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Jake se hissa sur les coudes et posa son regard intense sur Brandon. Cette douce caresse l’avait complètement remué, et il voyait que Brandon était gêné par son geste. Peut être pensait-il avoir été trop loin? Et si Jake avait raison? Si Brandon était réellement attiré par lui? Ce n’était pas impossible, mais il n’en pouvait plus de rester sans réponse.
- Je peux te poser une question ? lança t-il brusquement avant de pouvoir changer d’avis.
- Bien sûr, répondit Brandon en se tournant vers lui.
Il retira ses lunettes et les posa sur la pile de copies qu’il avait poussée vers l’accoudoir.
Une fois lancé, Jake se demandait comment il allait pouvoir s’y prendre, vu que, de toute façon, il ne pouvait plus reculer. Il se dressa et s’assit en tailleur, sans lâcher Brandon du regard. Même s’il avait l’insulte facile, Jake n’était pas un homme de mots, et en général, quand il voulait savoir quelque chose, les grands discours ne lui servait à rien. Il préférait les actes aux belles paroles. Alors, plutôt que de poser sa question, il attira brusquement Brandon contre lui et l’embrassa.
Brandon n’avait rien vu venir.
Tétanisé, il avait l’impression que son cœur allait exploser. Puis, emporté par une vague de chaleur irréversible, il se fondit contre le torse musclé et les lèvres fermes de Jake en poussant un petit gémissement.
Jake avait sa réponse.
Afficher en entier« — Ne me refait plus jamais ça, supplia Jake.
— Je te le promets. Je t’aime.
— Je suis désolé, reprit Jake en appuyant le front contre celui de Brandon, lui encadrant le visage de ses mains.
— Je t’en pris, ne m’abandonne pas, supplia Brandon d’une voix brisée.
— Tu es à moi, répondit Jake en secouant la tête. Comment je pourrais t’abandonner ?
Brandon réclama un nouveau baiser. »
Afficher en entier-Je ne suis pas avec toi par facilité, rétorqua Brandon, soudain sérieux.
Jake, tout aussi sérieux, soutint son regard avant de sourire malicieusement.
-Tu reste avec moi parce que c'est dur ? Demanda-t-il d'une voix faussement naïve.
Afficher en entierAu bout de quelques instants, le haut-parleur près de la porte se mit à grésiller. C'était l'heure des annonces. La voix bourdonna sans grand intérêt, comme à son habitude. Apparemment, l'élève chargé de lire savait très bien que tout le monde se fichait de ce qu'il pouvait raconter. A la fin pourtant, le ton changea:
- Coach Campbell souhaite rappeler à l'ensemble des élèves que la prochaine fois qu'il en surprend un en train de balancer du papier-toilette humide sur le plafond des vestiaires, il ... Une minute, vous êtes sûr que je peux dire ça au micro? Je ne sais pas si je pourrai.
Un toussotement se fit entendre, suivi d'un marmonnement indéchiffrable, puis l'élève reprit:
- Enfin bref... vous pouvez me croire, vous feriez mieux d'arrêter.
Afficher en entier"-Génial. Au boulot, alors! gémit Brandon. On n'a rien de prévu avant demain après-midi, et j'ai bien l'intention de traîner au lit avec toi toute la matinée.
- Au boulot? s'exclama Jake, faussement outré. Au Boulot?
Riant doucement contre les lèvres de son amant, Brandon écarta les jambes et les enroula autour des siennes?
- L'animal sauvage ne veut pas de mon réconfort? plaisanta-t-il entre deux baisers.
-Bon sang ! gronda Jake en se mettant à quatre pattes, pris d'un fou rire. Tu me coupes mes moyens !
Brandon sourit et l'attira de nouveau sur lui, lui coinçant les hanches entre ses genoux.
- Au boulot, il me dit..., marmonna Jake"
Afficher en entierÊtre entraîneur, c’est un boulot à plein-temps, prévint-il doucement.
C’était un truc que les profs des autres matières avaient du mal à comprendre. Ils géraient seulement leurs élèves de 7 h 30 à 14 h 30. La plupart s’en contentaient, même si certains animaient des clubs ou donnaient des cours particuliers. Mais, en général, ils passaient vite à autre chose et rentraient directement chez eux. Les entraîneurs, eux, passaient des nuits, des week-ends, voire des étés entiers, avec leurs élèves. Ils les aidaient à trouver une université. Ils répondaient à leurs questions quand les jeunes avaient trop picolé ou quand ils avaient des problèmes de cœur. Ils restaient en contact avec eux des années après qu’ils avaient quitté le lycée. À l’université, lorsque Jake avait compris qu’il était sans doute bisexuel, la première personne qu’il avait appelée avait été son entraîneur de football du lycée.
Afficher en entier— Si tu me commandes un pantalon, je crois que tu peux me prendre une taille ou deux au-dessus, lança-t-il en entrant.
Jake leva la tête de son livre et regarda Brandon en clignant des yeux. Il l’observa d’un air approbateur, remarquant pour la première fois à quel point son collègue était musclé. Le tee-shirt de compression lui collait à la peau comme s’il était mouillé et soulignait des muscles que Jake ne s’attendait pas à voir sur un prof de biologie. Quant au pantalon, la taille était parfaite : suffisamment large pour accueillir une coquille de protection sans pour autant entraver les mouvements sur le terrain. Bon sang !
Il haussa un sourcil et inclina la tête sur le côté.
— Non, non. Je le trouve parfait, répondit-il distraitement.
Afficher en entier— Non, Carolyn, dit Brandon Bartlett en secouant la tête. Tu ne peux pas saisir l’association de défense des animaux pour échapper à la dissection de cette grenouille. Elle est déjà morte. Elle a donné son corps à la science. Tu ne voudrais pas qu’elle se soit sacrifiée pour rien, pas vrai ?
Afficher en entierJake le serra contre lui et ferma les yeux en se souvenant de ses paroles.
Bon sang, il aurait mieux fait de se taire !
Pourtant, il n'avait pas menti. Et, à sa grande surprise, Brandon partageait les mêmes sentiments.
— Nous voilà dans de beaux draps, murmura-t-il d'un ton affectueux.
Brandon hocha la tête contre le torse de Jake. Il ne se sentait pas prêt à parler, effrayé à l'avance par ce qu'il pourrait dire. N'obtenant pas de réponse, Jake fronça les sourcils, inquiet, puis il déposa un baiser sur le front de Brandon.
— Je t'ai fait mal ? demanda-t-il doucement.
— Non, répondit Brandon. Dans de beaux draps, hein ?
— Oui, je ne sais plus où j'en suis, acquiesça Jake.
— Ce n'est pas tout à fait ce que tu as dit, précisa Brandon avec un petit rire. Tu parlais de nous deux.
— Eh bien, on est tous les deux dans de beaux draps, précisa Jake. Ça ne veut pas dire qu'à l'intérieur je ne suis pas en train de danser comme Snoopy.
Afficher en entierÀ peine debout, l'entraineur s'effondra contre Brandon et le plaqua contre le mur pour l'embrasser fougueusement. Il voulait plus, mais ce qui l'attendait une fois qu'ils seraient chez lui valait bien les cinq minutes de trajet pour s'y rendre. En tout cas, il l'espérait, parce qu'il n'était pas du tout sûr de pouvoir se retenir jusque-là.
Brandon s'abandonna, souriant contre les lèvres qui dévoraient les siennes. Comblé, il ronronnait et ondulait contre le corps de Jake, qui resserra son étreinte.
-Je ne peux pas te sauter dessus ici, souffla-t-il au supplice.
-Alors, supplia-t-il, emmène-moi quelque part où tu pourras le faire.
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