Ajouter un extrait
Liste des extraits
- Hé les garçons... Y en a un de vous qui se mariera avec moi dans, genre, dix ans ? Parce que je m'inquiète de savoir quel homme me supportera, demande Ophélie dont l'euphorie alcoolisée se transforme petit à petit en sleen de célibataire.
- Moi, je suis déjà engagé ! affirme Zine sans oublier de regarder Avril, qui en rougit.
- Moi, je veux bien
- Très bien, Gabriel. Je signe ! Au fait, pourquoi attendre dix ans ? Ça te dit, maintenant ? On a même notre curé, affirme Ophélie en pointant Avril qui montre les crocs en signe de mécontentement. On a deux enfants de choeur, les demoiselles d'honneur... Qui fait ma mère ?
- Nan merci, lance Solène.
- Merde, c'est pas bon. J'ai pas d'alliances.
-Moi j'en ai, des bagues ! s'écrie Marjolaine.
- Tes merdes de chez Claire's ? Nan merci, je mérite mieux.
- Euh, moi je veux bien épouser Solène, sinon ! tente Ryad.
- Nan merci, mon grand. Faut pas parler mariage ou je vomis. Je veux bien t'offrir du tralala dans mes draps... mais pas de bagues !
- Maintenant ?! panique Ryad. J'ai encore jamais embrassé une fille, alors...
La perche est trop belle : Solène la saisit aussitôt. Elle attrape la tignasse brune, approche le petit visage du sien et l'embrasse à pleine bouche. Le silence s'installe tandis que tous assistent au baiser. En particulier Zine et Gabriel, qui ont une baveuse envie d'être à sa place.
Catapulté par l'excitation, par cette bouche sur la sienne, Ryad vole au-dessus de son innocence tel l'homme sur L'anniversaire de Chagall; alors qu'il plane, Avril se souvient du baiser peint par Francesco Hayez et se jure d'être un jour embrassé ainsi par l'amour de sa vie.
- Et voilà. Tu as embrassé une fille, maintenant ! déclare Avril quand les bouches se décollent.
Afficher en entier- Tu t'imagines quoi, mémé ? Qu'on va manger et trinquer à ta santé ? Que je vais cogner ma petite cuillère sur le verre et porter un toast à ta mort ? Quand ce jour arrivera, c'est pas toi que j'aurai envie de mettre dans un trou, c'est elle. Ta mort ! La recouvrir de terre, l'étouffer pour te garder toujours près de moi...
Tout ces fichus mots qui restaient coincés. Comme ça fait du bien quand ils jaillissent.
-Te fâche pas, Avril.
- Non, mais je suis triste. Et je le serai éperdument, ce jour-là. Tu vois mémé, ta mort, je l'imagine comme un gros gâteau, sachant que tous ceux qui t'aiment vont devoir s'en servir une part. Et elle sera pour qui, la plus grosse ? Pour moi ! Je vais m'empiffrer de ta mort.
Afficher en entier