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Kath, Ruth et Tommy ont été élèves à Hailsham dans les années quatre-vingt-dix ; une école idyllique, nichée dans la campagne anglaise, où les enfants étaient protégés du monde extérieur et élevés dans l'idée qu'ils étaient des êtres à part, que leur bien-être personnel était essentiel, non seulement pour eux-mêmes, mais pour la société dans laquelle ils entreraient un jour. Mais pour quelles raisons les avait-on réunis là ? Bien des années plus tard, Kath s'autorise enfin à céder aux appels de la mémoire et tente de trouver un sens à leur passé commun. Avec Ruth et Tommy, elle prend peu à peu conscience que leur enfance apparemment heureuse n'a cessé de les hanter, au point de frelater leurs vies d'adultes. Kazuo Ishiguro traite de sujets qui nous touchent de près aujourd'hui : la perte de l'innocence, l'importance de la mémoire, ce qu'une personne est prête à donner, la valeur qu'elle accorde à autrui, la marque qu'elle pourra laisser. Ce roman vertigineux, porté par la grâce, raconte une histoire d'humanité, de conscience et d'amour dans l'Angleterre contemporaine. Ce chef-d'œuvre d'anticipation est appelé à devenir le classique de nos vies fragiles.
Le fantasme n'alla pas plus loin - je ne le permis pas -, et si les larmes coulaient sur mon visage, je ne sanglotai pas et ne perdis pas le contrôle. J'attendis juste un moment, puis je retournai à la voiture, pour repartir là où j'étais censée me trouver.
Eh bien, beaucoup de choses : Tout d'abord, la percée dans l'histoire fut assez difficile, mais progressive, comme quand on rentre dans l'eau d'une piscine. La couverture (celle qui reprend l'affiche du film) est magnifique et le livre, plutôt psychologique. Les découvertes se font petite à petit en commençant par Spoiler(cliquez pour révéler)les surnoms,"mon coeur" qui montrent bien qu'on à affaire à des clones donneurs d'organes. Cependant la façon dont Kathy H. A de raconter l'histoire montre tout le contraire, elle est humaine, tout ce qu'il y a de plus humaine, difficile alors de se faire à l'idée qu'elle à été programmée pour sauver des gens et en mourir.
On sent dans ce livre différents sens cachés pas forcément aisés à comprendre. Le cadre spatio-temporel est flou, ne possède aucune référence historique extérieure au récit et nous balade entre flash-back et idées du futur de Kathy qui possède, par ailleurs une mémoire prodigieuse.
L'univers qui entoure le récit est oppressant, on sent la captivité et l'emprisonnement des personnages plus qu'eux mêmes, mais la poésie domine l'ensemble.
Par le récit de Kathy, on peut voir que tout est lié, comme un collier de perles, on va d'evênements en évênements suivant une logique très fluide.
Par leur vie au cottage, les donneurs rappellent le mouvement hippie, dans leur façon pacifique d'apréhender la vie comme dans la liberté sexuelle dont ils jouissent.
L'intrigue, qui parait inexistante est cependant divinement bien menée puisqu'elle nous empêche de refermer le livre à la moitié par cette simple question : " Que vont devenir ces donneurs ?"
Le personnage de Ruth se veut parfois particulièrement mauvais et nous permet, dans beaucoup des circonstances grâce à elle, de comprendre l'humanité qui émane de Tommy et de Kathy ainsi que l'importance des regards dans les échanges.
On peut se demander également si l'oeuvre de fait pas référence aux camps de concentration par le biais de Hailsham, des x-men, notamment du professeur Xavie, vis a vis de Miss Emily, surtout à la fin de sa vie et si l'accompagnement ne rappelle pas " Les ames Vagabondes" de Stephenie Meyer, même si je n'y vois là, que des coincidences.
Enfin ce livre dont mon opinion est assez favorable quoique parfois mitigée, peut se résumer à ça " Un Génocide en vue d'une utopie futuriste."
Une histoire sympathique qui se laisse lire tranquillement tout en posant des questions d'éthique intéressantes.
C'est un roman d'anticipation dans l'Angleterre des années 90. Kathy H. raconte son histoire : son enfance en pensionnat, son amitié avec Tommy et Ruth, sa découverte petit à petit des raisons de son existence et de la fonction qu'elle aura à avoir.
Comme d'autres auteurs japonais que j'ai lus, Kazuo Ishiguro a une immense qualité : celle de capter des perceptions fugaces, des impressions.
J'avais vu le film sans trop l'apprécier. Finalement, le livre est pareil, sauf que l'ambiance est moins glauque : on voit l'histoire à travers le filtre de nos propres émotions, car Kathy, la narratrice, reste assez détachée de l'histoire et tente de relater les évènements objectivement.
Je ne sais pas exactement ce que j’attendais en attaquant ce roman. Mais je pense de toute façon que je ne l’ai pas obtenu. Du moins pas vraiment. Il pose un certain nombre de question sur ce qu’est être humain, avec un angle d’attaque posant légitimement la question pour certains individus bien spécifiques. J’ai commencé ma lecture en n’ayant aucune idée de ce qui m’attendait (j’avais lu le descriptif très longtemps avant), et bon, ça se lit. Cela étant dit, la narration ne m’a pas passionné, peut-être le style, ou la manière de faire fonctionner l’intrigue, je ne sais pas bien. Au départ, il n’y a pas d’explications sur ce qui se passe, les personnages sont évidemment au courant, mais n’expliquent rien, comme c’est une évidence pour eux. Ce n’est qu’au fur et à mesure que les éléments sont révélés et qu’on comprend ce qui se passe. Bon, je dois dire que le sujet choisi pour le roman m’a un peu mis mal à l’aise, ce qui a d’autant handicapé mon intérêt en général. Le contexte lui-même était plutôt intéressant, avec des détails sur la vie et les interactions dans le pensionnat, mais il a toujours plus ou moins manqué quelque chose à mon goût.
Touchante histoire qui nous apprends sur la signification d'être humain. J'ai du le lire lors de mon cours d'analyse littéraire au cégep. Je viens du Québec hehe
C'est mon deuxième Kazuo Ishiguro après Klara et le Soleil. Et je commence à comprendre les thèmes qui lui sont chers et comment il les met en scène.
Nous suivons une jeune femme, Kath, qui plonge dans ses souvenirs d'enfance après qu'un "donneur" lui ait demander de parler de la pension qui l'a élevée. Nous suivons donc Kath, et ses grands amis Ruth et Tommy. Au fil du récit, on comprend être dans une uchronie dystopique et quel sera le destin des héros.
La grande force de ce récit est d'avoir créé une ambiance particulière, des personnages très complexes et attachants. On sent notre attachement grandir au fil de la lecture, par de petites touches, des détails, des scènes qui ont l'air insignifiantes (des repas, des balades...) mais en y réfléchissant qui ont une valeur inestimable quand on connaît leur destin. Plus on avance et plus on quitte l'enfance pour arriver à récit plus oppressant, plus difficile. Une montée émotionnelle très forte, jusqu'à 'a fin du roman.
Je regrette peut-être une ou deux scènes un peu didactiques qui tranchent trop avec la grande subtilité de tout le récit. Mais à part ça, ce livre est une merveille. Il laisse une drôle de trace, j'y repense souvent, avec une espèce de mélancolie, comme si j'avais gagné puis perdu des amis pendant quelques heures.
J’ai découvert ce livre sans vraiment trop savoir dans quel genre de lecture j’allais me lancer et je pense que c’était la meilleure chose qui pouvait arriver ! Je ne vais donc pas trop vous en révéler ici, pour que comme moi, vous découvriez par vous-même cette histoire poignante.
On y suit Kath, qui revient sur ses années à Hailsham, un prestigieux pensionnat anglais. C’est à travers son prisme et ses souvenirs que nous découvrons cette histoire. Ruth plonge petit à petit dans ses souvenirs d’enfance, chaque réminiscence nous entraine un plus loin dans son esprit, doucement les années défilent et aussi simplement que ça, vous vous retrouvez prisonnier de son histoire/réveillez à la fin de son histoire !
L’écriture m’a captivée. Ishiguro a un vrai talent, on lit ce livre comme on regarde un film.
Pas seulement captivante, mais aussi déroutante ! Je n’ai d’abord pas vraiment compris ce que j’étais en train de lire. Doucement, insidieusement, on sent quelque chose s’installer tout au long du récit. Ici, pas de grandes révélations, mais à la place, un sentiment de malaise s’insinue à travers les pages. L’atmosphère s’altère et les descriptions, d’abord idylliques, laissent doucement place à quelque chose… d’autre.
Tout comme les élèves, malgré les indices, les illusions, les révélations à demi-mot, je me suis laissée emporter. On tente d’oublier le malaise qu’une phrase a pu éveiller en nous, tout comme eux, on doute, on ignore, on préfère fermer les yeux.
C’est finalement son traitement particulier, sa finesse et son apparente simplicité qui ont rendu cette lecture si unique en son genre. On y parle de mélancolie, mais sans lourdeur, de deuil, mais avec beaucoup de courage. Je vous conseille donc de vous laisser surprendre à votre tour !
J’ai été absorbée par cette histoire ; au départ, je ne savais pas qu’il y avait une part de dystopie / d’anticipation et ça a donné une part de malaise à ma lecture (mais pas dans un mauvais sens, c’était surtout une tension).
Je recommande vivement cette lecture ! Ça sort complément du cadre habituel de ce type de récit de science-fiction.
J'ai été happée non seulement par l'histoire mais surtout par la manière qu'a l'écrivain d'amener l'essentiel par petites touches qui n'ont l'air de rien, un peu comme un peintre.
Sa délicatesse à suggérer une abomination sans nom, sans nous enfoncer la tête dans les horreurs mais en laissant notre esprit faire son chemin est le fait d'un écrivain exceptionnel. On avait déjà touché du doigt cette élégance vénéneuse dans "Les vestiges du jour".
Une lecture d’une humanité captivante. L’hypothèse de société amenée par l’auteur est rendue crédible par une écriture juste et précise des différents personnages. On aime recoudre l’histoire petit à petit, découvrir en même temps que les protagonistes de quoi il en retourne. Le personnage de Kath est touchant par son réalisme, ses forces et des faiblesses ; c’est un excellent narrateur. Je recommande x100000
un chef-d'oeuvre je ne sais pas comment je vais faire pour lire un autre livre après celui-là ! Son adaptation au cinéma est intéressante mais tellement loin du génie du livre. J'ai recommandé ce livre à ma soeur et aussi à ma mère si elles ne l'aiment pas je ne les renie c'est officiel!
Pour ceux qui hésitent c'est l'histoire de Kath qui nous raconte sa vie et son enfance dans un pensionna dans la campagne anglaise, mais loin de la vibe dark / light academia c'est vraiment la vibe Margaret Atwood, quelque chose est étrange, quelque chose n'est pas normal !
Spoiler(cliquez pour révéler)Du coup c'est aussi validé par ma soeur
Ayant vu le film avant de lire le livre j'ai eu un peu de mal au début. C'est un livre bien écrit, agréable à lire, j'ai passé un bon moment mais sans plus.
Résumé
Kath, Ruth et Tommy ont été élèves à Hailsham dans les années quatre-vingt-dix ; une école idyllique, nichée dans la campagne anglaise, où les enfants étaient protégés du monde extérieur et élevés dans l'idée qu'ils étaient des êtres à part, que leur bien-être personnel était essentiel, non seulement pour eux-mêmes, mais pour la société dans laquelle ils entreraient un jour. Mais pour quelles raisons les avait-on réunis là ? Bien des années plus tard, Kath s'autorise enfin à céder aux appels de la mémoire et tente de trouver un sens à leur passé commun. Avec Ruth et Tommy, elle prend peu à peu conscience que leur enfance apparemment heureuse n'a cessé de les hanter, au point de frelater leurs vies d'adultes. Kazuo Ishiguro traite de sujets qui nous touchent de près aujourd'hui : la perte de l'innocence, l'importance de la mémoire, ce qu'une personne est prête à donner, la valeur qu'elle accorde à autrui, la marque qu'elle pourra laisser. Ce roman vertigineux, porté par la grâce, raconte une histoire d'humanité, de conscience et d'amour dans l'Angleterre contemporaine. Ce chef-d'œuvre d'anticipation est appelé à devenir le classique de nos vies fragiles.
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