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-Comment ça tu as du retard ?
Alors que je me relève après avoir enfilé mes sandales, je croise le regard de Cameron qui me fixe avec de grands affolés. Les stigmates de son combat on presque tous disparu.
-Tu veux dire que...
-Que je suis en retard pour aller en cours.
J'éclate de rire en le voyant pousser un long soupir.
-Putin, j'ai eu une de ces peurs...lâche-t-il en passant une main sur son visage. Enfin, non pas qu'avoir une mini-toi-et-moi serait déplaisant, mais on est BEAUCOUP trop jeunes.
Il avale son café d'un trait et je me rapproche de lui.
-Je ne veux pas paraître moqueuse, dis-je en m'asseyant sur la chaise à côté de lui, mais la tête que tu as faite vaut largement les cinq minutes de retard à mon cours d'espagnol.
-Arrête de rigoler, Liliana. J'ai bien failli faire un arrêt cardiaque.
-Je t'aurais réanimé avec un bouche-à-bouche.
Afficher en entier- Credo non avere mai niente visto di cois bello.
Je ne suis pas sûre d'avoir tout compris mais, reconnaissant certains mots, je me lance :
- Mi sento sempre bella con te, Cam.
Il me scrute, abasourdi. J'ai appris cette phrase il y a un moment déjà et j'attendais une occasion particulière pour la lui dire. Et vu sa réaction, je jubile intérieurement.
- J'ai pris quelques cours pour toi, avoué-je en laissant glisser mes doigts sur son torse.
Je vois dans son regard à quel point cette petite attention le touche. Et comme pour me prouver son amour, il m'embrasse à perdre la raison. Cette journée est la meilleure que j'ai passé depuis très longtemps et je sais que, désormais, tout ira pour le mieux.
Afficher en entierOnze jours. Lili est partie depuis onze putain de jours.
C’est fini, Cameron. N’essaie pas de me contacter, je ne répondrai pas.
Excepté ce message qui me brise un peu plus le cœur chaque fois que je le relis, je n’ai eu aucune nouvelle. Il n’y a nul doute qu’elle est partie après m’avoir vu embrasser Olivia. Mais si seulement elle savait pourquoi j’ai fait ça, je suis certain qu’elle serait toujours près de moi aujourd’hui. Je me hais un peu plus chaque jour en me regardant dans le miroir. Tant et si bien que j’ai fracassé celui qui était dans ma chambre. Evan a regardé les débris et m’a juste apporté un sac-poubelle, sans rien me dire. Pourtant, ce n’est pas faute d’essayer de lui expliquer. Chaque jour, je l’appelle, je lui envoie des messages mais elle ne répond jamais. Est-ce qu’elle m’a bloqué ? Les seules nouvelles que j’ai réussi à obtenir sont celles que j’ai eues par Grace. D’après elle, Lili va bien. Il y a trois heures, alors que j’étais avec Evan, il l’a appelé. Bon, je l’ai peut-être supplié de le faire… Ce n’est pas Lili qui a répondu mais le putain de connard qui était avec elle. J’ai fini par réussir à arracher le téléphone des mains d’Evan. Les quelques mots qu’elle a prononcés me hantent encore. Sans même me laisser le temps de m’expliquer, elle a raccroché. J’ai regardé Evan. Il était livide et c’est là que j’ai compris qu’il y avait un problème. Mon sang n’a alors fait qu’un tour. Mon meilleur ami s’est assis dans le canapé et nous a tout balancé à Grace et moi. Rosie est morte. Je n’ose pas imaginer l’état dans lequel Lili doit être. Ça me rend malade d’être impuissant, de ne pas être avec elle pour l’aider à surmonter cette épreuve alors que ce mec est près d’elle. Qu’est-ce que je peux faire ? Pour le moment, rien du tout.
Afficher en entier- Je ne pouvais pas te mentir. J'ai fait une énorme erreur et on n'a fait que merder depuis. Mais le principal, pour moi, c'est que mes sentiments envers toi n'en sont que renforcés. Je t'aime, Liliana. Je t'aime plus que je n'ai jamais aimé quiconque.
Afficher en entierNous sommes indirectement responsables de ce qui se passe autour de nous. Il ne suffit que d'un regard, d'un sourire ou bine d'un mot pour que tout un univers soit boulversé.
Lili
Afficher en entier"Sei la ragione della mia esistenza"
Cameron
Afficher en entierAurais-je été moins triste si je l’avais appris autrement ? Lorsque ma mère m’a appelée, j’ai eu l’impression de tomber dans un puits sans fond. Apprendre sa mort a été un choc violent. Je suis restée tétanisée au beau milieu de cette rue pendant de longues minutes, incapable du moindre mouvement. Je n’y croyais pas. Ce n’était pas possible. Rosie ne pouvait pas être morte. Mon monde s’écroulait et je ne pouvais rien faire pour l’éviter. J’aurais aimé hurler à m’en briser la voix. J’en voulais au monde entier. Pourquoi elle, qui donnait tout son temps aux autres ? Elle qui était si altruiste, si gentille ? Jace aurait dû mourir. Pas elle. Je n’avais plus conscience de moi. Lorsque deux mains se sont posées sur mes épaules, je suis sortie de ma transe. Enzo. Il était là. J’ai craqué dans ses bras si familiers. Il n’a pas eu besoin de parler. Il le savait et m’a juste serrée contre lui, tout en me laissant m’épancher longuement. Pouvais-je retourner en haut ? Les affronter tous alors qu’ils nageaient dans le bonheur et que moi, mon univers s’effritait ? Cela m’était impossible. J’avais besoin d’air, de me libérer de mes chaînes, de combler le vide en moi qui venait de s’accentuer. Cameron puis Rosie. Qu’avais-je fait pour mériter cela ? Le même soir ? Avais-je contrarié les plans de l’Univers en prenant l’homme d’une autre ? Est-ce pour cela qu’en retour il m’avait pris un être aussi cher à mon cœur ? Je ne pouvais pas rester comme une idiote devant le Mayan, je devais partir.
Afficher en entierJe crache à leurs pieds. C’est alors que je vois Trent se redresser, un sourire sadique et malsain sur les lèvres. Je sais ce qu’il s’apprête à faire. Je suis foutu. Il se recule et, d’un mouvement rapide, m’envoie encore un coup de latte dans les côtes avec une violence qu’il ne maîtrise pas. J’encaisse difficilement. Je n’arrive plus à respirer et me mets à tousser douloureusement. Lorsqu’un dernier coup de pied dans mon crâne m’achève, mes pensées se brouillent et je ne vois plus qu’une seule personne capable de me sortir de ce brouillard qui prend peu à peu possession de moi : Lili.
Afficher en entierJ’attrape mon téléphone et, comme à chaque fois que je le déverrouille, je tombe sur une photo de nous deux. Je me souviens encore du moment où elle a été prise. Nous étions assis dans l’herbe devant le bâtiment principal de l’université. Il faisait beau et chaud ce jour-là. C’était peu après l’anniversaire de James. Durant tout un après-midi, nous étions restés allongés en plein soleil, à rire et parler, entourés de nos amis. Lili était restée dans mes bras et avait fourré sa tête dans mon cou. Je me sentais si bien. J’avais profité de ce moment pour prendre une photo. Nous étions si heureux. Une nouvelle fois, je ne peux m’empêcher de me haïr pour avoir tout gâché. J’avale d’un trait mon verre. L’alcool m’anesthésie et je secoue la tête pour faire passer la brûlure, mais une forte amertume me reste en bouche.
Afficher en entier- Lili me trompe, Evan.
- Quoi ?
Il s'immobilise aussitôt.
- Attends, tu déconnes ?
- Mais oui, bien sûr. ça doit se voir sur mon visage que c'est une blague, non ? lancé-je d'un ton cinglant.
- C'est pas ce que je dis, bafouille-t-il. Mais comment peux-tu croire en une chose pareille ?
- Parce que c'est vrai ! lâché-je en lui jetant un regard dédaigneux.
- Lili ne pourrait jamais te tromper, Cameron. C'est absurde. Elle t'aime beaucoup trop pour ça.
- J'en ai la preuve, Evan.
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