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L’abeille est toujours là, au fond du verre, agonisant sur le dos, ses petites pattes en l’air, grattant un sol invisible. Arthur n’en croit pas ses yeux. Qui donc pouvait être capable d’une telle cruauté ? L’enfant regarde autour de lui. Le coupable a évidemment disparu. Mais tout le monde sait qu’un assassin revient toujours sur les lieux de son crime. Arthur se promet de l’attendre, cent ans si nécessaire. En attendant, il s’agit de sauver cette abeille. Arthur soulève délicatement le verre. L’air frais pénètre immédiatement, mais l’animal réagit à peine, déjà en route pour son paradis sucré. Le petit garçon connaît par cœur les gestes qui sauvent. Il les a appris l’été dernier, quand son père l’avait envoyé chez les scouts. Mais l’abeille est vraiment très petite et le bouche-à-bouche ne va pas être facile. Arthur se contente donc de souffler délicatement sur l’animal. Ses petites ailes battent légèrement sous l’effet de cette gentille brise, mais rien ne semble la tirer de son sommeil. L’enfant est perplexe. Peut-être devrait-il commencer par lui libérer les pattes qui sont engluées dans la confiture et l’aider à se remettre sur le ventre .

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L’abeille est toujours là, au fond du verre, agonisant sur le dos, ses petites pattes en l’air, grattant un sol invisible. Arthur n’en croit pas ses yeux. Qui donc pouvait être capable d’une telle cruauté ? L’enfant regarde autour de lui. Le coupable a évidemment disparu. Mais tout le monde sait qu’un assassin revient toujours sur les lieux de son crime. Arthur se promet de l’attendre, cent ans si nécessaire. En attendant, il s’agit de sauver cette abeille. Arthur soulève délicatement le verre. L’air frais pénètre immédiatement, mais l’animal réagit à peine, déjà en route pour son paradis sucré. Le petit garçon connaît par cœur les gestes qui sauvent. Il les a appris l’été dernier, quand son père l’avait envoyé chez les scouts. Mais l’abeille est vraiment très petite et le bouche-à-bouche ne va pas être facile. Arthur se contente donc de souffler délicatement sur l’animal. Ses petites ailes battent légèrement sous l’effet de cette gentille brise, mais rien ne semble la tirer de son sommeil. L’enfant est perplexe. Peut-être devrait-il commencer par lui libérer les pattes qui sont engluées dans la confiture et l’aider à se remettre sur le ventre .

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Alfred est dégoûté. Il sort de la tente et continue à aboyer de l’extérieur. Peut-être son maître comprendra-t-il mieux le message ainsi. Ça y est, Arthur percute. Le chien tourne sur lui-même comme une toupie, fronce les sourcils, baisse les oreilles. Aucun doute à avoir, il s’est passé quelque chose à la maison. Arthur se lève d’un bond et file vers la sortie. - Eh ? Où vas-tu Arthur ? lui demande le chef, toujours aussi hilare. Mais Arthur est déjà trop loin pour répondre. Il est même déjà trop loin pour entendre la question.

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Même si personne ne dit rien, il paraît clair que refuser de boire le breuvage serait pris comme un affront, pire encore, une insulte. Et insulter un grand guerrier matassalaï est sûrement la meilleure façon de finir dépecé, cousu à côté de Zabo le zébu qui trône au-dessus de la tête d’Arthur. Il n’a donc pas le choix. Plutôt mourir avec dignité que mourir de honte. Arthur bloque sa respiration et avale tout le liquide d’une seule traite, comme quand sa mère lui donne à boire cet infâme sirop spécialement conçu pour dégoûter les enfants et qui, éventuellement, soigne les bronchites. Arthur relâche une goulée d’air tellement chaude qu’elle se transforme en un petit nuage. Si cette mixture était censée lui ôter la vie, elle est plutôt vicieuse car, pour l’instant, Arthur ne sent rien de spécial, à part la chaleur qui descend dans son corps.

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Le proverbe du jour ! annonce le chef en lisant la page de droite du grand livre. « La nature te nourrit tous les jours. Un jour tu nourriras la nature. Ainsi le veut le grand cercle de la vie. » Arthur reste muet, autant préoccupé par le contenu de son bol que par celui de la phrase. S’il n’a rien contre le principe de donner un jour son corps à la nature, il espère néanmoins que ce sera le plus tard possible et que cette charmante soupe à la marguerite n’est pas là pour avancer cette promesse. Et puis, elle sent bizarre, cette soupe. Il n’y a pas que de la marguerite là-dedans, Arthur en est persuadé. - Vas-y, bois ! lui dit gentiment le chef.

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Il fait bien sombre à l’intérieur de la tente traditionnelle des Bogo-Matassalaïs. Seul un trait de lumière indique l’entrée, découpée à même le tissu. L’édifice est tout en hauteur. Cinq morceaux de bois, longs et fins, croisés au sommet et retenant une grande toile composée en réalité d’une multitude de peaux de bêtes, soigneusement cousues les unes aux autres. Ces peaux furent bien sûr récupérées sur des animaux morts de mort naturelle. Les peaux cousues au sommet proviennent des compagnons les plus fidèles, comme Zabo le zébu, qui protégea le clan pendant plus de trente ans. Mais le clan est loin aujourd’hui, et la toile n’abrite plus que cinq guerriers. Ils sont tous réunis autour du feu. Toujours aussi grands (deux mètres trente-cinq de moyenne) et toujours aussi beaux. Leur coiffe magnifique semble avoir moins de coquillages et de plumes que d’habitude. C’est la tradition à l’approche de l’automne. Plus les feuilles tombent des arbres, plus les Matassalaïs enlèvent de plumes sur leurs coiffes. Perdre ses feuilles est toujours un traumatisme pour un arbre. Les guerriers montrent ainsi leur solidarité en perdant aussi quelques plumes. Les arbres se sentent ainsi moins honteux.

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Il part chercher du secours auprès de la seule personne qui puisse résoudre un drame de cette importance. Un homme exceptionnel qui sait faire face à toutes les situations, un aventurier aux mille et un exploits, aimé de tous et craint par les autres. En un mot : son maître, Arthur.

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Non, non, c’est rien ! C’était juste la queue du chien ! dit Armand négligemment, jamais dérangé par la douleur des autres. Regarde plutôt comme mon piège a marché à merveille ! Sa femme attrape son casque et approche son visage du grillage. À l’intérieur du verre, elle aperçoit la pauvre abeille qui se cogne encore et encore à la paroi. Ses forces commencent à l’abandonner. L’espoir aussi. La brave femme éprouve une certaine peine devant la détresse de ce petit animal piégé, humilié et à bout de forces. - T’as vu ? ! Je l’ai bien eue ! lance fièrement Armand, avec un sourire qui en dit long sur sa perception des choses.

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On l’avait pourtant prévenue de ne pas venir dans cet endroit et elle comprend maintenant pourquoi on le dit maléfique. On aurait dû lui préciser que ce n’est pas l’endroit en lui-même qui est dangereux, mais ceux qui l’habitent et qu’on appelle communément les « hommes ». Et notre abeille n’a apparemment pas de chance aujourd’hui, elle est tombée sur le plus bête d’entre tous : Armand, le père d’Arthur. L’homme regarde l’abeille prise au piège sous son verre et pousse un cri de joie, comme s’il avait pêché une carpe d’une tonne. Le chien Alfred se réveille en sursaut. Un cri d’Armand, fut-ce de bonheur, n’est jamais une bonne nouvelle. Alfred se secoue un peu, histoire d’être plus présentable et trottine jusqu’à l’angle. Il découvre le père hurlant de joie au rythme d’une danse, vaguement indienne, signifiant probablement sa victoire. Mais les signaux ne sont pas très clairs et Alfred donne une autre explication aux contorsions de cet homme : selon lui, il a marché sur un clou. Il n’y a pas de doute à avoir. Quoiqu’il sourie beaucoup pour un homme qui est censé se tordre de douleur.

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Notre abeille a tourné à l’angle de la maison, laissant Alfred à son destin, celui de devenir paillasson, plutôt que chien de chasse. L’insecte est de plus en plus grisé par cette odeur envoûtante de peinture fraîche. Les murs luisent comme des mirages et l’air glisse dessus comme sur un toboggan. Elle ne comprend pas bien pourquoi cet endroit a si mauvaise réputation alors que tout semble être fait pour vous y accueillir. Par contre, il n’y a aucune fleur à l’horizon. Mais l’abeille semble un peu avoir oublié sa mission. Tout à coup, elle tombe sur un trésor. Là, sur la balustrade en bois qui longe la maison, il y a un petit tas gélatineux, brillant au soleil, appétissant à souhait. Elle s’approche et se pose à côté. Elle n’en croit pas ses yeux à facettes. Une montagne de pistils fermentés, sucrés à mort, prêts au transport. Chez elle, on appelle ça un miracle. Chez nous, on appelle ça plus modestement de la confiture.

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