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Jour 3
Le lendemain, quand Colin ouvrit les yeux, une chaleur sur sa joue le fit se réveiller. Il se redressa doucement et constata qu’il avait dormi contre l’épaule d'Oliver. Ce cernier gardait la tête baissée, mais un léger sourire étirait ses lèvres.
- Je suis confortable ? lui demanda-t-il à voix basse.
Pris en flagrant délit, Colin s'efforça de se détendre un peu sur le ton léger employé par Oliver.
Malgré la situation difficile dans laquelle ils se trouvaient, Oliver parvenait à le faire sourire.
- Désolé, fit Colin à voix basse. Je me suis un peu laissé aller...
Oliver sentait encore le froid, mais la chaleur du feu associée à celle du corps de Colin contre le sien lui avaient permis de mieux dormir.
- Pas grave, le rassura-t-il. Bien dormi ?
Colin passa sa main dans ses cheveux décoiffés et parcourut la pièce des yeux. Les autres dormaient encore, à part Steve. Spontanément, il répondit :
- Si tu pouvais me reposer cette question quand nous aurons passé une nuit dans un vrai lit, je te répondrai avec plaisir.
Après un instant, il mesura l'ambiguïté de sa réplique et posa des yeux confus sur Oliver.
- Enfin… Pas dans le sens…
Il s'arrêta dans sa tentative d'explication avant de se compromettre davantage.
- Bref... Tu m’as compris, conclut-il.
Oliver ne l'avait pas quitté des yeux et n'avait pas manqué de comprendre le passage du « lit ». Il avait d'ailleurs éveillé son imagination débordante, une foule d'idées bien loin de ce cockpit...
- Non, non, reprit Oliver à voix basse. Je retiens… Je te reposerai la question quand nous serons dans un lit...
Devant le regard malicieux d'Oliver, Colin prit un instant de réflexion, finalement amusé par ce quiproquo.
- Tant que le lit est chaud, ça m'ira très bien, poursuivit-il alors.
- En attendant, je veux bien faire office de matelas, proposa Oliver.
Colin esquissa un sourire sur cette suggestion. Il ne rêvait pas, Oliver flirtait avec lui, ne refuserait pas une certaine proximité entre eux. Et puisque ce dernier lui proposait son épaule, il se réinstalla confortablement contre lui, comme le faisait Danielle qui restait contre Josh. La chaleur humaine avait plus d'effet que les flammes du feu contenu dans le caisson, nourri par l'étudiant.
Afficher en entierLe copilote posa quelques sacs devant la porte qu’il referma avec difficulté et balaya le cockpit des yeux. Les seuls survivants de l'accident se trouvaient là, agglutinés dans ces quelques mètres carrés de métal.
— Bien… Nous sommes seuls maintenant, annonça-t-il. Alors je vais tâcher de réparer la radio pour appeler les secours puisque les téléphones ne fonctionnent pas.
Plusieurs paires d'yeux s'étaient tournés vers lui, confus, déboussolés et apeurés. En tant que copilote, il se sentait responsable de ces personnes et devrait donc prendre la situation en main s'ils voulaient sortir de ces montagnes.
— Avant tout, je me présente, je suis le Capitaine David Williams.
Puisque des présentations s'imposaients et qu'ils risquaient de passer les prochaines heures avec ces inconnus, Josh poursuivit :
— Moi, c’est Josh.
— Danielle, reprit la blonde près de lui… Mais vous pouvez m’appeler Dan’.
L'un des deux étudiants sur les sièges se présenta à son tour :
— Moi c’est Brian et lui, c'est mon pote Steve.
— Je m'appelle Kate, suivit la jeune maman, et voici ma fille Maelyn.
Les regards se posèrent sur Colin qui s'était adossé contre la paroi de la cabine :
— Colin Queen.
— Moi, c'est Oliver, suivit le blond agenouillé près des sacs au milieu de la cabine.
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