Tous les livres de Ahlam Mosteghanemi
Mémoires de la chair, récompensé par le prestigieux prix Naguib Mahfouz et le Prix Nour de la meilleure œuvre féminine en langue arabe, est, plus qu'un roman, un hymne à une ville perdue.
Constantine, Ksantina, Cirta, la Cité des Ponts, le Rocher... autant de noms qui chantent la cité adulée et blessée, symbole d'une Algérie meurtrie par des années de guerre et le tragique échec des idéaux révolutionnaires de l'indépendance. Khaled, l'ancien moudjahid, a choisi l'exil. Mais à Paris, où il est devenu un peintre célèbre, une femme le rappelle à son passé : Hayat, la fille de son ancien chef de maquis, qu'il a connue lorsqu'elle n'était qu'une enfant.
Tendre et violente, enjôleuse et insaisissable, Hayat s'offre à Khaled pour mieux se dérober. Comme Constantine, elle porte en elle le deuil de ses proches et la douleur des amours défuntes, inscrites, dans sa chair, en lettres de feu.
Dans l'Algérie de la fin des années 1980, la narratrice, épouse d'un militaire, rencontre dans une salle de cinéma un homme dont le parfum la trouble. Elle croit le retrouver plus tard dans un café : un homme vêtu de noir qui l'entraîne dans une aventure amoureuse. Son amant finit par lui révéler être journaliste et se nommer Khaled. Mais est-il bien l'inconnu du cinéma ?
Le Noir te va si bien est l’histoire romantique et politique de la lutte d’une femme, enseignante dans un village traditionnel berbère, dont le père, un chanteur, est assassiné par les islamistes durant les années 90 parce qu’ils étaient contre l’art et la joie. C’était un temps avec beaucoup d’assassinats d’intellectuels et d’artistes. Pour venger son père et défier les terroristes, elle chantera aux funérailles de son père la chanson préféré du défunt. La foule sera subjuguée par la voix de cette jeune femme qui n’avait pas le droit à la parole et qui était soumise aux traditions. Elle commencera alors une carrière de chanteuse qui la forcera à un exil de l’Algérie à la Syrie après que l’Etat a essayé de récupérer son succès dans sa lutte contre le terrorisme et que le clan familiale l’ait renié. Un mystérieux homme riche libanais, qui la verra à la télévision habillée en noir, s’éprendra d’elle. L’histoire est pleine de suspens, de surprises et de folies accomplies par cet homme fou de la vie pour la séduire, comme lorsque des tulipes noires lui seront envoyées anonymement à chacun de ses concerts et qu’elles seront une fois accompagnées de la note : Le noir te va si bien, couleur qu’elle s’est engagée à porter en mémoire de son père et de son frère. Ce richard, obsédé par la question de savoir si cette femme pourrait l’aimer pour lui-même et non pour sa fortune, s’opposera lui aussi à sa carrière de chanteuse pour qu’elle n’appartienne qu’à lui. Le roman s’achèvera sur un grand concert où l’héroïne défiera cet homme en enlevant le noir pour la première fois et en portant une robe turquoise après avoir mené un autre combat contre le terrorisme de l’amour et de l’argent.
Il lui avait dit une fois : « Vous savez... Il n’y a pas plus pauvre qu’une femme sans souvenirs. »
Plus tard, elle comprendrait que la plus grande douleur ne vient pas de ce qui ne fut jamais à nous, mais de ce que nous avons possédé pour un bref moment et qui nous manquera à jamais.
Hâla, dont le père, chanteur, fut assassiné en Algérie par les intégristes pendant les années 1990, dé e les meurtriers et brave les interdits en chantant pour la première fois à ses funérailles.
Elle doit alors quitter son pays. Un richissime homme d’a aires libanais la découvrira plus tard en vedette dans une émission de télé, lumineuse et vêtue de noir. Follement épris, il usera de tous les artifices que permet sa fortune pour lui montrer ce dont un homme amoureux est capable.
Belle et rebelle, cette Berbère, habituée à faire face au terrorisme, continuera à tenir tête au pouvoir de l’argent…