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Extrait ajouté par zenith 2020-07-25T19:21:12+02:00

« Ça vous fera six dollars quatre-vingts s'il vous plait. » Je me forçai à sourire tout en regardant l'obèse transpirant sortir l'argent de son porte-monnaie. Il respirait par la bouche, le genre de personne qui ne savait pas vraiment respirer par le nez. Alors qu'il renversait toute sa monnaie sur le comptoir pour me donner l'appoint, je résistai à l’irrépressible envie de soupirer.

Souviens-toi, le client est roi, Brit, me rappelai-je. Quoi qu'il se passe, continue à sourire.

Je n'avais pas fait des études de marketing pour ça. Je n'avais pas trimé pendant des années à l'université, raté les soirées et les sorties avec mes amies pour me retrouver coincée dans une boutique qui vendait de la camelote. Le terme officiel était « cadeaux », mais en réalité, c'était de la merde.

« Tenez », me dit le client d'une voix bourrue, comme si je ne valais rien.

« Merci beaucoup. » Je bouillonnais à l'intérieur tout en comptant l'argent et en lui tendant sa monnaie, mais je ne laissai rien paraître sur mon visage. Si ce boulot m'avait appris une seule chose, c'était de rester calme quand il le fallait. « À bientôt. »

Dès que la sonnette retentit, signe que la porte s'était refermée derrière lui, je laissai tomber le masque. Il s'écrasa au sol, révélant mon vrai visage, mes vraies émotions.

« C'est bientôt fini », me dit ma collègue, Lisa, en souriant. Elle avait quelques dizaines d'années de plus que moi, probablement trois, et elle adorait travailler dans cet enfer de travail. Elle faisait partie de ces gens qui se satisfaisaient de ce qu'ils avaient, elle ne voulait pas viser la lune comme moi. Moi, je voulais tout. « On va bientôt fermer. »

« Ouais. »

Je déambulais, morose, dans le magasin, tout en rangeant les étagères en désordre. J'étais si désespérée de quitter ce cauchemar que, dernièrement, j'avais postulé pour tout et n'importe quoi. N'importe quel travail pour lequel j'étais un minimum qualifiée. Je me disais que si on m'acceptait, ce serait au moins un premier pas dans une entreprise. Je pouvais m'en sortir si j'y mettais suffisamment d'effort.

« Tu as quelque chose de prévu ce weekend ? » Lisa essayait d'engager la conversation. « Moi, je sors avec mes enfants. Mes filles m’emmènent voir un spectacle, on va passer un bon moment. »

« Surement. Moi, je ne sais pas encore. » J'allais encore probablement passer mon weekend à chercher un autre boulot, mais j'avais la sensation que ce serait un peu traitre de le lui dire. « Probablement un weekend tranquille. »

4

« Tu as quel âge ? Vingt-trois ? »

« Vingt-quatre, en fait. »

« Mon Dieu, quand j'avais ton âge, je sortais tous les weekends, je faisais tout le temps la fête. Enfin, c'est comme ça que j'ai fini enceinte de Winnie », gloussa-t-elle comme si c'était drôle. « Mais tant que tu es prudente, ce sont les meilleures années pour s'amuser. Ne les gaspille pas enfermée chez toi. Tu devrais enchainer les petits copains, jusqu'à ce que tu en trouves un moins mauvais que les autres pour te poser. »

Je n’aimais pas vraiment faire la fête à l'excès, ce mode de vie n'avait jamais été pour moi. Ce qui m’intéressait, c'était me réaliser, vivre la meilleure vie possible. Et concernant les petits copains, c'était un domaine de ma vie qui était bien silencieux depuis longtemps, et cela me convenait. J'appréciais que ma vie soit paisible, mais ça ne servait à rien d'expliquer cela à Lisa. Elle ne comprendrait pas. Je me contentai de hocher la tête et m'éloignai.

« Tu sais, on n’a pas vraiment le droit d'avoir nos téléphones sur la surface de vente », dit-elle innocemment.

« Ouais, je sais. » Où est-ce qu'elle voulait en venir ?

« Eh bien, le tien... ou du moins je suppose que c'est le tien, sonne depuis un moment. »

« Mon Dieu, je ne m'en étais pas rendu compte... » Je me précipitai vers le comptoir où j'avais caché mon téléphone plus tôt dans la journée. J'étais en train de vérifier mes mails dans l'espoir de recevoir une réponse à une candidature quand le patron était entré, donc je l'avais caché et avais complètement oublié qu'il était là.

Je le pris et vis un numéro que je ne connaissais pas. Instantanément, mon cœur bondit dans ma poitrine. C'était peut-être du travail, et Dieu sait que j'en avais besoin. Je me tournai vers Lisa, espérant qu'elle comprenne que j'avais besoin d'un instant. Heureusement, elle me fit signe de partir et je courus jusqu'à l'arrière-boutique où nous gardions les produits d'entretien. Je savais que c'était le seul endroit sans caméra de surveillance.

« Allô ? Britney Linum à l'appareil », dis-je de ma voix la plus professionnelle.

« Oui, bonjour Britney, ici Sasha de Walker Enterprises. » J'essayai de replacer le nom de cette société, mais j'avais postulé à tellement d'offres. « Nous avons reçu votre CV et nous aimerions vous rencontrer pour un entretien. M. Walker aimerait que son assistant personnel commence au plus vite, donc quand pourriez-vous venir travaillez chez nous, dans le cas où votre entretien se passe bien ? »

Je n'avais pas de poste fixe, et je n'étais même pas sûre d'être indispensable ici. C'était une immense opportunité pour moi, il fallait que je mette mon pied dans la porte le plus vite possible ! « Je peux commencer quand cela vous arrangera. »

« D'accord, c'est parfait. » J'entendais ses longs ongles tapoter contre le bureau et j'imaginai immédiatement Sasha dans ma tête. C'était une grande et mince réceptionniste, très glamour, avec de longs cheveux blonds attachés en chignon, un rouge vif sur les lèvres. Ses ongles étaient parfaitement manucurés et sa peau était toujours nette. Il n'y avait probablement jamais rien de travers chez Sasha... Probablement.

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