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Le café est juste un thé de mauvaise qualité. Le thé noir est la seule boisson chaude digne d’être bue.
Afficher en entierSi mon quartier était un vin, les connaisseurs le décriraient ainsi : « merdique, avec des accents d’échec et de décisions de vie calamiteuses ».
Afficher en entierLes touristes adorent goûter notre cuisine, sauf que notre cuisine est dégueulasse. Tout est à base d’algues et d’arômes artificiels. Au bout de quelques jours, les Américains veulent de la pizza, les Français du vin, les Japonais du riz. La nourriture aide à se sentir chez soi, à se recentrer.
Afficher en entierLe voyant de mon système d’extraction de CO2 était au vert, ce qui était une bonne chose car je n’aimais pas trop mourir.
Afficher en entierRejoindre Artémis coûte très cher ; quant à y vivre, je ne vous en parle même pas. Cependant, une ville ne peut pas être uniquement habitée de riches touristes et de milliardaires excentriques. Elle a aussi besoin de gens qui travaillent. Richard de Saint-Pognon III ne va quand même pas déboucher ses chiottes lui-même, si ?"
Afficher en entierIl faisait une ronde. Le type avait été marine, et il avait ça dans le sang. Il ne tarderait pas à regarder en l'air. J'avais une, peut-être deux secondes pour réagir.
Je lâchai les poignées et me laissai glisser sur la paroi. J'essayai de retomber sur mes pieds dans l'espoir de contrôler un peu l'impact. Mais non, bien sûr. La grâce et moi, ça fait deux. Je heurtai le sol durement et tombai comme un sac de merde. À l'opposé de l'alcôve, néanmoins, et sans rien me casser. Heureusement que les sons ne voyagent pas dans le vide car Bob aurait certainement entendu ma chute. Bref. Un succès, aussi modeste et maladroit soit-il, reste un succès.
Afficher en entieratteignis enfin la base des contreforts de Moltke. La mer de la Tranquillité s’étirait jusqu’à l’horizon. Artémis luisait au loin ; à plus de deux kilomètres, sans doute. Je ravalai le malaise provoqué par la prise de conscience de mon isolement. Je n’avais pas de temps à consacrer à ces conneries.
J’avais besoin d’une nouvelle stratégie. Impossible de poursuivre ma route par petits bonds furtifs. Une vaste zone poussiéreuse me séparait de la maison. Non seulement je laisserais une piste évidente, mais je serais visible à des kilomètres à la ronde.
Il était temps de prendre un peu de repos. Pour le moment, en tout cas, je n’étais pas à découvert. Je trouvai un rocher confortable et m’installai à l’ombre. J’éteignis tous mes LED, y compris à l’intérieur de mon casque, et je couvris l’affichage de mon avant-bras d’un ruban adhésif.
Sur la Lune, les ombres sont noires et ont des contours bien nets. En l’absence d’air, la lumière n’est pas diffusée. Toutefois, les ténèbres qui m’enveloppaient n’étaient pas absolues. Les rayons du soleil se réfléchissaient sur les rochers, la poussière, les collines environnantes, et une partie de cette lumière arrivait jusqu’à moi. Comparée au paysage illuminé, j’étais pour ainsi dire invisible, cependant.
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