Commentaire de LoanSansE

On aime l'idée de ce que représente le pamplemousse d'après son extérieur, c'est une fois ouvert que l'on remarque à quel point c'est amer, rien de plus décevant.

Je ne savais pas comment engager ce commentaire en montrant une vive idée du ressenti désagréable que m'a laissé Atlas Six. Tout comme l'image du pamplemousse, ce livre mise plus sur son apparence et ses promesses que sur le véritable contenu du livre. J'en attendais beaucoup, trop apparemment, ce livre détient un potentiel énorme dans son scénario, mais l'auteure passe son temps à raser le sol, c'est terriblement frustrant !

L'écriture n'est pas mauvaise, elle n'est pas excellente, je dirais qu'elle fait l'affaire. Olivie Blake n'a pas une plume qui ressort particulièrement, mais je tiens à la féliciter de traiter des sujets de physique quantique, de philosophie et d'autres jérémiades de ce style, parce qu'honnêtement, je n'ai rien compris. Je suis très loin d'avoir un esprit scientifique, j'ai eu l'impression de faire un bond dans un cours de classe à tenter de toutes mes forces de, par toute ma volonté, essayer de comprendre ce qu'on me raconte. Alors, tout n'est pas incompréhensible, mais je ne serais pas capable de faire un résumé non plus, comme ça correspond à une grosse partie du livre, c'est assez dommage.

Après une écriture en demi-teinte, on pourrait se dire que les personnages vont rattraper ce point, et, bah, non. Les personnages vont de paires avec le scénario, parce que des deux côtés je me suis sentie trahie, j'ai eu l'impression qu'on m'avait vendu une cabane dans un marais, au lieu d'une villa de carte postale. 6 personnages, 6 possibilités d'attachements ou de détachements, j'ai eu affaire à 6 vers de terre. En vérité, 4 vers de terres, dont un qui était mort au passage. Je remercie infiniment l'existence de Libby et Nico qui font de cette lecture un bobo qui pique mais sur laquelle on a fait un bisou magique. Ce duo à la fois rivales et partenaires forme, à mon sens, le pilier de l'histoire, Nico à une véritable histoire en dehors de l'intrigue principal, par l'intermédiaire de Gideon, autre personnage qu'il serait intéressant de développer mais à qui j'ai envie de mettre des claques. Libby, elle, peut être parfois agaçante et assez fatigante, mais sans elle, le scénario principal n'aurait.plus.aucun.intérêt. Les idées apportées à l'évolution de leurs projets, de leurs études viennent presque toutes de Libby, les autres personnages sont littéralement là pour remplacer la tapisserie de la salle. Le personnage de Tristan évolue par l'intermédiaire de Libby qui l'aide à comprendre l'étendu de son pouvoir à travers ses idées d'études, encore une fois, sans elle, il ne servirait à rien du tout, mais au moins, il à le mérite d'évoluer dans le livre, c'est d'ailleurs le seul, ce qui fait que je ne l'appréciait pas trop, mais il a un potentiel que j'ai hâte de voir en oeuvre. Le ver de terre mort, c'est Reina, ils ont la même utilité, ce qui veut dire, rien du tout. Assez ironique que son pouvoir soit basé sur les plantes, ça lui correspond bien, littéralement une plante verte. Je ne vais y aller par quatre chemins, je ne vois pas son utilité, elle n'apporte rien, ne sert à rien, ne parle pas, ne participe pas, elle pourrait faire la roue dans le couloir que ça aurait le même effet. Son introduction promettait des choses intéressantes, on aurait pu avoir des découvertes sur la bibliothèque d'Alexandrie, un peu d'histoire, rien de tout ça, elle ne fait pas mention de quoi que ce soit d'utile. Je ne vais pas m'attarder sur les deux autres : J'ai aimée ne pas apprécier Callum, au moins, il avait sa place dans un récit de Dark Academia, sa présence apporte un peu d'enjeu au problème principal sur le fait qu'ils soient 6 et bientôt plus que 5, il est détaché de tout, arrogant, froid, manipulateur, il a un peu de consistance mais son personnage est relativement creux et demanderait un peu plus de présence. Enfin Parisa.............à part une fois où elle était intéressante, je ne l'apprécie pas du tout.

Les personnages sont très très creux, je ne parle pas des personnages secondaires tant c'est catastrophique pour les personnages principaux. Le résumé vend des trahisons, des rivalités, j'attend toujours qu'elles viennent. C'est si vide, les personnages s'évitent plus qu'ils se détestent, y'a pas de coup foireux dans le dos et quand on prévoit un coup contre quelqu'un, cette personne est aussi mise au courant, exemple typique :

- Je pourrais te tuer maintenant.

- Alors pourquoi tu ne me tues pas.

- Je bois mon cocktail et puis t'es sympa donc on verra plus tard.

- Ok pas de soucis.

C'est terrible n'est ce pas ? C'est l'impression que j'ai eu en lisant, tout en surface, rien en profondeur.

Le scénario de base est sympa et on comprend vite l'un des enjeux principaux de ce tome, enjeu qui est détourné par un retournement de situation à la fin, plutôt sympa, mais tellement mou dans le récit que ça pourrait être un jeu de cartes, ça aurait le même effet. Pourtant, les événements de la fin sont assez intéressants, et relancent la hype que j'aurais dû avoir dans le récit où il manque cruellement de sens. Ce sont des étudiants, ils sont pas suffisamment âgés mais tu vas pas me dire que tuer des personnes comme ça c'est normal, sans jamais se remettre en question ? A croire qu'ils ont oublié de réfléchir que tuer des humains c'étaient pas très cool, sauf Callum à qui ce rôle va bien avec sa personnalité générale donc j'accepte.

Globalement j'ai pas besoin d'ajouter que j'ai été déçue du livre, je ne suis pas sarcastique dans mes critiques mais là je suis vraiment passer à côté de ce que l'auteure voulait montrer. Tant de promesses de trahison, de rivalités, de secrets, mais ils sont où ses enjeux ? Sérieusement secrets ? Pour la suite j'espère que l'auteure nous à creuser le scénario avec une pelle cette fois et pas avec les mains, c'est de la profondeur qu'on a besoin, pas de cours de physiques interminables où t'a le temps de lire un autre livre, faut doser les explications avec l'avancement principal.

Je lirais la suite, j'aime souffrir je pense. Tout n'est pas à jeter mais c'est comme le pamplemousse, de l'apparence et des attentes trop élevées. Pourtant à choisir entre les deux, je préfère quand même le pamplemousse.

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-> Lecture accompagnée de "Melting Waltz" par Abel Korzeniowski.