Ou si c’est ta revanche et parce qu’autrefois
Jamais, simple santé, je ne pensais à toi.
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date : 15-01-2019
Sans doute, au fond de lui-même, n'est-il pas loin de penser, comme le commissaire, que je suis sur une pente dangereuse et que je commence à "troubler l'ordre public" de notre charmante petite ville. Il devrait tout de même avoir l'avantage sur M.Beloy de comprendre que cela est dû aux imprévisibles engrenages de cette activité, sûrement coupable, qui consiste à lire à voix haute ce qui est fait pour le silence. Où cela peut-il mener ? S'il ne le sait pas lui, qui le saura ? Il est vrai que je préfère, à y bien réfléchir, voir les livres dans le placard de sa bibliothèque qu'en liberté. Il y a si longtemps qu'il les apprivoise !
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Il y a secret et secret. Chaque être humain a droit à son "jardin secret" et à son intimité. Chacun a le droit et le devoir de se préserver - y compris de sa propre famille. Personne ne doit "toute la vérité" à personne (sauf, évidemment, dans le cadre du secret de la confession ou dans celui d'une enquête judiciaire).
Mais garder un secret pour le "bien" de ses enfants, c'est souvent leur faire grand tort. Les secrets de famille peuvent être dévastateurs. Assassinat, viol, inceste, avortement, faillite, ivrognerie, maladie mentale, séjour en prison, origine ethnique, appartenance politique ou religieuse... Quelle que soit la honte attachée à un événement gardé secret, elle reste en deçà de ce que les enfants ou les petits-enfants qui cherchent la "vérité" vont pouvoir imaginer...
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Pourquoi tombons-nous malades ? Faut-il se contenter de voir la maladie comme un ensemble de symptômes à supprimer, ainsi que la médecine scientifique le recommande ? Ne faut-il pas saisir l'occasion de cet événement perturbateur pour trouver la source de ces douleurs, souffrances ou angoisses ?
Où trouver l'accompagnement nécessaire dans la recherche du sens de ce qui nous arrive ? Comment utiliser toutes les ressources thérapeutiques complémentaires qui prennent en compte la personne dans sa globalité ?
Tentant de répondre à ces questions, Muyard porte aussi un regard nouveau sur les maladies qui sont le miroir de notre société - la tuberculose, les accidents cardio-vasculaires, le cancer, la dépression, l'autisme... -, montrant qu'elles ne sont pas seulement liées à des lésions organiques mais aussi à des facteurs cachés (terrain, hérédité, environnement), socio-économiques, subconscients (traces mémorisées des traumatismes infantiles ou transgénérationnels), inconscients (méandres du désir).
Guérir n'est donc pas une bataille contre la maladie ou contre la mort. Cela consiste à accompagner les transformations du corps à la recherche d'un autre équilibre, à créer les conditions d'une autre existence, à inventer une autre manière d'être au monde et aux autres.
Jean-Pierre Muyard est médecin-psychiatre. Après une psychanalyse, il a entrepris des recherches dans le laboratoire du Pr. Henri Laborit afin d'étudier les interrelations entre le cerveau, le corps et l'inconscient. il poursuit aujourd'hui cette démarche appliquée à l'autisme. il a participé en France et au canada à plusieurs groupes de travail sur la validation scientifique des médecines complémentaires et des médecines traditionnelles. il mène parallèlement une activité de clinicien, de chercheur et d'enseignant.
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Pourquoi écrire sur le Genre ?

Actualité et enjeux de la question

Je commencerai par un aveu. Longtemps, la théorie du genre m’a laissée indifférente. J’ai voulu croire qu’en France ses élucubrations ne franchiraient pas le cercle d’universitaires se délectant des raisonnements les plus extravagants. Une théorie non pas qui nie les différences anatomique, biologique, physiologique des sexes mais ne voit dans l’altérité des hommes et des femmes que littérature, fiction élaborée par les sociétés, devait fatalement, pensais-je, trébucher sur l’expérience concrète. Qui en outre aspirerait jamais à cet avenir radieux promis par le Genre d’un monde où il n’y aurait plus ni hommes, ni femmes, mais des individus indifférenciés, substituables les uns aux autres, rendus à une prétendue indétermination sexuelle originelle, libres de vagabonder à travers les identités, les sexualités ? Je me trompais. Elle a fini par sinon triompher, du moins se diffuser, gagner les médias, les milieux éducatifs et culturels. La promotion du genre est irrécusable. L’offensive est d’abord sémantique : ministres, journalistes, sociologues, philosophes prennent soin de bannir de leur vocabulaire l’expression d’«identité sexuelle» au profit de celle d’ «identité de genre». Les textes officiels en adoptent également le langage. On ne compte plus les rapports gouvernementaux – nous en évoquerons quelques-uns dans le cours de cet essai – destinés à promouvoir les postulats de cette nouvelle anthropologie. La théorie du genre bénéficie ensuite d’une véritable reconnaissance institutionnelle. La liste des universités et des grandes écoles lui réservant un enseignement s’allonge chaque année. Sciences-Po se flatte ainsi d’avoir été pionnière en ce domaine instaurant en 2011 une chaire des Études sur le Genre. Les collectifs de recherche sur le genre essaiment1. Depuis mars 2010, à l’initiative d’étudiants liés de près ou de loin à l’association des Lesbiennes, Gays, Bi et Trans de France (LGBT), l’école de la rue Saint-Guillaume organise dans son enceinte la «Queer Week», une semaine d’ateliers, conférences, animations autour d’un thème (l’art en 2013) systématiquement abordé au travers du prisme du genre et des sexualités – le pluriel est de rigueur. En septembre 2011, à l’initiative du ministre (de droite) de l’Education nationale de l’époque, Luc Chatel, les postulats anthropologiques et philosophiques du Genre sont introduits dans l’enseignement des Sciences de la vie et de la Terre des classes de premières L et ES. Ainsi au chapitre «Féminin-Masculin», que les manuels déclinent chacun à leur manière («Devenir homme ou femme» [Bordas], «Etre homme ou femme» [Hatier]), les élèves apprendront-ils que si «le sexe biologique nous identifie mâle ou femelle, ce n’est pas pour autant que nous pouvons nous qualifier de masculin ou de féminin» (Hachette), que l’identité sexuelle «dépend d’une part du genre conféré à la naissance, d’autre part du conditionnement social» (Bordas), que «le contexte culturel a une influence majeure sur le comportement sexuel» (Hachette), en sorte que «si, dans un groupe social, il existe une forte valorisation du couple hétérosexuel et une forte homophobie, la probabilité est grande que la majorité des jeunes apprennent des scénarios hétérosexuels» (Bordas) ou encore que «l’orientation sexuelle, qui peut parfois différer de l’identité sexuelle, ne dépend pas de caractères chromosomiques ou anatomiques, mais relève de l’intimité et des choix de vie. L’hétérosexualité, l’homosexualité, la bisexualité sont des orientations sexuelles» (Hatier). Mais l’intérêt que l’Education nationale manifeste pour le Genre ne se limite pas à cette initiation réservée à quelques lycéens. Si, depuis les manifestations contre le Mariage pour tous, le déni prévaut, si les ministres sont tenus de crier à la calomnie lorsqu’on invoque une telle influence, il n’en reste pas moins que le premier gouvernement Hollande n’a pas manqué de vanter les valeurs heuristiques de la théorie du genre et a volontiers reconnu y puiser son inspiration, dans son combat contre les inégalités entre les hommes et les femmes et l’homophobie2 notamment. Rapporteurs, ministres, professeurs, syndicats, mobilisés autour de cette nouvelle ­mission de l’école, «lutter contre les stéréotypes de genre» (comme on disait encore en janvier 2014 mais comme on ne doit plus dire depuis février 2014 par hantise de voir les opposants descendre dans les rues, ledit rapport a d’ailleurs été rebaptisé : il s’agit désormais de «Lutter contre les stéréotypes filles-garçons»), tous, donc, s’accordent sur l’idée que seuls les axiomes du genre sont susceptibles de fonder les principes d’égalité entre les sexes et les sexualités dont l’école doit se faire le missionnaire zélé. Ainsi, et quelles que soient les dénégations, avec un ministère de l’Education nationale d’abord transformé en annexe du ministère des Droits de la femme, et désormais confié à celle-là même qui en avait les rênes Najat Vallaud-Belkacem, la politique éducative du président Hollande porte, sans conteste mais nous y revien­drons, l’empreinte du genre – comme l’eût porté, ne nous y trompons pas, celle d’un gouvernement UMP si le candidat Nicolas Sarkozy avait triomphé aux élections de 2012, il suffit pour s’en convaincre de consulter la proposition 26 de son projet présidentiel consacrée à «La place des femmes dans la société».
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"La légende raconte qu'un esprit endormi vit en chacun de nous. Et il arrive, dit-on, qu'un traumatisme de l'enfance le sorte de son sommeil. Tel est le réveil du Zelphire." Sylvan Khelmann est de ceux-là, vivant tant bien que mal en cachant ses bourgeonnements incessants et ses jeunes branches. Partagé entre ses études et l'amour d'une fille de bonne famille, son quotidien est des plus communs en dehors de ses étranges capacités. Jusqu'au jour où il rencontre le professeur Wernes et qu'il décide de l'accompagner dans une expédition. De leur côté, les Dreghans, qui possèdent eux aussi des facultés surnaturelles, traquent les Zelphires dans un but connu d'eux-seuls, en semant la mort sur leur chemin.
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date : 23-12-2018
On peut en savoir plus sur quelqu'un en une heure de jeu qu'en une année de conversation.
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