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Depuis quelque temps, elle me poussait à acheter un répondeur, qui permettrait aux locataires de la propriété de me laisser des messages lorsque j'étais au travail, à la bibliothèque. Sachant que les lieux lui appartenaient et que j'en étais en quelque sorte le régisseur. J'étais convaincue qu'en réalité ma mère souhaitait simplement s'assurer qu'elle pourrait me parler à tout moment et même en mon absence.

Après le départ des locataires précédents, j'avais fait nettoyer cette maison-là, m'assurant qu'elle serait digne de recevoir des visites. Je me présenterais au nouveau voisin le lendemain car ce samedi était ma journée de congé

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Je lui tendis le colis. Elle lança un regard acéré au nom de l'expéditeur et se mit à déchirer le papier tout en poursuivant sa conversation avec Robin.

— Mrs See's !

Nous nous étions exclamées en même temps dès que la boîte noire et blanche était apparue.

— Des chocolats ? demanda Robin d'un ton incertain.

Il se rassit en même temps que moi.

— De pures merveilles, poursuivit ma mère joyeusement. Ici, on n'en trouve pas. J'avais une cousine à Saint-Louis, qui m'en envoyait tous les Noëls. Mais elle est décédée l'an passé. Roe et moi étions persuadées que nous n'en verrions plus jamais !

— Je te préviens, je veux les rochers aux amandes.

— Ne t'inquiète pas, ils sont pour toi. Tusais bien que je n'aime que ceux qui sont fourrés à la crème. Tiens... Pas de carte. C'est curieux.

— J'imagine que c'est Papa. Il s'est souvenu à quel point tu les aimais, proposai-je.

Pourtant, ce geste ne lui ressemblait absolument pas. Si c'était bien lui, il s'agissait d'un achat impulsif, car l'anniversaire de Mère était encore loin. Depuis le divorce, en outre, jamais il ne lui avait adressé de cadeau d'anniversaire. C'était donc un achat impulsif et gentil. Mais mon père ne faisait jamais rien de ce genre. Je tenais d'ailleurs ma prudence de lui.

Mère avait proposé la boîte à Robin, qui avait décliné en secouant la tête. Elle s'apprêtait à profiter du moment tant attendu. Le choix du premier chocolat de Mrs See's faisait partie de nos rituels de Noël préférés. Soudain, le fait que nous soyons au printemps me dérangea.

— Cela fait si longtemps, soupira-t-elle.

Après une interminable hésitation, elle souleva l'une des confiseries.

— Aurora ? C'est bien celui-ci, qui est fourré au caramel ?

Je fixai la friandise en question. J'étais assise et Mère se tenait debout. Je voyais donc ce qu'elle n'avait pas pu remarquer. Il y avait un petit trou dans le fond du bonbon.

Le transport avait-il pu l'abîmer ?

Brusquement, je me penchai en avant pour retirer un autre chocolat de sa caissette. C'était un rocher aux amandes, et il était intact. Je poussai un soupir de soulagement. Par mesure de précaution, je sélectionnai un autre chocolat à la crème. Il comportait le même petit trou.

— Maman. Pose ce chocolat.

— Tu le voulais, peut-être ?

Mon ton de voix avait déclenché son fameux haussement de sourcil.

— Pose-le tout de suite !

Elle m'obéit tout en me dévisageant avec colère.

— Maman, il y a quelque chose qui ne va pas.

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Tandis qu'on avait rangé celles qu'achète tout adulte raisonnable bien plus haut, hors de ma portée. Si je (Aurora) sortais le paquet que je pouvais atteindre, ceux qu'on avait posés dessus dégringoleraient immédiatement. Le vacarme attirerait de l'attention, dont je me passerais allègrement. C'est du vécu.

Je me tournai de côté pour optimiser mon extension et me hissai sur la pointe de mes pieds. Impossible. J'allais devoir changer de marque et me gaver de céréales au goût de bubble-gum. L'horreur de la situation me galvanisa et je répétai ma tentative.

— Attendez, jeune fille, je vais vous aider.

La voix affreusement complaisante provenait d'une région située loin au-dessus de moi. Une main immense se saisit de la boîte et, telle une grue, la déposa dans mon chariot.

Je serrai la poignée du caddy de toutes mes forces pour contenir ma mauvaise humeur. J'inspirai profondément par deux fois et me retournai lentement pour confronter mon bienfaiteur. Mon regard grimpa jusqu'à un visage dont la détresse presque comique apparaissait sous une masse hirsute de cheveux roux.

— Oh je suis désolé ! s'exclama Robin Crusoe.

Derrière ses lunettes cerclées de métal, ses yeux noisette m'examinaient avec anxiété.

— J'ai cru, enfin, de derrière, on a l'impression que vous avez douze ans. Mais de devant, ah ça non !

Puis il se rendit compte de ce qu'il venait de dire et il ferma les yeux, horrifié. Je commençais à m'amuser.

Devant mes yeux passa une image fugitive : lui et moi, en pleine intimité. Je me demandai si cela pourrait fonctionner. Je ne pus m'empêcher de sourire et il en fit de même avec timidité, visiblement soulagé, libérant inconsciemment tout son charme.

— Je crois qu'on ne devrait pas parler comme ça, ici, fit-il remarquer en indiquant notre différence de taille. Et si je passais vous voir, une fois que j'aurai rangé mes courses ? Nous sommes voisins, je crois. Vous savez, vous me donnez envie de vous prendre dans mes bras pour vous voir un peu mieux.

Ce qui ressemblait si fort à la vision que j'avais eue que je me mis à rougir.

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Quelqu'un d'extérieur au cercle en voulait-il à l'un d'entre nous ? Non, décidai-je. On avait voulu s'amuser à nos dépens. Selon toute probabilité, je connaissais le criminel. J'étais convaincue qu'il appartenait aux Amateurs de meurtres.

Pendant un instant, je m'offusquai de me retrouver seule à traverser le parking, conduire ma voiture et rentrer chez moi. Puis je me rendis compte que de tout Lawrenceton, j'étais la femme qui courait le moins de danger. Car à l'exception de Benjamin Gréer, tous les membres du club, vivants ou non, se trouvaient en ce moment même sous l'œil vigilant de la police.

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Je me dirigeai donc directement vers le battant suivant, celui de la kitchenette. Soudain, dans tout cet océan de beige éblouissant, une nuance différente attira mon regard, qui se figea sur une traînée d'un brun rougeâtre à la base de la porte.

Tout mon malaise se coagula pour se muer en horreur. Retenant mon souffle, je tendis la main et actionnai lentement la poignée.

La première chose que je vis par terre fut une chaussure turquoise, dressée sur un talon démesuré. Aucun pied ne l'occupait.

Puis vinrent les éclaboussures de sang qui maculaient l'émail crème de la cuisinière et du réfrigérateur.

Et enfin, l'imperméable.

Je parvins enfin à regarder Mamie. Elle était si... morte. La forme de sa tête avait quelque chose d'anormal.

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Que pourrais-je bien lui dire ? Je lançai un regard à Robin, qui haussa les épaules, me laissant la décision. Pourquoi m'adressais-je d'ailleurs à lui pour savoir ce que je devrais dire à mon petit frère ?

Je respirai profondément.

— Oui. Ce sont des personnes très méchantes. Des pommes complètement pourries : gentilles à l'extérieur, et pleines d'asticots à l'intérieur.

— Mais ils sont enfermés en prison, maintenant, non ?

— Absolument !

Je pensai soudain aux avocats et à l'éventualité d'une caution et fus prise de frissons. Non, ce n'était pas possible...

— Ils ne pourront plus jamais te faire de mal, ni à qui que ce soit. Ils sont loin, et enfermés à double tour. Ta maman et ton papa vont t'emmener encore plus loin d'eux.

— Ils arrivent quand ? gémit-il.

— Bientôt, bientôt, à toute vitesse, répétai-je doucement, sans doute pour la cinquantième fois.

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Toute cette assurance s'évanouit alors que je risquai un oeil par le carreau vitré de sa salle de classe. Amina m'avait prévenue: un troupeau entier de créatures evanescentes fréquentaient l'atelier d'écriture créative de Robin. J'étais prête à parier qu'en majeure partie elles composaient des poèmes autour de la faim dans le monde ou sur les amours impossibles. Une poignée d'entre elles ne portait pas de soutien-gorge. Les quatre éléments masculins étaient du genre maigrichon, hirsute et sérieux. Ils devaient quant à eux écrire des pièces philosophiques d'inspiration existentialiste. Ou composer des poèmes sur les amours impossibles.

Lors du départ du troupeau, deux des créatures restèrent à la traîne et se mirent en devoir d'ensorceler Robin. Souriant à ce qu'Amina m'avait dit, je m'avançai dans la pièce.

Le visage de Robin s'éclaira immédiatement.

— Je suis content que vous ne vous soyez pas perdue en chemin !

Les deux jeunes femmes (je ne devais pas les considérer comme de simples adolescentes) se retournèrent pour me fixer.

— Lisa, Kimberly, je vous présente Aurora Teagarden.

Aïe. J'avais oublié à quel point Robin savait se montrer galant. La brune afficha une mine incrédule, et la blonde méchée ne put s'empêcher de ricaner.

— Vous êtes prête pour notre déjeuner ? demanda Robin.

Les expressions amusées s'effacèrent instantanément. Merci Robin.

— Absolument. Allons-y, lui répondis-je d'une voix claire sans cesser de sourire.

— Formidable. Bien, à mercredi prochain, fit Robin à l'intention de Lisa et Kimberly.

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— Oh j'étais vraiment désolé de rater ton intervention, m'assura-t-il, comme si je m'en étais inquiétée. Mais j'avais autre chose à faire.

« Ça te la coupe, hein ? », me disait son expression. Il avait pris un air contrit et ses paroles respiraient l'avilissement. Son regard racontait cependant tout autre chose.

Je lui lançai un regard interrogateur et tins ferme, sans mot dire. Le steak ? Finalement non. Et peut-être même pas de viande rouge du tout.

— Je me suis lancé dans la politique !

Il avait mis de la modestie dans son intonation, mais son visage rayonnait de triomphe.

— Dans la course aux municipales ?

J'avais deviné.

— Exact. J'assiste Morrison Pettigrue. Je suis son directeur de campagne électorale.

Il vibrait littéralement de fierté.

Pauvre Morrison Pettigrue. Il perdrait immanquablement.

Son nom me disait vaguement quelque chose, mais je n'avais aucune intention de rester là à tenter de m'en souvenir.

— Je te souhaite bonne chance, lui adressai-je avec un sourire forcé.

— Tu voudrais venir avec moi au rassemblement, la semaine prochaine ?

Mais nom de Zeus ! En fait, il mourrait d'envie que je lui envoie mon poing dans la figure. C'était la seule explication. Je le dévisageai en pensant « espèce de pauvre individu pathétique ».

Puis j'eus honte, naturellement, ce qui me mit en colère. Contre moi, et contre lui.

— Non, Benjamin, lui assénai-je fermement.

Je me sentais incapable d'inventer une excuse. Je ne voulais plus jamais entendre d'invitation de sa part.

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Je décrochai le combiné pour ne pas avoir à répondre au téléphone et montai à l'étage d'un pas lourd tout en retirant mes vêtements. Je parvins tout juste à enfiler ma chemise de nuit avant de m'effondrer dans mon lit, où le sommeil me terrassa instantanément.

À 3 heures du matin, je me réveillai, inondée de sueur glacée.

L'image que m'avait assénée mon rêve était celle du crâne défoncé de Mamie Wright, sur un écran géant.

Le criminel était complètement fou. Ou alors, il était horriblement malfaisant. Ou les deux.

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— Ce soir, je voudrais vous parler d'un cas des plus fascinants, celui de l'affaire Wallace.

Je m'adressais à mon miroir, essayant d'abord l'enthousiasme, puis la sincérité, et enfin le sérieux.

Ma brosse s'accrocha dans un noeud, ce qui avait le don de m'agacer.

Je repris, optant cette fois-ci pour la détermination.

— Nous aurons largement de quoi nous occuper ce soir : je vous présente l'affaire Wallace.

Notre club comptait une douzaine de membres, ce qui s'accordait parfaitement au rythme de nos réunions mensuelles : chacun présentait tour à tour un meurtre en particulier. Le Meurtre du Mois, comme nous aimions l'appeler, ne suffisait pas toujours à remplir la séance. Pour l'étoffer dans ce cas, l'animateur faisait venir un invité.

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