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Il saisit son bras pour sucer son poignet. Une seconde plus tard, il crachait par terre, se frottant les lèvres de sa main. Du lait tourné décrivait à peine le goût de son sang. Rien de ce qu’il avait mangé ne s’en approchait. La brume rouge avait disparu, balayée par le choc, et la nuit était sombre autour de lui. Il avait envie de pleurer.

La fille soupira.

Le sang cessa de couler lorsqu’elle lécha son poignet, des croûtes se formant sur les traces de morsure. Elle trempa son gros morceau de pain rassis dans une flaque et lui en proposa une moitié.

— Parfois, une magie n’en aime pas une autre.

Tycho opina du chef, préférant se taire. Il mastiquait encore le reste de pain lorsqu’elle se rendit au bord du balcon et regarda par-dessus l’étendue assombrie de la Piazza San Marco.

— Bientôt l’aube, signala-t-elle. Nous devrions tous deux nous en aller.

— Dis-moi ton nom.

Elle fit un grand sourire.

— Je t’offre mon sang. Tu veux mon nom aussi ? C’est A’rial. Je suis la stregoi d’Alexa. Sa sorcière favorite.

Il n’eut pas le temps de répondre qu’A’rial était déjà partie.

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Durant cette nuit de janvier, Tycho rencontra trois femmes qui allaient changer sa vie pour toujours. Si on pouvait compter une stregoi de onze ans, rousse, comme une « femme »… À dix-huit ans, l’esclave nubienne comptait. Giulietta di Millioni, quinze ans, aussi, mais Tycho la rencontra en dernier et seulement brièvement.

— Lames interdites…, dit une voix outrée.

Une fille noire comme une nuit sans lune, dont les cheveux tressés se finissaient en minuscules dés d’argent, se tenait debout, furieuse. Ses yeux de prédateur en avaient aussi le regard. Une main reposait sur sa hanche, l’autre s’agrippait à un arbre givré, sur une fondamenta bordant le canal. Son signe de tête vers le couteau dans la main de Tycho fit danser un peu plus ses tresses à extrémités d’argent. Du sang suintait au-dessus de son oeil.

— Quoi ? dit-elle. T’as encore jamais vu de Nubienne ?

— Non, jamais.

Même si le contact avec une tresse ornée d’argent le brûlerait, Tycho leva le pouce jusqu’aux sourcils de la fille pour toucher le sang. Une poigne d’acier l’empêcha de porter son doigt à la bouche.

— Non ! dit-elle.

Ses tresses oscillaient comme les herbes vénéneuses dans le canal, le forçant à se retenir alors que l’odeur de la fille l’attirait. Un mélange de vin, d’ail et de puanteur montait d’elle. Malgré ses pieds sales et une robe cisaillée au genou, elle avait l’air dangereuse et élégante. Surtout dangereuse.

Quel âge avait-elle ?

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L’homme d’une cinquantaine d’années qui se tenait devant lui était Numéro 3.

Numéro 2 était en prison à Chypre, répondant de chefs d’accusation improuvables ; il serait relâché ou disparaîtrait tout simplement. Connaissant Janus, ce serait la seconde option. Numéro 4 se trouvait à Vienne avec pour mission de tuer l’empereur Sigismund. Il échouerait probablement. Numéro 7 gardait leurs quartiers généraux. Numéro 13 était à Constantinople. Et Numéro 17 à Paris, à tenter d’empoisonner un petit prince de Valois. En théorie, seul l’un d’eux devait survivre pour assurer que la scuola, la Scuola di Assassini, continue à remplir son office.

Seize Assassini contre six ennemis.

Avec un tel rapport de forces, la victoire aurait dû être certaine. Mais Atilo savait ce qui se trouvait là-bas : les Kriegshunde de l’empereur. Ses hommes périraient en ordre décroissant. Les plus novices essayant d’épuiser les bêtes pour que leurs supérieurs aient une chance de succès. Atilo savait ce que la victoire exigeait. Cette nuit-là, cela signifiait empêcher que dame Giulietta tombe entre les mains de ses ennemis.

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Giulietta tapa du pied. Elle comprenait. Une fille représentait toujours un atout. Les filles de princes davantage que bien d’autres. C’était juste que… Peut-être avait-elle lu trop de poètes. Et s’il y avait quelqu’un qu’elle était destinée à épouser ? Elle regretta ses paroles dès qu’elle les prononça, ce que vint aussitôt confirmer le mépris tranquille du Maure.

— Et s’il vit à l’autre bout du monde, ou n’est pas encore né ? S’il est mort il y a des siècles ? S’il aime quelqu’un d’autre ? insista-t-il. La politique ne peut servir les fantasmes d’une jeune fille. Pas même pour vous…

— Laissez-moi partir, implora Giulietta.

— Ma dame, je ne peux pas. (Il secoua la tête avec tristesse, son arbalète toujours braquée sur la gorge de Josh.) Demandez-moi n’importe quoi d’autre.

— Je ne veux rien d’autre.

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Près de quatre mois avant que le garçon s’éveille piégé dans une prison de bois étouffante, une jeune Vénitienne se pressait le long d’une fondamenta délabrée, à la limite nord de sa ville. À certains endroits de cette étrange cité, les sentiers du bord de l’eau étaient pavés de briques ou même de pierres. Celui-ci était en terre battue, soutenu par des rondins taillés en pointe et enfoncés dans la vase de la lagune.

Après le coucher du soleil, Venise regorgeait de dangers, surtout quand on avait quinze ans, qu’on était célibataire et loin de son quartier. Mais la fille rousse sur la fondamenta espérait atteindre les marais salants avant la nuit. Elle avait l’intention de demander à une barge transportant du sel jusqu’au continent de la faire traverser.

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Le garçon, nu, était suspendu à des murs de bois, maintenu par les chevilles et un poignet. Il s’était battu des jours durant pour libérer sa main gauche, se brûlant la peau sur des fers incandescents en s’efforçant de dégager ses doigts. La lutte l’avait laissé épuisé et – pour être tout à fait honnête – pas en meilleure posture qu’auparavant.

— Aidez-moi, implora-t-il. Je ferai tout ce que vous demanderez.

Ses dieux restèrent silencieux.

— Je le jure. Ma vie est à vous.

Mais elle leur appartenait de toute manière ; même ici dans cet espace clos où l’air toujours plus fétide lui brûlait les poumons à chaque inspiration. Les dieux l’avaient abandonné à une mort certaine.

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Son nom continuait à lui échapper, tout comme l’espoir et la liberté. Dans les heures qui suivirent, le garçon flotta aux limites de l’inconscience. Parfois il avait l’esprit aiguisé mais, le plus souvent, l’intérieur de son crâne, où ses souvenirs auraient dû se trouver, ressemblait à un désert aride.

Il ne discernait dans sa prison que des ombres qui se détournaient de lui ; et des voix qu’il ne pouvait entendre avec clarté.

Fais attention, se dit-il. Écoute.

Il le fit. Il entendit des voix de l’autre côté des murs en bois. Une foule, d’après le bruit, qui se disputait. Et même si ce qu’il perçut était à peine plus fort qu’un murmure, il sut qu’il ne connaissait pas la langue employée. Une voix lança un ordre d’un ton sec, une autre protesta. Puis quelque chose s’écrasa contre le mur juste en face de lui.

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— Il va se sauver, lança le sergent.

— Où ?

Celui qu’ils appelaient Roderigo était dédaigneux.

Le sergent leva son arc :

— Droit entre nous. Si je n’obtiens pas l’ordre de tirer.

— Temujin !

— Vous savez que j’ai raison, chef.Les gens de cette cité employaient leurs vrais noms, sans savoir dans quel danger ils se mettaient. Connaître son vrai nom était posséder un fragment de la personne. Tous les grands chamans s’en servaient dans leur magie. Tycho ne pouvait croire que des gens gaspillaient leurs forces si librement.

— Monseigneur Atilo ? demanda Roderigo.

Tycho bougea.

— Chef…

Esquivant une main qui essayait de le saisir, Tycho donna un violent coup de coude à Temujin, vite et brutalement, et se retrouva face à Atilo une seconde plus tard. Atilo s’accroupit en position de combat et leva son couteau. Le vieil homme le prenait-il pour un idiot ? L’ordre de l’attraper vivant était une erreur, une faiblesse. Il devrait vouloir Tycho mort.

Tournoyant autour d’Atilo, Tycho s’arrêta devant Josh.

— Je n’avais pas le choix, expliqua le garçon d’une voix désespérée. Il me l’a fait faire.

Et Bjornvin m’a fait, songea Tycho. Et regardez ce qu’elle a fait de moi. Empoignant l’arrière de la tête de Josh, il plaça son autre main sur le menton du garçon et tordit sauvagement. Une puanteur excrémentielle subite monta du corps qui tombait.

— Impressionnant, dit Atilo.

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