Commentaires de livres faits par AuroreAylin
Extraits de livres par AuroreAylin
Commentaires de livres appréciés par AuroreAylin
Extraits de livres appréciés par AuroreAylin
La narration est originale car, là encore, nous avons des "apartés" racontés par un personnage en particulier, qui apporte un éclairage supplémentaire, le tout porté par une plume agréable et soignée.
Les personnages secondaires, notamment la famille Gramecy, sont pleins de peps et d'originalité.
Bref, on était parti pour un coup de cœur et puis… et puis est arrivée la fin. Du grand n'importe quoi. Ces deux hommes qui se battent "au nom d'une femme" qui n'a pas envie qu'on se batte pour elle, qui prétendent mieux savoir qu'elle ce qui est bon pour elle, euh… Crétins ! Heureusement que les demoiselles et dames de Spindle Cove sont ingénieuses et entêtées !
Je vais donc entamer le dernier tome avec curiosité pour finir cette série plutôt originale.
Mais… Dans la deuxième moitié du roman, on la voit se libérer, la fantaisie prend le dessus, avec les histoires absurdes que Colin leur fait inventer pour dépasser les obstacles se dressant sur leur route. C'est absolument pas crédible, mais parfois hilarant. Alors certes,
J'avoue que l'histoire de Kate et Thorne m'intéresse davantage que celle-ci, mais j'ai refermé le roman avec un sourire.
Dans ce nouvel opus, j'ai apprécié retrouver Evie et Sebastian, ce dernier étant assez présent, ainsi que certains couples de la Ronde des Saisons, même si ce fut trop bref !
L'histoire de Phoebe et West est belle et passionnée, pleine de tendresse aussi. Il y a aussi, comme dans tous les tomes de cette série, un questionnement sur le statut de la femme dans une société en évolution. C'est moins prononcé que dans le tome d'avant, avec Garrett, femme médecin aux méthodes modernes controversées, ou dans celui de Pandora, qui se lance dans les affaires, néanmoins, on voit que pour Phoebe, reprendre les rênes de son domaine n'est pas si simple.
Je retiens particulièrement la création du Chafé du Coin des Temps : c'est un lieu à part, magique, plein de potentiel. Surtout, il nous permet d'appréhender un aspect de la relation qui unit Aymeric et Elwyn, ce jeu de provocation qu'ils ont mis en place depuis si longtemps et qui est leur façon à eux de fonctionner. Le geste d'Aymeric en dit long sur leur amitié.
Tout cela, c'est Susanna Finch qui l'a créé, après une expérience douloureuse dans sa jeunesse : ce lieu, c'est son refuge, et elle s'est fait un devoir d'en faire un refuge pour toutes ces femmes. Aussi, la création d'une milice locale, chargée de surveiller les Français, dont les côtes sont visibles depuis les falaises de Spindle Cove, vient perturber cette vie tranquille. Et ça, c'est hors de question pour Susanna !
Au vu du résumé, je m'attendais à beaucoup d'humour. Il y en a, avec des personnages décalés, l'agneau de compagnie, sans oublier certaines audaces de Susanna. Mais pas autant que je le pensais, non plus. Il y a en revanche de beaux moments d'émotion, de tendresse, d'érotisme, et ma fibre féministe a apprécié ce que Susanna met en place pour ces jeunes femmes hors normes et la façon dont elle le défend. Face à elle, Bram est souvent borné, sa fierté masculine a du mal à concevoir cette idée de village féminin.
Je suis curieuse de lire les histoires suivantes, qui portent sur des personnages qui ont su titiller ma curiosité.
J'ai apprécié, cependant, de voir la jeune fille timide prendre confiance en elle, oser prendre des décisions pour le journal au lieu d'essayer de se couler dans les pas de son aînée. Quant à Rex, c'est le classique séducteur cynique qui cache une souffrance profonde sous ses airs de séducteur et noceur.
Une romance prévisible, donc, mais douce et agréable à lire.
A noter également que le résumé n'est pas tout à fait exact sur les circonstances de la rencontre et des confidences évoquées. Ce serait bien que les gens qui écrivent les résumés prennent la peine de lire le roman, au moins les premiers chapitres...
Le début du roman plante le décor, il est donc assez lent, quoi que très intéressant. On s'aperçoit très vite que chacune de ces femmes doute, rêve d'autre chose, tout en admirant et enviant les autres ! Ainsi, Beth, la mère au foyer, envie sa sœur Hannah, working girl toujours entre deux avions, quand Hannah reste admirative devant la science maternelle de sa sœur. Chacune a surmonté à sa façon le traumatime de leur enfance. Hannah a besoin de tout contrôler, elle n'aime ni les surprises, ni les émotions. Beth aussi éprouve le besoin de tout contrôler, afin qu'aucune catastrophe ne puisse venir menacer ses enfants et vit dévorée par l'angoisse et la certitude d'être une mauvaise mère. Quant à Posy, vive, joyeuse, elle vit au jour le jour et affronte la vie comme elle le fait des parois qu'elle escalade, sans oser pourtant s'autoriser à réaliser son véritable rêve. Chacune de ces femmes m'a émue, même si parfois, les excès de Beth m'ont donné envie de la secouer un peu.
Le rythme du roman s'intensifie à la seconde moitié : comme l'on peut s'y attendre, le fait que tout le monde se retrouve réuni pour les fêtes de fin d'année va faire bouillonner les émotions, les secrets et les non-dit vont peu à peu se révéler. La psychologie des personnages est bien amenée, les rendant à la fois très attachants et pourtant, on n'édulcore pas leurs défauts.
C'est un roman de femmes avant tout, même si l'amour, sous toutes ses formes, est bel et bien présent : celui d'un couple qui a su se souder autour de trois orphelines, celui d'un couple en crise, celui de deux couples en formation, celui de parents envers leurs enfants, des enfants envers leurs parents, enfin, bien sûr, celui qui unit les trois sœurs. Rien ne se fait dans la facilité, et il faut bien des efforts pour que nos personnages démêlent l'écheveau. Et si les femmes sont au cœur de l'histoire, les hommes ne font pas de la figuration : Andrew, figure paternelle posée et bienveillante vers laquelle tous peuvent se tourner, Jason, cet homme qui découvre ce que le quotidien de parent au foyer signifie et qui fait amende honorable, Luke et Adam, ouvrent nos héroïnes aux sentiments.
J'ai particulièrement apprécié la fin, pleine de peps, d'humour, de mignonnitude aussi avec les filles de Beth. La scène du trajet en voiture avec Posy au volant est tendre et drôle, pleine d'émotions aussi, digne d'une comédie romantique.
Au final, chacune des sœurs McBride va réaliser ses rêves, à sa façon, tout comme Suzanne va voir se réaliser le sien. C'est donc une jolie romance de Noël, dénuée de miévrerie, mais pleine de jolies émotions, le tout environné des magnifiques paysages enneigés écossais, au cœur d'un petit village fort sympathique.
Je remercie NetGalley et Collection &H pour ce service presse.
Les personnages secondaires sont peu présents, mais j'ai particulièrement apprécié la Duchesse, cette femme mariée très jeune à un homme qu'elle n'aimait pas, mère de cinq enfants adultes, grand-mère et qui décide de vivre enfin sa vie, quitte à épouser un coureur de dot !
J'ai donc trouvé ce roman bien plus intéressant que le laissait deviner le résumé, avec une vraie profondeur des personnages, de leurs émotions et une analyse, l'air de rien, de la société.
L'humour se niche autant dans les situations cocasses que dans les dialogues. Et bien sûr, il y a la maman de Charlotte ! Ce personnage à lui seul apporte la touche de bonne humeur (la scène de l'abricot et de l'aubergine est à hurler de rire). Elle est gentiment ridicule, mais l'auteur nous la présente comme une femme aimante, excessive, certes, embarrassante pour sa fille, mais tellement soucieuse d'assurer son avenir qu'on ne peut qu'être attendrie par l'énergie qu'elle déploie pour la caser avec un bon parti.
Charlotte est une charmante gaffeuse, futée bien que naïve, très attachante. Rien d'étonnant à ce qu'elle fascine Piers, très sérieux diplomate-espion et marquis de son état. J'ai apprécié que la partie "espionnage" soit traitée à la façon d'une comédie, de ce fait, le manque de crédibilité des choses passe tout seul, car c'est avant tout un prétexte pour rapprocher nos deux protagonistes et faire évoluer leur relation.
C'est drôle, sensuel, original, bref, un très bon moment de lecture. Je regrette que chaque tome soit si indépendant au sein de la série, j'aurais aimé, puisque celui-ci semble être le dernier, avoir des nouvelles des couples précédents (le passage de Rafe est très bref), d'une façon ou d'une autre. Mais chaque tome de la série a été un régal.
J'ai cependant trouvé que Maddie guérit assez facilement de sa crainte de la foule et surtout, qu'il y a trop de scènes hot, arrivée à la moitié du roman, je les survolais. En revanche, j'ai apprécié les scènes cocasses (la tourbière) et les échanges parfois savoureux entre nos deux héros.
En bref, il ne reste plus qu'une chose à faire : enfermer l'auteur pour qu'elle développe toutes ces idées en fabuleux romans (tiens, ce serait une bonne idée de nouvelle, ça, non ?)
Une belle aventure portée par un message positif : la protection de l’environnement. Un sujet « à la mode » et pourtant, des espèces disparaissent chaque jour. Un sujet qui ne peut que toucher, que ce soit un public adulte (dont je fais partie) ou un public plus jeune (celui sur lequel de nombreux espoirs se portent). À travers ce roman d’aventures, nous voyons d’ailleurs les différents points de vue s’affronter : celui des bureaucrates, celui des écologistes confrontés à la rude réalité administrative, et celui d’un adolescent de 14 ans idéaliste.
Alors certes, ce n’est pas réaliste, l’histoire de ce garçon qui prend les commandes de l’ULM pour sauver ses oies, se lançant dans un périple de la Norvège à la Camargue, mais ça fait du bien. Aux côtés de Thomas et ses oies fugitives, nous traversons des paysages magnifiques, nous vivons une aventure palpitante pleine de moments de doutes, de peur, mais aussi d’exaltation. Une véritable Odyssée des temps modernes, parsemée d’embûches, de rencontres et de belles découvertes. C’est un peu manichéen, sans doute, mais ça fait du bien.
On s’attache aux nombreux personnages : nombreux, oui ! Car il y a Christian, le père, Paola, la mère, Thomas, le fils, Björn, Diana... et 20 volatiles dotés chacun d’une personnalité, que l’on voit naître, grandir, évoluer et pour qui l’on se prend d’affection, nous aussi.
Au-delà de la fable écologique, c’est aussi l’histoire d’une famille, d’un père et de son fils, d’un couple qui s’est perdu et qui se rapproche, d’une passion dévorante capable de détruire ou de fédérer.
Le style est agréable, simple sans être simpliste, la narration au présent permet une immersion dans une histoire où chaque jour marque un événement dans la vie des oies et de leurs compagnons d’aventures.
Après lecture, je suis allée faire quelques recherches pour situer les événements réels qui ont servi de base à cette histoire et faire la part avec la partie fictive. Sauver des oies sauvages ? C’est un combat auquel le grand public ne pense pas. Mais le fait que des espèces courantes se trouvent aussi menacées amène une vraie réflexion sur le sujet. Bravo aux passionnés un peu fous qui osent se lancer dans un combat qui semble perdu d’avance pour tenter de préserver l’avenir
J'avoue que si ça n'avait été Sarah Morgan, la couverture, le titre et le résumé ne m'auraient pas incitée à me plonger dans ce roman. Comme je le disais, il est assez différent de ses séries : tout d'abord, c'est avant tout une histoire de famille, une histoire de femmes, d'amour entre mère et fille, entre sœurs, plus que de romance (même s'il y a de la romance, elle n'est pas le cœur de l'histoire). Ici donc, nous suivons 4 femmes, trois générations. Et autant de secrets douloureux qui les étouffent peu à peu, jusqu'à ce qu'elles craquent. Et ces femmes qui semblaient s'éloigner et accumuler les petites rancoeurs vont se retrouver grâce à ces mêmes secrets. En mettant le passé er le présent à plat, elles vont réussir à réinventer l'avenir, ensemble.
Le roman est porté par les chapitres, chacun consacré à tour de rôle à ces quatre héroïnes somme toute ordinaires, permettant de comprendre les raisons de chacune de garder le silence et de voir le regard qu'elles portent les unes sur les autres.
Les personnages masculins, peu nombreux, se font discrets. Étrangement, j'ai eu plus de mal avec Greg, l'homme parfait, qu'avec Scott, si imparfait qu'il a pris une décision a priori impardonnable il y a 17 ans, cependant, la façon dont les choses sont expliquées font qu'on le comprend. J'ai d'autant plus apprécié le rôle qu'il occupe auprès des femmes Stewart. Comme le fait remarquer Mack, il parle peu, mais sa seule présence suffit.
En vérité, le vrai charme de l'histoire réside dans les personnages secondaires, qui apportent une touche de piquant bienvenue : George et Lottie (bien que je n'aie pas réussi à m'attacher à cette gamine gâtée), les domestiques, la cousine, le meilleur ami… et les chats et chiens !
Le passé du Rook est dur et on comprend qu'il soit devenu ce qu'il est. C'est Lorelai qui l'a maintenu en vie, toutes ces années, en raison d'une promesse qu'il lui avait faite, et c'est elle qui le ramène à son humanité. On devine beaucoup des sévices subis, l'auteur n'a pas besoin de nous les détailler. En dépit de tout, le personnage n'est pas dénué d'un romantisme brutal qui s'avère touchant.
La fin est peut-être un peu précipitée et certains éléments/certaines révélations un peu trop vite donnés, mais j'aime le cheminement de ce couple, qui lui est bien rendu tout au long du roman. J'ai été intriguée par certains personnages secondaires aussi, qui augurent encore une fois de suites intéressantes.
Et en effet, pour fonctionner, ça fonctionne ! Je dois dire que la première moitié du roman est savoureuse ! Les vacheries s'enchaînent, les piques aussi, bref, on ne peut que saluer l'inventivité de Charlie et Blade pour se pourrir mutuellement la vie, mais aussi la patience de leurs amis, pris entre deux feux et qui observent tout ça avec stoïcisme. La Laponie, pays de Noël par excellence, offre aussi un cadre original à cette bataille rangée, tout comme l'utilisation des réseaux sociaux apporte la touche de modernité dans laquelle un lectorat connecté se reconnaîtra.
Peu à peu, bien sûr, nous apprenons à connaître ces six amis tous un peu cabossés qui ont su former une nouvelle famille. Ils s'aiment, se disputent, se protègent, bref, ça vit, ça rit, ça crie et on se surprend à avoir envie de rejoindre le groupe, et pas seulement pour les balades en traîneaux !
Charlie est une jeune femme à fleur de peau, secrète, qui cache les blessures de son enfance et son manque de confiance derrière une attitude rentre-dedans. Blade fait ressortir sa fragilité et elle lui en veut. Blade traîne aussi quelques casseroles. J'ai apprécié cependant que l'auteur ne tombe pas dans le piège du passé hyper glauque : certes, que ce soit pour Blade ou Charlie, leur jeunesse n'a pas été rose, mais ce n'est pas non plus un cauchemar.
Le style est agréable et fluide, ponctué de dialogues savoureux. Les chapitres sont tantôt du point de vue de Charlie, tantôt du point de vue de Blade, même si ceux concernant Charlie sont un peu plus nombreux.
En résumé, j'ai passé un bon moment en compagnie de ces six-là et j'ai aimé la façon dont évolue la relation entre Blade et Charlie, vers une tendresse non dénuée de romantisme... et de malice ! C'était le premier livre de Juliette Bonte que je lisais, et je pense que ce ne sera pas le dernier.
Je remercie NetGalley France et les éditions Harlequin/Collection &H pour ce service presse.
Au niveau de l'intrigue de fond, j'ai trouvé intéressante la façon dont les hommes de Bruce s'y prennent pour investir les derniers châteaux encore occupés par les Anglais. Pour avoir visité Édimbourg, je peux imaginer le défi que représentait ce château à l'époque ! Les tactiques employées n'auraient pas été reniées par Alexandre le Grand, qui en employa des similaires à son époque !
Cette fois-ci, on découvre la Garde non pas de l'intérieur, mais du point de vue d'un personnage extérieur amené à devenir une nouvelle recrue, du fait de ses compétences et non de sa naissance. Les membres de la Gardes apparaissent presque comme des sortes de surhommes, à l'instar de ces Fantômes mythiques qu'ils sont devenus aux yeux du monde. Leur camaraderie saute pourtant aux yeux, surtout si l'on se rappelle leurs débuts...
C'est un tome différent, car un nouveau intègre la Garde, alors qu'il ne reste plus qu'un tome et qu'on s'achemine vers la fin de cette guerre, ce qui me fait regretter que Thom arrive si tard dans la saga.
Petit bémol : J'aurais aimé avoir l'histoire complète de James Douglas et Joanna. On a les éléments principaux, mais j'avoue que leur couple me paraît avoir une histoire riche et passionnante, j'aurais aimé en savoir plus,
De Leif Erikson, personnage historique, je ne connaissais pas grand-chose en prenant ce roman. Mon seul souvenir remonte aux Conquérants de l'Impossible, série fantastique de la bibliothèque verte de mon enfance, où dans un tome, l'un des personnages était décrit comme un descendant de l'explorateur qui découvrit l'Amérique bien avant un certain Christophe Colomb. Loin, très loin donc, d'une quelconque réalité et connaissance historique ! C'est donc avec Le Souffle de Njörd que je me suis lancée à la découverte de cette grande aventure. Comme toujours avec Anna Lyra, c'est bien documenté sans jamais tomber dans le cours d'Histoire. Chaque élément est apporté au bon moment et s'intègre au parcours des personnages.
Car bien sûr, lorsqu'on lit une romance historique, ce sont les personnages que l'on veut suivre avant toute chose. Ici, nous avons donc un personnage historique, Leif, et une jeune femme, Erika. Tout semble les opposer : il est le fils aîné du grand Erik le Rouge et souhaite se montrer le digne héritier d'un père à la perosnnalité écrasante en accomplissant à son tour de grandes choses ; elle est une jeune fille de bonne famille promise en mariage à un autre fils d'Erik. Elle n'a pas sa place sur un navire partant à l'assaut d'une terre inconnue. Pourtant, embarquée malgré elle, Erik n'a d'autre choix que de trouver sa place au sein de ce groupe de rudes guerriers qui la regardent de travers.
Au fil de l'aventure, Leif et Erika apprennent à se découvrir mutuellement, au-delà des apparences et des convenances, mais aussi à se découvrir eux-mêmes. Leif revoit ses priorités, non plus à l'aune des attentes de son père, mais selon ses propres valeurs, Erika se découvre des ressources insoupçonnées. Les leçons sont rudes, parsemées de pertes d'êtres valeureux et empoisonnées par les soupçons de traîtrise soulevés par Erika. C'est une jeune femme à laquelle on peut s'identifier : arrachée à son univers, elle s'adapte du mieux qu'elle le peut, sans renier ses valeurs, elle commet des erreurs, en tire les leçons. C'est donc une histoire d'amour en retenue et pudeur, qui s'enracine peu à peu, dans un contexte de danger et de suspicion, mais aussi d'honneur, le tout porté par une plume à la fois très soignée et pourtant fluide et accessible, qui nous permet de visualiser les paysages étranges dans lesquels l'histoire se place, mais aussi de comprendre la mentalité de ce peuple viking.
Je suis impatiente de découvrir ce que nous réserve l'auteur dans la suite, car je ne doute pas d'être à nouveau surprise.
J'ai l'impression qu'il y a eu au moins deux ou trois autres tomes avant celui-ci, l'un pour Saidh Buchanan, et un autre pour leurs amies Murine et Jo. Hormis au tout début du roman, cela n'a cependant pas d'incidence sur le déroulement et la compréhension de l'histoire.
L'histoire est sympathique et donne lieu à une grande chasse aux indices dans laquelle la lectrice que je suis s'est prise au jeu en échafaudant des théories, en soupçonnant untel ou untelle, sans parvenir à la bonne conclusion. J'ai apprécié l'humour qui ponctue les échanges entre les frères Buchanan et le tempérament d'Edith : elle est généreuse, compatissante, elle a la tête sur les épaules, forte sans être une guerrière.
L'héroïne n'est pas issue de la bourgeoisie ou de la haute société, c'est une fille du peuple qui s'est éduquée toute seule en lisant en cachette. Quant au héros, croisé dans le tome 2, il a bien changé, et on devine qu'un drame se cache derrière ce changement et son refus obstiné de se marier un jour. Il y a un côté My Fair Lady dans le défi lancé par Griff à sa mère : transformer une servante d'auberge en future duchesse en une semaine.
La mère de Griff, justement, est touchante et sympathique, amusante malgré elle. C'est une femme profondément humaine, qui aime son fils, mais ne sait pas le montrer en raison de son éducation. Je me suis très vite attachée à elle.
Si Griff peut se montrer dur et blessant parfois, il sait aussi reconnaître ses torts et s'amende de la plus belle des façons, à chaque fois, démontrant qu'il connaît bien Pauline et qu'il tient compte de ses goûts et de ses aspirations, quitte à se mettre en retrait pour lui permettre de réaliser ses rêves. C'est l'histoire du prince et de la bergère, rendue possible par la magie de la plume de Tessa Dare.