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Extrait ajouté par dreamygirl 2023-06-13T08:16:36+02:00

Aux abords de la clairière, je me suis arrêté pour observer les alentours. Personne en vue. Je me suis dit que les ouvriers devaient avoir pris un jour de congé, mais pour plus de sécurité je me suis confectionné un camouflage avec des branches et des feuilles mortes avant de m’élancer dans cette zone à découvert. J’ai traversé le fleuve Agcawayan pour atteindre un point situé à environ trois cents mètres de l’endroit du rendez-vous. Il était alors quatre heures de l’après-midi, j’avais donc tout mon temps. J’ai remplacé mon camouflage par des feuilles fraîches. Auparavant, il y avait des rizières autour du lieu de la rencontre, mais désormais c’était une plaine herbeuse avec quelques palmiers ici et là. Des bambous et des buissons poussaient le long du fleuve. Je me suis mis à gravir une petite colline d’où je pourrais à la fois observer le lieu de rendez-vous et surveiller les environs. C’était à cet endroit même que j’avais rencontré Norio Suzuki, deux semaines plus tôt. L’avant-veille, un message de ce dernier me demandant de le voir à nouveau avait été déposé dans la boîte à lettres dont nous étions ensemble convenus. Je devais donc y aller. Je craignais toujours qu’il ne s’agisse d’un piège. Si c’était le cas, l’ennemi pouvait très bien être en train de m’attendre sur la colline. Je me suis déplacé avec la plus grande prudence, mais je n’ai remarqué aucun signe de vie. Au sommet de la colline, au milieu des arbres et des buissons, j’ai observé attentivement le lieu de rendez-vous. Tout près de l’endroit où Suzuki avait tendu sa moustiquaire, j’ai aperçu une tente jaune. Au-dessus flottait un drapeau japonais. Mais pas âme qui vive. Étaient-ils en train de se reposer dans la tente ? Ou bien se cachaient-ils quelque part en attendant que je me montre ? Après trente minutes d’observation minutieuse, au cours desquelles il ne se produisit absolument rien, j’ai descendu la colline et je me suis approché à une centaine de mètres de la tente. Puis je me suis déplacé pour avoir une meilleure vue, sans toutefois apercevoir quiconque. J’en conclus qu’ils devaient être dans la tente et me résolus à attendre le crépuscule. Le soleil commença à se coucher. J’ai inspecté mon fusil et renoué mes lacets. J’étais confiant : j’aurais pu marcher jusqu’à la tente les yeux fermés et je me sentais fort, car je m’étais reposé tout en surveillant le lieu de rendez-vous. J’ai sauté par-dessus une clôture en barbelé et me suis fondu dans l’ombre du tronc d’un palmier. J’ai attendu un instant avant de prendre une inspiration et de regarder à nouveau en direction de la tente. Tout était tranquille. Et l’heure est venue. J’ai saisi mon fusil, bombé le torse et me suis mis à marcher à découvert. Suzuki me tournait le dos, debout entre la tente et un feu qu’ils avaient allumé près de la rive. Lentement, il s’est retourné, et lorsqu’il me vit il se mit à marcher vers moi, les bras grands ouverts.

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Extrait ajouté par dreamygirl 2023-06-13T08:16:26+02:00

Vers deux heures de l’après-midi, je suis prudemment sorti de ma cachette pour traverser le fleuve en amont du lieu de rendez-vous. Je me suis frayé un chemin à travers une palmeraie qui bordait le cours d’eau, avant d’arriver à un endroit où les habitants de l’île venaient chercher du bois de construction.

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Extrait ajouté par Paraffine 2022-11-24T19:05:53+01:00

CHAPITRE 1

Retrouvailles

J’étais caché dans les buissons, attendant que le temps passe. C’était un peu avant midi, le 9 mars 1974. Je me trouvais sur un coteau à environ deux heures de marche de Wakayama Point. J’avais l’intention d’attendre le moment précis de la fin de journée où l’on peut encore tout juste identifier un visage, puis de me rendre rapidement à Wakayama Point, d’une seule traite. La lumière du jour était synonyme de danger, mais s’il faisait trop sombre je ne serais peut-être pas en mesure de m’assurer que la personne que j’allais rencontrer était bien le major Taniguchi. Le crépuscule serait donc idéal pour couvrir ma fuite, si tel devait être le cas.

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Extrait ajouté par Paraffine 2022-11-24T19:03:39+01:00

CHAPITRE 2

Formation commando

Je suis né en 1922 à Kainan, dans la préfecture de Wakayama. Au collège, j’étais fou de kendō. Bien que je ne fusse pas exceptionnellement doué pour les études, j’aimais aller à l’école, parce qu’une fois les cours terminés je pouvais me rendre au dōjō où étaient donnés les cours de kendō et m’entraîner avec mon sabre en bambou jusqu’à l’épuisement.

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Extrait ajouté par Paraffine 2022-11-24T19:01:31+01:00

J’étais le cinquième de sept enfants, cinq garçons et deux filles. Mon frère aîné, Toshio, avait réussi à entrer dans l’exigeant lycée Kyōryū de Tōkyō, puis à intégrer le département de médecine de l’université impériale. Il était maintenant médecin militaire dans l’armée, stationné près de la frontière entre la Corée et le Mandchoukouo. Le suivant était Tadao, puis il y avait Chie, ma sœur aînée. Vint un troisième fils qui s’appelait Yoshio, mais il est mort en bas âge. Shigeo, plus jeune que moi de deux ans, était le cinquième fils, en cinquième année de collège. La benjamine était ma sœur Keiko, qui n’avait que dix ans à l’époque.

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Extrait ajouté par Paraffine 2022-11-24T18:58:41+01:00

Le 8 décembre de cette année-là, la guerre entre le Japon et les États-Unis éclata. À compter de ce jour, la salle de danse et tous les autres commerces et magasins durent rester fermés le 8 de chaque mois, en signe de « contribution à l’effort de guerre asiatique ». Les journaux japonais de Hankou se mirent à désigner ceux qui, comme moi, fréquentaient la concession française, de « vermine d’Asie ». Toute personne se trouvant dans la concession tard le soir courait le risque d’être arrêtée par la police militaire japonaise.

Privé de mon plus grand plaisir, je décidai d’apprendre à chanter et me mis à suivre des cours. Un peu avant, quelques garçons qui faisaient partie de l’orchestre de la salle de danse m’avaient proposé de me donner des leçons de musique, mais je n’ai jamais imaginé que mes doigts puissent être assez agiles pour jouer de la trompette ou de la clarinette. Par contre, le chant m’apparaissait comme la solution.

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Extrait ajouté par Paraffine 2022-11-24T18:57:37+01:00

Même si j’avais suivi des cours d’instruction militaire au collège et que j’étais éligible pour passer les examens d’entrée à l’école des officiers, je ne pensais pas être taillé pour cela, pas plus que je ne désirais porter un uniforme différent des autres, ni me tenir devant un peloton en hurlant des ordres. Les deux étoiles d’un premier lieutenant étaient bien suffisantes pour moi.

Du moins, c’était ce que je me disais à l’époque.

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