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Extrait ajouté par anonyme 2014-02-15T08:48:45+01:00

Même les grandes joies vous laissent un peu de regret, il y a un fond de manque dans tout ce qu'on vit.

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Extrait ajouté par anonyme 2014-02-15T08:48:31+01:00

Le soulagement de M. Péricourt, il le comprenait enfin, tenait au fait d'avoir perdu une bataille qu'il ne pouvait pas gagner, parce que ce monde, cet adversaire n'étaient pas les siens. On ne peut pas gagner contre quelque chose qu'on ne comprend pas.

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Extrait ajouté par anonyme 2014-02-15T08:48:17+01:00

Il le constatait depuis sa démobilisation : pour vivre tranquille, mieux valait remiser dans le tiroir ses galons de vainqueur

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Extrait ajouté par anonyme 2014-02-15T08:47:58+01:00

Il fit des rêves tristes, des soldats en état avancé de décomposition s'asseyaient dans leur tombe et pleuraient ; ils appelaient au secours, mais aucun son ne sortait de leur gorge ; leur seul réconfort venait d'immenses sénégalais, nus comme des vers, transis de froid, qui balançaient sur eux des pelletés de terre comme on lance un manteau pour couvrir un noyé qu'on vient de repêcher.

Merlin se réveilla en proie à une profonde émotion qui, et c'était nouveau pour lui, ne le concernait pas exclusivement. La guerre, pourtant terminée depuis longtemps, venait de faire irruption dans sa vie.

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Extrait ajouté par anonyme 2014-02-15T08:47:37+01:00

Somme toute, une guerre mondiale, ça n'était jamais qu'une tentative de meurtre généralisée à un continent.

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Extrait ajouté par anonyme 2014-02-15T08:47:16+01:00

D’ailleurs, il n’avait pas la fibre politique. Pour cela, il faut avant tout de l’ego ; non, son truc, à lui, c’était l’argent. Et l’argent aime l’ombre.

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Extrait ajouté par anonyme 2014-02-15T08:47:01+01:00

M. Péricourt comprit immédiatement qu’il s’agissait des dessins de son fils. Des soldats au front. Il sut qu’il ne pourrait pas le feuilleter tout entier, que pour affronter cette réalité et sa culpabilité écrasante, il lui faudrait du temps. Il s’arrêta sur l’image d’un soldat tout équipé, casqué, assis, les jambes écartées, allongées devant lui, les épaules basses, la tête légèrement penchée, dans une position harassée. S’il ne portait pas de moustaches, ce pourrait être Édouard, se dit-il. Avait-il beaucoup vieilli pendant ces années de guerre où il ne l’avait pas vu ? Avait-il lui aussi laissé pousser sa moustache, comme tant de soldats ? Combien de fois lui ai-je écrit ? se demanda-t-il. Tous ces dessins au crayon bleu, c’est donc qu’il n’avait que cela pour dessiner ? Madeleine avait dû lui envoyer des colis, non ? En se souvenant de cela, il se dégoûta, il se souvenait avoir dit : « Pensez à envoyer un colis à mon fils… » à l’une de ses secrétaires, celle qui avait un fils au front, disparu en 1914, en été, M. Péricourt revoyait cette femme de retour à son bureau, transfigurée. Pendant toute la guerre, elle avait envoyé des colis à Édouard comme à son propre fils, elle disait simplement, j’ai préparé un colis, M. Péricourt remerciait, il prenait une feuille, il écrivait : « Bien à toi, mon cher Édouard », puis il hésitait sur la manière de signer, « Papa » aurait été déplacé, « M. Péricourt », ridicule. Il mettait ses initiales.

Il regarda à nouveau ce soldat épuisé, effondré. Il ne saurait jamais réellement ce que son fils avait vécu, devrait se contenter des histoires des autres, celles de son gendre, par exemple, des histoires héroïques là encore, aussi mensongères que la lettre du camarade d’Édouard, il n’aurait plus que cela, des mensonges, d’Édouard, il ne saurait plus jamais rien. Tout était mort. Il referma le carnet et le mit dans la poche intérieure de sa veste.

Madeleine ne l’aurait jamais montré, mais elle avait été surprise par la réaction de son père. Cette visite soudaine au cimetière, ces larmes, si inattendues… Le ravin qui séparait Édouard de son père lui était toujours apparu comme une donnée géologique, établie dès l’origine des temps, comme si les deux hommes avaient été deux continents placés sur des plaques différentes, qui ne pouvaient se rencontrer sans déclencher des raz de marée. Elle avait tout vécu, assisté à tout.

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Extrait ajouté par anonyme 2014-02-15T08:46:40+01:00

C’était tout le temps comme ça, les démobilisés la ramenaient sans arrêt avec leur guerre, toujours à donner des leçons à tout le monde, on commençait à en avoir marre des héros ! Les vrais héros étaient morts !

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Extrait ajouté par anonyme 2014-02-15T08:46:24+01:00

- C'est la guerre que vous voulez ? hurla Henri.

- Ne criez jamais en ma présence, monsieur.

Henri n'attendit pas la fin de la phrase pour quitter la pièce en claquant violemment la porte derrière lui. Ce bruit allait faire vibrer la maison de haut en bas. Hélas, l'effet tomba à l'eau. Cette porte, munie d'un mécanisme pneumatique, se rabattit lentement avec des petits ouf... ouf... ouf... saccadés.

Henri était déjà au rez-de-chaussée lorsqu'elle se ferma enfin, avec un bruit étouffé.

M. Péricourt, à son bureau, n'avait pas changé de position.

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Extrait ajouté par anonyme 2014-02-15T08:46:10+01:00

C'était un homme assez vieux avec une tête très petite et un grand corps qui avait l'air vide, comme une carcasse de volaille après le repas. Des membres trop longs, un visage rougeaud, un front étroit, des cheveux courts plantés très bas, presque à se confondre avec les sourcils. Et un regard douloureux. Ajoutez à cela qu'il était habillé comme l'as de pique, une redingote épuisée à la mode d'avant-guerre, ouverte, malgré le froid, sur un veston de velours marron taché d'encre et auquel il manquait un bouton sur deux. Un pantalon gris sans forme et surtout, surtout, une paire de godasses colossales, exorbitantes, des grolles quasiment bibliques.

Les quatre hommes en restèrent muets.

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