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Commentaires de livres faits par apriltheseven

Extraits de livres par apriltheseven

Commentaires de livres appréciés par apriltheseven

Extraits de livres appréciés par apriltheseven

Il n’y a rien de plus difficile que d’écrire une chronique sur Harry Potter 17 ans après l’avoir lu pour la première fois. Et même après d’incalculables relectures, il n’est pas aisé d’en parler alors que cette saga est plus connue qu’aucune autre dans le monde entier. Nombreux sont ceux à avoir découvert les aventures du célèbre sorcier à lunettes à travers les films, mais il est impossible de réellement apprécier cette saga pour ce qu’elle est si on n’a pas lu Harry Potter et la Coupe de feu. Parce que c’est dans ce livre que J.K Rowling nous met une claque. Et c’est également ce tome qui nous permet de comprendre à quel point l’univers est étendu, voire sans limite.

Pour résumer très brièvement ce quatrième opus, nous retrouvons Harry, Hermione et les Weasley qui s’apprêtent à assister à la Coupe du monde de Quidditch. Si le moment est unique et rend notre jeune héros enthousiaste, il se gâte brusquement lorsque des Mangemorts s’introduisent sur leur camping et se mettent à terroriser tout le monde.
Peu de temps après, Harry fait son entrée à Poudlard pour une nouvelle année dans l’école de sorcellerie. Cependant, les choses sont bien différentes puisque Dumbledore leur annonce que l’école sera le théâtre d’un événement sans précédent : le Tournoi des trois sorciers. C’est donc l’occasion d’accueillir deux autres écoles de magie avec qui Poudlard devra en découdre : Beauxbâtons et Durmstrang.
À l’instar des autres élèves, Harry, Ron et Hermione se font une joie d’être les spectateurs d’un tel moment marquant, mais c’est sans compter un mystérieux complotiste qui s’arrange pour faire de Harry l’un des champions de Poudlard. Bien malgré lui, le jeune garçon va devoir risquer sa vie lors des épreuves d’une difficulté épouvantable, tout en cherchant dans le même temps à comprendre comment tout cela a pu arriver.

La première chose que l’on constate à la lecture de Harry Potter et la Coupe de feu, c’est sa densité. Jusqu’ici, les tomes n’avaient jamais été aussi complets, riches et foisonnants de détails. Et c’est ce qui en fait sa force, car cet opus nous conduit de surprise en surprise. Chaque page renferme son lot d’informations, il est tout bonnement impossible de s’ennuyer. J.K Rowling nous conduit d’une main de maître là où elle l’a décidé ; le lecteur, lui, n’a pas d’autre choix que de se laisser porter dans ce voyage atypique où le danger plane en permanence.

L’autre particularité de ce tome 4, c’est qu’il marque une véritable rupture avec les opus précédents. L’enfance, l’insouciance, la chance insensée, c’est terminé ! Jusqu’à maintenant, l’histoire était bonne enfant. Au fond, on se dit que rien de vraiment méchant ne pourra arriver à ces personnages que l’on aime tant. J.K Rowling se fait un plaisir de nous prouver le contraire. La noirceur qui jusqu’ici transparaissait juste assez pour nous coller quelques frissons nous frappe maintenant de plein fouet. Une fois le roman refermé, on sait que les prochains n’auront plus la légèreté des premiers. Terminé !

Et puis Harry Potter et la Coupe de feu, c’est aussi de l’adrénaline, des créatures incroyables, des environnements variés, une enquête sur le fil du rasoir et des personnages inoubliables. Tous ont leur place, tous ont un rôle à jouer. Leur nombre ne fait que grossir à mesure que l’on avance dans le récit, mais jamais on ne s’emmêle les pinceaux tant ils ont des personnalités et des vécus différents. Comment J.K Rowling est parvenue à un tel tour de force ? 17 ans après, je m’interroge encore.

En résumé, ce n’est pas pour rien que Harry Potter est ma saga préférée de tous les temps. Je pense que même après toutes ces années, c’est quelque chose qui ne changera jamais. Cette histoire est merveilleuse et le 4e tome ne fait que le confirmer. Cette suite passionnante apporte la noirceur qu’on ne faisait qu’effleurer jusqu’à maintenant, et le lecteur n’est jamais assez préparé à la recevoir en pleine figure. L’adaptation cinématographique ne rend pas justice à ce bijou de la littérature jeunesse, et c’est sans surprise qu’il s’agit d’un énorme coup de foudre pour moi !



Ma chronique : https://april-the-seven.weebly.com/fantasy---merveilleux/harry-potter-tome-1-harry-potter-a-lecole-des-sorciers-jk-rowling
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Dans la série Kaamelott, on voit souvent notre bon roi se lancer dans des missions d’exploration avec ses chevaliers de la Table ronde. Souvent, le danger est suggéré, mais les effets spéciaux n’y sont pas (ce qui, à titre personnel, ne me dérange pas du tout puisqu’à mes yeux, la série se suffit telle quelle). Les BD ont l’avantage de venir compléter et enrichir notre imaginaire et c’est ce qui se passe ici.

Pour la petite histoire, Arthur, Leodagan, Lancelot, Perceval, Caradoc Bohort, Père Blaise et Merlin entrent dans des boyaux souterrains et labyrinthiques pour mener à bien une mission bien dangereuse. Une mission de haut vol, pour une dynamique… électrique. Entre Perceval et Caradoc qui expérimentent la technique du lancer omniprésent (vous ignorez ce que c’est ? C’est normal !), le Père Blaise qui oublie de cartographier leur trajet et Bohort qui tremble des genoux au moindre embranchement… on n’a pas vraiment le temps de s’ennuyer.

Si je dois retenir le positif de cette lecture, c’est le plaisir sans cesse décuplé de retrouver des personnages que j’adore. Ils sont tous égaux à eux-mêmes, on s’imagine sans mal ces scènes se produire dans la série. La fraîcheur y est, l’humour également ! J’ai bien rigolé par moment.

Le problème vient du manque d’approfondissement à plein de niveaux. L’arrivée de la jeune femme qui est, pour moi, un raccourci destiné à se faciliter la tâche. L’utilité et l’intérêt de la mission menée par les chevaliers (s’ils ne cherchaient pas un trésor, que cherchaient-ils ?). La scène dite « d’action » qui arrive aussi vite qu’elle se termine. Était-ce vraiment approprié de nous vendre le Basilic à tout prix alors qu’il apparaît à peine ? Et la fin… Autant jusqu’à maintenant, j’ai toujours été fan des dénouements créés par Alexandre Astier, autant ici, je n’ai pas compris. C’est bref, abrupt, ça nous laisse sur notre faim. Alors le résultat est sympa parce que ça mène à une impasse qui n’en est pas vraiment une, mais tout le cheminement prévu pour y arriver ne tient pas la route. C’est le gros point faible de ce tome 8.

En résumé, L’antre du Basilic est loin d’être le meilleur de la saga (je pense l’avoir encore moins aimé que Contre-attaque en Carmélide). Si j’ai pris un plaisir immense à retrouver les personnages et leurs bouffonneries, j’ai cependant eu beaucoup plus de difficultés à comprendre le cheminement de l’histoire. Dans l’ensemble, elle m’a paru brouillonne et mal rythmée.


Ma chronique : https://april-the-seven.weebly.com/bandes-dessineacutees/kaamelott-tome-1-larmee-du-necromant-alexandre-dupre-steven-dupre
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De bien des manières, j’ai trouvé que cette septième histoire de Kaamelott était la moins aboutie, la moins soignée. Il faut dire qu’après les 6 BD précédentes, la barre était placée très haut. De fait, mes attentes sont plus élevées et je m’attends systématiquement à en prendre plein les yeux.

Si Contre-attaque en Carmélide est le tome le moins réussi, il n’en demeure pas moins qu’il reste excellent et nous offre des aventures drôles et pleines de peps. C’était, comme toujours, un bon moment de lecture qu’on peut comparer à une friandise qui se savoure le plus longtemps possible en bouche.

Dans cette bande dessinée, Guenièvre a été enlevée et de mystérieux ennemis s’apprêtent à assiéger la Carmélide. Même s’ils ne peuvent pas se piffrer, Arthur et Leodagan n’ont pas d’autre choix que d’unir leurs forces pour botter le train des envahisseurs.

Comme toujours, j’ai beaucoup apprécié le dénouement qui arrive là où on ne l’attend pas. Le tour est saupoudré de l’humour si particulier de l’auteur et de son goût prononcé pour les intrigues qui sortent des sentiers battus.

En résumé, on referme cette histoire avec un sourire un peu bête aux lèvres et l’impression d’en connaître un peu plus sur l’univers créé par Alexandre Astier. Même si ce tome n’est pas mon préféré et qu’il peut sembler dispensable, il reste délicieux et fort appréciable !


Ma chronique : https://april-the-seven.weebly.com/bandes-dessineacutees/kaamelott-tome-1-larmee-du-necromant-alexandre-dupre-steven-dupre
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Voilà une histoire qui me restera longtemps en mémoire. Je ne m’attendais pas à ce charivari d’émotions en tournant la première page de cette bande dessinée, et pourtant, elle m’a tourneboulée.

Les petites distances, c’est l’histoire de Max. Max est un homme quelconque, qui ne fait pas grande impression au premier abord. Il est tellement quelconque qu’il finir par s’effacer. S’effacer pour mieux se faire oublier. Introverti au point de devenir transparent… au sens littéral du terme. Peu à peu, Max disparaît de la mémoire de son entourage, avant de perdre toute consistance physique. Du coup, il s’installe chez sa nouvelle voisine, Léonie. Et c’est ainsi que commence une incroyable histoire d’amour unilatérale.

Cette histoire résonne de manière toute particulière. Ça tient à de petites choses. D’abord, les planches ! Elles sont… incroyables ! Sensibles, sensuelles et colorées. Un véritable plaisir pour les yeux qui ne fait qu’ajouter un peu plus à la saveur de l’histoire.

Malgré leurs démons respectifs, les deux protagonistes principaux renferment de belles choses. Charmants dans leur simplicité. Émouvants dans leurs espérances. Lumineux dans leur solitude. La relation qui finit par les lier est singulière, unique en son genre. Elle nous laisse avec un arrière-goût un peu étrange, mélange de mélancolie et d’émotion.

En résumé, cette bande dessinée est douce et vraiment magnifique. Véro Cazot et Camille Benyamina nous livrent une histoire sans tabou mais pleine de pudeur, qui charme son lecteur d’un coup de crayon. Une lecture un peu magique, pour tous ceux qui veulent bousculer le quotidien et réduire les petites distances.


Ma chronique : https://april-the-seven.weebly.com/bandes-dessineacutees/les-petites-distances-camille-benyamina-et-vero-cazot
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Une fois n’est pas coutume, j’ai ressenti l’envie de me vider l’esprit avec une lecture sans prise de tête, légère et à destination des plus jeunes. Rien de mieux que ce petit livre pour y parvenir ! Amelia Fang et le Bal barbare est une histoire mignonne, choupinette et très agréable à lire. Le livre idéal pour les enfants !

Amelia est une vampirette, fille de la comtesse Frivoletta. Cette dernière apporte les ultimes touches à la préparation de son célèbre Bal barbare, un événement qui se déroule chaque année à Nocturnia. Du haut de ses dix ans, Amelia est trop jeune pour y participer, mais cette année, c’est différent. Sa mère souhaite qu’elle assiste à la soirée afin de perpétuer la tradition de leur illustre famille. Amelia n’en a pas du tout envie, elle risque de s’y ennuyer vu que le bal est habituellement réservé aux adultes. Hélas, pas le choix ! Et cette fois-ci, l’enjeu est de taille puisque le Bal barbare accueillera le Roi Vladimir ainsi que son fils, le Prince Tangine. L’occasion pour Amelia de se faire un nouvel ami… ou pas !

La première chose qui m’a interpellée, c’est le visuel que nous offre le livre. L’intérieur est saupoudré de charmants dessins qui illustrent l’histoire à merveille. Certains prennent des pages entières et sont tellement expressifs qu’ils nous plongent un peu plus dans l’univers décalé de Laura Ellen Anderson. Les enfants adoreront ! Les adultes… aussi !

Eh oui, du haut de mes 29 ans, je suis tombée sous le charme de cette histoire. C’est plein d’humour, de jeux de mots délirants, et le récit tient amplement la route. On se prend d’affection pour l’adorable Amelia Fang. On craque pour ses amis Florence et Grimaldi. On a envie de câliner Trouille et de mettre une paire de claques à Tangine. C’est frais, généreux, ça se lit tranquillement et sans à-coups.

J’ai également noté combien la plume de Laura Ellen Anderson était fournie, riche et travaillée. Souvent, je reproche aux romans qualifiés de « jeunesse » leur fâcheuse tendance à prendre les enfants pour des imbéciles. Ici, peu importe son âge, l’enfant comprendra et apprendra même de nouveaux mots. Il découvrira également que la frontière entre les gentils et les méchants n’est pas aussi nette qu’on pourrait le croire. C’est tout en nuances et ça l’amènera à réfléchir, sans nul doute.

En résumé, Amelia Fang et le Bal barbare est un premier tome sympathique, bourré d’humour et de références rigolotes. Mettez vos plus sinistres atours, parfumez-vous au Poubel №5 et faites la connaissance des squelettes, des fantômes, des vampires et des momies. Il se pourrait que vous vous preniez d’affection pour tous ces monstres nocturnes…

Ma chronique : https://april-the-seven.weebly.com/fantasy---merveilleux/amelia-fang-laura-ellen-anderson
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date : 18-06-2019
Lire ce livre m’a pris un temps dingue. D’ordinaire, les romans estampillés PKJ ne font jamais long feu entre mes mains puisque je les dévore en moins de deux, mais ici, impossible. Je me suis accrochée à cette lecture en tentant d’y trouver de l’intérêt, malheureusement, c’est un petit flop. Malgré une idée de base originale et prometteuse, je suis passée à côté de Fandom.

Fandom, c’est l’histoire de Violet, grande lectrice et fan incontestable de l’œuvre dystopique La danse des pendus. Ce roman, écrit par Sally King, l’a fait vibrer et elle en connaît chaque détail et chaque scène à la perfection. Son amie Alice et son petit frère Nate sont également de très grands admirateurs et tous décident de se rendre à une conférence pour rencontrer les acteurs de l’adaptation cinématographique. Toute à sa joie de faire la rencontre de ses idoles, Violet ne se doute pas un instant de la catastrophe qui se prépare. Suite à un accident, elle et ses comparses se retrouvent piégés dans l’univers de La danse des pendus. Leur arrivée provoque des chambardements qui troublent le déroulement initial de l’histoire. Le seul moyen pour eux de s’en sortir est de remettre l’intrigue sur les rails et de permettre à tous les événements de se dérouler jusqu’à la fin. Rien de plus facile pour une fan absolue telle que Violet, n’est-ce pas ?

Qui n’a jamais rêvé de vivre dans son roman préféré ? Ce concept, tous les amoureux des livres y ont un jour pensé, et Anna Day a eu l’idée de le faire vivre sur papier. En lisant le résumé, j’étais séduite. Je voulais en savoir plus, j’étais prête à plonger avec Violet dans La danse des pendus. Hélas pour moi, rien ne s’est passé comme prévu.

L’idée de départ était, à mes yeux, fabuleuse. Imaginer une histoire dans une autre histoire, ce n’est pas facile et rien que d’y songer, ça donne le vertige. L’ennui, c’est que l’histoire de La danse des pendus est clichée, inintéressante, presque indigeste. Elle réunit à elle seule tous les stéréotypes des dystopies qui étaient à la mode il y a 5-6 ans de ça. Pour Anna Day, il semble que ce soit un parti pris puisqu’elle en joue et apporte également sa touche d’humour. Seulement, pour apprécier l’histoire, il faut au moins trouver un minimum d’intérêt à son intrigue… non ?

De l’humour, il y en a. Violet se retrouve du jour au lendemain contrainte de jouer le rôle de son héroïne préférée : Rose. Le modèle parfait pour une héroïne parfaite à qui tout réussit. Cliché, évidemment ; mais totalement assumé, ce que j’ai bien aimé. Parce que contrairement à Rose, Violet n’a pas l’étoffe d’une héroïne impeccable. Elle est maladroite, souffre de mauvaise haleine, vu qu’elle vit dans un monde où les brosses à dents ne se trouvent pas au supermarché du coin, et possède une condition physique qui frôle dangereusement le handicap. Cela rend ses aventures parfois inattendues et cocasses. Selon moi, c’est le point fort du récit, bien que je sois consciente que Violet en énervera plus d’un.

Le roman est desservi par son côté brouillon et très superficiel. Les personnages dans leur ensemble n’ont pas la moindre consistance ni le moindre charisme. Ils sont ectoplasmiques, on les oublie aussi vite qu’ils sont arrivés. L’univers en lui-même ne m’a pas parlé. On est sur une histoire qui verse dans la bonne vieille dystopie young-adult telle qu’on l’a goûtée dans Hunger Games ou Divergente, mais en moins bien. De fait : aucune nouveauté, pas de palpitations ni de surprise.

J’ai aussi été perturbée par quelques dissonances troublantes en terme de public visé. Fandom est clairement un livre destiné aux adolescents et plus, mais les allusions sexuelles et les grossièretés à la limite de l’acceptable m’ont paru inutiles. Ce roman n’avait pas besoin de ça pour parler à ses lecteurs, bien au contraire.

La fin aurait pu être intéressante, mais elle m’a laissée mi-figue mi-raisin. Sa résonnance est particulière et on peut apprécier les explications finales, car elles suggèrent bon nombre de choses. Toutefois, je n’ai pas adhéré à la manière dont tout ça s’est goupillé. C’était brouillon, hâté, comme si l’auteure s’était acharnée jusqu’au bout puis avait soudainement décidé de boucler le bazar sans trop y mettre les formes.

En résumé, Fandom est une histoire qui peut partager ses lecteurs. D’un côté, on a une intrigue initiale qui envoie du lourd et qui promet de merveilleuses aventures pour tous les amoureux de dystopie. De l’autre, le récit et ses personnages ne tiennent par toutes leurs promesses. Portés par une plume trop souvent maladroite, ils ne sont pas parvenus à se frayer un chemin jusqu’à mon cœur.

Ma chronique : https://april-the-seven.weebly.com/fantasy---merveilleux/fandom-anna-day
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Si j’ai lu S.T.A.G.S, c’est avant tout parce que sa couverture sobre et son résumé mystérieux ont attisé ma curiosité de lectrice en quête d’aventures inédites. J’aime le Young-Adult d’amour, et les thrillers ont une certaine tendance à me happer tout entière. Je commençais donc ma lecture sous les meilleurs auspices, avec dans l’intention de passer un excellent moment. Très vite, pourtant, j’ai déchanté. Ce roman a été lu en quelques jours, mais le souvenir qu’il me laisse, lui, s’estompe déjà.

Issue de la classe populaire, Greer a reçu l’insigne honneur d’entrer dans la prestigieuse école de S.T.A.G.S grâce à une bourse. Seulement depuis son arrivée, les choses ne se passent pas comme elle l’aurait souhaité. Personne ne lui parle et tout le monde lui fait comprendre qu’elle n’est pas à sa place. Et c’est sans compter les Médiévaux – l’élite de l’élite – qui font la pluie et le beau temps au lycée. En son for intérieur, Greer rêve d’intégrer leurs rangs et surtout d’approcher le beau Henry de Warlencourt. Le jour où elle reçoit une invitation de sa part, tout s’éclaire et ses espoirs ressurgissent. Accompagnée par deux autres élèves rebus du lycée, comme elle, Greer est conviée à passer le week-end dans le domaine d’Henry pour quelques jours chasse, tir et pêche. Ce qu’elle ne sait pas, c’est que tout est prévu pour qu’elle n’en ressorte pas indemne.

Ce roman avait absolument tout pour me plaire. Pourtant, je suis ressortie de ma lecture déçue et un peu désabusée. Je pense que cela tient au fait que j’en attendais plus. Je voulais des mystères oppressants, des personnages nuancés, contrastés, dans la dualité. Je voulais une ambiance angoissante, une intrigue sur le fil qui nous pousse à nous poser tout un tas de questions. Je n’ai malheureusement rien ressenti de tout cela et je ne devais sûrement pas faire partie du public visé.

Le roman commence très lentement et en même temps évolue trop rapidement. À peine fait-on la connaissance de Greer qu’elle part déjà pour le week-end des Médiévaux. J’aurais aimé en savoir plus sur S.T.A.G.S, sur l’ambiance qui y règne pour mieux m’imprégner de son atmosphère. Ici, j’en ai été incapable, tout allait beaucoup trop vite. Même si je m’accrochais, il subsistait un petit quelque chose qui faisait que j’étais incapable de croire en ce que je lisais.

Cette première moitié de livre manquait d’approfondissement et ses bases ne me semblaient pas assez solides. Pourtant, on ne peut pas retirer à ce roman son cadre surprenant ainsi que son scénario inédit. En ce qui me concerne, je n’avais encore jamais lu de livre traitant de la chasse, la vraie.

La deuxième moitié du roman m’a davantage convaincue et ma curiosité de connaître la suite a été titillée plus d’une fois. Dès que certains éléments sont mis en lumière, c’est une autre intrigue qui se met en branle. Là encore, certains détails laissaient à désirer, malgré l’idée très intéressante. Et cette fois-ci ça ne tient pas au rythme ou au manque d’approfondissement. Non, le problème qui s’est posé venait de Greer.

Pour bien comprendre qui elle est, il faut comprendre ce qu’elle a vécu. Greer a été isolée, niée et inconsidérée. Elle recherche un peu d’attention et les Médiévaux représentent à eux seuls tout ce dont elle a toujours rêvé. Elle a bien conscience qu’ils ont des comportements souvent absurdes, mais ça ne douche en rien son désir d’être acceptée parmi eux.

On a donc affaire à une héroïne qui n’est que contradictions et il ne fait pas de doute que beaucoup d’adolescents se retrouveront en elle. C’est une période de la vie où on se cherche et où tout se mélange. Ce que je reproche à Greer, c’est que – même sous couvert de cette excuse – ses réactions ne conviennent pas. Greer est l’exemple même de l’adolescente un peu simplette qui perd tout discernement pour les beaux yeux d’un psychopathe avéré. Elle est bipolaire, changeante et parfois d’une bêtise un peu crasse. Combien de fois n’ai-je pas eu envie de lui coller une paire de claques pour qu’elle se réveille ? Ça me passait complètement au-dessus, je ne comprenais pas ses brusques revirements. Elle se revendique forte et décidée, mais se laisse néanmoins leurrer comme une débutante alors qu’elle a toutes les preuves d’un danger imminent sous le nez. C’est difficile de s’attacher à ce genre de personnalité. Et encore, elle pourrait être plus éveillée dans d’autres domaines, mais son manque d’approfondissement se remarque dans tous les petits détails. Les seules choses qu’elle semble maitriser sont les références répétées au cinéma... (et il y en a énormément).

Il m’a donc été difficile d’apprécier ce titre, mais je n’oublie pas le fait qu’il a aussi ses points forts. La plume est simple et loin d’être désagréable. Elle est assez fluide pour que les pages défilent rapidement et pour que l’on se prenne au jeu du suspense dans la deuxième moitié du livre.

En ce qui concerne la fin, elle m’a paru convenue et visible de loin. Pour moi, elle se suffit amplement à elle-même, mais il semblerait qu’une suite soit au programme. Je ne ferai pas partie des lecteurs qui poursuivront l’aventure à S.T.A.G.S, malheureusement.

En résumé, je suis déçue par ce roman. S.T.A.G.S est une histoire qui prend vite l’eau, saupoudrée de trop de clichés pour que je puisse pleinement accrocher. Je m’attendais à plus de saveur et de peps, ainsi qu’à une histoire plus creusée, rythmée par les aventures d’une héroïne moins fade. Le potentiel est là, les enjeux aussi, mais ça n’a pas suffi à me convaincre. Dommage.


Ma chronique : https://april-the-seven.weebly.com/thriller---polar/stags-ma-bennett
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J’ai craqué sur ce roman pour sa magnifique couverture et son titre attractif. Pour être tout à fait sincère, je m’attendais à du lourd. Du très lourd. Mais il s’est avéré que Les Âmes Perdues n’a répondu à aucune de mes attentes. Je suis ressortie de ma lecture très déçue.

Nous suivons Zoé, une adolescente de dix-sept ans qui vit une période assez difficile. Cette même année, elle a perdu son père, mort dans un accident de spéléologie, et ses voisins qu’elle considérait presque comme des membres de sa famille ont disparu sans laisser de trace. Un soir, alors qu’une tempête de neige approche, elle et son petit frère se font agresser par un homme inquiétant. Ils sont sauvés in extremis par un jeune homme tout à fait singulier : X. La particularité de X, c’est qu’il n’est pas un garçon ordinaire. Il vient des terres du bas et son rôle consiste à conduire les âmes des criminels aux Enfers. Sa rencontre avec Zoé va changer tous ses plans.

Les Âmes Perdues est pour moi un roman qui recelait de très belles promesses. Sur le papier, ça marchait : une espèce de Faucheurs qui n’ont que pour seul but d’assassiner et conduire les criminels vers les Enfers… ça claque ! Le problème, c’est que tout cela n’a pas pris sur moi, et ce pour des raisons assez simples.

Dès le début, j’ai senti que quelque chose coinçait. Tout me paraissait chaotique. Il m’était impossible d’accrocher avec les personnages, je trouvais les dialogues téléphonés et les quelques tentatives d’humour complètement ratées. L’univers en lui-même promettait bon nombre de choses puisqu’on le devinait d’une grande envergure. L’ennui venait du fait qu’en ressortant de ce roman, j’avais le sentiment d’en avoir à peine effleuré la surface.

Ce premier tome aurait pu être plus largement exploité parce qu’il y avait de quoi faire (largement !). Mais Jeff Giles semble avoir voulu mettre l’accent sur la romance. Et là aussi, le bât blesse. Car aucun des personnages ne m’a paru avoir une grande consistance.

J’ai eu beaucoup de mal à croire en Zoé. Il y a un désir manifeste de la rendre originale et un peu fantasque, mais j’ai trouvé que ça se voyait trop, à tel point que tout le naturel en était chassé. Beaucoup de choses à son propos sont dites au lieu de nous être montrées. Ses réactions ne sauvent pas davantage ses traits de personnalité. Elle prend trop souvent des décisions aberrantes qui décrédibilisent tout ce qu’elle est censée représenter (quelle personne normalement constituée publie une photo d’une scène surnaturelle sur Instagram alors que sa vie est en danger ?) ; ses tendances autodestructrices m’ont tiré quelques haussements de sourcils ; ses « hoquets de cerveau » finissaient par devenir particulièrement déplacés et embarrassants. Bref, Zoé fait des choix inconsidérés, jusqu’à agir d’une manière qui frôle parfois la bêtise et la stupidité…

X aurait pu limiter la casse et rattraper un peu le coup, mais si on met de côté le contexte dans lequel il vit, j’ai été incapable de m’attacher à lui et à ressentir la moindre compassion à son égard. Il m’a cependant paru plus facile à saisir que les autres personnages (ce qui est un comble en sachant qu’il est censé être le plus mystérieux). Son langage précieux et sa manie d’être toujours à l’ouest ne l’ont, malheureusement, pas rendu plus intéressant. Il parle comme ces citations de coaching sur la pensée positive que l’on voit tourner sur internet. À l’instar de Zoé, il peut aussi avoir des réactions troublantes. Un exemple : il se serine à longueur de temps qu’il ne doit pas être vu par un habitant du monde du haut (au risque de le mettre en danger), mais il reste auprès de Zoé et sa famille, leur raconte même l’histoire de sa vie. Il ne cherche à s’en aller que bien tardivement au vu de l’urgence de la situation, du moins c’est ainsi que ça nous est présenté.

Quant à la romance, je me suis demandé si Jeff Giles n’avait pas eu dans l’intention de nous prouver que l’amour rendait stupide. Tout est rapide et sans grande profondeur. Les sentiments entre Zoé et X reposent sur peu de choses puisqu’ils se connaissent à peine. Ce n’est qu’une énième histoire d’amour basée sur une forte attirance physique. Malheureusement, ça non plus, ça ne prend plus chez moi…

Les personnages secondaires ne m’ont pas plus touchée puisque je les ai trouvés stéréotypés : la mère vegan et donc – par extension – baba cool, ou encore l’ex toujours amoureux (mais ça, l’héroïne est la seule au monde à ne pas s’en être aperçu) qui se comporte comme un petit garçon de primaire… Le seul personnage tout en justesse que j’ai su apprécier est Banger. Il est moins emprunté que les autres, plus profond et plus dans l’air du temps.

Jusqu’au bout, j’ai attendu que ça fasse « tilt », j’ai attendu que cette histoire m’embarque. Devant l’enchaînement de certaines scènes, je craignais parfois d’avoir raté certains passages. Parfois, ça allait trop vite. Parfois, trop longtemps. Le tout laisse une impression brouillonne, comme si l’histoire avait été construite à la manière d’un patchwork.

J’ai eu l’impression tout le long de louper le coche. D’une part à cause des personnages qui manquaient de charisme et de consistance, de l’autre à cause de la plume. Trop simple, décousue, un manque d’émotion, de nombreuses répétitions et même quelques maladresses de langage. Je m’attendais à une plus grande maîtrise de ce côté-là. J’ignore si tout cela provient de la traduction, mais ça a constitué un véritable problème à mes yeux. Un autre gros point noir qui est venu conclure mon impression d’être tombée sur un livre qui n’était pas pour moi : les incohérences et les comportements invraisemblables. Je n’ai pas pu m’ôter de l’esprit que Jeff Giles faisait partie de ces personnes qui ne côtoient les adolescents que de très loin.

En résumé, Les Âmes perdues est une franche déception. J’ai la désagréable impression d’être passée à peu près à côté de tout ce que Jeff Giles cherchait à transmettre. Je l’ai lu jusqu’au bout, dans l’espoir de trouver de l’intérêt dans cette histoire, mais ça n’a pas été le cas. Bien qu’il se lise relativement vite, ce roman n’a fait naître chez moi qu’une sensation d’ennui. Je n’ai ni accroché avec la plume – trop superficielle à mon goût – ni avec les personnages. La suite de l’aventure se fera sans moi, j’en ai peur…


Ma chronique : https://april-the-seven.weebly.com/paranormale/les-ames-perdues-jeff-giles
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Il aura fallu patienter plus de 2 ans avant que le tome 3 de Let the Sky Fall sorte chez Lumen Editions. Et même si je me languissais de retrouver Vane et Audra pour conclure une saga que j’appréciais beaucoup, j’étais néanmoins un peu inquiète de ne pas y retrouver la magie qui m’avait tant fait voyager en 2016. C’était sans compter la plume enchanteresse de Shannon Messenger qui m’a littéralement enivrée. Let the Wind Rise est une excellente lecture qui a su clore à merveille l’histoire épique des sylphes.

Dans le tome 2, nous avions laissé nos héros dans une situation conflictuelle et complexe. Audra a été enlevée par Raiden qui la torture en s'aidant du vent. De son côté, démuni mais plus déterminé que jamais à la sauver, Vane n'a pas dit son dernier mot. Pour retrouver celle qu'il aime, il est prêt à tout, même s'il faut pour cela s'allier avec des personnes en qui il n'a nullement confiance.

J'avais peur en entamant cette lecture d'être totalement perdue. 2 ans sans avoir mis le nez dans la saga de Shannon Messenger, c'est long. Il m'aura fallu quelques heures et un peu de patience pour que les pièces du puzzle s'imbriquent à nouveau. J'ai alors pris beaucoup de plaisir à mesure que l'histoire suivait son cours.

Renouer avec la plume et l'univers de Shannon Messenger c'est aussi retrouver des personnages attachants et sincères. Vane, que l'on a vu grandir de tome en tome par la force des choses, nous prouve que ce n'est pas pour autant qu'il a perdu son côté boute-en-train. Audra, fidèle à ses principes, est le genre d'héroïne qui ne compte que sur elle-même. Pourtant, cet ultime tome nous la fait voir sous un jour nouveau. Sa carapace hermétique se fendille, pour laisser entrevoir une jeune fille profondément touchante.

Et si les deux premiers tomes mettaient essentiellement l'accent sur l'apprentissage de Vane et sa relation avec Audra, Let the Wind Rise nous laisse entrevoir le tempérament d'autres personnages, tout aussi bigarrés. Aston, Solana et même Raiden. Par leur biais, Shannon Messenger nous montre qu'ils ne sont pas engoncés dans un rôle prédéfini, qu'ils ont un passé, un vécu et qu'ils ne peuvent en aucun cas être catalogués comme gentils ou méchants. Toute trace de manichéisme a disparu, au profit de caractères plus poussés.

Pour un dernier opus, on pourrait s'attendre à un final explosif, voire chaotique, mais Shannon Messenger a choisi d'arpenter un chemin différent. Grâce à sa plume très visuelle et son sens créatif, elle parvient à nous surprendre sans jamais tomber dans la surenchère, et nous livre une aventure où on se prend au jeu et on se laisse entraîner jusqu'à la toute dernière page. Certains déploreront le manque d'explosions et de plot twist démentiels, quant à moi, j'ai bien apprécié ce choix de sobriété, qui s'avère bien plus profond et intérieur que prévu.

En résumé, ce dernier tome est réussi et nous en met plein les mirettes. Shannon Messenger clôt ici une histoire où le vent est une entité précieuse, où les batailles se livrent aussi bien en soi qu'à coups de pouvoirs magiques. J'ai été très heureuse de suivre Audra et Vane durant ces trois tomes, de les voir évoluer de page en page, traverser des tempêtes redoutables, mais ne jamais abandonner. N'hésitez pas, cette saga vaut le coup d'œil !


Ma chronique : https://april-the-seven.weebly.com/fantastique/let-the-sky-fall-tome-1-let-the-sky-fall-shannon-messenger
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date : 15-10-2018
Les livres de Colleen Hoover sont particuliers à mes yeux. Ils font partie des seuls que j’ouvre sans avoir lu la quatrième de couverture au préalable. En entamant À première vue, je ne savais donc pas de quoi ça parlait. La seule chose dont j’étais certaine, c’était que j’allais passer un excellent moment. Ça n’a pas raté. Une fois encore, Colleen Hoover est parvenue à m’en mettre plein les yeux.

Nous suivons Merit Voss. Sa vie n’a rien de banal. Outre le fait qu’elle chine dans les brocantes à la recherche de trophées dès qu’elle passe une journée un peu moisie, elle vit également dans un endroit plus qu’atypique, au milieu d’une famille tout aussi singulière. Son père a racheté une église désaffectée et vit avec ses quatre enfants, son ex-femme Victoria et sa nouvelle épouse Victoria (oui, oui, vous avez bien lu, il n’y a aucune erreur !). Les enfants ne sont pas en reste non plus et Merit se sent de moins en moins proche de son grand frère qui ne reste jamais seul dans la même pièce qu’elle et sa propre sœur jumelle, Honor, qui préfère la compagnie des jeunes hommes mourants. Puis un jour, Merit rencontre Sagan. Une méprise et un emménagement plus tard, voilà que sa vie déjà bien remuante se complique davantage. Les secrets se dévoilent, les vérités se hurlent et remettent tout en question.

Dès les premières pages, j’ai été saisie par l’histoire et les tendances assez étranges des personnages. Il y a quelque chose de grisant à les suivre, car ils sont pour beaucoup assez mystérieux. L’héroïne semble déjà les connaître par cœur, mais on s’aperçoit très vite que derrière les sourires et les non-dits se cachent de grandes énigmes. Il est plaisant d’à la fois se laisser porter et enquêter sur chaque membre de la famille Voss. J’ai eu plus d’une fois l’impression d’entrer dans l’intimité de ces gens et d’être témoin d’une véritable tranche de vie.

Ce qui rend cette histoire aussi attractive, c’est que rien n’est dit de manière directe. On apprivoise les personnages de page en page et l’auteure parvient à entretenir un suspens autour de leurs histoires, leurs tempéraments et leurs secrets. Il m’est arrivé de deviner bien à l’avance, mais cela n’a en rien entaché mon plaisir.

L’espace de 340 pages, l’histoire n’a de cesse d’évoluer. Plus les chapitres défilent et plus le quotidien de Merit se fait compliqué, oppressant, presque malsain. Elle étouffe sous le poids des secrets qu’on lui demande de garder, et sous celui de ses propres cachotteries.

Merit Voss fait partie de ces héroïnes que je ne suis pas près d’oublier de sitôt. Elle est parfaitement imparfaite, dénuée de filtre et frappe là où ça fait le plus mal. On apprivoise un personnage plutôt insaisissable. Comme toute adolescente, elle a ses complexes et ses doutes, mais on comprend très vite que c’est plus profond. Il y a un malaise tenace chez elle, ainsi qu’une sensibilité qu’elle s’applique à dissimuler. 

« Je me demande si quiconque remarquera mon mutisme. Non que je boude qui que ce soit. J’ai dix-sept ans. Je ne suis plus une enfant. Pourtant, la plupart du temps, je me sens invisible dans cette maison, et je suis curieuse de savoir combien de temps il faudra pour que quelqu’un s’aperçoive que je ne dis plus un mot.
Je me rends compte que c’est un peu passif-agressif, mais ce n’est pas comme si je le faisais pour leur prouver quelque chose. C’est juste à moi que je veux le prouver. Je me demande si je tiendrai une semaine entière. J’ai lu un jour une citation qui disait : « Ne vis pas pour que ta présence se remarque mais pour que ton absence se ressente. ».
Personne dans cette famille ne remarque ma présence ni mon absence. Alors qu’avec Honor ce serait évident. Mais je suis née en second, ce qui ne fait de moi qu’une fade copie de l’originale. »

Vilain petit canard de sa fratrie, Merit a son caractère. Et pas un caractère facile, typique d’une jeune fille en souffrance. Mais à côté de cela, on ne peut s’empêcher de l’aimer. Car contre toute attente, elle est surprenante, drôle, et m’a régalé de délicieuses punchlines :

« Je t’aimais mieux avant de te rencontrer. »

Concernant Sagan et sa relation avec notre héroïne, je l’ai trouvée douce et chargée de beaucoup de sentiments. Colleen Hoover en parle avec une simplicité et un naturel qui n’appartiennent qu’à elle (je n’ai vu ce genre de choses que dans ses romans), et c’est sans doute ce que j’aime le plus avec sa plume, en dehors du fait que ses univers sortent chaque fois des sentiers déjà foulés des milliers de fois.

« Je déteste son apparence. Je déteste ses cheveux. Et encore plus sa bouche. Il a les lèvres bizarres, sans plis, comme la plupart. Elles sont lisses et tendues, et ça m’énerve chaque fois que je les vois. Ça me rappelle quand elles m’embrassaient. »

Un dernier petit mot pour la couverture. Ici, elle est parfaitement raccord avec l’histoire. Elle prend tout son sens et devient de plus en plus évidente à mesure que l’on avance dans la lecture. Je suis juste un peu déçue du titre un peu passe-partout, alors que celui de la VO est nettement plus parlant : Without Merit (traduction : « Sans Merit »).

En résumé, c’est sans fausse pudeur que Colleen Hoover nous livre une histoire qui, sous des dehors simples, renferme une grande profondeur et des messages d’amour et de pardon. Entourés d’une aura mystérieuse, l’humour et le drame se mêlent à la perfection. Famille, sexe, intimité, pardon, trahison... tout se mêle pour nous dévoiler une histoire riche et tout simplement humaine.


Ma chronique : https://april-the-seven.weebly.com/jeunesse---young-adult/a-premiere-vue-colleen-hoover
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date : 26-09-2018
Le nom de Sarah Dessen ne m’était pas inconnu, mais l’occasion de lire un livre de cette auteure très populaire ne s’était pas encore présentée. Once and for all est un titre qui m’a attiré grâce à sa couverture ainsi que sa thématique principale : le milieu des wedding planners. N’y connaissant pas grand-chose et trouvant ce métier assez obscur, j’étais curieuse d’en savoir plus et de nouer avec la plume de Sarah Dessen.

À 17 ans, Louna passe son dernier été avant l’université pour prêter main-forte à sa mère et son associé, tous deux préparateurs de mariage. Contrairement à ce que l’on peut imaginer, Louna nourrit un grand scepticisme vis-à-vis de l’amour. D’après elle, il est loin, très loin, de rimer avec « toujours ». Cette défiance à l’égard du mariage est essentiellement due à une épreuve qu’elle a traversée et dont elle peine à se remettre. Mais peut-être que cet été redistribuera les cartes ? Peut-être qu’à l’issue de cette expérience, le cœur de Louna se laissera apprivoiser ?

Ma lecture de ce roman a commencé de manière assez laborieuse. Pour une raison toute simple : le début est lent. Très lent. J’ignorais où l’auteure souhaitait amener son intrigue et j’avais du mal à maintenir ma concentration sur l’histoire plus de quelques minutes. Puis je ne sais pas quand les choses ont commencé à changer, mais il est arrivé un moment où les pages se sont mises à défiler sans que j’y pense et où Sarah Dessen a capté mon attention.

Once and for all est un roman qui joue sur les tons. À certains moments, les mots de l’auteur nous arrachent un petit sourire. À d’autres, l’ambiance est telle qu’on se sent triste, un peu désarmé. Sarah Dessen semble n’avoir aucun problème pour nous faire passer d’un état d’esprit à l’autre, jouant avec nos émotions et celles de ses personnages.

Les personnages, maintenant. Parlons-en. J’ai bien aimé l’héroïne, Louna. J’ai aimé sa sensibilité à fleur de peau et en même temps sa façon de se calfeutrer en elle-même, refusant de s’ouvrir, ce qui la rend difficile à atteindre. On la sent meurtrie, amère, encore heurtée par ce quelque chose qui a altéré sa vision de l’amour. On découvre également Ambrose, un jeune garçon amené à travailler pour la mère de Louna. Contrairement à cette dernière, je n’ai absolument pas accroché avec lui. Je l’ai trouvé ridicule, dans l’excès. Il est souvent délicat pour moi d’avoir des élans de sympathie pour les coureurs de jupons imbus d’eux-mêmes. Je l’ai trouvé trop… trop. C’est à peine s’il m’a semblé crédible.

En résumé, Once and for all est un chouette roman de l’été, qui aborde des thématiques intéressantes : le caractère sacré du mariage, le sens de la famille, la perte de l’être cher, l’espoir et la renaissance. Sous des dehors légers et douillets, Sarah Dessen nous livre une tranche de vie, un morceau de Louna, que l’on ne peut qu’apprécier à sa juste valeur.



Ma chronique : https://april-the-seven.weebly.com/contemporaine/once-and-for-all-sarah-dessen
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Je ne dis jamais non pour m’aventurer au pays des contes. C’est un plaisir sans cesse renouvelé, durant lequel j’ai la certitude de passer un excellent moment. Cette série me dépayse chaque fois et je fonce tête baissée sans jamais nourrir de crainte (après 5 tomes, j’ai fini par prendre le pli !). Mais on le sait bien : toute bonne chose à une fin, et il était temps d’en trouver une pour cette saga. J’ai donc commencé ce roman dans un autre état d’esprit. Je savais qu’il me fallait absolument savourer chaque page, car celles-ci étaient les dernières. Et pour un final, il faut l’avouer, Chris Colfer a su se surpasser !

Ce tome 6 est bien différent des autres puisqu’il prend essentiellement place dans le monde réel. La situation est très critique. Alex est aux abonnés absents et son frère jumeau Conner fait son possible pour trouver une piste qui pourrait remonter jusqu’à elle. Le monde tel qu’on le connaît est sur le point d’être envahi par de grands dangers, et il ne tient qu’à Conner de mettre fin à la catastrophe à venir.

Je savais que ce moment viendrait. Celui où il faudrait apporter les réponses aux questions, fermer les pistes et dire au revoir aux personnages attachants créés par Chris Colfer. Ce tome n’est pas le meilleur à mes yeux, mais il a le mérite de nous offrir une véritable conclusion, aboutie et riche en surprises.

Le pays des contes a une force : ses personnages. Que ce soit Alex, Conner, Jack, Boucle d’Or, Froggy, Rouge ou Bree… cette histoire nous permet de voyager de conte en conte, tout en nous offrant des perspectives folles et surprenantes. Chris Colfer s’est approprié tous ces contes pour en faire quelque chose de bien à lui.

La qualité de la plume, elle, est toujours au rendez-vous. On se surprend à rire et à sourire devant certaines scènes, chaque page apporte avec elle son lot d’étonnements. L’écriture est fluide, ça se laisse lire sans problème, et la petite pointe d’humour pas désagréable allège considérablement l’atmosphère.

Chris Colfer nous a concocté un final digne de ce nom. Certains resteront peut-être sur leur faim, moi, j’ai trouvé que cet ultime opus se suffisait. Les boucles sont bouclées dans un équilibre parfait, et l’auteur a eu la bonne idée de ne pas engoncer sa conclusion dans quelque chose d’hermétique. Jusqu’au bout, il nous laisse imaginer ce que pourrait être la suite, pour que notre imagination galopante fasse le reste.

En résumé, La collision des mondes conclut à merveille cette très belle saga qu’est Le pays des contes. J’ai passé des moments exquis aux côtés des jumeaux, et pour être parfaitement honnête… j’ai pour l’instant très envie de recommencer à zéro pour revivre les histoires de mes personnages favoris. N’hésitez pas à découvrir et redécouvrir les héros des contes de notre enfance. Après une plongée dans l’univers de Chris Colfer, nul doute que vous ne les verrez plus de la même manière.


Ma chronique : https://april-the-seven.weebly.com/fantasy---merveilleux/le-pays-des-contes-tome-1-le-sortilege-perdu-chris-colfer
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date : 10-09-2018
La couverture psychédélique de Royales a été la petite touche qui m’a attirée et poussée à lire le résumé. J’ai trouvé le concept frais, original et complètement décalé, avec un clin d’œil pas désagréable au film Seven sisters. Ce roman promettait une intrigue riche en manigances et en complots et je me languissais de pouvoir me plonger dedans. Malheureusement, j’en suis ressortie frustrée, voire passablement déçue.

Nous suivons May, une demoiselle pas comme les autres, princesse d’un royaume puissant qui compte sur elle pour gouverner un jour. Elle excelle dans bien des domaines, mais se distingue tout particulièrement grâce à ses connaissances étendues en littérature. Si sa vie est déjà unique en son genre, elle l’est également pour des raisons plus obscures. Car May ne représente qu’une petite part de la princesse qu’elle incarne. May vit la plupart du temps cachée dans un bunker en plein cœur de Buckingham Palace. May a 15 sœurs. Et May est un des clones de la princesse.

J’ai commencé ma lecture pleine d’entrain et d’espoirs. Le concept initial me bottait franchement, je n’avais jamais entendu parler de quelque chose de semblable. Cela faisait également un moment que je n’avais plus versé dans la dystopie, j’étais donc impatiente de mettre le nez dans cet univers et de découvrir, par la même, la plume de l’auteur. L’ennui, c’est que j’ai retrouvé dans ce roman bon nombre de choses que je reproche aux œuvres initialement postées sur Wattpad, et ce sentiment m’a suivi jusqu’à ce que je tourne la dernière page du roman.

Le problème principal qui s’est posé venait du fait que je ne ressentais aucune empathie vis-à-vis des personnages. Ils sont pourtant bien ancrés, on sent qu’il y a eu une véritable volonté de les diversifier pour créer un panel de personnalités susceptible de plaire aux lecteurs, mais ils m’ont malheureusement laissé de marbre. Il m’a été impossible de m’attacher à eux, et ce n’est pas faute d’avoir essayé. Je les ai trouvés manichéens et les dialogues manquaient bien souvent d’émotions. C’est dommage, parce que c’est ce que j’attendais le plus avec une thématique comme celle-ci.

May est une héroïne plutôt agréable à suivre, même si elle a une fâcheuse propension à la passivité. Sa naïveté est compréhensible et cohérente, mais il aurait été intéressant de suivre d’autres de ses sœurs pour contrebalancer son côté apathique. Car le récit est à l’image de May : lent et un peu répétitif.

Même les points positifs comme l’intrigue principale sont pour moi pondérés par quelques dysfonctionnements. Cloner une princesse pour en faire une espèce de « super-princesse » qui excelle dans tout ce qu’elle entreprend, il fallait oser et Camille Versi l’a fait. Cela soulève des débats intéressants, notamment sur la place du clone dans la société. L’idée était excellente, et j’ai perçu un réel désir de la part de l’auteur de rendre son histoire crédible. Hélas, on constate bien souvent que tout cela est cousu au gros fil et que ça peut manquer de nuance et de subtilité. Avec une thématique pareille, j’en attendais davantage.

En résumé, Royales est un roman capillotracté mais plutôt bien imaginé. L’intrigue nous rappelle quelques œuvres bien connues, mais ne ressemble pourtant pas à ce que j’ai pu lire jusqu’à maintenant. Pour un premier roman, l’auteur ne s’en sort pas trop mal, bien que l’histoire m’ait laissé sur ma faim. Il y avait matière à aller bien plus loin. Je n’ai malheureusement rien ressenti vis-à-vis des personnages et me suis parfois ennuyée en suivant les aventures d’une héroïne aussi passive. Cela dit, je pense que Camille Versi est une auteure qui a du potentiel. Je suivrai ses prochaines sorties avec intérêt.


Ma chronique : https://april-the-seven.weebly.com/anticipation/royales-camille-versi
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date : 08-08-2018
En voyant ce roman, son titre accrocheur et son résumé plus que prometteur, je me suis fait la réflexion qu’il ne fallait pas que je passe à côté. Les romans qui allient les enquêtes policières à la psychologie ont tendance à beaucoup me plaire. C’était donc avec beaucoup d’entrain que j’ai entamé ma lecture. Malheureusement, Thérapie du crime m’a laissée partagée.

Alice est une sexologue connue pour ses méthodes de travail singulières. Elle partage son temps entre sa profession qui la passionne et son fils Hugo dont elle a la garde partagée. De son côté, Xavier travaille pour la police et enquête sur une affaire de meurtres non résolus. Il en a la certitude, tous sont liés et convergent vers une seule et même cible : un des patients d’Alice. Le seul petit problème dans l’équation, c’est qu’Alice est son ex et Xavier aurait préféré ne pas avoir à travailler avec elle.

Au premier abord, Thérapie du crime semblait réunir toutes les qualités que j’attendais d’un bon thriller. Une histoire à deux voix, écrites par deux auteurs dont les plumes se marient à merveille, ça promettait du lourd. Le problème c’est que je n’ai pas trouvé ce que j’étais venue chercher.

Pourtant, le début commençait bien, car les séances menées par Alice s’avèrent cocasses, décalées et pleines de promesses. J’ai pourtant légèrement déchanté en voyant que l’intrigue – si elle était mise en place assez tôt – tardait à avancer, donnant plutôt la part belle à la relation amoureuse entre Alice et Xavier.

Cette relation m’a paru de trop dans l’histoire, et un brin téléphonée. Elle éveillait mon intérêt au début, mais la raison pour laquelle ces deux-là se sont séparés est arrivée si vite que ma curiosité s’est rapidement atténuée. Leur petit jeu du chat et de la souris m’a plus ennuyée qu’autre chose, avant tout à cause du tempérament de Xavier Capelle. Celui-ci est l’archétype même du policier bad boy. Je n’ai pas du tout accroché, le trouvant trop dans la surenchère.

Si j’ai eu tant de mal à me retrouver dans les héros, c’est parce que leur comportement m’a parfois paru illogique. Ils peuvent être focalisés sur l’enquête et l’importance de coffrer le meurtrier en séries, et l’instant d’après accaparés par leurs hormones en ébullition. Il n’y a rien de plus inapproprié au vu de la situation.

Il faut bien attendre 200 pages pour voir l’enquête avancer. Avant ça, on retrouve surtout des atermoiements inutiles, qui n’apportent pas grand-chose à la trame. Même l’histoire d’amour et la rupture qu’elle a impliquée manquent d’approfondissement. Et c’est bien le problème, en définitive. C’est à la fois lent (dans l’évolution de l’enquête policière) et rapide (dans la construction des personnages). Un peu comme si le livre avait été écrit trop vite.

J’aime les thrillers qui me scotchent à ma chaise, où le tueur n’est pas celui que l’on croit et où l’intrigue nous balade et nous trompe sans arrêt. Je n’ai rien trouvé de tout ça et je pense que c’est essentiellement une affaire de goûts. Malgré ses qualités, ce roman n’a répondu à aucune de mes attentes.

Concernant le tueur présumé, j’ai apprécié la manière dont il est mis en scène. L’histoire qui se tisse autour de lui est digne d’intérêt et les scènes dans lesquelles on le voit apparaître ne manquent pas d’un certain panache. Mais encore une fois, très rapidement, ses contours se floutent et il devient moins fascinant ; pour la simple et bonne raison que les auteurs nous disent plutôt qu’ils nous montrent. On est donc mis devant les faits accomplis, tout est déjà réglé comme du papier à musique et l’effet de surprise est… inexistant.

J’ai également repéré pas mal d’éléments introduits dès le début, mais à peine exploités par la suite (ou alors évoqués, mais sans qu’ils ne se greffent correctement aux intrigues du roman) : le fils de Xavier et leur relation houleuse, le sixième sens exacerbé de Xavier qu’on ne retrouve plus passé quelques pages… D’où ma question : une suite est-elle prévue ?

Jusque dans les derniers chapitres, j’espérais des retournements de situation inattendus, mais mes espoirs ont été déçus. Et si les dernières lignes du roman sont accrocheuses, j’ai néanmoins été passablement déçue par la scène finale, expédiée bien trop rapidement à mon goût. Les choses me paraitront bien évidemment différentes si Thérapie du crime est le premier tome d’une série. Dans le cas contraire, c’est un choix que je ne comprends pas.

En résumé, je me suis ennuyée avec cette lecture. Thérapie du crime est un livre qui se lit, pas désagréable en cette période estivale pour ceux qui recherchent quelque chose de léger mais pas trop, cependant il ne marquera pas mon esprit. Il n’aurait pas souffert de quelques pages en plus, afin d’affiner davantage les profils psychologiques des personnages et ainsi donner plus d’envergure à l’intrigue.


Ma chronique : https://april-the-seven.weebly.com/thriller---polar/therapie-du-crime-sophie-jomain-et-maxime-gillio
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date : 17-07-2018
Une couverture à tomber, une phrase d’accroche intrigante… il ne m’en a pas fallu davantage avant d’avoir envie de découvrir ce titre. J’aime tout ce qui touche aux contes de fées, encore plus lorsqu’il s’agit de contes inconnus, tout droit sortis d’une imagination fertile. En revanche, il y a une chose à laquelle je n’étais pas préparée en démarrant Hazel Wood, c’était d’entrer dans un monde sombre et inquiétant.

Alice vit avec sa mère Ella et a toujours connu une vie sur les routes. Ballotée d’État en État, elle n’a jamais bénéficié de stabilité, car sa mère décide toujours à un moment ou à un autre de plier bagage, comme si quelque chose était à leur trousse. Pourtant, sa vie change drastiquement le jour où elles s’installent à New York et que sa mère épouse un homme d’affaires fortuné. Cette décision coïncide fortement avec le décès d’Althéa Prosperine, grand-mère d’Alice et auteur du best-seller Les contes de l’Hinterland. Les choses se compliquent le jour où Ella se fait kidnapper et que tous les indices poussent Alice à se rendre à Hazel Wood, la demeure de sa grand-mère défunte. L’endroit que sa mère lui a fait promettre de ne jamais chercher…

J’ai rapidement été charmée par cette histoire aux frontières du réel, qui finit par nous plonger dans un monde oppressant où les secrets sont difficiles à dénicher. Melissa Albert entretient avec une grande dextérité la part de mystère, disséminant de petits indices ici et là, tout en titillant notre curiosité à coups de mises en bouche des Contes de l’Hinterland.

« Il était une fois une très belle reine qui croyait que les mots étaient plus forts que tout. Elle s'en servait pour obtenir l'amour, l'argent et tout ce qu'elle voulait. Elle s'en servit pour traverser le monde. (…) Un jour qu’elle s’ennuyait à mourir, elle s’en servit pour convaincre une femme de haut rang de la conduire dans un autre royaume, un lieu mythique, loin, très loin au-delà des limites de son propre royaume.
L’Hinterland. »

Le plus déroutant dans ce roman est le fait qu’il est difficile – voire impossible – de deviner à l’avance où l’auteur souhaite en venir. Elle prend le temps de poser les bases tout en étirant son intrigue, de manière à l’envelopper dans une atmosphère irrespirable et mystérieuse. Hazel Wood est une histoire qui nous est narrée avec la même ferveur qu’un conte de fées. On n’a qu’à se laisser porter par les péripéties d’Alice, sans chercher à savoir ce qui nous attend.

Il plane une aura de mystère très forte autour d'Althéa Prosperine et de ses contes, à tel point qu'elle constituait le principal moteur qui me poussait à tourner les pages, encore et encore, en quête de la vérité sur Hazel Wood. Chaque conte a le don de nous immerger dans un monde cruellement merveilleux, dans lequel la réalité et le concret s'effacent pour laisser place à l'imagination et la noirceur.

« Un jour glacial, dans un royaume fort lointain, naquit la fille d'une reine et d'un roi. Ses yeux étaient brillants et noirs, entièrement noirs. La sage-femme qui la déposa dans les bras de la reine s’enfuit aussitôt du château. La reine vit les yeux noirs et luisants comme des carapaces de scarabée de la fillette, et la détesta au premier regard. »

Les personnages sont intéressants à découvrir sur le moment, mais ils ne laissent pas d’empreinte très profonde sur le long terme. J’ai tout de même bien accroché avec Alice, pas vraiment du genre loquace, mais qui s’avère tout de même mûre et réfléchie. C’est une héroïne assez intéressante à suivre puisqu’elle-même ne semble pas se connaître très bien, un peu comme si elle subissait sa vie sans en comprendre le sens. 

Quant à la plume, je l’ai trouvée imagée, dépeignant à merveille un univers ancré dès les premières pages. L’écriture est d’une grande fluidité, et même s’il n’y a pas beaucoup d’action, l’intrigue renferme un certain nombre de questionnements qui alimentent notre envie de connaître le sens de tous les mystères gravitant autour d’Hazel Wood.

En résumé, Melissa Albert nous contamine avec son amour du livre, des Histoires et des mystères. Loin des clichés habituels, Hazel Wood est un univers qui se distingue à merveille en jouant sur le suspens, les secrets et des moments qui ont le chic pour nous plonger dans la plus grande confusion. Saurez-vous distinguer le conte de la réalité ?


Ma chronique : https://april-the-seven.weebly.com/fantasy---merveilleux/hazel-wood-melissa-albert
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The Curse fait partie de ces romans qui se distinguent à merveille et savent détonner du paysage young-adult actuel. Marie Rutkoski m’a plus d’une fois sciée en deux durant les deux tomes précédents, et je n’en attendais pas moins pour la suite…

Dans The Crime, nous avions laissé Kestrel dans une position des plus délicates. Après avoir tenté de faire machine arrière en avouant la vérité à Arin, son père a intercepté sa missive et mis en lumière sa trahison. Destituée, Kestrel est envoyée dans la toundra, un camp de travail où les prisonniers sont drogués et surexploités comme des bêtes de somme. De son côté, inconscient des nombreux sacrifices de la jeune fille, Arin noie son chagrin dans les stratégies militaires, bien décidé à faire plier l’empereur et tout le peuple valorien.

Retourner au cœur de cet univers a été un véritable plaisir. Je ne cache pas que j’ai tenté de le faire durer le plus longtemps possible, triste à l’idée d’approcher de la fin. Et cette fin… Marie Rutkoski ne l’a pas faite à moitié. Préparez-vous à une tension sans cesse renouvelée, à des coups bas, des mensonges, des questions et des retournements de situation qui arrivent là où on ne les attend pas. Parce que The Curse, c’est avant tout une saga qui réunit à elle seule un nombre incalculable de qualités.

Contrairement aux autres tomes, j’ai eu le sentiment que The kiss se découpait en plusieurs parties distinctes. Bien des sujets sont abordés, et tous gravitent d’une manière ou d’une autre autour de Kestrel et Arin. Mais contrairement aux opus précédents, les frustrations sont différentes, l’attente – toujours aussi forte – n’en finit pas de consumer le lecteur.

The Crime m’avait laissée démunie avec ses actes manqués et les plans inaboutis entre Kestrel et Arin. Ces deux-là sont faits l’un pour l’autre, c’est une certitude, mais ils semblent être les seuls à ne pas la remarquer. On se surprend à espérer que les malentendus disparaissent et qu’ils puissent enfin faire équipe, mais le chemin est long. Très très long. L’auteur adore jouer avec nous comme le chat joue avec la souris. Et même si le fond est le même, la forme, elle, est bien différente. De nouvelles embuches se dressent entre nos deux protagonistes, ajoutant un peu plus à notre frustration.

La plus grande force de cette histoire réside dans ses personnages, vecteurs d’émotions à l’état brut. Plus que jamais, j'ai admiré la combativité de Kestrel. Elle est toujours aussi indomptable, toujours aussi imprévisible... si pas plus ! Pourtant, on la découvre ici en détresse, ce qui ne la rend que plus attachante. Elle fait immanquablement partie de mes héroïnes de roman préférées, car elle est avant tout définie par son intelligence, sa vivacité d’esprit et son mordant. Quant à Arin, il est d’une telle sensibilité que les mots me manquent. C’est sans nul doute le héros dont je me suis sentie la plus proche.

Ce tome est le tome de la reconnexion – de la reconstruction aussi –, et Marie Rutkoski ne fait pas dans la demi-mesure. Tout est amplifié à mesure que l’on s’approche du point final. Même quand on pense avoir fait le tour, elle nous régale d’un nouveau plot twist, de quoi nous en faire voir de toutes les couleurs.

En résumé, The Curse est une saga coup de cœur que je me plairai à relire, encore et encore. De la fantasy saupoudrée d’une touche d’Histoire, des personnages exceptionnels, une intrigue qui nous fait vibrer, des émotions qui se mêlent étroitement aux stratégies, aux manigances et aux plans les plus machiavéliques. Marie Rutkoski est parvenue avec brio à apporter sa pierre à l’édifice de la littérature young-adult, sans jamais tomber dans le cliché ou la surenchère. Vraiment, ne passez pas à côté de cette merveille, foncez !

Ma chronique : https://april-the-seven.weebly.com/fantasy---merveilleux/the-curse-marie-rutkoski
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WOUAHOU ! C’est le seul mot qui m’est venu à l’esprit en refermant ce 6e opus, avec l’impression d’avoir été malmenée dans le tambour d’une machine à laver. Pourtant, je ne devrais pas être surprise après avoir terminé les 5 premiers tomes, tous rondement bien menés et saisissants au possible. Mais Shannon Messenger a ce don merveilleux qui consiste à nous en mettre plein les yeux, tout en nous maintenant suspendu à un fil le temps de 762 pages (rien que ça !).

Nous retrouvons Sophie et ses alliés après les révélations saisissantes de Projet Polaris. Tout est sens dessus dessous (pour changer) et notre jeune elfe préférée doit faire des choix difficiles et avancer ses pions de manière judicieuse pour espérer faire tomber les Invisibles. Heureusement, elle n’est pas seule et peut compter sur le Cygne Noir ainsi que sur ses fidèles amis. Dans le seul but d’arriver à leurs fins, il se pourrait que de grands sacrifices soient nécessaires, de quoi mettre notre petite troupe plus en danger qu’elle ne l’est déjà…

J’ai terminé Nocturna il y a déjà plusieurs semaines, mais écrire cette chronique ne fait que raviver les forts sentiments que l’histoire a su éveiller en moi. Ce 6e tome est indescriptible. Il s’y passe un nombre incalculable de choses, de la plus mignonne à la plus choquante. Sans parler du déluge de révélations que nous sert Shannon Messenger, quand ce n’est pas de nouvelles questions qui sont soulevées dans la foulée. Cette série a de quoi rendre fou. On en veut plus, toujours plus, et les pages défilent à une vitesse incroyable.

La plus grande force de cette histoire réside dans ces personnages. Commencer un nouveau tome de Gardiens des cités perdus, c’est reprendre contact avec des amis chers à notre cœur, c’est intégrer un groupe soudé et partir à l’aventure sans une once d’hésitation. On les aime, nos petits elfes : Keefe, Biana, Fitz et tous les autres. Voilà plusieurs tomes qu’on les voit grandir, s’affirmer. D’autres se dévoilent davantage et certains arrivent même en cours de route, se greffant à la perfection à l’univers, comme les nouvelles pièces cruciales d’un puzzle géant.

Là où Shannon Messenger est également très douée, c’est dans sa manière de toujours nous tenir en haleine. Même si Nocturna fait office de transition, il n’en reste pas moins que les révélations nous pleuvent dessus à rythme régulier et que l’on se retrouve plus d’une fois sur les fesses, scié de voir à quel point les retournements de situation font basculer des éléments que l’on pensait immuables, acquis. On est sans arrêt sur des sables mouvants, tout en gardant cette constante qui est Sophie et tous les autres.

En résumé, à mes yeux, Gardiens des cités perdues fait partie des sagas jeunesse les plus remarquables qui se font actuellement, et Nocturna ne fait que le confirmer. Ce 6e tome nous déchire les tripes, nous charme, nous fait frissonner tout en nous faisant rire. Il véhicule de magnifiques valeurs comme le sacrifice, les convictions, l’écologie, la tolérance ou encore l’importance de l’amitié et de l’amour. On passe par un charivari d’émotions le temps de 762 pages qui se tournent en un éclair. Je ronge mon frein en attendant la suite, maintenant !


Ma chronique : https://april-the-seven.weebly.com/fantasy---merveilleux/gardiens-des-cites-perdues-tome-1-gardiens-des-cites-perdues-shannon-messenger
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date : 04-07-2018
D’entrée de jeu, je savais que lire Mutine était l’assurance que je sortirais de ma zone de confort. Je ne m’étais pas trompée. Si ce roman s’éloigne beaucoup de ce que j’ai l’habitude de lire en terme de romances, il n’en demeure pas moins qu’il a été une expérience intéressante à laquelle j’ai bien adhéré dans l’ensemble.

Malgré une existence des plus atypiques, Mutine n’est plus que l’ombre d’elle-même depuis le décès de son mari 2 ans plus tôt. Tourmentée et incapable de se remettre de cette perte, elle erre comme une âme en peine. C’est sans compter la vie qui lui réserve encore quelques surprises. Dans une atmosphère des plus voluptueuses, Mutine va tout simplement réapprendre à vivre et à s’épanouir, sans l’homme qui a toujours été le centre de son univers.

Le livre-objet annonce très vite la couleur avec sa couverture à la fois mystérieuse et sensuelle ainsi que son résumé des plus énigmatiques. J’ai trouvé dans cette histoire une certaine mélancolie avec un arrière-goût doux-amer, mais aussi une étrange pointe d’espoir, liée à la nouvelle vie de Mutine.

L’héroïne est particulière dans son genre. La vie qu’elle mène ne ressemble à aucune autre puisqu’elle est propriétaire d’un club tout en jonglant avec son rôle de mère de famille. Mutine est une femme remarquable, à la fois forte et fragile. Elle est dotée d’une grande sensibilité, tout en restant mystérieuse, presque inaccessible. C’est ce paradoxe qui m’a laissée un peu partagée. J’ai beaucoup aimé ce personnage, j’ai été émue par ce qui lui arrivait et sa façon de surmonter son deuil, mais elle me paraissait parfois si lointaine que je ne savais pas trop sur quel pied danser.

Et c’est également ce que j’ai ressenti avec ceux qui gravitent autour d’elle. Si l’auteur donne la parole à beaucoup de monde, cela fractionne immanquablement les sentiments que l’on est susceptible de leur porter. Je les ai trouvés poignants, mais encore une fois, j’avais l’impression de regarder tout ça de l’extérieur, avec un certain détachement.

Autre petit problème à mon sens : l’intrigue. Globalement, Mutine est une histoire qui se laisse lire sans problème. Alexia Deafly nous entraîne dans une étrange spirale où le temps n’a presque pas de prise, où la sensualité se dispute à la douleur. Pourtant, j’ai eu du mal à y voir un fil rouge, là où le résumé promettait une romance à naître. Mon ressenti aurait sans doute été différent si je n’avais pas eu cette attente tout au long de ma lecture. Parce qu’en définitive, Mutine n’est pas tout à fait une histoire d’amour. C’est une histoire de résilience. Mieux : de renaissance.

En résumé, Mutine est un récit qui mêle habilement les émotions brutes à une grande sensualité. Dans un cadre des plus mystérieux, j’ai suivi une héroïne abimée, épuisée, malheureuse, en quête d’un bonheur perdu. Peu à peu, on assiste à une Mutine qui revient à la vie, au milieu d’autres protagonistes tout aussi touchants. Un roman que je conseille à un public averti, qui recherche une histoire qui s’éloigne totalement des sentiers déjà foulés.


Ma chronique : https://april-the-seven.weebly.com/contemporaine/mutine-alexia-deafly
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Je ne résiste jamais à un roman de fantasy, surtout quand son auteur se prénomme Terry Brooks et qu’il s’agit non pas d’un tome, mais de trois. L’occasion de découvrir la plume de ce célèbre auteur ne s’était pas encore présentée, et j’étais curieuse de m’en faire une idée. Le moins que l’on puisse dire, c’est que je ne m’attendais pas à une intrigue de cette qualité, ni à ce ton pince-sans-rire.

Ben Holliday est un avocat américain qui, disons-le sans ambages, ne tient pas vraiment une grande forme. Sa femme est décédée 2 ans auparavant et il dépérit depuis tout ce temps, se jetant à corps perdu dans un métier qui, à ses yeux, est en perdition. Un soir, il découvre par hasard une étrange annonce dans le magazine Rosen :

« ROYAUME MAGIQUE À VENDRE
Landover, terre d’enchantement et d’aventure tirée des brumes du temps, pays de chevaliers et de pages, de dragons et de gentes damoiselles, de sorciers et de jeteurs de sorts. Là, la magie le dispute à la bravoure, la chevalerie y est le mode de vie du véritable héros. Tous vos rêves deviendront réalité dans ce royaume d’un autre monde. Un seul fil manque à la tapisserie : vous, pour régner sur l’ensemble. Évadez-vous et renaissez au pays des rêves. 
Prix : un million de dollars.
Pour entretien personnel et financier préalable, demander Meeks, maison mère. »

Reconnaissons-le, cette annonce n’a rien d’habituel, mais a le mérite d’attirer l’attention de Ben. Et puis, un million de dollars est une sacrée somme, surtout pour accéder à un pays imaginaire auquel il ne croit pas. Pourtant, poussé par un besoin d’évasion de plus en plus pressant, Ben franchit le cap, il achète le royaume. S’ensuit alors une aventure à laquelle il est loin, très loin de s’attendre…

Le royaume magique de Landover est une saga dont le premier tome est sorti en 1994. Un univers de fantasy somme toute assez « vieux », et pourtant qui ne prend pas une ride et reste moderne et accessible, peu importe l’époque à laquelle on le découvre. Ce mélange entre médiéval, onirisme et monde actuel consolide clairement la trame et donne tout son cachet aux aventures de Ben. Tout est réglé comme du papier à musique, et pourtant, des dissonances se font parfois entendre. L’univers créé par Terry Brooks semble à la fois familier et surprenant à bien des niveaux.

L’histoire nous est narrée sur un ton étonnamment léger, ce qui fait que le livre se lit tout seul. C’est facile à comprendre, plutôt simple et sans prise de tête, et ça se narre avec la fluidité d’un conte. J’ai également été conquise par l’humour un brin absurde qui n’est pas sans rappeler les aventures d’une certaine Alice au pays des merveilles…

Il est aisé de se prendre d’affection pour Ben. Tout comme lui, on peine à croire qu'un écrin tel que Landover se cache au milieu de notre monde rationnel. C’est un héros curieux de tout, avec un caractère bien trempé. Résolument cartésien, Ben a également une très grande soif d’évasion et nourrit de nombreux rêves inavoués. Après avoir vécu des années dans le noir suite au décès de sa femme, l'annonce dans le magazine le plonge dans un tourbillon indescriptible. Tourbillon dans lequel il s'autorise à nourrir un peu d'espoir.

Il est rare que je suive des héros mûrs dans les romans que je lis, et Ben fait partie de cette catégorie. Je dois dire que c'est agréable – et même très rafraîchissant – de le suivre. Il est mature, s'interroge de manière pertinente et a une grande expérience de la vie. Pourtant, son arrivée à Landover chamboule tous ses repères et le sort de sa zone de confort. Ce qui rend le récit très intéressant. Au fil de ces trois premiers tomes, il va s’entourer de personnages divers, originaux et intrigants pour beaucoup, il va également grandir, apprendre et se remettre en question. Une véritable quête initiatique l’attend à Landover, parce qu’on n’est jamais trop vieux pour apprendre à se connaître soi-même…

En résumé, Le royaume magique de Landover est une intégrale passionnante, qui n’a rien à envier aux épopées de fantasy plus récentes. J’ai pris grand plaisir à suivre Ben Holliday, de son choix d’acheter un royaume auquel il n’ose croire à son intronisation. Terry Brooks nous livre cette histoire avec un humour fin, bien distillé et une plume simple, mais particulièrement bien travaillée. Ces trois premiers tomes se laissent lire sans la moindre difficulté et plairont tout autant aux grands amateurs de fantasy classique qu’aux néophytes.


Ma chronique : https://april-the-seven.weebly.com/fantasy---merveilleux/le-royaume-magique-de-landover-terry-brooks
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date : 15-06-2018
Cela faisait un petit moment que je zieutais la réédition de ce livre, quelques mois avant sa sortie en salle. J’avais particulièrement envie de m’y plonger et je n’ai pas perdu de temps dès réception. Amatrice de MMORPG depuis peu et avide des lectures de ce genre (Log Horizon, Sword art online, Eldorado…), j’avais de grandes attentes et m’attendais à quelque chose de très chouette. En réalité, j’étais bien loin d’imaginer qu’il était possible d’aller encore plus loin. J’ai passé un moment extraordinaire avec Ready player one.

Adolescent désœuvré, Wade Watts n’a pas spécialement l’allure d’un héros. Il vit dans un mobile home miteux avec sa tante acariâtre, au milieu d’empilements à l’équilibre précaire, pire que le plus minable des bidonvilles. Pourtant, chaque jour, Wade s’évade dans l’OASIS, une plateforme virtuelle dans laquelle il peut incarner un personnage fictif et s’inventer la vie qu’il a choisie. Si Wade trouve dans l’OASIS un refuge bienvenu, ce n’est néanmoins pas le seul but qu’il cherche à atteindre. Avant de mourir, James Halliday, le créateur de ce fabuleux système, a lancé une « chasse à l’œuf ». Celui qui décèlera les indices disséminés dans une quantité astronomique d’informations sera susceptible de remporter la compétition, et ainsi empocher la totalité de la fortune du défunt. C’est dans une quête de plusieurs années que se sont lancés ceux que l’on appelle communément les Chassoeufs, et Wade (grand admirateur de Halliday) est bien décidé à gagner.

Avant toute chose, il est important de s’arrêter sur le décor totalement unique concocté par Ernest Cline. Apocalyptique dans la vraie vie, sans la moindre limite à l’intérieur de l’OASIS. Vous n’en aurez jamais vu de pareil, il repousse tout ce qu’il est possible de s’imaginer et donne cruellement envie d’y passer sa vie, tout en donnant une étrange impression de vertige.

Le plus étonnant là-dedans est que le contexte ne paraît pas si surréaliste que cela. Là où on commence déjà à mêler la vie virtuelle de la réelle, il est aisé de s’imaginer qu’une telle chose peut arriver un jour. J’ai parfois eu l’impression qu’Ernest Cline lisait notre futur à tous. Celui d’une Terre mourante, en proie au chaos ; d’une population démunie qui ne trouve refuge qu’en elle-même, là où elle peut assouvir la plupart de ses besoins et ses fantasmes. Car l’OASIS, c’est ça : le monde de tous les excès.

Plus on avance aux côtés de Wade, et plus on constate qu’il devient difficile de distinguer le vrai du faux, le leurre de la vérité, le concret de l’impalpable. Lui-même a tendance à tout mélanger, vu que la vie qu’il mène dans la réalité ne présente pas le moindre attrait.

Dans l’OASIS, il y a quelque chose d'à la fois fabuleux et de terriblement triste. Tout est démesuré, amplifié, démultiplié... mais à quel prix ? Ernest Cline dépeint un monde virtuel poussé à son apogée, tout en truffant l’histoire de références aux années 80 en terme de cultures geek et pop. Étant une enfant de 1990, je n’ai malheureusement pas pu tout saisir, mais l’idée reste brillante et n’en demeure pas moins captivante.

En dehors des valeurs et des questionnements que ce récit peut apporter, on se prend également d’affection pour le héros et les personnages qui gravitent autour de lui. En plus d’être extrêmement riche sur le plan moral, c’est un roman susceptible de totalement dépayser son (chanceux) lecteur, grâce à une succession de quêtes et d’indices qui nous tiennent en haleine jusqu’au bout.

En résumé, Ready player one est une bonne grosse claque à laquelle je ne m’attendais pas du tout. Ernest Cline signe ici un livre intelligent, très fin, qui se laisse lire avec facilité jusqu'à la toute dernière phrase. L’OASIS et ces mondes gigantesques n’attendent plus que vous. Et croyez-moi, vous ne le regretterez pas !

Ma chronique : https://april-the-seven.weebly.com/science-fiction/ready-player-one-ernest-cline
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Cela me fait tout drôle de me dire que Chroniques lunaires, c’est terminé. Au revoir, Cinder, Kai, Scarlet, Loup, Cress, Thorne, Winter et Jacin. Au revoir Levana. Au revoir Iko. Cette histoire, je l’ai aimée de bout en bout, elle m’a accompagnée pendant des années et j’ai eu beau reculer au maximum ma lecture du dénouement, il arrive un moment où il faut faire ses adieux. Vous ne l’avez pas encore deviné ? Ce dernier tome est un gros coup de cœur !

Marissa Meyer nous avait laissé à la fin du tome 3 avec un aperçu d’une nouvelle héroïne : Winter. Totalement fantasque, douce et délicieusement Mary-Sue, Winter est une princesse adulée par son peuple, ce qui lui vaut la jalousie et l’agacement grandissant de sa belle-mère, Levana. Pour adoucir le calvaire que cette dernière lui fait vivre, Winter se réfugie auprès de son ami Jacin pour qui elle nourrit des sentiments très profonds. Du côté de Cinder et de ses amis du Campanule, la révolte est en marche et la jeune fille compte bien aider le peuple lunaire à se soulever contre sa reine illégitime. La guerre approche et l’affrontement final n’est plus très loin.

Le dernier tome de la saga interstellaire est un sacré morceau : 987 pages ! Me croirez-vous si je vous dis que je ne les ai pas vues défiler ? Ces 987 pages sont un concentré de bonheur. L’auteur a su parfaitement doser son intrigue en nous offrant des moments de grande tension, des scènes d’action qui avaient pour effet de m’arrêter le cœur (sans mentir !), mais également des instants de révélation à couper le souffle.

Ce qui m’a semblé difficile pour mes nerfs, c’était que je m’étais énormément attachée aux héros. Après les avoir suivis aussi longtemps, j’avais peur de ce que l’auteur leur réservait dans ce grand final. Et je n’ai pas cessé d’avoir peur jusqu’à la toute fin.

Winter est donc l’héroïne de ce tome, bien que les autres jeunes filles aient aussi leur part du gâteau tout au long de l’histoire. Habituellement, j’ai un mal fou à m’attacher aux Mary-Sue à qui on répète qu’elles sont merveilleuses et qui ont chaque fois besoin d’être sauvées. C’est ici que Marissa Meyer s’avère être très forte : Winter n’est pas une Mary-Sue dans le sens conventionnel du terme. Douce, enfantine et adorable, elle est également complètement gratinée (ce qui la rend particulièrement attachante) et possède de nombreuses ressources. Elle a su me surprendre plus d’une fois. En fait, Winter est tellement dévouée que ça la rend folle. Et comment prévoir les actions d’un fou ? Ça vous laisse un avant-goût de l’état de mes nerfs.

Que serait une réécriture de contes de fées sans histoires d’amour ? 4 romances s'entrecroisent, mais elles sont toutes différentes et captivantes. Si Cinder est et restera mon héroïne préférée, c'est le couple de Loup et Scarlet qui remporte ma préférence. Même si Jacin et Winter ne sont pas très loin derrière.

Mon petit cœur mou n’a pas tardé à succomber, et la relation entre Loup et Scarlet mérite qu’on en parle : elle est… extraordinaire ! Elle rappelle sensiblement le lien indéfectible qui peut unir un chien et son maître. Ça paraît très étrange dit comme ça, mais c’est ce qui s’en rapproche le plus selon moi. Une relation proche de l’idolâtrie.

En parallèle, il se pourrait que je sois un peu tombée amoureuse de l’histoire entre Winter et Jacin qui rythme une partie du roman en se rapportant au conte de Blanche-Neige. L'auteur a su reprendre quelques points très connus de l’histoire que nous connaissons bien, tout en apportant sa touche personnelle.

Quant aux personnages, ils m’ont tout simplement bluffée. Levana ne m’avait jamais autant glacé le sang (sauf peut-être dans le préquel Levana), Thorne m’a fait rire un nombre incalculable de fois, Kai est sur une véritable corde raide, si bien que j’ai passé les trois quarts du livre à m’inquiéter pour lui… Et Cinder est l’Héroïne avec un grand H. Ma préférée, celle qui mérite une place de choix dans cette trame explosive. Puis voir tous ces personnages qui durant 4 tomes se sont rencontrés, croisés et ont interagi (parfois d’une manière que l’on n’attendait pas), cela avait quelque chose de très enivrant.

Ma seule déception réside dans le fait que la couverture ne respecte pas du tout le physique de Winter. Celle-ci est censée être noire. Ce détail a été complètement gommé, ce qui, personnellement, ne me convient pas du tout.

En résumé, Marissa Meyer signe un ultime tome qui a largement dépassé toutes mes espérances. Elle a pleinement pris possession des contes pour en faire les instruments de son histoire. Chaque similitude constitue le point d’orgue de l’intrigue et permet ainsi de faire basculer le destin des personnages. Un travail d’imagination incroyable, des références délicieuses, des héros inoubliables, mais aussi de belles frayeurs le temps de 987 pages. Pour moi, il ne s’agit ni plus ni moins que de haute voltige, et mon cœur n’a eu de cesse de s’emballer jusqu’à la toute dernière page. Une saga que je conseille à tout le monde, amateur de science-fiction ou non.


Ma chronique : https://april-the-seven.weebly.com/science-fiction/chroniques-lunaires-tome-05-il-etait-une-fois-cinder-marissa-meyer
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En résumé, Les sept principes de ceux qui n’en ont pas est un livre excellent, doté d’un humour aussi fin que sarcastique, à prendre au trente-sixième degré. Grâce à Samir Bouadi et Sébastien Dourver, vous apprendrez que les bons sentiments sont surfaits, et que le bonheur réside un peu (et surtout !) dans l’égoïsme. Après avoir terminé votre lecture et appliqué tous ces généreux conseils, nul doute que vous finirez en Enfer !

Ma chronique entière : https://april-the-seven.weebly.com/inclassable--autres/les-sept-principes-de-ceux-qui-nen-ont-pas-samir-bouadi-et-sebastien-dourver
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Attirée par la couverture et le résumé, je n’ai pas résisté bien longtemps avant de me plonger dans The vanishing girl. Seulement – et je ne vais pas tourner autour du pot – la lecture de ce roman s’est révélée être une source d’agacement à plus d’un égard, malgré une intrigue principale plus que prometteuse.

Nous faisons la connaissance d’Ember, une jeune fille sans problème, qui vit une existence des plus simples, comme toute jeune adulte de son âge. Mais Ember a un secret : toutes les nuits, elle se téléporte durant les 10 premières minutes de son sommeil n’importe où dans le monde. Un jour, tout bascule et elle découvre qu’elle est le résultat d’une expérience génétique gouvernementale et que ce même gouvernement la recherche pour en faire une arme vivante. Ember intègre donc à contrecœur le programme qu’on lui impose, mais si elle ne brûle que de rentrer chez elle et retrouver ses parents, elle se heurte néanmoins à l’attraction féroce qu’elle ressent pour le partenaire qui lui a été attribué : Caden.

Un pouvoir singulier, des manipulations génétiques, un programme américain top secret qui transforme de jeunes adultes en espions… l’idée était géniale et m’emballait énormément. Hélas, ce n’est pas tout à fait ce que j’ai trouvé en commençant ce roman, et je suis allée de désillusion en désillusion.

Commençons par les points positifs qui, à mon sens, rendent le livre riche en potentiel. Le concept de base, qui consiste à voyager durant les 10 premières minutes de son sommeil, m'a vraiment plu. Je l’ai trouvé original, car il ouvre le champ des possibles et peut amener à des situations assez tordues. Couplé aux diverses missions d’espionnage et à un entraînement intensif, ça donne envie de se plonger dedans et de découvrir tout ce que cela implique. Pour être parfaitement honnête, ce sont les scènes qui m’ont le plus séduite.

Toutefois, le fait d'avoir une excellente idée ne suffit pas. Tout ce qui s'articule autour de l'intrigue initiale doit également tenir la route ; ici, ce n'était pas le cas. Et ça m’ennuie de le dire, mais si certains aspects de l’histoire m’ont paru trop communs, d’autres m’ont proprement choquée.

Sur le site de Michel Lafon, le roman vise les 12 ans et +. Seulement, on peut trouver à plusieurs reprises des scènes très suggestives, des allusions sexuelles avec un vocabulaire cru, ce que l’on rencontre le plus souvent dans les romans classés érotiques. J’ai du mal à imaginer un enfant de 12 ans lire pareille histoire alors que les scènes de sexe sont décrites sans ambages et que l’héroïne a une fâcheuse tendance à se retrouver nue comme un ver la majeure partie du temps. Rien sur la couverture ou le résumé ne laisse entendre que ce roman n’est pas destiné à un jeune public. L'érotisme est-il entré dans une telle normalité qu'on n'en fait plus mention pour protéger la jeunesse ? Ou bien suis-je un peu trop vieux jeu ?

D’un point de vue plus subjectif, je n’ai pas adhéré dès les premières lignes. La vie d’Ember bascule trop vite à mon goût, certains détails sont traités par-dessus la jambe. On ne sait rien d’elle ni de sa famille, car les premières scènes sont trop courtes pour se faire une idée générale. Les réactions de ses parents ne sont pas crédibles, pas plus que les siennes.

J’ai également été gênée par le mélange des styles qui, à mon sens, ne s'accordent pas très bien ensemble. L’intrigue est plutôt Young-Adult, mais saupoudrée d'une touche vulgaire qui se veut désopilante. Hélas, je ne suis pas sensible à ce type d’humour.

Il y a des clichés que je n’apprécie plus de voir dans les romans jeunesse-YA. De petites choses qui ont une fâcheuse tendance à me faire lever les yeux au ciel. Le fait par exemple que Caden ne se définisse que par son physique. Et c’est directement lié aux réactions d’Ember à son encontre, parfois à la limite de l’absurde. Un exemple tout simple : Ember joue sa vie en décidant de s'enfuir avant que le gouvernement ne lui mette la main dessus. Elle trouve tout de même le temps de se pâmer devant celui qui l'a rattrapée et de noter à quel point il est « beau gosse ». Ou plus simple encore : le fait que Caden l’appelle « princesse ». A-t-on déjà vu plus cliché dans l’histoire du cliché ?

Concernant la romance (assez convenue, il faut dire), j’ai été interpellée par quelque chose de plus grave sur le plan moral. En cherchant à faire du rentre-dedans, Caden en devient très lourd, à la limite du harcèlement sexuel. Le plus étonnant là-dedans est qu’Ember ne réagit qu’avec ses hormones. Donc ça semble admis, justifié. J’en viens à me demander si cette forme de « drague lourde » est encouragée par l’auteur ou pas, en sachant que ça ne choque même pas les intéressés. Pour un roman destiné à la jeunesse, avec des lecteurs qui n’ont pas fini de se construire sur le plan amoureux, je ne trouve pas que ce soit un très bon exemple à donner.

Et Ember n’en a pas fini de me démoraliser avec ses réactions. Pour une personne qui est maintenant la propriété du gouvernement américain, elle oublie très vite ses parents et sa meilleure amie pour les beaux yeux perçants et ténébreux de Caden. Je trouve également qu’elle ne pose pas les bonnes questions. Elle est méfiante, mais pas assez. Elle ne s’interroge jamais en profondeur, malgré le fait qu’elle affirme se méfier de tout et de tout le monde. Exemple : une fois arrivée au QG du programme, elle écrit un mail explicatif à ses parents pour leur expliquer ce qu’elle fait et comment elle va. Elle semble s’étonner de ne pas recevoir de réponse, pas plus qu’elle ne se méfie en faisant des recherches internet sur son ordinateur portable. Elle ne réfléchit jamais plus avant. Ainsi, ses négligences ne font que mettre en lumière ce qu’il va se passer par la suite. Il en devient assez facile de deviner ce qui l’attend au bout du compte.

En résumé, ça me peine de le dire, mais The vanishing girl est une déception. Si l’histoire repose sur des bases intéressantes et prometteuses, l’auteur a choisi de donner la part belle à la romance et aux scènes érotiques, pour une histoire initialement classée jeunesse. La plume de Laura Thalassa est loin d’être déplaisante, mais je n’ai pas aimé sa manière de raconter l’histoire d’Ember, peu crédible, mal approfondie à bien des niveaux et capillotractée. Pour la suite de l’aventure, j’ai bien peur que ce soit sans moi.


Ma chronique : https://april-the-seven.weebly.com/fantastique/the-vanishing-girl-laura-thalassa
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date : 28-03-2018
Il y a des fois où je me dis que je suis complètement barrée de lire des romans qui excèdent les 800 pages. ET POURTANT, il y a des ouvrages à côté desquels on ne peut pas passer à côté. Et R.R.Étrospective en fait partie. J’ai découvert la plume extraordinaire de George R.R. Martin il y a déjà plusieurs années, avec Le trône de fer ; et plus récemment avec sa novella Dans la maison du ver. Ce grand auteur a toute mon admiration, c’est un fait. Après ma lecture de ce très gros pavé de 1500 pages, cette même admiration a atteint de sacrés sommets.

On connaît George R.R. Martin pour sa saga Le trône de fer, adaptée sous forme de série télévisée. Mais saviez-vous qu’il a écrit plus, bien plus ? Car George R.R. Martin fait partie de ces auteurs prolifiques, touche-à-tout, et a su inventer des univers très variés.

J’ai mis un temps considérable avant de le terminer. Pour une raison simple : il trônait fièrement sur ma table de chevet et j’en tournais quelques pages tous les soirs avant de m’endormir. C’est devenu un petit rituel que j’ai cherché à faire durer le plus longtemps possible.

Cet épais livre qui dépasse allègrement les 1500 pages s’adresse à tous les admirateurs, curieux comme néophytes, à ceux qui ont découvert George R.R. Martin à travers le triomphe de sa série, ou tout simplement la saga littéraire Le trône de fer elle-même… Bien connu pour sa propension à faire souffrir des personnages emblématiques, à rejeter vigoureusement le manichéisme et à approfondir le domaine de la fantasy, le talent de George R.R. Martin n’est plus à prouver. C’est un travailleur acharné, un homme d’une authenticité rare et un scénariste de talent.

R.R.Étrospective est découpé en 9 grandes parties. Dans ces parties, vous découvrirez des nouvelles, certaines déjà connues, d’autres qui m’étaient complètement étrangères. Ici, il n’est plus seulement question de fantasy. Certaines nouvelles touchent le domaine de la science-fiction, du fantastique ou encore le genre horrifique.

Plus étonnant encore, cet ouvrage renferme également des passages qui nous narrent le parcours de cet homme de création. De ses débuts jusqu’à sa vie d’adulte. À travers ces mots, ces pages, ces chapitres, on fait la connaissance d’un artiste déterminé, passionné, dont les écrits n’ont eu de cesse de prouver la maturité de son travail. J’ai été touchée, sincèrement, parce que cet auteur a la réputation d’être très secret. Découvrir quelques pans de son parcours, de sa vie, de ses processus créatifs et de son génie, ça donne l’impression d’être plus proche de lui.

Je me suis passionnée pour les nouvelles retranscrites. Certaines ont plus accaparé mon attention que d’autres, mais elles avaient toutes pour point commun de me tenir en haleine de bout en bout. George R.R. Martin est passé maître en la matière lorsqu’il s’agit de transmettre un sentiment de malaise, ou encore d’étonnement. Il frappe toujours là où on ne l’attend pas. Plus on avance et meilleurs sont ses écrits. Je me suis parfois sentie presque privilégiée de pouvoir découvrir son évolution d’année en année.

J’aimerais vous en dire davantage, mais cet ouvrage est tellement riche, tellement complet et renferme tant de secrets que ce serait vous gâcher le plaisir. Ces 1500 pages, pour être honnête, je n’en reviens toujours pas de les avoir toutes tournées. Elles m’ont accompagnée pendant des mois et n’ont fait que confirmer ce que je savais déjà : cet homme mérite indéniablement sa place parmi les plus grands. Il excelle dans les genres de l’imaginaire et parvient à me faire ressentir mille et une émotions, à travers une plume exquise, raffinée et complexe.

En résumé, R.R.Étrospective est l’ouvrage que tout admirateur de George R.R. Martin se doit d’avoir dans sa bibliothèque. Durant ces 1500 pages, vous découvrirez une biographie, des scenarii pour la télévision ainsi qu’un grand nombre de nouvelles qui vous permettront de mettre en lumière certains aspects de cet homme aussi mystérieux qu’émérite, qui a su nous faire vibrer grâce à son talent et son imagination féconde.


Ma chronique : https://april-the-seven.weebly.com/inclassable--autres/rretrospective-george-rr-martin
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date : 20-03-2018
On ne va pas se mentir, ma dernière lecture de Malorie Blackman date d’il y a quelques mois et n'a pas franchement été une réussite. Pourtant, cela fait déjà un petit moment que je vois Boys don’t cry tourner sur la blogosphère et me faire de l’œil. J’avais très envie de me faire une idée sur la question, d’autant plus que le titre et la couverture annonçaient déjà deux thématiques fortes et actuelles. D’abord, celle des parents-adolescents ; ensuite celle de l’image que cherchent encore à renvoyer la société : les garçons sont forts, ils ne pleurent pas. Ceux qui se laissent aller à une telle faiblesse ne sont que des mauviettes ; pire encore… des femmelettes. Enfin, c’est ce que le titre évoquait chez moi, et connaissant Malorie Blackman et sa tendance à lutter contre les idées reçues, les inégalités et les stéréotypes, j’étais d’autant plus impatiente de mettre le nez dans ce livre.

Boys don’t cry nous raconte l’histoire de Dante, un jeune homme de 17 ans plein d’ambition qui s’apprête à quitter le lycée pour intégrer une université. Seulement, les choses ne se passent pas tout à fait comme prévu, puisqu’un jour, Mélanie, son ex-copine débarque à l’improviste, munie d’une poussette. La réalité frappe Dante en plein visage : il a une fille de presque un an, prénommée Emma. Comble du malheur, Mélanie lui laisse l’enfant avant de prendre la clé des champs. Le monde de Dante s’écroule, ses beaux projets partent en fumée.

Difficile à croire que dans un si petit one-shot cohabitent autant de valeurs, de thématiques et de leçons. Au sein du foyer de Dante, trois hommes vivent sous le même toit : lui, son père ainsi qu’Adam, son petit frère.

Avec Dante vient la problématique de la paternité à 17 ans. Je ne vous cache pas qu’au début, j’étais assez tiraillée. D’un côté je comprenais la sensation du héros d’être piégé, de l’autre, j’étais agacée par son égoïsme (pourtant bien compréhensible). Certains passages sont pénibles à lire, parce qu’on ressent très bien le désespoir et le désarroi du héros dont les projets se sont envolés. Mais peu à peu, la lumière s’invite. Ça se fait de manière très subtile – presque imperceptible –, mais c’est très beau à voir. Ces moments sont tellement lumineux qu’ils donnent envie d'aimer tout le monde et de saisir la beauté de chaque instant.

La morale de l’histoire de Dante est assez évidente, mais j'aime la manière dont Malorie Blackman s'y est pris pour nous la transmettre. En nous livrant un récit qui se fait tour à tour compliqué et simple, intuitif et complexe.

J'ai eu un gros faible pour Adam et ses répliques piquantes, son don pour mettre les pieds dans le plat et ses sarcasmes bien envoyés, Comme le dit Dante, Adam a la langue aussi acérée qu'un rasoir (ce qui n’est pas peu dire !). Adam apporte avec lui la question de l’homosexualité et de la place de l’homme dans la société. C’est un personnage qui m’a vraiment touché parce qu’il est extrêmement sensible et que derrière ses blagues se cache une très grande fragilité.

Malorie Blackman n’en finit pas de nous surprendre. En partant d’un postulat de départ somme toute assez simple, elle développe de nombreux phénomènes de société à l’ordre du jour qui parleront à tout le monde, sans exception. On évoque souvent les différences homme/femme dans les médias, des hommes bien souvent privilégiés, au travail, par exemple. Pourtant, il y a une chose que l'on aborde trop peu à mon goût, à savoir le fait que l'on attribue systématiquement le bien-être des enfants à la mère. On estime que, par défaut, c'est la mère qui sait s'occuper de tout ce qui tourne autour de sa progéniture. Et malgré le fait que notre société évolue, certains préjugés perdurent. Et c'est au travers de Dante que l'on découvre tout cela.

Et Malorie Blackman ne s’arrête pas là. Elle ne soulève pas seulement la question de la parentalité à l'adolescence. Elle aborde de nombreux autres sujets, des sujets qui touchent les hommes, quels qu'ils soient, soumis aux codes, aux contraintes et à ce que l'on attend d'eux dès leur plus tendre enfance.

En résumé, Boys don’t cry fait partie de ces romans qui délivrent énormément de messages. Malorie Blackman nous parle sans ambages. De la vie. De la solitude. De l'errance. Et surtout de l'importance de dire je t'aime. À travers un récit très intelligent, on creuse plus loin dans des faits de société loin d'être anodins.

Ma chronique : https://april-the-seven.weebly.com/jeunesse---young-adult/boys-dont-cry-malorie-blackman
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date : 08-03-2018
Jusqu’à maintenant, je n’ai lu que le premier tome de Miss Peregrine et les enfants particuliers. Je me souviens avoir bien aimé cet univers savamment pensé, et j’étais donc curieuse de découvrir ce spin-off sous forme de recueil de contes. J’ai toujours eu un faible pour les contes, et je vous avoue que j’aurais adoré lire de telles histoires quand j’étais petite.

Dans ce petit ouvrage de 200 pages, nous découvrons 10 contes qui nous relatent des aventures très variées et particulièrement originales. Je me suis très vite prise au jeu et j’en ai savouré chaque détail.

Si ici il n’est plus question de photographies hautement malaisantes, chaque début d’histoire est illustré par un magnifique dessin très travaillé. L’immersion est immédiate ! En ce qui concerne les contes en eux-mêmes, certains m’ont plus séduite que d’autres (je pense que la tranche d’âge visée varie d’une histoire à l’autre), et aucun n’est semblable à son prédécesseur. On a envie de rester un peu plus longtemps dans chacun de ces contes, tant on s’y sent bien. Ramson Riggs – ou devrais-je dire Millard Nullings – nous amène partout et nous fait rencontrer des particuliers venus de tous horizons. Un véritable délice !

Afin que vous ayez une petite idée de ce qui vous attend, j’ai pensé que découvrir les contes que j’ai préférés vous plairait peut-être :

Les splendides cannibales 
Il s’agit d’un de mes contes préférés du recueil. Nous nous retrouvons au cœur d’un modeste village peuplé de particuliers. Ceux-ci vivent en harmonie, jusqu’au jour ou d’autres particuliers, qui ne se nourrissent que de chair humaine, s’arrêtent dans leur bourgade.
Ici, on progresse par palier, et l’histoire finit presque par ressembler à une fable. L’auteur nous met face à certains principes de moralité, comme le fait que l’envie et la jalousie peuvent provoquer la décadence, ou encore que certains sont capables du pire pour triompher de leurs voisins. À travers cette histoire des plus singulières – un peu glauque aussi, avouons-le, on prend conscience de l’importance de la simplicité, tout en constatant amèrement que l’appât du gain peut changer les meilleurs d’entre nous.
Vous l’avez sans doute remarqué, mais ce conte-là m’a vraiment beaucoup plu, parce que je trouve qu’il véhicule un certain nombre de valeurs et qu’il peut également sensibiliser les petits comme les grands.

La princesse à la langue fourchue
Dans cette histoire aux allures de conte merveilleux, l’auteur nous narre les aventures d'une magnifique princesse dotée d'une particularité que tous jugent repoussante : sa langue est fourchue et son dos recouvert d’écailles brillantes. Depuis toujours, elle fait son possible pour cacher ces anormalités, et seule sa femme de chambre connaît son honteux secret. Un jour, son père décide de la marier au prince d’une contrée voisine, et la jeune fille se demande comment son futur époux réagira en découvrant sa véritable nature.
Bien qu’assez absurde par moment, ce conte se lit tout aussi vite et nous donne pas mal de grain à moudre. C’est ainsi que les lecteurs de La princesse à la langue fourchue apprendront qu’il est important de ne pas se mentir à soi-même et de s’assumer tel que l’on est, tout en évitant de porter un jugement sur ceux qui sont différents.
Quoi qu’il en soit, en seulement quelques lignes, on se prend d'affection pour cette princesse qui cherche à bien faire et se plie en quatre pour correspondre à ce que l'on attend d'elle. Même dans la souffrance, elle ne perd rien de sa générosité, et c’est une belle leçon, en soi.

La première Ombrune 
L'une des histoires que j'ai préférée parce qu'elle nous conte l'apparition des premières boucles temporelles, créées in extremis par la toute première Ombrune, Ombrine. Celle-ci vit au milieu d’une famille d’autours de palombe et se transforme parfois en femme humaine. Un jour, elle décide de quitter les siens pour découvrir le monde, et tombe sur un campement de particuliers rebus de la société. Elle va tenter d’utiliser ses dons pour protéger ses nouveaux amis des dangers qui les menacent.
J'ai trouvé cette légende très belle. C'est la plus élaborée, celle qui renvoie directement à la saga et nous transporte à ses débuts. Je me suis laissée porter, un peu comme si moi aussi j’étais avec eux.

Il y a bien d’autres contes qui vous feront voyager, comme celui de Cocobolo, cette île insaisissable qui renferme une richesse insoupçonnée, ou bien Le garçon qui retenait la mer, qui m’a rendue assez triste, je dois dire. Vous pourrez côtoyer les morts de près avec L’amie des fantômes et mener la guerre aux pigeons dans Les pigeons de Saint Paul. Bref, il y en a pour tous les goûts. Tous ces contes sont différents, tous marquent les esprits. À dire vrai, je ne dirais pas non à d’autres histoires concoctées par Millard Nullings…

En résumé, Contes des particuliers est un très beau recueil, porteur de leçons de morale et de valeurs importantes. Vous trouverez des histoires mignonnes, douces et attendrissantes, mais aussi des contes plus tristes ou plus cruels. Ce complément de la saga permet avant tout de rester un peu plus longtemps aux côtés des particuliers, tout en apportant dans son sillage des histoires aussi variées que singulières.


Ma chronique : https://april-the-seven.weebly.com/fantastique/miss-peregrine-et-les-enfants-particuliers-ramson-riggs
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