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Commentaires de livres faits par apriltheseven

Extraits de livres par apriltheseven

Commentaires de livres appréciés par apriltheseven

Extraits de livres appréciés par apriltheseven

La saga Waterfire est une série que j’aime bien. L’univers des sirènes est déjà peu exploité en temps normal, mais celui-ci pulvérise tous les records puisqu’il parvient à se distinguer de tous grâce à un univers foisonnant de petits détails fascinants. Jennifer Donnelly a tout donné dans cette saga, à tel point que le lecteur reste béat d’admiration devant tant de richesse.

Dans Dark tide, on passe un cran au-dessus. Nos jeunes sirènes n’ont jamais été aussi proches de la bataille finale. Serafina a rejoint la cause de la Résistance et compte bien réunir le plus de combattants possible pour protéger son monde. Cependant, elle n’a pas pour autant perdu de vue la quête des talismans, tout comme ses amies. Les obstacles qui les séparent du dénouement sont multiples et non sans danger. Et lorsque des secrets éclatent au milieu de tous ces problèmes, on est tenté de se dire que les sirènes n’ont pas fini d’en baver.

Le tome 1 avait été un grand coup de cœur, mais le tome 2 m’avait paru un peu plus laborieux à cause de toutes les complexités qui se mettaient en place. J’attendais du tome 3 qu’il me dépayse totalement et je n’ai pas été déçue du voyage.

L’auteur mise ici sur une action qui ne s’essouffle jamais. Si retrouver l’univers et ses nombreux détails a été un peu déstabilisant – comme à chaque fois –, passée la cinquantaine de pages, j’étais de nouveau opérationnelle et alpaguée par les aventures de nos sirènes préférées. Le plus grand point fort de ce troisième opus réside dans les nombreux points de vue que nous offre le récit. Ça confère à l’intrigue une cadence très soutenue et le roman n’en est que plus palpitant.

Les aventures se multiplient, les révélations nous parviennent en rafale. À peine le temps de dire « ouf ! » que de nouveaux éléments sont amenés sur le tapis. Jennifer Donnelly apporte la lumière sur de nombreuses choses, tout en laissant leur part d’ombre à bien d’autres mystères. On n’a pas d’autre choix que de tourner frénétiquement les pages, dans l’espoir d’avoir le fin mot de l’histoire le plus rapidement possible.

Nos héroïnes évoluent grandement dans ce tome 3. D’ailleurs, je dirais même qu’on arrive à un tournant de l’histoire où on constate à quel point leurs pérégrinations les ont changées et endurcies. Certaines se dévoilent pour de bon, faisant tomber les masques et les secrets, d’autres nous régalent de leur caractère volcanique et indomptable. Loin des jeunes filles délicates du premier tome, Jennifer Donnelly nous met face à de véritables héroïnes, capables de tout – et du pire – pour arriver à leurs fins.

En résumé, malgré ma difficulté à m’immerger dans le roman au début, Dark tide est une suite à la hauteur des autres tomes. Rebondissements et divulgations de secrets sont au programme, tout ça dans cette ambiance sous-marine que j’ai appris à affectionner au fil des aventures de Serafina, Astrid, Ling, Becca, Ava et Neela. Une histoire complexe et complète qui nous propulse dans les confins d’un monde méconnu.

Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/fantastique/la-saga-waterfire-tome-1-deep-blue-jennifer-donnely
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Tout le monde connaît ce grand classique littéraire, et tous les enfants ont déjà entendu parler au moins une fois d’Alice au pays des merveilles, au travers de Disney ou des adaptations de Tim Burton. Lorsque j’étais petite, je n’ai pas du tout été sensible au dessin animé qui m’a laissée de marbre. Mais il fallait bien que le livre passe à la casserole un jour ou l’autre.

Alice est une petite fille qui mène une vie normale. Un jour, alors qu’elle s’ennuie ferme, elle découvre un lapin vêtu d’une redingote qui attire son attention. En voulant le suivre, elle tombe malencontreusement dans son terrier. Après ce qui lui semble être une chute interminable, elle atterrit au Pays des merveilles et découvre en ces lieux les choses les plus bizarres qui soient.

Hum, comment dire ? Alice au pays des merveilles est le livre du grand n’importe quoi par excellence. Au cours de ma lecture, j’ai failli abandonné un nombre incalculable de fois. Ce n’est définitivement pas ce que je recherche dans mes lectures habituelles, mais je n’ai pas pour autant eu l’impression de perdre mon temps, puisqu’il s’agit là d’un incontournable qu’il faut au moins lire une fois dans sa vie de lecteur.

Je ne sais même pas par quoi commencer sans être trop cinglante. Lewis Caroll nous propose une histoire décousue qui n’a ni queue ni tête. Il est évident que ce n’est pas le genre d’ouvrage qui se lit comme n’importe quel autre. J’ai vite compris qu’il ne servait à rien de chercher le sens de tout ça, car tout repose sur la notion de bizarrerie.

On est tenté de se demander si ce cher Monsieur Carroll n’avait pas sniffé de la colle au moment d’écrire ce roman, car les illogismes et les absurdités parsèment chaque scène. D’un chapitre à l’autre, on découvre de nouveaux décors qui nous apportent leurs lots de non-sens et d’aberrations. Ne serait-ce qu’au travers d’Alice qui mange et boit absolument tout ce qui se présente sous son nez, sans même se méfier. Drôle d’exemple à donner à un enfant qui pourrait s’essayer à la lecture d’un roman pareil.

Les personnages ne remontent pas le niveau. À part le Chat de Cheshire qui est saisissant, les autres personnages me sont sortis par les yeux. Je ne comprenais pas ce qui les animait ou justifiait leurs réactions. Vraiment, j’ai eu la sensation de passer à côté de tout. Alice est sans nul doute celle que j’aurais aimé dépecer moi-même. D’une bêtise crasse, elle est imbuvable, capricieuse et présomptueuse. Son petit côté bourgeois m’a horripilée.

Le livre est court – à peine 150 pages dans mon édition –, mais j’ai eu le sentiment de passer un temps infini dessus. Je n’ai pas compris le quart des jeux de mots, sûrement dû à la traduction qui dénature le sens des phrases. À moins que je n’aie pas été dans mon bon jour pour en saisir les subtilités.

Si le récit et les personnages m’ont semblé plats et fades, j’ai cependant trouvé la plume et ses accents anciens assez intéressants et très bien maîtrisés. Ça reste, à mes yeux, le seul point positif de cet imbroglio d’aventures biscornues.


En résumé, Alice au pays des merveilles est un classique décalé qui n’entre pas dans les cases, une histoire sans queue ni tête avec des personnages frappadingues. Le mot ABSURDE semble avoir été créé juste pour cette œuvre. Je n’ai pas aimé, je ne vais pas le nier, je me suis même prodigieusement ennuyée, mais ça reste un classique que je vous conseille de lire au moins une fois dans votre vie, ça ne mange pas de pain !

Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/historique---classique/alice-au-pays-des-merveilles-lewis-carroll
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Ma lecture de The air he breathes s’est un peu décidée précipitamment. Je cherchais un livre pour entrer dans un challenge, et c’est mon amie Aliybooks qui me l’a conseillé. Assez impatiente, je l’avoue – car les titres de Hugo Roman ont tendance à tous me faire de l’œil – j’ai démarré cette lecture sans me douter une seconde à quel point elle allait me mettre le cœur en vrac !

The air he breathes nous conte l’histoire d’Elizabeth. La jeune femme a vécu des années merveilleuses aux côtés de l’homme de sa vie, Steven. Sa vie se délite complètement le jour où celui-ci décède dans un accident de voiture. Effondrée, elle essaie tant bien que mal de s’en remettre pour leur petite fille, Emma. Après un an de deuil, elle décide de retourner vivre dans leur maison afin de remettre de l’ordre dans leurs affaires. Elle rencontre alors Tristan, un voisin qui fait parler de lui dans la petite ville de Meadows Creek. Pour la première fois depuis des mois, son cœur est au diapason de celui d’un autre, car Tristan a lui aussi perdu des êtres chers et erre dans la vie comme une âme déchirée. Lui seul est capable de comprendre ce qu’elle vit et la douleur qui la dévore jour après jour sans jamais s’amenuiser. Ensemble, ils vont tenter de sortir la tête de l’eau. Mais à force de vouloir ressusciter le souvenir des êtres disparus, ne risquent-ils pas de se perdre eux-mêmes ?

Il faut savoir avant toute chose que j’ai de plus en plus de mal avec les histoires d’amour qui donnent dans le mélodrame et l’apitoiement sur soi. Il est rare qu’une romance dramatique réussisse à vraiment m’embarquer. J’ai eu de bonnes surprises cela dit. Avec Notes Noires, Nos faces cachées ou encore Tes mots sur mes lèvres, le côté déchirant était rudement bien amené et s’associait à merveille avec la romance, à tel point que j’en ressortais bouleversée. Hélas, des histoires d’amour qui jouent aussi bien sur les nuances, je n’en ai pas lu beaucoup. Heureusement, The air he breathes entre parfaitement dans la catégorie des romans poignants.

Parce que oui, cette romance a eu le don de m’écarteler de tous les côtés. Les émotions se bousculaient à toute allure dans mon esprit. L’auteur est habilement parvenu à jouer avec mes sentiments sans le moindre scrupule. J’ai senti dès les premiers instants que ce ne serait pas facile et que je ne risquais pas d’en sortir indemne.

Force est d’admettre qu’Elizabeth et Tristan forment un duo plus qu’atypique. D’un point de vue totalement rationnel, il est évident que ce qu’ils font est loin d’être une bonne idée. C’est même assez dérangeant et malsain. Pourtant, on ressent viscéralement leur besoin de redonner vie à leurs conjoints disparus. L’urgence avec laquelle ils ont besoin d’amour, leur désir de s’en sortir tout en se complaisant dans le passé… C’est à la fois puissant, intense et terriblement dangereux.

La seule chose que je reproche au livre est son dénouement vraiment tiré par les cheveux. Si les révélations sont assez surprenantes pour nous épater, le cheminement est néanmoins trop long et trop alambiqué pour que ça ne fasse pas too much.

En résumé, The air he breathes est une histoire incroyablement bouleversante qui nous brise le cœur en petits morceaux. Des personnages brisés, cabossés, éperdus et en détresse, une intrigue poignante qui nous raconte la vie, tout simplement, avec ses épreuves et ses complexités. Un tome que je recommande, assurément. Je ne vais pas tarder à foncer sur les autres, d’ailleurs !

Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/contemporaine/the-elements-brittainy-cherry
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Le premier tome de Follow me m’avait totalement conquise. Fleur Hana, accompagnée de sa plume pleine de peps, proposait un roman pilote qui donnait le ton, avec un humour frais et simple. J’étais très heureuse de retrouver des personnages que j’affectionnais beaucoup.

Dans Seconde chance, le tout premier roman de la saga, nous faisions la connaissance de Lise, d’Ange, ainsi que des amis de ce dernier. Infirmiers de profession, ils vivent tous en colocation. Avec Nouvelle chance, c’est un personnage secondaire qui est mis en lumière : Anthony. Sa vie n’a pas été facile et il a beaucoup souffert. Cela dit, s’il y a une chose de sûre, c’est que c’est un affamé d’amour et de tendresse. Alors le jour où il croise le chemin de Margaux, il se dit que c’est sa bonne étoile qui lui envoie un signe. Margaux est tout ce qu’il a toujours cherché chez une fille. Hélas, elle sort d’une rupture douloureuse dont elle peine à se remettre, et n’a pas dans l’idée de se remettre en couple dans l’immédiat. Très vite, Anthony s’avère être une oreille attentive ainsi qu’une épaule sur laquelle elle peut s’épancher. Entre eux, il y a une étincelle, tout le monde le voit. Mais les embuches qui les attendent sont nombreuses et difficiles à franchir.

Ce serait mentir que de prétendre que je ne partais pas avec quelques appréhensions. Après m’être follement divertie aux côtés de Lise et Emma, je ne savais pas très bien comment les autres personnages allaient réussir à me toucher. La vérité, c’est que ce deuxième opus est très différent du premier. Là où Fleur Hana mettait l’accent sur l’humour et les tranches de rire, il ne reste plus grand-chose. Elle joue ici sur d’autres registres : celui d’un drame qui ne se départit pas de sa douceur.

Car c’est le maître mot de cette suite : la douceur. Il y en a partout. D’abord à travers le personnage d’Anthony qui ne peut que nous émouvoir. Sa détresse, ses désirs et ses espoirs m’ont vraiment touchée en plein cœur. Il a une façon incroyable de s’investir et de donner de lui-même dans tout ce qu’il entreprend. Anthony, c’est le personnage gentil par excellence. De bien des façons, il m’a rappelé Ange et sa sensibilité à fleur de peau.

En revanche, j’ai eu plus de difficulté à apprivoiser Margaux. Anthony a une très belle façon de la voir. À travers ses yeux, c’est une jeune fille formidable, très émotive et délicate que l’on découvre. Hélas, une fois que l’on se retrouvait de son point de vue, je ne sais pas très bien comment, mais elle finissait par m’insupporter. J’ai trouvé qu’elle passait son temps à se lamenter sur son sort. J’ai nettement préféré la voir à travers le regard énamouré et conquis d’Anthony.

Leur histoire est une évidence semée d’obstacles. On souffre avec ces personnages qui tentent tant bien que mal de s’extirper des fantômes de leur passé. La frustration est là, on a bien envie d’intervenir de temps en temps pour dissiper les malentendus ou tout simplement les secouer un peu.

Et c’est avec plaisir que l’on retrouve des personnages déjà croisés auparavant. J’ai savouré les interventions de Lise ainsi que celles – trop peu nombreuses à mon goût – de l’adorable Emma. Les liens qui les unissent sont plus solides que jamais. Ils sont comme une grande famille de cœur, et on a presque l’impression d’en faire un peu partie, nous aussi.

En résumé, si Nouvelle chance n’est pas aussi bon que le premier opus, il a au moins le mérite d’être bourré d’émotion et d’authenticité. On se prend d’affection pour Anthony, ce héros sensible et un peu vulnérable, ainsi que pour le duo tendre et complice qu’il forme avec Margaux. J’ai malheureusement eu plus de mal avec cette dernière, trop autocentrée et pleurnicheuse à mon goût. J’ai bien hâte de poursuivre la trilogie qui, je l’espère, se terminera par trois happy ends !

Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/contemporaine/follow-me-fleur-hana
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Aaaah Forget Tomorrow… le premier tome m’avait scotchée sur place, j’en étais ressortie totalement comblée. Pintip Dunn avait ravi mon cœur grâce à son intrigue finement mise en place et son final en apothéose.

Le tome 2 se situe une décennie après les événements du tome 1. Nous avions laissé nos personnages aux prises avec une situation sans précédent : Callie avait décidé de jouer le tout pour le tout en prenant une décision lourde de conséquences. Remember Yesterday nous propulse 10 ans plus tard, cette fois-ci aux côtés de Jessa, sa sœur jumelle. Cette dernière a conscience du sacrifice de Callie et est animée par un désir tangible de mettre fin aux injustices dont ils sont tous les victimes. Les souvenirs envoyés du futur constituent toujours un grand mystère que personne n’a encore réussi à démêler. Si Jessa s’avère être la clé de voûte de cette énigme, elle est en revanche peu disposée à coopérer avec le gouvernement qu’elle estime être responsable de la mort de sa sœur. Un jour, sa route croise celle de Tanner Callahan, un garçon qu’elle a en horreur, mais avec qui elle va être contrainte de travailler. Déterminée à lever tous les mystères du Destin, Jessa va se lancer dans une aventure haletante.

Il faut savoir que la fin du premier tome était grandiose. Elle tombait tel un couperet, implacable, et m’avait laissée complètement démunie. Pourtant, une petite partie de moi se raccrochait à l’espoir infime que les aventures de Callie n’étaient pas terminées, qu’elle allait resurgir, d’une manière ou d’une autre. Comprenez donc mon désarroi lorsque j’ai compris que 10 ans étaient passés. 10 ans sans Callie. 10 ans durant lesquels les survivants ont continué de grandir et d’évoluer. C’est sacrément gonflé de la part de Pintip Dunn !

Du fait de ce changement radical dans la narration, j’ai eu l’impression de perdre pied. Cette métamorphose, couplée au fait que je ne gardais pas beaucoup de souvenirs du tome précédent, a fait que j’ai été un peu perdue au début du roman.

Bien heureusement, la magie de Forget Tomorrow n’a pas tardé à faire son œuvre. Une fois que j’ai pu prendre mes marques, je me suis surprise à frénétiquement tourner les pages et sans discontinuer. Ce qui rend cette histoire si absorbante, c’est l’enchaînement des actions et le rythme qui n’a de cesse de nous entraîner dans des aventures toutes plus prenantes les unes que les autres. Ce rythme – très soutenu – nous tient en haleine avec une constance incroyable, à tel point que je n’ai décelé aucun temps mort. Et c’est sans doute ce qui rend Remember Yesterday aussi délectable.

L’histoire en elle-même n’a rien à envier au premier opus. L’intrigue est élaborée au poil, les thématiques sont tout bonnement bluffantes et le final… le final se passe de mots ! Pintip Dunn nous avait prouvé avec la fin de Forget Tomorrow qu’elle pouvait nous surprendre, mais ici, on est passé à un tout autre niveau d’excellence.

Je craignais de ne pas apprécier les personnages. Après avoir perdu Callie d’une façon aussi abrupte, je me demandais bien comment j’allais réussir à affectionner Jessa. D’autant plus qu’elle est très différente, à bien des égards. Là où Callie était sage et réfléchie, Jessa fonce tête en avant avec une fébrilité qui trahit son jeune âge. Très vite, cependant, j’ai pris plaisir à la suivre, elle comme son compagnon d’aventure, Tanner.

En résumé, Remember Yesterday est une histoire proprement haletante où l’action ne tarit jamais. Pintip Dunn ne nous déçoit pas avec cette suite dynamique qui renferme un potentiel incroyable, utilisé très ingénieusement. L’addictivité de l’intrigue arrive à son point culminant à la fin du roman, qui, comme son prédécesseur, est parvenu à me laisser sur les fesses et à bout de souffle.

Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/anticipation/forget-tomorrow-tome-1-pintip-dunn
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DanMachi est ma série chouchou, je n’ai de cesse de le répéter. J’affectionne l’univers de Fujino Omori depuis le premier tome, et chaque nouvel opus est une plongée dans un univers que j’affectionne de page en page. En commençant ce tome 4, je n’avais pas le moindre doute : j’allais me régaler.

Dans le tome 3, nous avions laissé Bel épuisé mais heureux. Il avait enfin réussi à terrasser le terrible Minotaure. Cet exploit lui a donc valu une montée de niveau, à la stupéfaction générale. En l’espace de quelques semaines, Bell est devenu un aventurier de niveau 2 et les rumeurs à son sujet vont bon train ! Désormais, il peut explorer le Donjon plus en profondeur et ne s’en prive pas, toujours accompagné de Lili, sa fidèle porteuse. Seulement, leur duo atteint très vite ses limites, car les monstres se font de plus en plus nombreux et de plus en plus forts. Ils sont contraints d’intégrer une équipe ou d’en former une. En attendant, Bell aura la chance de croiser la route d’un nouveau personnage. Un personnage tout feu tout flamme, qui lui propose un contrat plus qu’intéressant. À côté de ça, la déesse Hestia se rend au Denatus afin qu’un surnom soit attribué à Bell par les autres divinités. Que de péripéties à venir !

Après une bataille longue et éprouvante, il est temps pour Bell de se reposer un peu. Et pour nous aussi ! Le tome 3 m’avait totalement bluffée, et je me doutais que la suite serait un peu plus calme. S’il n’y a pas de grandes batailles épiques à proprement parler, cette suite mise davantage sur les révélations en pagaille et l’introduction de nouveaux éléments, qui donnent un second souffle à l’intrigue. Plus on avance dans cet univers et plus les rouages qui le composent se précisent.

Dans la première partie du roman, l’intrigue est ciblée sur la découverte des stats de Bell ainsi que sur la cérémonie du Denatus. Il est temps pour le garçon de se voir attribuer un titre. J’ai ressenti son excitation comme si c’était la mienne, je piétinais d’impatience à l’idée d’en savoir plus. Son changement de niveau entraîne un tas d’événements divers, ce qui m’a émerveillée. La cérémonie du Denatus, elle, a été l’occasion de beaucoup rire. Ce passage est totalement absurde, et dans un même temps, l’auteur joue avec nos nerfs puisqu’il titille notre curiosité jusqu’au bout. J’ai adoré ce jeu du chat et de la souris.

Dans la deuxième partie, Bell fait la connaissance de Welf Crozzo, un personnage dont il avait indirectement croisé la route précédemment. Crozzo apporte un vent de fraîcheur et d’humour. Son vécu ouvre de nouvelles perspectives et nous permet d’en apprendre plus sur l’Histoire d’Orario. La mythologie est vraiment au cœur de l’intrigue et je m’en suis délectée.

Les personnages n’ont de cesse de nous surprendre. À commencer par Bell qui, s’il est toujours délicieusement naïf, reste égal à lui-même, avec les principes et les valeurs d’un héros. Je le trouve toujours aussi attachant. Puis retrouver Hestia, Lili, Aiz et tous les autres, c’est comme de retrouver de vieux amis qu’on a un peu perdus de vue, mais que l’on n’a jamais oubliés.

En résumé, ce quatrième tome de DanMachi est une fois de plus une réussite ! L’histoire s’étoffe, les héros grandissent et les révélations en rafale nous régalent. Même si ce tome est moins centré sur les aventures à proprement parler, il apporte énormément d’informations. Le rythme est toujours aussi débridé et j’espère que ça se poursuivra ainsi dans les tomes suivants. Vite, vite la suite !

Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/fantasy---merveilleux/dan-machi-la-legende-des-familias-fujino-omori
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C’est la couverture qui m’a tapé dans l’œil en premier lieu. Même si le titre ne m’inspirait pas plus que ça (je ne suis pas fan des titres anglais chez les auteurs francophones), j’ai eu envie de franchir le pas, car Fleur Hana avait déjà fait parler d’elle sur la blogosphère. Ne sachant pas de quoi il retournait, j’avais très envie de me faire un avis sur cette auteur française.

Lise et Ange, Ange et Lise… Il y a une décennie de ça, ils étaient inséparables et fous amoureux. Leur histoire était puissante, de celle qu’on ne vit qu’une fois. Et puis un jour, Lise décide de partir afin de poursuivre les études dont elle a toujours rêvé. Elle laisse derrière elle un Ange dévasté par son départ, à deux doigts de tomber dans le gouffre. Des années plus tard, Lise revient et si elle appréhende le moment où elle recroisera Ange, elle est à des lieues de s’imaginer à quel point leur rupture l’a métamorphosé. Aujourd’hui père célibataire d’une adorable petite fille, Ange a souffert et reste encore profondément marqué. Lise est prête à tout pour reconquérir cet homme qu’elle n’a jamais réussi à oublier, mais Ange, lui, est-il prêt à lui ouvrir son cœur une deuxième fois ?

Dans Seconde chance, il est évident que Fleur Hana commence avec un sans fautes. Moi qui pensais être tombée sur une romance bien dramatique, j’ai eu droit à un bel échantillon de folie et d’euphorie. Il y a un petit quelque chose avec cette auteur qui fait qu’on l’identifie rapidement. Un petit grain de je ne sais quoi qui rend son histoire savoureuse et délectable. Lorsque l’on découvre le résumé, on s’attend à une intrigue relativement classique, et même si dans le fond, c’est le cas, sa particularité réside dans la richesse des personnages.

Comment pourrais-je vous décrire Lise ? Dans le genre décalé, elle se pose là. Lise, c’est typiquement le genre d’héroïne qui écartèle le lecteur. D’un côté, elle a fait souffrir Ange. Son départ a été une erreur teintée d’égoïsme, et personnellement, j’ai eu du mal à ne pas lui en vouloir. Quand on voit l’état dans lequel elle a laissé ce pauvre garçon, il est difficile de ne pas la détester un tout petit, petit peu. Et pourtant, je l’ai adorée. Je l’ai adorée parce qu’elle est atypique, sarcastique et frondeuse. Elle n’a jamais la langue dans sa poche et ses réflexions m’ont tellement fait rire que j’en ai été la première surprise. Lise, c’est le vent de fraîcheur qui se fait trop rare dans les romances. C’est le tourbillon qui nous en fait voir de toutes les couleurs.

Ange est d’une autre trempe. Plus effacé, moins grande gueule, on lui trouve immédiatement un côté attachant. À chaque fois que je pense à lui, je l’imagine avec de grands yeux malheureux de cocker abandonné. Les passages qui lui sont consacrés sont souvent très brefs, mais donnent envie d’en savoir davantage. Contrairement aux chapitres où Lise a la parole, ceux d’Ange sont très poétiques et tirent sur le drame et la mélancolie. J’ai aimé ce subtil contraste entre les deux personnages.

Je suis bien forcée d’évoquer Emma, la fille d’Ange. Elle est comme la grosse cerise sur le gâteau, celle qui donne tout son cachet à l’histoire. J’ai adoré cette gamine et surtout les dialogues qui la mettent en scène avec Lise. Ça vaut largement le coup d’œil ! Les autres personnages sont aussi très chouettes dans leur genre et on sent une certaine profondeur chez eux très appréciable.

En résumé, lire un livre de Fleur Hana pour la première fois, c’est un peu comme de découvrir un nouveau parfum de glace. Sa plume a une saveur toute particulière, un petit quelque chose qui permet de tout de suite de l’identifier. Et c’est ce qui m’a le plus séduite avec Follow me. Je m’attendais à une belle romance, de celles qui s’apprécient à leur juste valeur, mais je n’avais pas imaginé que ça puisse être plus que ça. Avec ce premier opus, Fleur Hana nous offre un savant mélange d’instants drôles (voire hilarants) et de moments plus préoccupants. J’ai eu la sensation d’intégrer une grande famille siphonnée du bocal, mais où l’amour et la joie de vivre transparaissent à chaque instant.

Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/romance/follow-me-fleur-hana
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Avec Calendar Girl Juillet, la saga prenait un tournant inattendu, suite à une grande décision de Mia. Je sentais bien que l’histoire repartirait sur les chapeaux de roue, ce qui avait décuplé mon envie de connaître la suite. Avec Août, Audrey Carlan revisite complètement son univers, pour offrir la chance à Mia de s’épanouir comme jamais.

C’est maintenant au Texas que notre héroïne s’envole, pour une mission bien différente des autres. Cette fois-ci, plus de plan-drague ni de flirt intempestif, son nouveau client a besoin de ses services pour des démarches plus sérieuses. Maxwell Cunningham, c’est son nom. Au décès de son père, il découvre qu’une partie de son héritage revient à une sœur qu’il n’a jamais connue. Le hasard veut que cette sœur porte le même nom et prénom que Mia, si bien qu’elle est toute désignée pour prétendre à ce rôle et permettre à Maxwell de garder son emprise sur la fortune qui lui revient de droit. Ce que la jeune femme ignore, c’est que ce mois va être riche en découvertes et en retournements de situation.

Je vais le dire sans ambages : ce tome est, à mes yeux, le meilleur de toute la saga pour le moment. Audrey Carlan nous prouve qu’elle a plusieurs cordes à son arc puisqu’elle plante un décor bien différent de la séduction et de l’érotisme à foison. Mia n’est plus requise pour ses atouts physiques, mais pour une affaire qui nécessitera de l’aplomb et une grande capacité à rebondir.

J’ai bien aimé ce tome, car il bouscule complètement les schémas habituels de la série, tout en nous proposant une autre manière de voir Mia. Chaque parenthèse mensuelle lui permet de grandir, de s’épanouir et d’avancer dans sa vie. Chaque homme qui a croisé sa route a, d’une manière ou d’une autre, contribué à ce qu’elle soit elle, tout simplement. Maxwell en est l’exemple le plus flagrant, car c’est toute la perception que l’on se fait de l’héroïne qui s’en trouve chamboulée.

Comme chaque fois, les personnages qui jalonnent son chemin ont tous ce petit quelque chose qui les rend attachants. Plus Mia croise la route de personnes comme cela, plus elle s’entoure d’amis, de piliers, qui la rendent forte et déterminée à avancer. Si on occulte le fait qu’elle se soit envoyée en l’air avec une bonne partie, il y a ce côté humain qui transparaît plus que jamais dans Août. Une humanité telle qu’elle met en lumière un pan de l’histoire de Mia.

Ma seule déception est l’évidence même de l’intrigue. Mia est définitivement longue à la détente, puisque l’on devine bien avant elle ce qui va arriver et ce qui l’attend au bout du chemin. Cela dit, c’est compensé par le récit de manière générale, qui se lit toujours aussi vite et s’apprécie à sa juste valeur.

En résumé, Calendar Girl Août est le meilleur des tomes de la série, à ce jour. Audrey Carlan marque les esprits puisqu’elle puise dans de nouvelles idées, faisant en sorte que la saga ne perde pas de sa fraîcheur. Ce tome est beaucoup plus sérieux que les précédents. Il permet à Mia de se construire une identité et une histoire. Ce que je retiendrai avant tout, c’est qu’il y a un réel désir de renouvellement, un désir de faire mieux et de nous surprendre à chaque instant. J’espère que la suite de la saga sera dans la même veine.

Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/romance/calendar-girl-audrey-carlan
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date : 21-07-2017
J’ai eu la chance de lire cette nouvelle histoire en avant-première, lors d’une lecture-test. Voilà plusieurs années que j’ai un faible pour la plume de cet auteur, dont j’ai découvert l’univers au détour d’un Salon. Dès que j’ai reçu la novella, je n’ai pas pu attendre très longtemps, je me suis jetée dessus le plus vite possible. Une chose est certaine : Fabuleux Nectar n’a fait que me rappeler ce que j’aime tant dans la fantasy !

Misha, alchimiste de renom, vient d’obtenir les faveurs du roi et travaille personnellement pour lui. Il invente des outils ingénieux empreints de magie afin de contribuer à l’effort de guerre. Alors qu’il goûte tout juste aux petits plaisirs d’une existence privilégiée, la princesse Séléna, qui lutte pour que les siens obtiennent leur indépendance, est capturée en mer. Misha est intimement persuadé qu’elle dissimule de sombres desseins susceptibles de mettre l’équilibre du royaume en péril. Et si la jeune femme semble cacher son lot de secrets, les cales de son navire, elles, pourraient bien cacher son lot de trésors…

Fabuleux Nectar… avec cette histoire, Vincent Portugal n’a fait que confirmer ce que je savais déjà : ma lecture a été un véritable coup de foudre ! La richesse de cet univers est stupéfiante. La plume est pleine de douceur et de poésie, pour une intrigue originale et des personnages tout en nuances.

Car oui, ce qui fait de Fabuleux Nectar une fabuleuse lecture, c’est avant tout son intrigue, construite de manière à ce que l’on y croie de toutes nos forces. La magie foisonne et imprègne le moindre petit détail. Je me suis laissée porter avec une facilité déconcertante. Quelqu’un d’autre aurait sûrement construit ce récit en misant sur sa densité, mais avec la plume de Vincent Portugal, les mots coulent tout seuls et la légèreté est de mise.

Le récit est rythmé par les stratégies, les ruses et les manigances. La politique tient une place de choix, mais toujours de manière à nous attirer un peu plus dans les filets de l’intrigue. À mesure que l’on avance, Vincent Portugal abat de nouvelles cartes, à tel point que l’on se tient coi, soufflé par l’ingéniosité avec laquelle chaque élément trouve sa place.

Les concepts manichéens sont laissés de côté, chaque personnage possède sa part d’ombre et de lumière. Misha en est le parfait exemple. Dans les premiers chapitres, je ne supportais pas qui il était ni ce qu’il représentait. À la dernière page, j’étais définitivement tombée sous son charme. C’est un personnage nature avec ses complexités et ses dualités. On ne peut que s’identifier à lui. Dans un autre registre, le roi Alexander est lui aussi un savant mélange de bien et de mal, tout comme la princesse Séléna qui nous en fait voir de toutes les couleurs avec ses mystérieuses tractations...

En résumé, Fabuleux Nectar n’est pas juste une bonne lecture. Ce n’est pas non plus un coup de cœur. Non, non, non. C’est un énorme coup de foudre ! Une de mes plus belles lectures de l’année, assurément. Malgré son format court, l’histoire se suffit amplement à elle-même et nous entraîne dans une spirale infernale faite de complots et de machinations. Oh, il est vrai qu’on rêverait de rester un peu plus longtemps aux côtés de Misha, mais le récit est teinté d’une telle simplicité, mêlée à une élégance toute particulière, qu’on finit reput et aux anges. Vincent Portugal tire les ficelles avec un talent qui n’appartient qu’à lui et se place définitivement dans la liste des jeunes auteurs à suivre de très près.

Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/fantasy---merveilleux/le-souffle-des-dieux-tome-1-la-magie-perdue-vincent-portugal
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Le mois de Juin avec Calendar Girl s’était passé sans heurt, pour moi. J’avais un peu renoué avec l’histoire, retrouvant ce qui m’avait tant plu dans le premier tome. C’est pourquoi j’étais plus positive en commençant Juillet. Ceci dit, je ne m’attendais certainement pas à ce que la saga se renouvelle de cette façon. 6 opus durant lesquels Audrey Carlan nous a fait languir… Avec le tome 7 de la saga, elle nous place à la croisée des chemins.

Mia doit maintenant s’envoler pour Miami où elle a été engagée par le célèbre chanteur de hip-hop Anton Santiago pour incarner la vedette de son prochain clip. Si cette nouvelle mission se révèle être une expérience riche et excitante, la jeune femme peine néanmoins à remonter la pente et à se reconstruire après le traumatisme que lui a causé son travail précédent. Désormais, elle se met à réfléchir à ce qu’il conviendrait de faire pour s’accorder un peu de bonheur. Et si elle prenait l’une des décisions les plus importantes de sa vie ?

ENFIN ! Oui, enfin, on y est ! Audrey Carlan nous donne ce que l’on attend depuis des mois ! Je sentais bien que les choses allaient être un peu différentes ; Juin amorçait déjà le virage et Juillet n’a fait que le confirmer.

Ce tome-ci constitue un véritable pivot dans la saga, une sorte de point de non-retour qui va déterminer tout le reste de l’histoire. Alors que je sentais parfois l’intrigue s’essouffler où se répéter, l’auteur est parvenu à se remettre à flot en changeant la donne. Ça ouvre un nouveau champ de possibilités et je n’en demandais pas plus !

Ce sont surtout ces chamboulements dans la vie de Mia qui m’ont intéressé. Ils ont tendance à éclipser le personnage d’Anton, ainsi que celui d’Heather. Des personnages plutôt sympas, qui rappellent beaucoup les duos que Mia a déjà croisés ces derniers mois. J’ai aimé leur dynamique et surtout le fait qu’il n’y ait pas l’ombre d’une romance entre eux. Leurs rapports sont tout ce qu’il y a de plus platonique, ça change de ce à quoi l’auteur nous a habitués jusqu’ici. Ces deux-là apportent à Mia le soutien moral dont elle a cruellement besoin, ce qui les rend d’autant plus attachants.

Je reste tout de même peu réceptive à la façon dont Mia parle de ses « conquêtes » durant l’année qui s’écoule. Sa vision des choses est sectaire et me dérange toujours autant. Même lorsque je prends du plaisir à découvrir un nouveau livre, je suis bloquée par cet aspect du personnage, aux antipodes de ce que j’attends habituellement.

En résumé, ce nouveau tome des pérégrinations de Mia permet de renouer en douceur avec la saga. Audrey Carlan offre à ses lectrices ce qu’elles voulaient. Le résultat dépasse toutes les espérances et permet à l’histoire de se poursuivre d’une façon différente. À partir de maintenant, c’est sûr, les choses ne seront plus pareilles. Les chamboulements dans la vie de Mia vont nous permettre d’appréhender ses aventures d’une tout autre manière.

Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/romance/calendar-girl-audrey-carlan
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On est reparti pour le mois de Juin ! J’étais prête à me lancer dans une autre aventure et faire la connaissance d’un nouvel homme, d’une nouvelle personnalité. Chaque tome est comme une petite friandise que l’on se plaît à découvrir en l’espace de deux petites heures, et malgré son format court, l’histoire a le mérite de ne pas s’essouffler et de donner envie d’en savoir plus une fois la dernière page tournée.

Mia se rend à Washington, au coeur du monde des affaires, un univers qu’elle est loin d’appréhender. La voilà engagée par Warren Shipley, un homme d’âge mûr qui souhaite financer son projet caritatif. Afin d’alpaguer de potentiels investisseurs, il doit jouer leur jeu en s’affichant aux côtés d’une jolie fille, assez jeune pour être sa fille. Mia est donc le sujet parfait. Pour elle, c’est l’occasion de découvrir comment les affaires se traitent dans un milieu où la femme n’est qu’une chose à posséder.

Ce qui m’a vraiment plu dans ce tome, c’est la cadre. Il est très différent de ce qu’Audrey Carlan avait coutume de nous montrer auparavant et nous dévoile une nouvelle dimension du métier d’escort. Mia, qui jusqu’ici se targuait d’être indépendante et caractérielle, a du mal avec ces pratiques misogynes. Et pour cause ! Les businessmen sont, pour la plupart, des hommes sûrs d’eux qui ne font pas grand cas des femmes. Ça a quelque chose de dérangeant, évidemment, et l’auteur a bien su dépeindre ce milieu atypique. J’ai bondi et me suis agacée plus d’une fois en lisant certains propos à l’égard des femmes, sans parler de ceux tenus par les femmes elles-mêmes.

Mia, elle, est en pleine tempête intérieure. Malgré sa parenthèse plus qu’agréable avec Taï, Wes lui manque terriblement et elle ne parvient pas à tourner la page. Elle est partagée entre son désir d’être à ses côtés et celui de mener son année jusqu’au bout afin de sauver son père. J’ai eu parfois l’impression qu’elle changeait d’avis comme de chemise, et pour être tout à fait honnête, ce qui la retient me dépasse complètement. Si j’étais à sa place, la question ne se poserait même pas.

Cela dit, Mia se rattrape dans sa façon de prendre les choses en main avec son client du mois. J’ai aimé sa manière de contribuer aux affaires afin que son client puisse financer ses nobles projets. Il s’avère qu’elle peut être maligne et débrouillarde quand une opportunité se présente.

La fin m’a beaucoup étonnée. Jusqu’à maintenant, ce qui arrivait à Mia ne dépassait pas certaines limites, mais Audrey Carlan vient de franchir la ligne rouge en apportant de nouveaux éléments à son intrigue initiale. Elle répand de petits signes avant-coureurs tout au long du récit, mais je n’ai rien vu venir. Je suis certaine que ce qu’il s’est passé aura des répercussions sur le tome suivant. Pour la première fois, Mia me fait beaucoup de peine. Elle nous montre un nouveau visage : celui d’une femme fragilisée, mais aussi très digne lorsque la situation l’exige. De fait, elle est un peu remontée dans mon estime.

En résumé, le tome 6 de Calendar Girl m’a agréablement surprise. Audrey Carlan est parvenue à se renouveler en mettant des personnalités rafraîchissantes sur la route de Mia, dans un décor pour le moins atypique. La fin promet de nouvelles épreuves à venir et laisse place à une seule certitude : Mia va passer l’année la plus difficile nerveusement de toute sa vie.

Si vous avez commencé cette série, je vous conseille de poursuivre, car cette suite offre de nouvelles perspectives. L’érotisme est toujours au rendez-vous, bien qu’un peu moins présent.

Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/romance/calendar-girl-audrey-carlan
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date : 19-06-2017
Ce thriller s’est en quelque sorte imposé à moi. J’ai vu la couverture – entre la noirceur du fond et la délicatesse du lys – j’ai lu le résumé… et là, c’était une évidence, il me le fallait ! Et j’ai eu du flair, car La cave a été une excellente lecture qui m’a plongée au cœur d’une situation sans issue.

Summer a seize ans. Entourée d’une famille aimante, d’un petit ami amoureux comme au premier jour et d’amis fidèles, elle a tout pour être heureuse. Sa vie bascule le jour où un homme la kidnappe. Jetée au milieu d’autres filles, Summer se voit rebaptisée Lilas par son ravisseur, qui lui, se fait appeler Trèfle. Commence alors un combat de tous les instants pour l’adolescence. Sa captivité va la conduire dans un cauchemar qu’elle n’aurait jamais pu imaginer. Mais Summer ne compte pas perdre son identité et accepter son sort sans se battre avant.

Je m’attendais à quelque chose de dur, en commençant ce roman. Je m’attendais à une déferlante de noirceur et de douleur… Natasha Preston ne m’a pas déçue, de ce côté-là. La cave réunit tous les ingrédients pour faire un bon thriller : un suspens intense, un sentiment de découragement constant et des héros actuels.

D’un côté, nous suivons Summer et sa lente descente aux enfers. Je me suis sentie en phase avec ce personnage très réaliste, qui oscille entre espoir et désespoir et cherche à se raccrocher comme elle peut à sa vie d’avant pour ne pas se perdre en chemin. Summer, malgré sa terreur, est une jeune fille forte qui fait preuve de beaucoup de courage. Ce n’est pas une héroïne parfaite, on la sent démolie, jour après jour, à mesure qu’elle perd son innocence et son optimisme. Y assister, c’est presque au-dessus des forces du lecteur. On aimerait plonger dans le livre pour lui venir en aide, ou au moins lui glisser quelques paroles d’encouragement.

Dans cette cave, aménagée comme un appartement, Summer va faire la rencontre de trois autres filles : Rose, Violette et Iris. J’ai trouvé ça très intéressant de voir comment la claustration peut agir suivant les tempéraments. Le syndrome de Stockholm est travaillé d’une remarquable manière, sans parler de la palette de caractères que nous offre l’auteur.

D’un autre côté, on suit Lewis, le petit ami de Summer. Lui est persuadé que la fille qu’il aime n’est pas morte et se met en quête de la retrouver coûte que coûte. Son courage et son opiniâtreté forcent le respect. Lewis est un héros qui n’a pas froid aux yeux et qui n’aime pas à moitié.

Enfin, Natasha Preston donne la parole à Trèfle, le fameux kidnappeur. Personnellement, c’était les passages que j’attendais avec le plus d’impatience, car ils nous permettaient de creuser son âme tourmentée, en retournant à la source et au moment où ses obsessions ont commencé. N’avez-vous jamais eu envie de vous retrouver dans la tête d’un psychopathe en puissance sans conscience morbide ? D’un homme persuadé d’œuvrer pour le bien dans chacun de ses actes ? Pourquoi ce qui est condamnable pour nous ne l’est pas pour lui, et vice versa ?

Vers la fin du roman, je me suis sentie de plus en plus intenable. Lewis commence à toucher du bout des doigts la vérité, et c’est à ce moment précis que ça devient insupportable. On a envie de connaître la fin, de cesser cette torture. Natasha Preston prend plaisir à nous donner un peu d’espoir avant de nous le retirer. Ses personnages sont rudoyés, et assister à ça en simple spectateur, c’est affreux !

Néanmoins, je suis un peu déçue concernant cette fin. J’ai apprécié le soin apporté à certains aspects de l’intrigue, mais il y a un moment clé de l’histoire qui finalement ne nous ait relaté que très superficiellement. J’aurais aimé m’attarder dessus (mieux, y assister !), et suivre Trèfle et ses obnubilations jusqu’au bout.

En résumé, La cave est un roman effrayant dans son réalisme, saisissant dans son intensité, qui m’a tenue en haleine de bout en bout. Ce roman est un excellent thriller psychologique qui donne à réfléchir sur nos propres capacités de résilience. Natasha Preston, de sa plume simple et efficace, retrace le parcours d’une jeune fille combative, et ça a le mérite de nous glacer jusqu’à l’os.

Même si l’histoire met en scène une adolescente, je conseille ce roman à un public averti. Certaines scènes sont d’une violence rare et pourraient choquer les plus sensibles.

Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/thriller---polar/la-cave-natasha-preston
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Je remercie Tiphaine d’avoir pensé à April, the seven pour chroniquer son premier roman. J’avais déjà repéré le titre grâce aux avis de deux amies qui l’avaient beaucoup aimé. C’est pourquoi je partais assez confiante. D’autant plus que la couverture est splendide. Je suis fan des effets aquarelles et aux explosions de couleurs. Avec Phitanie, j’ai pu voyager dans un monde souterrain déchiré par une guerre implacable.

Héloïne est une adolescente qui vit dans un petit village. Qui dit petit village, dit commérages et catégorisations. Pour tous, la jeune fille est une orpheline et tout le monde la traite en paria. Entre l'école et le babysitting, sa vie est ce que l'on pourrait qualifier de parfaitement banale. Un soir, alors qu'elle rentre de son travail, elle croise une voiture de police, gyrophares hurlants, qui l'oblige à faire un pas sur le côté. Ni une ni deux, Héloïne se retrouve alors propulsée dans un monde inconnu, que tous ses habitants appellent Phitanie. Passée la surprise de découvrir qu’un univers gorgé de magie subsiste sous Terre, Heloïne apprend que ce monde est en guerre. Afin de le protéger, elle va s’engager dans un groupe de rebelles, épaulées par ses amis et alliés.

Le monde de Phitanie dégage quelque chose de merveilleux. Tout à l'attrait de la découverte : Des paysages à couper le souffle, une culture inconnue, des croyances singulières... mais aussi une guerre sans merci dans laquelle Héloïne va se retrouver mêlée. On ne peut qu’apprécier le soin avec lequel Tiphaine Croville élabore son univers, propulsant son héroïne dans une nouvelle vie aux antipodes de ce qu’elle avait pu connaître auparavant.

Phitanie, c’est de la low fantasy très classique en définitive. On n’échappe pas à certains clichés du genre, contrebalancés par des paysages à couper le souffle et un généreux bestiaire. Il est vrai que l’héroïne est un peu Mary-Sue sur les bords, que les enjeux ont déjà été largement exploités dans d’autres romans du même genre, mais Tiphaine Croville ne lésine pas dans un désir de renouveau et ajoute sa petite touche personnelle de temps à autre. J’ai bien aimé que l’on s’attarde autant sur les Pégases, ces créatures de légende, ainsi que sur les entraînements d’Heloïne dans la deuxième partie. Tout n’est pas rose pour elle, mais ce qui l’attend ne l’est pas non plus, et elle doit s’y préparer.

Heloïne… Voilà une héroïne pleine de candeur qui touchera certainement le jeune public. Curieuse de tout et sensible, elle se révèle pleine de ressource, sous des dehors un peu passe-partout au début. J’ai eu quelques difficultés pour me retrouver en elle. J’ai cherché tout au long de ma lecture ce qui pouvait coincer comme ça, puis j’ai finalement réussi à mettre le doigt dessus.

À la rigueur, le côté Mary-Sue ne me dérangeait pas outre mesure, mais sa manière de tirer un trait sur sa vie passée sur Terre m’a déstabilisée. J’ai bien compris que la seule chose qui était susceptible de lui manquer était la famille qui l’employait. Mais au-delà de ça, c’est le néant. Un peu comme si avant d’arriver à Phitanie, elle était une page blanche. N’a-t-elle jamais eu un seul ami en 18 ans ? N’a-t-elle jamais eu ne serait-ce qu’un embryon de relation affectueuse avec qui que ce soit ? Et si ce n’est pas le cas, comment cela doit se traduire sur son comportement ou sa manière de penser ?

C'est un choix de la part de l'auteur que d'avoir fait en sorte qu'Heloïne n'est rien à perdre en allant à Phitanie, mais je trouve ça un peu tiré par les cheveux dans le sens on ne sait absolument rien de son passé (si ce n'est que ses parents sont décédés). Difficile de la cerner et de comprendre comment elle a réussi à se construire en l’état actuel des choses.

Du reste, j’ai tout de même été séduite et emportée par les mots de Tiphaine Croville. La plume est jolie, bien rythmée et surtout entraînante. J’ai repéré quelques répétitions et problèmes de rythme, mais rien de trop handicapant. Certaines pistes sont également très bien exploitées (l'entraînement d'Heloïne, le travail avec son Pégase que j’ai adoré...), d'autres à peine effleurées (le carnet, dont on ne reparle plus par la suite). Un peu dommage, mais j’ai bon espoir que ces maladresses disparaissent dans le prochain opus.

En résumé, Phitanie a été une lecture agréable, proposant une histoire fournie dans laquelle j’ai pris plaisir à pérégriner. Malgré une héroïne trop lisse et un rythme inégal par moment, je suis d’avis que cette série a beaucoup de potentiel. Sa trame est classique, mais Tiphaine Croville n’hésite pas à l’agrémenter d’éléments qui n’appartiennent qu’à elle. Si vous aimez plonger dans l’inconnu pour y découvrir de nouvelles cultures et un mode de vie jusque là inconnu, alors foncez.

Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/fantasy---merveilleux/phitanie-tiphaine-croville
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date : 13-06-2017
En premier lieu, j'ai été attirée par cette magnifique couverture. Lorsque l'ouvrage est arrivé chez moi, je suis restée plusieurs minutes à le contempler d'un air émerveillé. Il est ma-gni-fique ! Et encore, le mot est faible !

C'est l'histoire de Niniche, une jeune fille dotée d'une paire d'ailes. Véritable curiosité, elle a pris l'habitude de les cacher en portant un sac à dos. Alors que sa mère décide de parler d'elle publiquement pour en faire un phénomène de foire, Niniche décide de partir et, avec la complicité de sa meilleure amie, se rendre dans une clinique pour se faire couper les ailes et ainsi espérer vivre une vie normale. Sauf que rien ne se passe comme prévu et l'adolescente atterrit dans une étrange maison...

La bande dessinée en temps qu'objet est pour moi l'un des gros points forts. Outre la couverture à tomber, l'intérieur est tout aussi subjuguant, avec un coup de crayon assuré et très détaillé. L'ambiance est assez sombre, un peu gothique sur les bords, mais ne se départit pas pour autant d'une certaine forme de poésie.

On évolue un peu comme dans un rêve doux amer. À certains moments, j'avais l'impression de plonger dans une fable pour enfants, avec des détails un peu surréalistes dignes des contes populaires. À d'autres moments, les scènes se veulent noires, plus nébuleuses. On oscille alors entre rêve et cauchemar. C'est ce mélange de douceur et de mystère qui m'a interpellée.

Ma seule petite déception c'est que la fin est trop rapide, un peu survolée, et m'a empêchée de totalement y croire. J'aurais voulu m'immerger encore plus dans cette histoire, me sentir davantage concernée.

J'ai néanmoins passé un bon moment aux côtés de Niniche et je serais très curieuse de découvrir les autres œuvres de l'auteur, car j’ai trouvé dans cette bande dessinée une très jolie histoire, agrémentée de dessins splendides.

Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/bandes-dessineacutees/ornithomaniacs-daria-schmitt
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Ce troisième tome est à mes yeux le plus abouti, le plus soigné, le plus intense, et je n’en attendais pas moins d’Annie Jay. Jusqu’à présent, j’ai pris soin de savourer chaque tome pour faire durer le plaisir le plus longtemps possible, et chaque fois que j’en termine un, je suis triste de me dire que je me rapproche de plus en plus du final, et qu’après ça il n’y en aura plus…

Nous retrouvons Cécile et Pauline à Versailles. Tout va pour le mieux, même si les intrigues à la cour vont bon train et ne faiblissent pas, obligeant Pauline à se montrer prudente. Les choses s’enveniment un peu plus lorsque des décès surviennent au cœur même de Versailles. Sans parler de la cassette de la reine, qui disparaît en même temps qu’Agnès, une amie couturière de Cécile. Tout le monde pense qu’il s’agit d’un odieux larcin, mais Cécile, elle, est persuadée qu’il n’en est rien. Elle est bien décidée à apporter la lumière sur ces mystères, quitte à se mettre gravement en danger.

J’ai surtout été séduite par les thématiques que développe Annie Jay. Plus que de simples anecdotes, c’est tout un pan de la société qu’elle nous dépeint avec de nombreux détails. Moi qui n’ai connaissance de cette époque qu’à travers les manuels d’Histoire au collège et au lycée, j’ai été fascinée d’apprendre toutes ces choses.

L’auteur fait passer certains messages sans équivoque, en particulier la place qui est donnée à la femme. Ces femmes indépendantes, forcées de rester dans l'ombre parce qu'elles vivent dans une société misogyne. On en avait déjà eu un aperçu dans les tomes précédents avec Cécile qui essaie de se faire une place en temps que guérisseuse, mais qui est méprisée par les hommes médecins, persuadés qu’une femme n’a rien à faire dans ce milieu qui leur est réservé.

Dans L’aiguille empoisonnée, on passe encore un cran au-dessus, puisqu’on s’aperçoit très vite que la place d'une femme ordinaire est inexistante. Dans le monde de la couture, ce sont les hommes qui se chargent de réaliser les vêtements du dessus. Les femmes doivent se cantonner à ceux du dessous, à recoudre les ourlets ou à piquer les bijoux sur les robes. Si elles sont prises en train de concevoir des atours, c’en est fini pour elles.

Combien de fois n'ai-je pas levé les yeux au ciel en lisant certains passages honteux ? Parce que je sais que fut une époque, on pensait les femmes très limitées intellectuellement. Et aujourd'hui encore, certains hommes en sont persuadés et les enclavent. C’est révoltant.

Le roman prend vite des allures d'enquête policière. Les morts et les disparitions s'accumulent et on ignore ce qui se passe. Plus on avance, plus ça sent mauvais, et plus on se dit que la situation d'Agnès est précaire. La trame se déroule de manière très méthodique, étape par étape. Annie Jay pense à tout et soulève tous les questionnements que l'on pourrait se faire.

Elle nous offre également une vision très large de la situation, ce qui nous permet de tirer nos conclusions tout seuls. Cependant, elle prend garde à laisser le plus important dans l’ombre, ce qui est très frustrant. Le lecteur connaît le lien de cause à effet, mais pas le ou les personnages responsables de tous ces morts, ni la raison qui les pousse à faire ça.

J’en viens donc naturellement à l'histoire de l'aiguille, maintenant. Je n'en parlerai pas beaucoup, car elle fait partie intégrante de l'intrigue, mais je suis déçue que le titre en fasse mention. De fait, la surprise n'est pas totale. Par contre, le cheminement est très intéressant, et même assez stressant ! On se demande entre quelles mains cette fameuse aiguille va atterrir. Elle est comme une épée de Damoclès qui risque de s'abattre à tout moment. Aussi bien sur les personnages qu'on aime que sur ceux que l'on déteste.

Les personnages nous régalent, une fois encore. Cécile m'a bluffée ! Elle était déjà remarquable avant, mais ici, ça dépasse tout ce que j’avais espéré. C'est une héroïne qui a de la niaque et qui fourre son nez partout, même quand on ne lui demande pas. Non seulement elle a bon coeur, mais elle est extrêmement intelligente.

J'ai beaucoup aimé l'évolution de sa relation avec Fagon. Lui est un homme de science renommé, persuadé que la médecine est l'apanage des hommes, elle, une simple guérisseuse avide d'apprendre et de parfaire ses connaissances. Ils se cherchent des poux depuis le premier tome, et on voit peu à peu un subtil changement dans leurs rapports, qui se teinte de respect mutuel. Ça prouve qu'avec de la volonté, chaque personne - même la plus obtuse - est capable de changer, de se bonifier.

Madame de Montespan n'avait pas encore trop fait parler d'elle dans le tome précédent. Mais là, elle bat tous les records ! Mauvaise, envieuse et calculatrice, elle se comporte de manière impitoyable et continue d'intriguer pour gagner les faveurs des partisans. On se plaît à la haïr allègrement tant elle nous retourne le coeur ! Elle est tellement mal intentionnée qu'elle en devient risible, et même franchement pitoyable ! Plus rien de va : le roi ne pose plus le même regard sur elle, la cour chuchote sur son passage et elle prend de l'embonpoint. Comment rivaliser face à Pauline de Saint Beryl qui illumine une pièce grâce à sa fraîcheur, sa jeunesse et des magnifiques toilettes, aussi simples qu'élégantes ? Madame de Montespan n'a pas l'intention de se laisser faire !

Pauline est beaucoup plus effacée dans ce tome, à la limite de la frivolité. Elle ne fait pas grand cas de tout ce qui arrive et le rôle de la sauveuse revient indéniablement à Cécile qui fait montre de beaucoup d'astuce et de suspicion. Certains personnages font leur apparition occasionnellement dans la saga, mais marquent les esprits. Je pense surtout à Madame du Payol qui fait mine d'être sourde comme un pot alors qu'elle entend parfaitement bien en réalité !

En résumé, L’aiguille empoisonnée a frôlé le coup de cœur ! Un savant mélange d'intrigues et d'humour. Des touches très discrètes de romance et un danger qui plane et qui attend le bon moment pour s’abattre sur les personnages. Annie Jay réalise des prouesses en parvenant à se renouveler, tout en faisant passer des messages importants sur le féminisme. L’intrigue est complexe et finement élaborée ; quand on pense naïvement qu’il n’y en a plus, il y en a encore. Pour tout vous dire, je ne suis pas pressée de terminer la saga…

Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/historique---classique/complots-a-versailles-annie-jay
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date : 13-06-2017
Le tome 1 m’avait laissée sur les fesses, j’en étais arrivée à un point où je m’arrachais les cheveux, où le livre était devenu si intense qu’il fallait que je le pose de temps en temps pour reprendre mon souffle. J’ai toujours eu un gros faible pour la romance, mais depuis que j’ai lu le premier opus, j’ai découvert une autre façon de l’aimer : en la détestant un peu par moment. C’est pourquoi j’en attendais beaucoup de cette suite.

Laure a obtenu sa vengeance et a bousillé la vie de Matt. Celle-ci lui a laissé un goût amer et n’a fait que la conforter dans son choix de ne plus se laisser malmener par ses proches. Et pour cause, son plan est loin d’être terminé, car après Matt, elle compte s’attaquer à quelqu’un de plus proche encore : Léa, sa sœur. Pour appliquer la suite de ce projet machiavélique, elle va devoir faire appel à Alex. Mais ce dernier voit sa belle lui échapper et se noyer dans ses désirs bravaches. Plus le temps passe, et plus il découvre une partie de lui prête à l’aimer sans condition. Hélas, cet amour semble incompatible avec les desseins de Laure, qui consistent à faire le plus de ravages possible autour d’elle.

Ce deuxième opus donne la part belle à Alex qui se retrouve sur une corde raide. D’un côté, il s’est engagé à aider Laure et à la suivre jusqu’au bout dans ses projets de destruction, de l’autre, il l’aime et sent bien que s’il l’aide à se venger, il risque de la perdre. Il oscille donc entre plusieurs états d’esprit, et en tant que lectrice, ça m’a complètement retourné la tête ! Je me demandais régulièrement comment cette histoire et son imbroglio de problèmes allaient bien pouvoir se régler.

On passe un cran au-dessus, côté tension. Si dans le tome précédent je trouvais que Elle Seveno abordait des sujets brûlants, sujets à polémiques et difficilement acceptables, ici, elle en rajoute une couche supplémentaire. Ce n’est plus Matt – le fameux copain infidèle – qui est dans le collimateur de Laure, mais Léa, sa propre sœur. Et dès que ça touche à la famille, j’ai tendance à m’attendre au pire. Je ne pensais pas que c’était possible, mais j’ai encore plus haï cette horrible sœur, je me suis sentie tellement en colère pour Laure face à cette famille qui balaye ses problèmes, ses peines et ses blessures d’un simple revers de main !

Laure m’a bluffée. De femme soumise et silencieuse, elle commence à s’affirmer. La larve disgracieuse se transforme peu à peu en papillon assoiffé de liberté. Sa façon de faire le ménage dans sa vie est loin d’être ordinaire, elle fait beaucoup d’erreurs, mais c’est aussi ce qui la forge et qui fait d’elle ce qu’elle est. J’ai apprécié cette héroïne pour sa capacité à rebondir, à s’affirmer dans la vie et à réclamer son indépendance.

Même si le tome 2 est plus consacré à Alex, ce dernier nous donne toujours un peu de fil à retordre. Plus morcelé, fragile et incertain, il m’a paru bien plus accessible que dans le tome 1. Il garde toujours cette petite part de mystère concernant ses décisions, mais partage généreusement ses hésitations et ses dilemmes. Ceci dit, j’ai été un peu déçue d’apprendre pourquoi il haïssait tant Matt. Je m’attendais à quelque chose de beaucoup moins facile.

En résumé, Make me bad est une romance que je recommande. Je suis passée de la colère à l’attendrissement, j’ai serré les dents plus d’une fois et me suis régulièrement arraché les cheveux face à toutes les embûches qui attendent nos héros. Cette saga flirte dangereusement avec les limites de l’acceptable et de la décence, et elle jette le politiquement correct à la poubelle. Idéal quand on veut casser la routine !

Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/romance/make-me-bad-elle-seveno
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Log Horizon a jusqu’ici été une chouette découverte. Il est rare de tomber sur des univers aussi aboutis, dans lesquels l’auteur s’attarde en profondeur sur les questions sociétales et sur l’agencement d’un univers dans sa généralité. J’ai toujours apprécié cette complexité qui, sans être indigeste, est franchement intéressante et mérite d’être découverte. Le tome 1 n’était pas passé loin du coup de cœur, le tome 2 m’avait convaincue, malgré les longueurs qui persistaient. Alors qu’en est-il de ce troisième opus ?

Nous retrouvons nos héros après toutes leurs péripéties. L’heure est à la fête, car pour célébrer un accord, un festival est organisé. Shiroe et ses amis pensent que les plus grosses difficultés sont derrière eux, mais c’est sans compter de mystérieux ennemis qui souhaitent tourner les festivités en eau de boudin… Shiroe, Akatsuki et les autres ne le savent pas encore, mais le pire est sans doute à venir.

Dans ce Light Novel qu’est Log Horizon, il faut savoir que chaque tome réunit 2 romans japonais. Quelque part, c’est une bonne chose, car si j’avais lu la première partie sous sa forme indépendante, j’aurais sans doute arrêté de suivre la saga. Il y a une seule raison à cela : le rythme de l’histoire.

Je fais partie de ces lecteurs avides d’en apprendre toujours plus sur l’univers qu’ils intègrent. J’aime qu’un auteur ait le sens du détail, je suis sensible à certaines choses que certains jugeront accessoires. Mais l’ennui avec cette première partie de Les enfants perdus de l’aube, c’est que l’auteur a voulu beaucoup trop en faire. Il y a tellement de détails, tellement de descriptions, que mon intérêt a fini par s’émousser. Il n’y a pour ainsi dire pas beaucoup d’action, les choses se succèdent sans grand dynamisme. J’ai dû m’accrocher pour poursuivre.

Dans un sens, j’ai bien fait, car la deuxième partie a rattrapé ma déception du début. On s’attarde sur un personnage que j’ai toujours beaucoup aimé pour son caractère indomptable et son côté insaisissable : Akatsuki.

Cette deuxième partie marque un véritable tournant dans le roman, et j’ai recouvré ma bonne humeur. Il y a de tout, pour notre plus grand bonheur : de l’action, du suspens et surtout beaucoup d’émotions. J’ai pu découvrir de nouveaux aspects d’Akatsuki qui m’a touchée plus que je ne l’aurais cru. Sa personnalité a été finement travaillée et ses combats intérieurs sont très intéressants à creuser. Je n’en dirai pas plus pour ne pas gâcher la surprise à ceux qui aimeraient le lire, mais ce personnage est très bien nuancé. Jusqu’à maintenant, on l’avait vue forte – quoiqu’un peu troublée par moment –, mais ici, c’est une Akatsuki moins distante, plus fragile, que l’on apprend à connaître.

En dehors de ça, le roman se renouvelle grâce à l’apparition de nouveaux personnages et de nouveaux enjeux. J’ai toujours cette impression d’être loin d’avoir fait le tour de cet univers riche et foisonnant. J’espère que le tome 4 continuera sur cette lignée et nous proposera des défis tout aussi épiques.

En résumé, malgré une première partie qui s’apparente à un long fleuve bien trop tranquille, Les enfants perdus de l’aube est un récit intéressant, sauvé par sa deuxième partie plus profonde et dynamique. Certains passages étaient très laborieux, mais on sauve les meubles grâce à une Akatsuki à la hauteur, des révélations à la pelle et une intrigue intense, qui nous tient en haleine. J’attends de voir la suite, en espérant que les longueurs disparaissent et que l’on s’attarde exclusivement sur l’essentiel.

Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/fantasy---merveilleux/log-horizon-tome-1-premiers-pas-dans-un-autre-monde-mamare-touno-kazuhiro-hara
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En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, Complots à Versailles est devenu ma valeur sûre, et ce deuxième opus n’a fait que confirmer ce que je savais déjà ! Annie Jay m’a embarquée dans une aventure tout aussi palpitante que celle de À la cour du Roi.

Retour à Versailles ! D’un côté nous avons Pauline en prises avec les complots de la cour. La pauvre doit essuyer bien des coups bas, et elle tente de les déjouer in extremis. Comme si les choses n’étaient déjà pas suffisamment compliquées, une des dames de la cour manque de mourir après avoir utilisé des produits de beauté très en vogue ces derniers temps. De l’autre côté, il y a Cécile – toujours prompte à faire la lumière sur de nouveaux mystères et à secourir la veuve et l’orphelin –, qui décide de mener son enquête en infiltrant la boutique de celle qui se fait appeler Madame Jouvence. Elle n’a aucune idée dans quel engrenage elle vient de mettre les pieds…

J’ai vraiment tout aimé dans cette histoire. L’immersion totale au cœur de cette cour aux allures de jungle, mon affection grandissante pour les personnages, le suspens à couper au couteau et la tension qui règne côté sentiments… Ce deuxième opus m’a totalement comblée et m’a même apporté plus que je n’en demandais !

Annie Jay ne manque pas d’imagination pour créer de nouvelles situations et de nouveaux dangers. Le tome 1 faisait office d’introduction afin de comprendre les personnages et faire la lumière sur le passé de certains. Le tome 2 aborde le milieu de la beauté et tout ce qui touche aux cosmétiques. En plus d’être très distrayant, le récit nous en apprend également beaucoup sur ce culte de la beauté à la cour. On peut ainsi faire un comparatif avec notre société moderne.

D’autres sujets tout aussi captivants sont abordés. Il y a toujours les jeux de pouvoir et le faste qui caractérisent la vie à Versailles, mais on aborde également des thématiques telles que la sorcellerie ou encore la médecine. Et ce avec ce mélange de réalité et de fiction qui n’appartient qu’à l’auteur.

Au niveau de l’histoire, je me suis laissée entraînée dans les aventures de Cécile et Pauline sans chercher à lutter. Pauline doit se montrer attentive, puisqu’au moindre faux pas, ses ennemis ne pourraient faire qu’une bouchée d’elle. Athénaïs de Montespan (qui la déteste à un point viscéral) est plus en retrait, ici, laissant la part belle à deux harpies qui lui arrivent presque à la cheville : Charlotte de Mail-Beaubourg et Héloïse de Montviviers. Avec ces deux-là et leurs manigances, impossible de s’ennuyer ! C’était tellement divertissant et cocasse qu’il ne me manquait plus que les pop-corn pour me sentir comme au cinéma.

Du reste, Pauline a aussi ses problèmes de cœur à gérer. Ses fausses fiançailles avec Silvestre attisent les interrogations, et ils essaient tant bien que mal de donner le change. J’ai aimé – que dis-je ? Adoré ! – l’évolution de leurs rapports. Aidée de son amie Elisabeth, Pauline va forcer un peu le destin, et rien que de m’en souvenir, j’en ai la chair de poule.

En suivant l’épopée de Cécile, on passe de la richesse de Versailles aux quartiers plus modestes de Paris. La jeune fille s’improvise enquêtrice dans l’espoir de démanteler les pratiques douteuses de Madame Jouvence. Mais elle est à des lieues de se rendre compte que la réalité est tout autre et que les apparences peuvent être trompeuses. Je ne vous en dis pas plus, mais ce qu’elle va apprendre ne manque pas d’intérêt !

En résumé, La dame aux élixirs est une suite à la hauteur du premier tome. Entre Paris et Versailles, les aventures ne manquent pas et les machinations non plus. Sans parler de l’histoire d’amour qui colle les frissons, et le danger qui ne se tient jamais très loin. Je suis désormais une fervente admiratrice d’Annie Jay qui est parvenue à renouveler son histoire, tout en me donnant envie de la poursuivre.

Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/historique---classique/complots-a-versailles-annie-jay
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J’attendais patiemment cette suite et j’étais dans tous mes états lorsque je l’ai reçue. Romina Russell m’en avait fait voir de toutes les couleurs avec le tome précédent, et j’étais très curieuse de replonger dans cet univers, malgré mes souvenirs un peu confus.

Dans Lune Noire, nous retrouvons Rhoma qui a trouvé refuge au Scorpion et qui lutte pour défendre le Zodiaque de la présence menaçante du Maître. Accompagnée de ses amis, elle est bien décidée à apporter la lumière sur ses origines et arrêter le Marad. Mais les choses sont loin d’être aussi simples puisque de nouveaux éléments viennent se mêler au nœud du problème, et si elle veut parvenir à ses fins, Rhoma va devoir user de finesse et de courage.

À chaque fois que je commence un nouveau tome de Zodiaque, je suis un peu déroutée. Il faut dire que le roman est tellement dense qu’il est difficile de ne pas perdre pied au début. Romina Russell ne nous accompagne pas suffisamment et nous laisse nager en eaux troubles sans faire de piqûres de rappel. Du coup j’ai tâtonné le temps de retrouver mes marques. Il s’écoule un an entre chaque tome, ce qui nous laisse le temps d’oublier nombre de détails indispensables à la compréhension du roman. Une fois que j’aurai terminé la saga, je pense que je me ferai plaisir en relisant chaque tome à la suite.

Dans ce troisième opus, l’auteur ne fait pas dans la dentelle. Je suis passée par tellement de sentiments différents et contradictoires ! La première partie est particulièrement calme et lente. Mais passée la moitié, il se produit un déclic qui remet tout en perspective et laisse le lecteur comme deux ronds de flan. Les choses s’enchaînent avec un dynamisme fou ! L’auteur envoie la sauce, l’action explose de tous côtés, et même quand on pense qu’il n’y en a plus, il y en a encore ! On ne sait plus où donner de la tête ni à qui se fier. L’ennemi peut se cacher n’importe où.

Les personnages ne sont pas en reste non plus. Rhoma n’est pas l’archétype de l’héroïne sans peur, loin de là. Elle a ses peurs, ses inquiétudes, ses indécisions. Pourtant, au travers de ces 3 tomes, on sent une évolution très appréciable. Plus réfléchie, moins passive, elle s’affirme et saisit ses problèmes à bras le corps. Ça se ressent dans de petites choses, à commencer par sa décision de choisir entre ses deux prétendants. Enfin ! Terminé le triangle amoureux sans fin qui me faisait tant grincer des dents ! Cette fois-ci, Rhoma semble plus sûre d’elle. Elle a fait du chemin depuis le premier opus, elle a grandi.

Lune Noire a dépassé toutes mes attentes. Ça m’a fait l’effet d’être au cœur d’un tourbillon (et pour le coup, le choix de la couverture est parfaitement approprié). On se retrouve balloté dans tous les sens, soumis à l’attraction qu’exerce le récit sur nous, esclaves de l’imagination de Romina Russell. Sans parler des décors extraordinaires, de l’intrigue d’une complexité et d’une abondance rares. L’auteur est parvenu une fois de plus à exploiter son histoire d’une manière incroyable, nous laissant démunis, à bout de souffle et hagards. Des retournements de situation en veux-tu en voilà, des événements auxquels on ne s’attend pas et une fin renversante, qui sonne comme un glas. Plus rien ne sera jamais pareil, c’est une certitude.

En résumé, Lune Noire est un excellent tome de transition. Même si j’ai trouvé la première partie du roman trop lente et un peu difficile à appréhender, j’ai été happée dans cette suite inventive. Romina Russell fait des prouesses grâce à une imagination fertile et une plume immersive. L’intrigue est dense, mais chaque pion est posé de manière méthodique. Une histoire qui n’a pas son pareil pour nous faire vibrer avec elle.

Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/science-fiction/zodiaque-tome-1-mefiez-vous-du-13eme-signe-romina-russell
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date : 23-05-2017
Lorsque j’ai lu le résumé de Textrovert, j’ai tout de suite repensé à Phone Play, un titre également tiré de Wattpad qui m’avait fait passer un excellent moment. Les histoires avec des échanges de SMS et une relation qui se tisse autour de cet échange virtuel, ça m’intéresse. J’étais donc intriguée et curieuse d’en savoir un peu plus.

L’histoire de Textrovert raconte la vie de Keeley, une lycéenne qui va bientôt terminer ses études secondaires. Keeley a l’habitude de passer inaperçue, car elle est régulièrement éclipsée par les prouesses de son frère jumeau quaterback, Zach. Son petit quotidien bien rodé bascule, puisqu’elle échange malencontreusement son téléphone avec celui d’un inconnu à la fête foraine. C’est de cette façon qu’elle rencontre virtuellement un certain Tavin. Tous deux se mettent à parler et, de fil en aiguille, quelque chose nait entre eux. Mais le jour où ils se rencontrent, les choses ne se passent pas comme prévu. Tavin semble cacher son lot de secrets inavouables. Pour espérer faire perdurer leur histoire, Keeley va essayer d’en savoir plus.

Quand je déniche un roman de Wattpad, j’ai toujours cette petite peur que ça n’aille pas. J’ai connu de très bonnes surprises comme d’amères déceptions. De fait, je partais un peu méfiante. J’ai été très vite rassurée quant à la fluidité de la plume de Lindsey Summers. Elle est simple, mais efficace, et le roman se lit ainsi d’une traite. Il y a une certaine aisance naturelle dans sa manière de raconter son histoire. Un point appréciable.

Ma première déception a été de constater que la petite phrase d’accroche sur la première de couverture était un peu trompeuse : « Pourriez-vous tomber amoureux de quelqu’un que vous n’avez jamais rencontré » ? Je pensais que le récit allait se concentrer sur les échanges de textos, mais en réalité, les échanges en question n'étaient qu'une infime partie de l’intrigue. L'essentiel du roman se situait ailleurs.

Ceci dit, j’ai particulièrement apprécié cette relation toute particulière qui nait entre Tavin et Keeley. Un petit jeu s'installe très vite entre eux. C'était puéril, mais chaque fois marrant, voire très craquant. L’auteur a utilisé les codes classiques de la romance, en la rendant particulièrement mignonne. Le fait d'utiliser les Peeps comme accessoire (ces espèces de chamallows très sucrés) et le petit flirt très mignon qui s'installe tout autour, ça m’a mis le sourire aux lèvres plus d’une fois.

Les héros forment un duo amusant. Tavin a beaucoup d'humour, et même sans le connaître, on ne peut pas se retenir de glousser lorsqu'il déblatère des blagues de son cru. Pour Keeley, c’est différent. Elle traverse cette période que ressentent bon nombre d’adolescents : celle où ils cherchent à savoir qui ils sont vraiment. Introvertie au quotidien, Keeley découvre qu’elle peut être une personne qui a du répondant et du caractère lorsqu’elle discute avec Tavin. J’ai beaucoup apprécié sa relation avec son frère, qui est, pour moi, la plus aboutie du livre. Ça m'a tout simplement rappelé celle que j'entretiens avec le mien : les taquineries, mais l'affection qui ne varie jamais d'un iota.

Certains personnages étaient un peu discordants, hélas. Je pense tout particulièrement à la mère de Tavin qui n'intervient que très occasionnellement, mais qui a une manière de parler qui sonne faux, pas très réaliste

Concernant l’intrigue, je n’ai pas été vraiment surprise. J’avais deviné le secret de Tavin dès le début. Dommage. Les secrets en question ne m’ont pas paru choquants au point d’en tomber à la renverse, mais je peux comprendre que cela puisse heurter des adolescents.

Du reste, les choses se sont enchaînées un peu trop vite à mon gout. La relation entre Tavin et Keeley est charmante, mais à peine commence-t-elle à s'épanouir que de nouvelles choses entrent en jeu, obligeant le lecteur à se focaliser dessus. Ce qui m'a le plus manqué, c'est l'approfondissement de cette relation. Étant déjà très court, le livre n'a pas le temps de s'arrêter sur les détails, alors que j'aurais aimé assister à une véritable éclosion de sentiments. Quelque part, ça peut sembler réaliste, car les adolescents d’aujourd'hui se lient entre eux très rapidement, mais quelque chose m'a manqué. Je suis restée sur ma faim, j'aurais voulu que Lindsey Summers précipite moins les événements, tout en prenant son temps pour développer l’histoire d’amour.

En résumé, j'aurais eu 10 ans ou 12 ans de moins, j'aurais sans doute adoré ce livre, et même si je n'entre pas spécifiquement dans la tranche d'âge visée ici, j’ai tout de même su apprécier cette histoire pour ce qu’elle est : une lecture charmante, qui met de bonne humeur et reste en surface. La romance est légère, peu intrusive, et offre au lecteur un moment de détente entre deux gros pavés.

Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/romance/textrovert-lindsey-summers
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Des histoires où le héros revit chaque fois la même journée, ce n’est pas ce que l’on peut appeler l’idée du siècle. Il existe beaucoup de livres, de films et de séries télévisées qui traitent du sujet. Et pourtant, il y avait chez Before I fall quelque chose qui m’attirait, inexplicablement. D’habitude, je n’aime pas beaucoup les couvertures qui raccordent avec l’adaptation cinématographique, mais ce titre fait exception à la règle : il y a sur cette image une certaine mélancolie que l’on retrouve aussi dans l’histoire. Et que dire d’autre, si ce n’est que le contenu est encore meilleur ?

Sam est une lycéenne tout ce qu’il y a de plus normale. Elle fait partie de l’élite. Elle sort avec l’un des plus beaux garçons de l’école et a pour meilleures amies les personnes les plus populaires de l’école. Tout le monde l’envie, tout le monde aimerait être à sa place, et elle savoure cette célébrité avec délectation. Seulement un soir, alors qu’elle rentre d’une soirée avec ses amies, leur voiture fait une embardée et… c’est la fin. Sauf qu’au lieu de mourir pour de bon, Sam se met à revivre inlassablement la même journée. Comment est-ce possible ? Et comment cet accident a-t-il pu survenir ? Au travers de journées aussi éphémères qu’illusoires, la jeune fille va essayer d’en démêler les raisons.

Il faut savoir qu’en commençant ce livre, j’ai pris peur. Le genre de peur qui m’a poussé à me dire : « Ce livre n’est pas fait pour moi, je sens la déception arriver ». Et puis maintenant que je l’ai terminé, maintenant que je sais ce qu’il renferme, je suis tentée de me traiter de tous les noms, car si j’avais abandonné dès le début, je serais passée à côté d’une sacrée pépite !

Force est d’admettre que Lauren Oliver a pris un risque considérable. Elle met un temps fou à développer son idée. Le temps de 80 pages, on découvre la journée assommante de Samantha. Ce n'est pas non plus inintéressant, mais cette profusion de détails me semblait sans intérêt. Je me suis demandé à plusieurs reprises où tout ça allait m’amener. Pourtant, ces instants ont une réelle importance par la suite, et avec un peu de recul, je me dis que c’est de cette manière qu’il fallait imbriquer les choses et pas autrement.

Et si je vous dis que tout ça est fait exprès pour nous préparer à ce qui nous attend, vous me croyez ? Parce que Lauren Oliver ne s’est pas amusé à nous décrire une anti-héroïne pour le simple plaisir d’entretenir les clichés. Il y a un véritable fil conducteur dans l’intrigue. Lauren Oliver va en profondeur, elle creuse cette vie que mènent les lycéens, n'hésitant pas à aborder des sujets brûlants comme le harcèlement.

Car en ce moment, le harcèlement au lycée est au coeur de tout. On en parle un peu partout depuis la sortie et le succès retentissant de « 13 reasons why », l'adaptation en série du livre 13 raisons de Jay Asher. C'est un sujet qui a fait beaucoup réagir sur la toile, et Before I Fall est dans la même lignée, le côté boucle temporelle en plus.

Sam n’est pas vraiment ce que l’on pourrait appeler une Mère Teresa. Superficielle et orgueilleuse, j'avais envie de la secouer un nombre incalculable de fois, je ne vous raconte pas ! C'est typiquement le genre de personne populaire qui croit être le centre même de l'univers. Tout est là pour nous faire lever les yeux au ciel, pour la rendre non pas agaçante, mais proprement imbuvable.

Ses amies ne sont pas mieux, si ce n’est pire. Elles ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. Ceux qui n'entrent pas dans le moule ? Des bizarres. Ceux qui ne pensent pas comme elles ? Des cas sociaux. Tout ne tient qu'à l'apparence et du nombre de roses que l'on reçoit à la Saint Valentin. C’est un petit monde étriqué que Lauren Oliver nous décrit. Un monde qui ne va pas tarder à basculer.

Peu à peu, sans qu'on ne le voie vraiment venir, la tendance s'inverse et on a la sensation que Sam dérive, totalement ballottée par ces journées identiques, cette boucle temporelle dont elle est prisonnière. L'agacement laisse tour à tour place à la pitié et à l’espoir.

Ces journées qui recommencent obligent Sam à grandir, à se remettre en question. Les choses qui lui semblaient indispensables perdent de leur importance, au profit de vraies valeurs. Sam se teste, elle fait des choses folles, des choses que la morale nous empêche de réaliser. Pourquoi ? Parce qu'elle le peut, tout simplement. Elle peut se permettre de faire le pire et même le meilleur. Parce que quoi qu'il arrive, là journée se répétera et elle devra tout reprendre à zéro. La seule chez qui il n'y aura pas de touche « reset », c'est Sam. C'est elle qui va changer et c’est elle qui est aux commandes de sa vie. Mourir lui donne une acuité qu'elle n'avait pas auparavant. Elle s'illumine de l'intérieur à mesure qu'elle prend conscience de certaines choses.

La beauté de cette histoire, c'est qu'elle soulève de véritables problématiques, elle nous pousse à réfléchir à notre propre vie, à nos rêves, nos aspirations et nos priorités.

Lauren Oliver a su transmettre beaucoup d’émotions dans son récit. C'est surtout dans la dernière centaine de pages, quand j'ai senti mes yeux s'embuer, que j'ai su qu'il s'agissait d'un livre pas comme les autres. Pas le genre d’histoire retentissante qui nous fait sauter au plafond, plutôt le genre où chaque nouvelle page ajoute un petit bouleversement supplémentaire, jusqu'à nous faire rendre les armes à la fin. Une fin qui était beaucoup trop abrupte à mon goût (j’ai dû la relire 3 fois pour être bien sûre d’avoir compris), même si je comprends le choix de l’auteur.

En résumé, Before I fall est une histoire qui a frôlé le coup de cœur. Elle a su m'apprivoiser, me titiller, m'agacer et me séduire. Lauren Oliver aborde des sujets complexes qui sauront parler à tous les adolescents d’aujourd’hui – et même aux plus grands, comme moi. Je ne regrette certainement pas d’avoir découvert ce roman bouleversant, et j’ai très envie de lire l’adaptation du roman sortie récemment !

Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/jeunesse---young-adult/before-i-fall-lauren-oliver
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Un tout nouveau mois dans l'épopée de Mia, et après ma lecture du tome 3 qui - à mon sens - avait relancé l'intérêt de la saga, j'étais curieuse de voir un peu la trombine de Monsieur Avril.

Mason Murphy. C'est le nom du nouveau client de Mia. Beau comme un dieu vivant, mais terriblement goujat sur les bords. Séduisant joueur chez les Red Sox, mais à la réputation déplorable... Leurs premiers échanges sont à bâton rompu et le jeune homme ne laisse pas une très bonne impression à Mia. Engagée pour redorer un peu son image auprès des sponsors, elle est prête à jouer son rôle de fausse petite-amie, malgré ses a priori. mais elle va rapidement se rendre compte que Mason fait partie de cette catégorie de garçons que seule une personne bien particulière peut mettre à nu.

Terminés les galas et les endroits chics. Cette fois-ci, Mia se retrouve entourée de bonhommes tout en sueur, au milieu de la bière et des discussions sur le base-ball. C'est un des points forts de la saga : chaque mois, Audrey Carlan plante un nouveau décor, avec des personnages venant de milieux différents. Ce qui fait que l'histoire ne s'essouffle jamais vraiment, puisqu'elle emprunte chaque fois des chemins encore inexplorés. Et celui-ci était tout aussi intéressant à découvrir.

Un autre point qui m'a bien plu, c'est que la relation entre Mia et Mason n'est pas vraiment celle à laquelle on peut s'attendre au début. Je n'en dirai pas plus à ce sujet, mais c'est une chose qui m'a disons... soulagée ! Et j'ai apprécié l'intégration de l'héroïne dans le groupe, un peu comme si, elle aussi, faisait partie d'une équipe.

Wes n'est pas bien loin, comme toujours. Il reste dans un coin de la tête de Mia, et cette dernière va faire une découverte on ne peut plus surprenante, qui va remettre toutes ses espérances en question. J'ai savouré cette nouvelle avec une certaine délectation (sans doute mon petit côté revanchard), et le désarroi de Mia m'a fait assez plaisir, car j'ai dans l'espoir que ça lui donne un peu de grain à moudre.

Car Mia est et sera toujours le problème pour moi. J'ai toujours l'impression d'être face à une personne qui ne se connaît pas vraiment et qui essaie de se persuader du contraire. Mia pense tout savoir sur les hommes et l'amour, elle pense avoir fait le tour de la question en matière de sexe, mais l'ennui c'est qu'à mes yeux elle base toutes ses croyances sur une montagne de clichés. C'est dommage, car une série comme celle-là pourrait être l'occasion idéale de creuser en profondeur, afin d'offrir à toutes les lectrices une vision de l'amour moins manichéenne. J'espère qu'Audrey Carlan parviendra à démolir tous ces stéréotypes au fil de son histoire.

​En résumé, Calendar Girl Avril est une suite à la hauteur du troisième opus, avec une Mia plus effacée et un Monsieur Avril sympathique et plus surprenant qu'on le croit. J'ai apprécié ce nouveau décor, ces nouveaux enjeux, et même si je reste un peu sur ma faim, j'ai passé un moment appréciable.

Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/romance/calendar-girl-audrey-carlan
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J'avais déjà entendu parler de cette saga, mais je n'avais jamais franchi le pas jusqu'à présent. Lorsque la maison d'édition a annoncé la sortie du deuxième opus – non sans préciser qu'il pouvait se lire indépendamment du premier – j'ai foncé. Il faut dire que depuis que j'ai découvert Georgia Caldera dans Hors de question, j'en redemande ! Avec De velours et d'acier, j'ai plongé dans le grand inconnu et j'en suis ressortie totalement fascinée.

Ce tome 2 raconte l'histoire d'Augustin et Léopoldine. Lui est le fils de la reine Victoria – surnommée « La reine Éternelle » – et se voit forcé de se marier contre son gré. En voulant y échapper, il finit enfermé dans la Tour. Durant une séance de torture, il dévoile des capacités bien particulières qui lui permettent de s'échapper. Il croise alors le chemin de Léopoldine, une femme forte qui survit dans un monde de brutes épaisses. Ensemble, ils vont vivre une aventure qu'ils n'étaient pas préparés à connaître.

Lorsque j'ai tenu le roman dans mes mains pour la première fois, j'étais bouche bée. De velours et d'acier est une belle brique de plus de 800 pages, et avant même de plonger dedans, je savais que j'allais me retrouver au coeur d'une histoire très dense. Ce que je n'imaginais pas cependant, c'est qu'elle soit aussi poignante, profonde et intense !

Durant les premières pages, je me suis sentie un peu larguée. On entre très rapidement dans le vif du sujet et il faut le temps de prendre ses marques. Mais j'ai fini par me laisser complètement entraîner, faisant aveuglément confiance à l'aisance de Georgia Caldera.

Ce que j'ai le plus aimé c'est l'aspect humain du récit. J'ai eu la sensation d'être en plein coeur d'une tourmente. Tout est sombre dans le monde créé par l'auteur. L'univers est sans pitié, inquiétant, et ne fait pas de cadeaux. Pourtant, on arrive à trouver cette lueur d'espoir à travers les deux personnages principaux.

Aux premiers abords, Augustin peut paraître un peu suffisant, arrogant. Mais on observe une véritable transformation chez lui. Les aventures qu'il vit le font gagner en maturité. J'ai fini par me laisser charmer. Léopoldine est une jeune femme qui a du tempérament et qui ne se laisse jamais marcher sur les pieds. J'aime tout particulièrement les héroïnes qui ont de la poigne. Elle m'a laissé une forte impression.

Ces deux-là ne semblent rien avoir en commun, et pourtant leur relation se tisse au fil du livre jusqu'à devenir fouillée et particulièrement intéressante. La romance qui en découle n'a fait que mon conforter : j'aime la plume de Georgia Caldera, j'aime la manière qu'elle a de nous faire vibrer avec ses héros, aussi mystérieux que captivants.

J'ai été totalement bluffée par la richesse de l'histoire. Outre la romance à laquelle j'ai totalement adhéré, je n'ai pas pu m'empêcher de m'émerveiller en songeant à tout le travail que la construction de cet univers avait dû demander. Neo-Londonia nous ouvre ses portes, et ce qu'on y trouve est empreint d'obscurité et d'un danger invisible, presque palpable. L'ambiance est très étrange, et en même temps très attirante.

En résumé, Georgia Caldera me laisse une fois de plus béate d'admiration. Avec ce roman qui sort complètement de ce dont j'ai l'habitude, on passe par toutes les émotions. Sa plume se fait tour à tour sensuelle et mystérieuse, et ses personnages nous envoûtent littéralement.

Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/fantasy---merveilleux/victorian-fantasy-georgia-caldera
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Inalia… Un roman dont j’entends parler depuis plusieurs mois, encensé par la blogosphère. Je ne compte plus les chroniques dithyrambiques qui circulent sur internet, et j'avais moi aussi envie de comprendre la fascination et l’engouement que cette saga semblait susciter. C’était également l’occasion de découvrir mon premier titre aux éditions Mots en flots. J’en attendais énormément, et mon enthousiasme a fini par gagner mon amie Aliybooks, qui a décidé de me suivre dans une lecture commune improvisée. Une lecture commune pour le moins animée !

L’histoire d’Inalia prend place 121 ans après le Grand Changement, une série de catastrophes naturelles qui ont fait vaciller le monde sur ses fondations. C’est ainsi qu’est apparu Inalia, une monarchie retombée à l’époque moyenâgeuse. Nous suivons Pénélope, 17 ans, qui travaille dans un manoir au service d’une des filles de la Marquise de Morvan. Son statut de servante lui vaut bon nombre de brimades et d’humiliations, mais la jeune fille tient bon grâce à ses amies qui vivent les mêmes tourments.

Au début du roman, toute la maisonnée est dans l’effervescence, car les princes du royaume d’Inalia sont à la recherche d’épouses et doivent les choisir parmi les demoiselles de la haute société. C’est ainsi que Pénélope croise la route du prince Alexandre et du prince Stéphane. Si le premier se révèle être un véritable goujat, le deuxième ne la laisse pas indifférente. Mais dans un monde où sa liberté est compromise, le bonheur paraît inaccessible.

En commençant ma lecture, j’ai eu cette impression étrange d’entrer dans un conte de fée, avec Pénélope dans le rôle de Cendrillon. L’ambiance fourmillante à l’approche de l’arrivée des princes est assez enivrante, je dois dire. Il est vrai que dans les premières pages, j’ai eu peur de me perdre, car l’auteur nous présente sans ambages 8 personnages, avec des physiques et des tempéraments différents. J’ai cru que j’allais me perdre. Heureusement, certaines finissent bien vite par sortir du lot.

Pénélope, Lucie, Sylvia et Christine travaillent au Manoir, chacune au service des maîtresses de maison. Les filles de Madame la Marquise n'hésitent pas à user de leur supériorité pour leur mener la vie dure. Entre Julie, la peste imbuvable qui tire un plaisir sans nom à distribuer les claques comme des bonbons et Mélodie qui manigance dans son coin, en bonne perverse qui se respecte, les journées sont souvent agitées. Seule Pénélope est un peu mieux lotie que ses amies, puis qu’elle comble tous les désirs de Laurine, la troisième sœur et de loin la plus mutique et patibulaire (et la plus chouette, c’est indéniable).

J’ai eu un faible pour Sylvia qui se distingue des autres avec sa langue bien pendue et son humour caustique. Très drôle, elle installe à elle toute seule une ambiance assez douillette dans chaque scène. Les autres personnages sont intéressants à découvrir, même si je n’ai pas été sensible à la romance que j’ai trouvée trop clichée et envahissante.

Du reste, les personnages de Maud Cordier sont brossés avec soin, peut-être un peu trop d’ailleurs. J’entends par là que l’héroïne a rapidement constitué un problème de taille. Pénélope est une Mary Sue en puissance qui tente tant bien que mal de survivre dans cette société qui ne fait pas de cadeaux aux gens comme elle. Les hommes tombent en pâmoison sur son passage, toutes les filles qui ne sont pas ses amies la jalousent pour sa beauté (pour les autres, elles lui serinent de manière récurrente qu’elle est d’une beauté à couper le souffle). La seule qui s’ignore, c’est la concernée. Pénélope n’a aucune idée du magnétisme intense qu’elle dégage et elle s’en défend. Chacune de ses réactions est d’une justesse rare, et j’avoue préférer les héroïnes un peu plus cabossées, un peu moins parfaites.

Concernant l’univers, le contexte est particulièrement intéressant. Dans les romans d’anticipation, l’apocalypse permet souvent à une société de recommencer à zéro à partir des progrès déjà accomplis. Ici, c’est différent. Le monde tel qu'on le connaît – avec ses avancées technologiques et ses connaissances dans de multiples domaines – a totalement reculé, vers une époque que l’on trouve actuellement dans les manuels d’Histoire. Le mélange de l’ancien et du moderne donne lieu à un cocktail original. Maud Cordier nous accompagne tout le long, et fait découvrir à son héroïne des choses que l’on ne prend plus la peine d’admirer.

Le seul bémol de ce côté-là, c’est que j’aurais aimé en savoir beaucoup plus sur le fonctionnement de cette nouvelle société. Pénélope elle-même semble avoir des connaissances très limitées de son univers, mais le peu qu’elle sait, elle le partage à peine avec le lecteur.

On ignore tout du modèle des castes et du fonctionnement de l'économie. Les informations sur cette société unique ne nous sont pas délivrées. De fait, on se sent bien dans ce cocon qu’est le manoir ou encore le château, mais tout ce qui concerne l’extérieur est un point d’interrogation géant. J'attendais plus d'approfondissement de ce côté-là, car on se focalise uniquement sur les intrigues amoureuses.

On sait qu’il y a les nobles d’un côté, les pauvres de l’autre, mais on ignore tout du reste. Par exemple, je ne comprends pas pourquoi Pénélope ne cherche pas à partir. Elle est servante – esclave de surcroît –, mais préfère servir des gens infects sans percevoir le moindre salaire plutôt que de tenter de se construire une vie ailleurs. Pourquoi s’enfuit-elle pas ? Qu’est-ce qui les retient, elle et ses amies ? J’ai peut-être loupé l’information, je ne sais pas. Pour les trois tomes suivants, j'espère que l'auteur prendra le temps de s'arrêter sur son univers pour nous en expliquer les rouages.

D’autres aspects de l’intrigue ont également attiré mon attention (et dans le bon sens du terme) : le petit côté paranormal et le message écologique qui transparaît à plusieurs reprises. Maud Cordier dissémine nombre de valeurs fondamentales tout au long du récit, montrant au lecteur l’importance de prendre soin de sa planète. La magie, elle, fait son apparition dans la dernière moitié du livre, et sans être trop expansive, elle a une véritable raison d’être. J’y ai été très sensible.

La plume de Maud Cordier – si elle peut sembler un peu balbutiante au début – finit par gagner en richesse et en profondeur. J’ai été agréablement surprise par son style assuré et fluide. Cela dit, on retrouve quelques coquilles et répétitions, mais ce n’est pas imputable à l’auteur.

En résumé, je suis encore partagée, à ce stade. Assurément, Inalia est un roman à fort potentiel, qui délivre à son lecteur de jolis messages et qui lui ouvre les portes d’un univers repensé. On sent que Maud Cordier a mis tout son cœur dans cette histoire, et qu’elle s’est passionnée pour ses personnages. J’ai apprécié suivre les aventures et les déconvenues de Pénélope, même si je n’ai pas eu d’atomes crochus avec elle. Je suis restée sur ma faim à cause du manque de développement de cette société post-apocalyptique et je n’ai pas non plus adhéré à la romance, trop sirupeuse à mon goût. Néanmoins, je ne manquerai pas de lire le tome 2, car l’air de rien, cette histoire a piqué ma curiosité.

Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/dystopie/inalia-maud-cordier5166792
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date : 13-04-2017
Les romans de cette maison d’édition me laissent chaque fois une impression particulière, tenace. Aux premiers abords, ils sont simples, leur format est court, mais il s’avère qu’ils renferment une justesse et une richesse assez incroyables. Je savais avant même de commencer Appuyez sur étoile qu’il s’agirait d’un récit singulier qui allait, d’une manière ou d’une autre, me toucher en plein cœur.

Avril, 19 ans, vit dans une petite ville tranquille et travaille comme coiffeuse à domicile. Mais son grand rêve, c’est de percer dans le milieu de la coiffure. Pour ça, elle est prête à tout essayer. À côté de ça, c’est un plaisir pour elle de s’occuper de sa fidèle clientèle : des petites mamies parfois dures de la feuille, mais toujours attachantes.

Nous suivons également Tarik, son meilleur ami, qui aimerait par-dessus tout ouvrir le premier kebab étoilé ; le père d’Avril qui s’extirpe péniblement d’un divorce qui l’a laissé morcelé ; et puis Mémé… Mémé, la grand-mère d’Avril, qui apprend subitement que sa garce de tumeur au cerveau est revenue. C’est toute la vie d’Avril qui s’en trouve chamboulée. La jeune fille décide alors de lui offrir un au revoir digne de ce nom, elle qui rêve de voir les étoiles.

Lire Appuyez sur étoile m’a donné l’impression de me retrouver en pleine mer et d’être ballotée par les remous des vagues – parfois violents, parfois berçants. On se laisse porter par le courant, subissant de temps à autre les remous terrifiants de l’existence : la maladie, la peur, le sentiment de perte. La vie, tout simplement.

Car c’est ce que Sabrina Bensalah nous présente : une ode à la vie. Sa plume dégage une telle humanité et une telle simplicité qu'on se laisse tout simplement entraîner par l'authenticité de ces tranches de vie. Le temps de quelques saisons, Sabrina Bensalah célèbre la vie et l'amour. L'insouciance et le deuil. L'espoir et le déclin. Les petites joies et la fatalité se mêlent pour créer une histoire qui retrace ce à quoi nous serons tous confrontés un jour.

Les personnages sont simples et imparfaits. Des monsieur et madame tout le monde à travers lesquels on se retrouvera forcément. D’abord Avril et Tarik, deux amis de longue date, différents, mais pétris de rêves et d'aspirations. J’ai aimé leur relation sans chichis et belle dans sa sobriété.

Je suis tombée sous le charme de Mémé. Une grand-mère adorable, gentiment confuse, qui adore radoter et raconter des histoires déjà entendues mille fois. Une Avril qui l'aime profondément et qui s'investit dans la vie des autres d'une remarquable manière, sans jamais forcer les choses. Un Tarik amusant et rêveur, aussi fort qu'un chêne sous lequel on pourrait se reposer. Un père aussi fiable qu'un roc qui cache pourtant des blessures béantes. Une brochette de personnages qui n'ont rien de super-héros, et qui pourtant, laissent inévitablement leur trace.

La plume et une petite merveille, avec un style unique sans en avoir l'air. Un soupçon de poésie, un lyrisme qui n'appartient qu'à Sabrina Bensalah et le tour est joué. Et je ne peux décemment pas terminer cette chronique sans partager avec vous un petit bout de son travail :

C'est votre visage qui m'intéresse et vos cheveux surtout. Un visage marqué, c'est bien plus qu'une question de beauté. Chaque ride est une ligne de vie. Vous voyez celle qui court le long de vos yeux ? C'est un sillon creusé par une larme de joie quand votre fils est né. Et celle-ci, cette ride un peu plus longue tout près de votre bouche ? C'est votre appétit de vivre.

En résumé, plus qu'une hymne à la vie, Appuyez sur étoile est aussi une hymne à l'amour. Un récit profondément humain et intergénérationnel qui se fait tour à tour drôle et émouvant, triste et amusant. Un parfait équilibre pour un roman qui nous laisse sur une dernière note douce amère.

Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/jeunesse---young-adult/appuyez-sur-etoile-sabrina-bensalah
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Avant même qu'il ne sorte, j'entendais parler de cette nouvelle saga un peu partout sur la blogosphère. J'étais donc très curieuse de me forger un avis, et c'est à l'occasion d'une super lecture commune avec Jiji du blog Les instants volés à la vie que j'ai fait la connaissance de Maia.

Maia est une adolescente dont la vie bascule du jour au lendemain. Dans son univers, la société doit faire face à une situation sans précédent : le monde entier subit les assauts répétés de créatures cauchemardesques semblant sortir de nulle part. Pour y faire face, la technologie a dû s'adapter et des pouvoirs étranges ont émergé chez 4 jeunes filles, conférant à chacune d’entre elles un pouvoir élémentaire (l'eau, la terre, l'air et le feu). Lorsque l'une d'entre elles meurt, le pouvoir est transmis à une nouvelle fille choisie aléatoirement dans le monde.

Le jour où la grande Natalya - Effigie du feu - trouve la mort dans des circonstances étranges, c'est Maia qui hérite de son pouvoir. La jeune fille est investie d'un rôle qui la dépasse, elle qui a toujours idolâtré ces figures de guerrières connues de part le monde. Ce qu'elle ignore, c'est que derrière le strass et les paillettes, la vie d'une Effigie n'a rien d'une partie de plaisir !

Premières pages, et l'auteur nous plonge au cœur même de l'action, dans un Manhattan grouillant de Spectres assoiffés de sang. Autant dire que j'en ai eu plein les yeux et que j'en redemandais. On est un peu comme Maia, encore vierges de tout savoir au milieu du chaos, essayant de comprendre ce qui peut bien se passer. Et encore, l'héroïne a un temps d'avance sur nous, même si elle ignore ce qui l'attend en temps que nouvelle Effigie.

Les Effigies sont considérées comme des déesses envoyées sur Terre pour éliminer les Spectres. Tout le monde les adule, elles sont de véritables célébrités partout dans le monde, même si elles n'échappent pas aux critiques des détracteurs. Bref, des déesses... On se rend vite compte que la réalité, elle, est nettement moins vernie. Ce sont des adolescentes dotées de trop grands pouvoirs pour elles et qui tentent par tous les moyens de ne pas mourir face à la tâche ardue confiée par la nature. Travailler ensemble est très difficile, et certaines ont même décidé qu'elles avaient le droit à une vie normale et ont depuis longtemps raccroché le costume de la super-héroïnes. Mais il se pourrait que l'arrivée de Maia change la donne.

Je me suis très vite attachée à ces filles ! Comment pourrait-il en être autrement ? Maia et sa sœur June se sont identifiées aux Effigies toute leur vie, mais lorsque Maia en devient une, les masques tombent et c'est la désillusion. Pourtant, on ne peut pas lui reprocher son envie de se battre et de survivre à tout ça. Même si elle est très indécise, voire complètement terrifiée (ce qui peut se comprendre), Maia a sincèrement envie de faire le bien autour d'elle et d'aider son prochain. À côté de ça, c'est une ado normale, un peu geek sur les bords.

De l'autre côté, on découvre progressivement les autres filles de la bande. Chae Rin la colérique ; Belle, froide et distante comme la banquise ; Lake la frivole un peu timide. Une jolie brochette de jeunes filles loin d'être soudées, contrairement à ce que l'on pourrait croire. Chacune fait sa vie de son côté sans se soucier des autres. Mais il se pourrait que Maia fasse office de colle.

J'ai vraiment aimé cet univers, avec des méchants complexes et psychopathes à souhait, de l'action et des révélations en rafales, ainsi qu'un soupçon de sentiments bienvenu. Toute la société s'est greffée autour des Spectres et c'est ce qui rend ce monde alternatif si attrayant.

Sarah Raughley nous met face un récit dynamique et bien dosé, et même si nous sommes encore loin d'avoir toutes les réponses à nos questions à l'issue de ce premier tome, elle ne lésine pas sur les détails et détruit sans sourciller nos maigres certitudes. Si The Effigies avait un adage, ce serait : ne faites confiance à personne. Les méchants ne sont pas toujours ceux que l'on croit et chacun y va de ses fêlures et de ses secrets.

En résumé, The Effigies prouve que les super-héroïnes peuvent nous bluffer et nous en mettre plein les mirettes. Sarah Raughley revisite d'une remarquable manière les pouvoirs élémentaires, pour en faire un récit vivant, ébouriffant et extrêmement addictif. J'attends la suite avec grande impatience !

Il ne vous reste plus qu'à plonger dans ce monde alternatif. Un livre à mettre dans les mains des ados et des plus grands !

Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/jeunesse---young-adult1/april-08th-2017
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