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Ceux que tu aimes le plus vont et viennent, repartent et reviennent. Mais tu ne vas pas te priver d'aimer de peur de devoir souffrir un peu ? Tout ce bonheur ne vaut-il pas un petit pincement au coeur ?
Afficher en entierJean ne le sait pas encore, mais c’est ce jour-là que sa vraie vie d’homme a commencé : quand il a cru, pour la dernière fois, ce que lui disaient les adultes.
Afficher en entierIls font des kilomètres à pied chaque fois qu’ils sortent et, à chaque trajet, Jean a envie de fredonner. Il se retient souvent, car Mémé Lucette le mitraille de ses yeux noirs. Mais chanter, c’est comme l’eau-de-vie, ça donne du courage. Alors le petit garçon répète à tue-tête :
- Un kilomètre à pied, ça use, ça use, un kilomètre à pied, ça use les souliers ! Deuxième kilomètres à pied...
- Ça use, Jean !
- J’aime bien, Mémé, quand tu chantes avec moi ! répondit-il, tout attendri.
- Non, je veux dire... arrête !
Afficher en entierSon cerveau pédale dans la choucroute à la recherche de leurs prénoms : il ne les a pas vus depuis des lustres. La dernière fois, ce devait être pour un Noël ou le Carnaval. Ne serait-ce pas Gontran, Gonzague, Guy ? Quelque chose dans ce genre là.
Arrive alors le quatrième larron. Jean n’a aucun doute quant au prénom de la belle dame très élégante :
- Tante Françoise !
Il se lève et la serre fort. Elle sent bon le savon à la lavande mêlé à l’odeur du pain perdu.
- Mon Jean chéri, cela fait si longtemps. Comme tu as grandi. Tu te souviens de tes cousins ?
Devant la moue honteuse du petit, elle lui caresse les cheveux et les désigne un par un, du plus grand au plus petit :
- Gabin, Gautier et Gustave !
- Ah oui, je me rappelle maintenant !
Encore une fois : des prénoms tous pareil, mais tous différents. Enfin, pas suffisamment pour qu’il les retienne. Ce sera « les garçons », comme le fait certainement leur mère.
Afficher en entier- On fait quoi aujourd’hui ? Je suis assez fatigué, moi.
- Ça tombe bien, on va se reposer un peu. Allons jardiner !
Afficher en entier-Un ne peut pas haïr comme ça,sans raison.
-Pas sans raison.Les espagnols,ils tuent aussi les taureaux,non ?
-Oui,mais à cette sauce-là,on ne s'arrête plus: ce sera d'abord les Anglais,puis les Allemands ou les Japonais ...
-Les "chats-poneys" ? répète t-il songeur .
Afficher en entier"-On ne choisit pas les surprises de la vie, mon petit. On fait avec, et souvent, c'est pour le meilleur.
-C'est ça la foi, Mémé ?
-Non, ça, c'est la vie. "
Au petit bonheur la chance de Aurelie VALOGNES
Afficher en entier"L'acte se fait au pluriel, mais les conséquences sont toujours au singulier. Et au féminin."
Afficher en entierLucette continue sont inondation, ta tête ailleurs, comme si elle souhaitait qu'ils se réincarnent en poissons. Jean intervient :
- Dis donc, Mémé, fais attention avec cet arrosoir ! Tu es en train de mettre de l'eau partout.
- Et ?
- Bah, ils sont en dessous quand même !
Lucette s'est arrêtée, net. C'est qu'il n'a pas tort, le petit.
Afficher en entierUne vraie famille, c'est aussi quand on se sent à l'aise même sans rien se dire, sans rien faire de particulier. Ensemble, tout simplement.
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