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Il me revendique corps et âmes, me dit toutes ces choses qu’il a un mal fou à formuler.
Afficher en entier— J’ai une petite surprise, au fait...
Le murmure suave d’Ange m’arrache un grognement intrigué. Alors que tout le monde discute joyeusement autour de nous, sans se soucier de notre échange, elle s’empare de ma main pour y glisser…
Bordel de merde !
Je replie aussitôt les doigts sur le minuscule morceau de soie blanche, les joues en feu et le corps embrasé par un désir impétueux.
Afficher en entier— Je ne peux pas, murmure-t-il.
Ses doigts, implacables, empoignent ma taille pour m’arracher à lui. Un vent glacial se déchaîne dans ma poitrine. Sans un regard, sans un mot supplémentaire, il me contourne et disparaît. De ma vue, de ma vie, de tout.
Afficher en entierNi la main de Raphaël qui vient caresser ma nuque ni le semblant de sourire rassurant qu’il m’offre ne parviennent à réchauffer la partie de mon âme qui agonise à petit feu.
Afficher en entier— Il rêvasse.
— Non, il est amoureux.
Je redescends sur terre en entendant les gloussements narquois qui résonnent dans mon dos. Tori et Noah sont penchés l’un vers l’autre, aussi complices et pénibles qu’ils peuvent l’être quand ils s’y mettent. Je les foudroie du regard ; ils se gaussent comme deux gamins tout en venant me saluer.
Afficher en entierIl me revendique corps et âme, me dit toutes ces choses qu’il a un mal fou à formuler. Ce que je ressens pour lui va bien au-delà du désir ; ça gonfle dans ma poitrine davantage chaque jour. Ça me submerge, surtout quand il m’embrasse avec cette ardeur teintée de tendresse. Je crois – non, je suis sûre – que je ne pourrai jamais, jamais, me passer de lui.
Afficher en entier— C’étaient les plus belles choses qu’on ne m’avait jamais dites, Raphaël, murmure-t-elle en reniflant.
Peu à peu, j’intègre ses paroles et me relaxe tout à fait.
— Et c’est pour ça que tu pleures ? demandé-je, perdu.
Je devine qu’elle hoche la tête énergiquement devant moi. Un petit rire désolé lui échappe et l’une de ses mains me lâche pour, sans doute, essuyer les derniers sillons humides qui parcourent ses joues.
— Pardon de t’avoir fait peur.
— Tu peux t’excuser, ouais ! J’ai cru que j’allais me mettre à chialer avec toi, tellement j’étais paumé !
Afficher en entierRaph s’arrangera toujours pour que tout le monde soit heureux. Il ne tranchera pas dans le vif pour éviter de causer des dommages collatéraux. Moi, je fonce tête baissée en fonction de mes convictions.
Afficher en entier— Même une fièvre de cheval ne peut pas freiner mon désir pour toi, mon ange, soupire-t-il dramatiquement. Il va falloir que je m’habitue à vivre avec cette évidence. En plus, il paraît que le sexe favorise la libération des anticorps. Tu veux bien m’aider à guérir ?
— Le malin !
Afficher en entierCette scène inédite, beaucoup trop parfaite, me fait monter les larmes aux yeux. Je dois battre des paupières à plusieurs reprises pour m’empêcher de pleurer comme une madeleine.
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