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Elle haïssait trop ce pays pour se laisser vaincre par lui; elle l'aimait trop pour laisser le feu le détruire.
Afficher en entierL'ennui avec les rêves, pensa t-elle, c'est que parfois ils se réalisent.
Afficher en entierJe l'aime depuis toujours. Même avant de le connaître, je l'aimais, affirma t-elle.
Afficher en entierAvec un sourire attendri, elle se leva, posa ses mains sur les épaules de Rafferty.
- D'ailleurs, tu oublies à quel point je te connais, cow-boy. Inconsciemment, tu as toujours eu envie que je t'apprivoise.
Afficher en entierLe veau sur ses talons, Zach Rafferty flânait le long de la piste en menant par la bride le hongre gris qui avait perdu un fer. Un cow-boy ordinaire se serait considéré gravement atteint dans son honneur de devoir marcher. Pas lui. Il aimait sentir sous ses bottes la souplesse de la terre, humer son parfum aussi riche, fécond, mûr que celui d'une femme consentante. Il respirait profondément et ouvrait grands les yeux pour mieux se pénétrer de la terre et du ciel. Oui, il aimait ce pays, son âpreté et son infinie solitude.
Afficher en entierIl se sentit ridiculement heureux qu'elle s'intéresse assez à lui pour le questionner sur son passé.
- Je convoyais surtout des troupeaux de bœufs; autrement dit, je passais le plus clair de mon temps en selle à cuire au soleil, à suffoquer dans la poussière, à manger tous les soirs les mêmes ragoûts infects et les mêmes haricots avant de dormir seul sur la terre dure et froide.
- Et je parie que vous adoriez cette vie-là ?
- Fichtre non ! Quoique... j'aimais assez voyager la nuit, c'est vrai.
Elle le dévisageait d'un air sérieux et concentré qui lui pinça le cœur. Un sourire au coin des lèvres, il cueillit un brin de trèfle, tourna la tige entre ses doigts.
- Je me souviens de certaines nuits, reprit-il, quand on se disait qu'on serait riche si on avait seulement un dollar pour chaque étoile qu'on voyait dans le ciel, quand l'air qu'on respirait était plus grisant que le whiskey. Par des nuits semblables, avec le cliquetis des éperons pour seule compagnie, le temps passe en douceur. Tout est si tranquille qu'on croit entendre battre son propre cœur.
Mais la solitude est telle, s'abstint-il d'ajouter, qu'elle ferait pleurer comme un enfant si on ne fermait pas les yeux pour empêcher les larmes de couler. A des moments pareils, on se sent vide, perdu et seul. On a mal d'avoir faim d'un vrai repas et d'un corps de femme. D'un endroit où faire halte. D'un vrai foyer à soi. D'autre chose aussi que Zack Rafferty n'avait jamais su nommer - jusqu'à présent du moins. Son regard profond et mystérieux, la vue de sa bouche entrouverte éveillèrent en lui un désir si puissant qu'il crut en voir le reflet dans ses yeux.
Afficher en entierMme Weatherby habitait une sorte de caverne au flanc d'une colline boisée, au dessus d'un ravin qui servait de déversoir aux torrents des montagnes. M. Weatherby étant berger, son antre empestait le suint mais aussi le papier moisi, car les parois étaient couvertes de vieux journaux censés protéger l'intérieur de l'humidité.
- Je les lis, lui avais déclaré Mme Weatherby. Je lis mes murs pour ne pas entendre le vent.
[...]
Lorsque Clémentine prit congé, il lui fit don de précieux sachets de semences et de graines de légumes, mais le vent hurlait au point qu'elle ne s'entendit même pas prononcer les remerciements qu'elle lui destinait.
Afficher en entier- Alors que voulez-vous me demander ? Dans ce pays voyez-vous, nous buvons sec et parlons net.
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"Elle étreignit Gus de toutes ses forces, pour qu'il ne la quitte pas. Or, c'était étrange, il semblait être dans ses bras, mais l'instant d'après il n'y était plus."
Afficher en entierNouvel extrait
"Son baiser était trop avide, trop brutal. Il tenta de l'adoucir mais il la désirait, grands dieux ! il la désirait tant, il la désirait trop pour se dominer. Sa bouche chaude et moite avait un goût de paradis et d'enfer et de...Oui de consentement"
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