Ajouter une description
Liste des descriptions
Miraculeusement sauvé du massacre où les siens ont péri, le jeune Joas est secrètement recueilli puis élevé par le grand prêtre Joad et par sa femme. Pour qu’il accède au trône de Juda qui lui était promis, il lui faut échapper à l’infidèle reine Athalie, sa grand-mère, qui, après le songe où elle s’est vue soudainement menacée, cherche à le faire périr.
Commandée, comme Esther, par Mme de Maintenon qui voulait édifier les jeunes pensionnaires de sa maison de Saint-Cyr par des sujets de piété, Athalie est, en 1691, la seconde pièce que Racine tire de l’Ecriture sainte. Tragédie messianique – Joas y est oint comme le Christ – mais également politique et morale, s’il est vrai qu’elle propose une leçon sur le bon usage du pouvoir, sa grandeur tient aussi au prestige de sa forme : œuvre parlée et drame chanté grâce à la présence des chœurs et de la musique de Jean-Baptiste Moreau, elle marque un retour à la grande tragédie chorale de la Renaissance, mais évoque aussi l’opéra naissant. C’est la dernière pièce de Racine.
Description de l'éditeur
Afficher en entierMiraculeusement sauvé du massacre où les siens ont péri, le jeune Joas est secrètement recueilli puis élevé par le grand prêtre Joad et par sa femme. Pour qu’il accède au trône de Juda qui lui était promis, il lui faut échapper à l’infidèle reine Athalie, sa grand-mère, qui, après le songe où elle s’est vue soudainement menacée, cherche à le faire périr.
Afficher en entierOui, ma juste fureur, et j'en fais vanité, A vengé mes Parents sur ma postérité. J'aurais vu massacrer et mon Père, et mon Frère, Du haut de son Palais précipiter ma Mère, Et dans un même jour égorger à la fois, Quel spectacle d'horreur! quatre-vingts fils de Rois ? Et pourquoi ? Pour venger je ne sais quels Prophètes, Dont elle avait puni les fureurs indiscrètes. Et moi, Reine sans coeur, Fille sans amitié, Esclave d'une lâche et frivole pitié, je n'aurais pas du moins à cette aveugle rage Rendu meurtre pour meurtre, outrage pour outrage, Et de votre David traité tous les neveux, Comme on traitait d'Achab les restes malheureux ? Où serais-je aujourd'hui, si domptant ma faiblesse je n'eusse d'une Mère étouffé la tendresse, Si de mon propre sang ma main versant des flots N'eût par ce coup hardi réprimé vos complots ? Enfin de votre Dieu l'implacable vengeance Entre nos deux Maisons rompit toute alliance. David m'est en horreur, et les fils de ce Roi Quoique nés de mon sang, sont étrangers pour moi. - (Acte II, scène VII)
Afficher en entier