Extraits

"Alors que nous étions assis avec un café, un semblant de vie parisienne normale autour de nous, peu importait que je sois une Templière et lui un Assassin. S'il n'avait pas porté la tenue de son ordre, nous aurions pu être deux amants profitant de notre café de bon matin; lorsqu'il sourit, je vis l'ancien Arno, le garçon avec qui j'avais grandi et dont j'étais tombée amoureuse. L'espace d'un instant, je fus tentée de tout oublier pour me prélasser dans cette chaleureuse nostalgie, de laisser disparaître le conflit et le devoir." # Elise

"Il y a de nombreuses raisons qui peuvent pousser à tuer un homme: le devoir, l'honneur, la vengeance. Toutes peuvent vous donner à réfléchir, et des raisons de vous sentir coupable ensuite. Mais l'autodéfense ou la défense d'autrui, tuer pour se protéger, c'est la seule raison qui ne devrait pas vous causer de souci."

" Fais cela pour moi, Arno."

Assis là, je me demande si j'en aurai la force. Aurais-je jamais la force semblable à la sienne ? Je l’espère.

Tres cher Arno,

Si tu lis ceci c est soit que ma foi en Ruddock etait justifiee soit que son avidité l a emporter. Quoi qu il en soit si tu lis ceci tu as mes journaux. Je pense qu apres les avoir lus tu me comprends un peu mieux ainsi que les choix que j ai faits. J espere que tu verras que je partager tes espoirs d une treve entre Assassins et Templiers et pour cela j ai une derniere requete a t adresser mon amour. Prends ces principes et portes les a tes freres du credo faits leurs honneurs. Quand ils te diront que tes idees sont futiles et naïves rapelles leur que toi et moi avons prouvé qu il ete possible de surmonter des differents de doctrine. Fait cela pour moi,Arno. Et penses a moi. Tout comme je penserai a toi, jusqu a ce que nous soyons reunis.

Ta bien aimee

Elise

J'ai lu les journaux d'Elise, bien sûr et je me suis rendu compte que, même si nous ne nous connaissions pas vraiment dans nos vies d'adultes je la connaissais tout de même mieux que quiconque. Nous étions semblables, des âme sœurs partageant les mêmes expériences, suivant des chemins de vie presque identiques. Sauf, que comme je l'ai dit, Elise est arrivée la première, et c'est elle qui est parvenue à la conclusion qu'une union était possible entre Assassins et Templiers.

Je n'ai cessé de songer à la même chose au cours des semaines qui ont suivi sa mort. Comment est-il possible que j'aie connue Elise mieux que quiconque, que j'ai passé plus de temps avec elle que quiconque, et que cela n'ait pas eu la moindre importance au final, parce que je ne la connaissait pas véritablement ?

La jeune fille, oui, mais pas la femme qu'elle était devenue. A la regarder grandir, je n'ai jamais eu l'occasion de voir s'épanouir la beauté d'Elise.

Et je ne l'aurai jamais. Notre avenir ensemble n'était plus. Mon cœur pleure pour elle. Un poids m'écrase la poitrine. Je pleure mon amour perdu, les hier passées et les lendemain qui ne seront jamais. Je pleure pour Elise qui en dépit de ses défauts, était la plus belle personne que j'aie jamais connue.

- Il semblerait que nous nous séparions ici, dit Germain. Réfléchis à ceci: l'avancée du progrès est lente, mais aussi inéluctable que la fonte d'un glacier. Aujourd'hui tu n'as fait que retarder l'inévitable. Une mort isolée n'enrayera pas le flot. Peut-être ma main ne guidera-t-elle pas l'humanité pour retrouver sa juste place, mais celle d'un autre le fera. Penses-y quand tu penseras à elle.

- Pensez-vous que ce jour me viendrait jamais ? demanda-t-elle parce que François De la Serre n'avait pas de fils pour le venger, que votre crime resterait impuni ?

- C'est donc par vengeance ? dit-il en riant. Ta vision est aussi étroite que celle de ton père.

- Vous pouvez parler ! S'écria-t-elle. Quelle grandeur de visions avez vous pour vous emparer du pouvoir ?

- Le pouvoir ? Non, non, non, tu es plus malignes que ça. Il n'a jamais été question de pouvoir mais de contrôle. Ton père ne t'a-t'il rien appris ? l'Ordre est devenu suffisant. Pendant des siècles, nous nous sommes concentrés sur les signes extérieurs de pouvoir: les titres de noblesse, les positions de l'Eglise et de l'état. Piégés dans ce mensonge que nous avions créer pour guider les masses.

- Je vais vous tuer ! lança-t-elle.

- Tu n'écoutes pas. Me tuer ne changera rien. Quand nos frères Templiers verront s'effondrer les vieilles institutions, ils s'adapteront.

Ils se retireront dans les ténèbres et nous serons encore les maîtres secrets que nous sommes voués a devenir. Alors, viens tue-moi si tu le peux. A moins de pouvoir faire apparaître un nouveau roi et couper tout élan à la révolution, cela n'a aucune importance.

- Tu vaux mieux que ça. Je vais retourner à Paris. Viens tu avec moi ?

Ses épaules s'affaisseront et l'espace d'un instant je crus que c'était la fin.

Tant de secrets empoisonnaient notre relation, comment aurions nous pu nous, retrouver comme avant ? Notre amour était de ceux entravés par les complots des autres.

Faire la paix avec les assassins n est qu un reve irrealisable. Cela n arrivera jamais, mon enfant, peu importe ce que raconte ton ami Haytham Kenway dans ses lettres. Mr Caroll avait raison a ce sujet. Autant demander à une mangouste et a un serpent de prendre le thé ensemble.