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Extrait ajouté par Yonarin 2019-05-26T03:02:40+02:00

"Il faut aussi que nous leur apportions l’espoir, a-t-elle dit.

Comme si l’espoir était un animal que nous pouvions introduire dans un panier et leur offrir avec quelques rubans. Comme si l’espoir était un arbre dont je pouvais partager les fruits — alors que j’arrive à peine à en faire germer les graines.

Lorsque j’en parle à Art, cette dernière secoue la tête.

– Theo, l’espoir est contagieux. Il te suffit d’une souche tenace pour qu’il se répande."

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-Nous autres femmes devons nous armer en ce monde, que ce soit avec nos esprits, nos poings, nos stratagèmes ou nos larmes.

Page 306

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En dehors de mes conseillers, Etmond est la seule personne qui, à Sta'Crivero, me regarde de cette façon. Tous les autres me traitent comme une poupée de porcelaine que l'on installe en haut de l'étagère, avec laquelle on joue de temps en temps, que l'on préserve à tout prix mais que l'on ne respecte jamais comme une égale.

Page 281

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Astrée ne peut survivre que par la paix. C'est ce que ma mère m'avait enseigné autrefois. Nous n'avions nul besoin d'armées nombreuses, disait-elle, nul besoin de contraindre nos enfants à devenir des guerriers. Nous ne courtisions pas la guerre, contrairement aux autres pays, si enclins à s'approprier plus de terres qu'ils n'en avaient la nécessité. Astrée se suffisait à elle-même, ajouta-t-elle.

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Sortilège

En empruntant l’élévateur en compagnie de Dragonsbane — nous sommes en route pour la salle à manger royale, où nous allons partager un dîner avec quelques-uns des prétendants —, je commets l’erreur insigne de bâiller. Impossible de l’étouffer : après les débauches de la veille au soir et les heures passées avec les réfugiés, je suis surprise de ne pas m’être effondrée. Dragonsbane, qui n’est pas au courant de ces excès, plisse les yeux d’un air mauvais.

– Le dîner de ce soir est important, articule-t-elle lentement, comme si j’avais encore cinq ans.

Elle a revêtu un fourreau noir — encore un — orné de mille perles de même couleur. Tenue qui contraste magnifiquement avec ma robe de mousseline blanche, surchargée de volants. En Astrée, le blanc est la couleur du deuil. Marial m’a dit sans prendre de pincettes qu’à Sta’Crivero, c’était un symbole de virginité. Ce n’est pas très subtil : mais cet adjectif, à ce que je vois, n’a pas vraiment cours chez nos hôtes.

– Je le sais, réponds-je. Mais c’est à moi de trouver mon propre rythme, tu m’excuseras. Le défilé ne s’arrêtera pas ce soir et j’aurai beaucoup à faire dans les jours qui viennent, si je dois discuter avec tous ces gens.

– Les trois prétendants que tu verras ce soir sont nos meilleures chances, tranche-t-elle.

– Que veux-tu dire par là ? je réplique, sourcils froncés

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– Nous avons obéi aux ordres d’Ampelio, reprend Artemisia d’une voix inhabituellement fragile.

C’est la première fois, je crois, que je l’entends prononcer ce nom.

– Et la reine nous a conduits ici.

– Vous êtes des Gardiens ! s’exclame Sandrin dont le regard est traversé d’une lueur de compréhension.

Je m’attends plus ou moins à ce que Blaise le nie : à ma grande surprise, il s’incline devant Sandrin.

– Nous sommes des Gardiens, en effet. Et Theodosia Eirene Houzzara est notre reine.

Sandrin nous jauge un moment, tous les cinq. Un très, très long moment. Au bout d’une éternité, il ouvre la bouche.

– Eh bien, articule-t-il d’une voix lasse. Je vais vous présenter au reste du groupe.

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– Tu le considères comme un otage ?

Je hausse les épaules, non sans lassitude.

– Le Kaiser est un démon. Personne, je pense, ne le contestera, y compris son fils. Il s’est rapidement avéré que le prince nous était plus utile comme allié que comme prisonnier.

L’homme émet un bruit qui vient du fond de sa gorge et que je ne sais comment interpréter. Je lis encore de la méfiance dans son regard.

– Ce n’est pas juste : tu sais qui je suis mais je ne sais rien de toi, lui dis-je.

Il me scrute pendant quelques secondes avant de cracher par terre. Pas assez près de moi pour que je le considère comme une insulte, certes, mais son irrespect est manifeste. Je ne suis pas sa reine. Je ne suis qu’une gamine avec un nom trop long.

– Sandrin, finit-il par déclarer. Sandrin d’Astrée. De Nevarin, pour être précis.

Heron se racle la gorge.

– J’ai grandi à quelques kilomètres de Nevarin, révèle-t-il. Je suis de Vestra.

Le visage de l’homme se fend d’un sourire édenté.

– Je connaissais une fille de Vestra. Je l’aurais sans doute épousée si les Kalovaxiens n’avaient pas débarqué.

– J’aurais fait des tonnes de choses si les Kalovaxiens n’avaient pas débarqué, Sandrin, répond Heron.

Sandrin opine du chef, imité par nombre de réfugiés du camp.

– Et toi ? Qui es-tu, homme de Vestra ?

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– Pardon ?

– C’est le rôle que tu vas jouer, Theo, réplique-t-elle avec un rictus ironique. Tu es une excellente actrice.

J’ai bien envie de glisser un regard à Søren, trop occupé à ramer pour intervenir mais qui tente certainement de comprendre notre conversation.

– Fais-leur croire que tu n’es pas une lumière, poursuit Art. Le roi, sa cour, tes prétendants… S’ils te prennent pour une idiote, ils te sous-estimeront. Essaie.

Je ravale ma salive avant de hocher la tête. L’idée de me remettre à jouer un rôle me donne des boutons, mais Artemisia a raison.

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Extrait ajouté par yuna93 2023-09-04T19:05:28+02:00

_Mon enfant, ne vous fâchez pas ! Si ce que vous dites est vrai, vous n'avez rien à craindre. Après tout, mes propres femmes se sont soumises à un examen de chasteté avant que je les épouse. Mes filles ont fait de même avant leurs noces. Amiza aussi, si je ne me trompe.

_C'est la tradition, déclare Amiza, les yeux fixés sur son assiette.

_C'est un tout petit examen, qui n'a rien de pénible, poursuit le roi, avec un geste désinvolte.

Je lui décoche un sourire suave.

_Vous l'avez subi vous-même, Votre Majesté ? Ce ne serait pas absurde. Si les hommes bien nés ne peuvent épouser que des vierges, alors les femmes bien nées ne peuvent certainement épouser que des puceaux.

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Extrait ajouté par Kiwi_2 2022-05-01T12:23:19+02:00

Le café aux épices est doux à mon palais : il a été agrémenté d’une généreuse cuillerée de miel. C’est la manière dont Crescentia demande toujours qu’on le prépare.

Nous sommes assises dans le pavillon, pour la mille et unième fois peut-être, enserrant à deux mains nos tasses de porcelaine d’où s’échappent des volutes brûlantes, nous protégeant ainsi de la fraîcheur du crépuscule. Pendant quelques instants, j’ai l’impression que rien n’a changé. L’air obscur du soir est lourd d’un silence réconfortant. Elles m’ont manqué, les conversations avec elle — mais ces longs moments aussi, passés l’une à côté de l’autre, sans qu’aucune n’éprouve le besoin de combler le silence de bavardages futiles.

Mais c’est idiot. Comment Cress peut-elle me manquer, puisqu’elle est assise juste en face de moi ?

Elle rit, comme si elle avait pu lire dans mes pensées, et repose la tasse sur sa soucoupe avec un cliquetis qui me fait trembler jusqu’à la moelle. Elle se penche vers moi par-dessus la table dorée et prend ma main dans les siennes.

– Oh, Thora, susurre-t-elle, et sa voix fait chanter mon faux nom comme une mélodie. Toi aussi, tu m’as manqué. Mais cela ne se reproduira pas.

Avant que ses mots ne prennent sens dans mon esprit, la lumière change de direction ; le ciel se fait de plus en plus lumineux, jusqu’à ce que Cress soit totalement éclairée, de ses pieds à son effroyable tête. Son cou dont se détachent des lambeaux de peau, noirs, carbonisés par l’encatrio que j’ai fait mêler à son repas, ses cheveux blancs et cassants, ses lèvres aussi grises que la parodie de couronne que je portais autrefois.

La peur et le remords m’envahissent tandis que mon esprit reconstitue le puzzle. Je me souviens de ce que je lui ai fait subir — et je me rappelle la raison. Je me souviens de son visage tel qu’il m’est apparu, raidi par la fureur, de l’autre côté des barreaux de ma cellule : ne venait-elle pas de me dire qu’elle se réjouirait de ma mise à mort ? Je me souviens aussi que le métal qu’elle avait touché de sa main était atrocement brûlant.

J’essaie de me libérer de son étreinte mais Cress ne lâche pas prise. Son sourire de princesse de conte de fées s’aiguise : ses canines sont des crocs couronnés de cendre et de sang. Sa peau brûle contre la mienne. Elle est plus fiévreuse encore que celle de Blaise. Comme si une flamme me léchait la peau… et lorsque je veux crier, aucun son ne sort de mes lèvres. Je ne sens plus du tout mes doigts. Un bref soulagement s’empare de moi jusqu’à ce que je baisse les yeux. Ma main n’est plus que cendre. L’étreinte de Cress l’a réduite en poussière. Le feu remonte sur le bras qu’elle a effleuré avant de s’attaquer à l’autre. Il s’empare de ma poitrine, de mon torse, de mes jambes, de mes pieds. C’est mon cœur qui s’embrase en dernier et mon ultime vision est celle du sourire monstrueux de Crescentia.

– Voilà. C’est mieux comme ça, tu ne crois pas ? Personne ne te prendra plus pour une reine maintenant.

Je me réveille en nage. Les draps trempés de sueur me collent aux jambes. Mon estomac se soulève et menace de se vider mais je ne crois pas qu’il contienne grand-chose, sauf les quelques bouts de pain que j’ai avalés la veille au soir. Je me redresse sur mon séant, la paume plaquée sur le ventre, pour calmer mes nausées. Je cligne des paupières pour accoutumer mes yeux à l’obscurité ambiante.

Il me faut un moment pour comprendre que je ne suis ni dans mon lit, ni dans ma chambre, ni même dans le palais. L’espace est bien plus restreint, le lit à peine plus qu’une étroite couchette pourvue d’un matelas ridiculement mince, de draps élimés et d’une simple couverture. Mon estomac bascule sur le côté et tangue avec une telle force que la nausée me prend, jusqu’à ce que je me rende compte que ce n’est pas mon estomac du tout — c’est la chambre elle-même qui se balance. Mon estomac ne fait que relayer le mouvement.

Peu à peu, je retrouve le fil des événements des deux derniers jours. Le cachot, le procès du Kaiser, Elpis expirant à mes pieds. Je me souviens que Søren m’a sauvée mais qu’il a été aussitôt fait prisonnier. Je chasse cet incident de mon esprit aussi vite qu’il m’est revenu. J’ai bien des raisons de me sentir coupable : avoir rendu possible la capture de Søren ne doit pas en faire partie.

Maintenant tout est clair. Je suis à bord du Fumée. Nous nous dirigeons vers les ruines d’Englmar, première étape de notre reconquête d’Astrée. Je suis seule dans ma cabine, en sécurité, tandis que Søren est enchaîné à fond de cale.

Je ferme les yeux et me prends la tête à deux mains : sitôt mes paupières baissées, le visage de Cress apparaît, flottant dans mon champ de vision, tout en joues roses, en fossettes et en grands yeux gris, tel qu’il était le jour de notre première rencontre. Mon cœur se serre dans ma poitrine lorsque le souvenir me revient de la petite Cress, et de la petite Theo — qui s’était agrippée à elle car la fille du Theyn était, dans le cauchemar qu’était devenue son existence, son seul espoir de survie. Cette vision n’est que trop vite remplacée par l’effrayant visage de notre dernière entrevue, la haine scintillant dans son regard gris et froid et sa gorge carbonisée dont la peau se détache en lambeaux.

Cress n’aurait pas dû survivre à l’encatrio. Si je ne l’avais pas vue de mes propres yeux surgir des profondeurs de la prison, je n’aurais pas cru cela possible. J’en suis en partie soulagée, même si je n’oublie pas le regard que Cress m’a lancé en proclamant qu’un jour, elle anéantirait Astrée.

Je me retourne sur le dos et ma tête heurte l’oreiller trop mince avec un bruit sourd. J’ai beau être totalement endolorie de lassitude, mon esprit n’est plus qu’un tourbillon de pensées qui, elles, ne donnent aucun signe de fatigue. Ce qui ne m’empêche pas de fermer les yeux très fort pour bannir le souvenir de Cress, même si, je le sais, elle continuera de rôder à la frontière de ma conscience, présence fantomatique.

La cabine est silencieuse — tant et si bien que ce silence a un son, une tonalité bien à lui. Je le perçois car je n’entends pas mes Ombres respirer, gigoter imperceptiblement dans leur sommeil, se chuchoter des confidences les uns aux autres. Je me tourne d’un côté puis de l’autre. Je frissonne et tire la couverture jusqu’à mon menton. Je sens de nouveau l’ardeur de la peau de Cress et me débarrasse si vivement du dessus-de-lit qu’il s’effondre en un petit tas froissé sur le plancher de la cabine.

Incapable d’apprivoiser le sommeil, je sors de mon lit et m’empare de l’épais manteau de laine que Dragonsbane a laissé dans la cabine. Je l’enfile par-dessus ma chemise de nuit. Il m’enveloppe, il me submerge jusqu’aux chevilles, informe et confortable. Le tissu est élimé, rapiécé tant de fois que j’ai peine à penser qu’il puisse rester quoi que ce soit du vêtement d’origine. Quoi qu’il en soit, ce manteau est plus doux à mes épaules que les magnifiques peignoirs en soie que le Kaiser me forçait à porter.

Et comme toujours, la pensée du Kaiser attise la flamme de mes entrailles si brusquement que je m’enflamme à mon tour ; dans mes veines, le sang se fait lave. Un jour, Blaise m’a promis ceci : j’allumerai le brasier qui réduira en cendre le corps du Kaiser. Je ne crois pas que ce feu qui me consume s’éteindra avant que j’accomplisse ce geste.

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