Extraits

Tu es l'unique, la lumière et le sel de ma vie, l'ange qui me guide. Tu es la vie qui rythme mon cœur, tu es l'eau qui me désaltère, l'air que je respire ! Tu es mon tout... tu es mon aimée à tout jamais !

Cordélia suspendit son geste et attendit la suite qui, elle en était certaine, ne serait pas flatteuse. Ce qui suivit lui donna raison, en effet après un silence éloquent, elle entendit :

– Comment le pourrait-elle, c’est un véritable laideron, pouffa la harpie. Toujours vêtue de ses oripeaux noirs, et de ce chignon qui lui donnent l’air d’une gouvernante revêche… quant à sa silhouette alourdie, inutile même d’en parler ! Mon fils aîné m’a dit qu’il faudrait le payer cher pour qu’il l’invite ne serait-ce que pour une danse ! Elle n’a vraiment rien qui puisse la faire paraître attrayante aux yeux des hommes !

Cordélia, le souffle coupé par tant de méchanceté, encaissait le coup, elle sentit des larmes amères envahir et brûler ses yeux. Déjà l’autre vipère surenchérissait :

– En tout cas, aux yeux des jeunes apollons de notre bonne vieille société, car on m’a dit que le Marquis Le Dantec s’intéresse à elle de très près. Lui-même n’a que peu de chance de trouver la femme idéale malgré son immense fortune et son titre nobiliaire, alors elle devrait considérer cette offre ultime de prendre époux, car à vingt-cinq ans et avec son physique, elle n’aura plus d’autre opportunité de s’unir et de procréer !

– D’autant plus qu’ils sont si bien… comment dire… elle sembla marquer une pause pour mieux conclure dans un coup d’éclat… ASSORTIS !!