Aïssa Maïga

je ne vais pas mentir, j'ai lu ce manifeste en ne connaissant pas le nom de la plupart des actrices. la faute je crois, en PREMIER lieu, au fait que je ne sois pas cinéphile, encore moins adepte du cinéma français.

donc non, je ne connaissais pas le nom de la plupart comme je connais rarement le nom des acteurs français (à part les anciens) je m'intéresse peu a l'industrie cinématographique (outre ce qu'on en dit depuis l'affaire weinstein) et finalement, aborder le racisme, les stéréotypes sur les noires dans le petit monde du cinéma m'a intéressé mais ne m'a également pas permis de beaucoup m'y immergé puisque cet univers me touche peu.

au-delà de ça, c'est quand même un manifeste au message fort, cinéma ou pas, sur la place des femmes qui plus est des femmes noires, entre rôles stéréotypes, remarques racistes qui se voudraient humoristique et choix scénaristique douteux quand il s'agit d'elle. heureusement, certains témoignages montrent aussi un univers en évolution qui apprend (enfin !) à laisser place a la diversité et à mettre en scène la france comme elle est: multiculturelle, ou tout les noirs ne sont pas nés en afrique et n'ont pas un accent "à la michel leeb".

de ma place - encore une fois, loin de l'univers du cinéma - c'était assez aberrant de voir qu'encore en 2018 on continue d'imaginer pour les noirs des rôles à l'image d'une idée fixe que certains ont refusé de voir évoluer quand beaucoup sont pourtant natif de la france et n'ont connu qu'elle. de vrais français, en somme, noir ou pas.

c'est un manifeste à lire, pour au moins comprendre l'ampleur d'un phénomène qui - même s'il évolue - a encore un long chemin a parcourir, pour comprendre a quel point ne pas être blanc ou du moins, porter physiquement le signe d'une origine (parce que je pense réellement que les noirs ne sont pas les seuls stigmatisé dans ce cas-là) peut mettre des bâtons dans les roues de personnes (ici, de femmes) qui ont pourtant le talent et la motivation pour réaliser leurs rêves.

je déplore juste peut-être, un livre ou on prône cherche à prôner la diversité en ne donnant la parole qu'a un collectif de femmes noires là ou la limite de la diversité en france s'étend aussi à d'autres cultures et d'autres origines qui mériterait tout autant la parole, c'est finalement un tableau assez restreint dans le pays multiculturel qu'est la france mais un beau message tout de même pour l'ouverture aux autres, surtout dans cet univers fermé voir parfois archaïque que semble être celui cinéma.

N'étant pas moi-même une grande cinéphile, je ne connaissais aucun nom des femmes mentionnées dans ce récit. Cependant je ne peux qu'applaudir leur audace et leur courage pour être parvenu à libérer leurs paroles à travers cet ouvrage.

D'un point de vue purement littéraire, ce livre m'a certes intéressé mais ne m'a pas totalement plongée dans l'univers du cinéma/télévision ou théâtre français. J'ai même trouvé qu'entre les différents profils des actrices il y avait beaucoup de répétition.

Ce recueil de témoignages est tout de même un pas en avant qui ouvrira, je l'espère, l'esprit de certains.

Pour commencer, je ne suis pas vraiment cinéphile, je connaissais seulement trois actrices parmi toutes les auteurs de ce livre.

Combattre et rendre public les difficultés que peuvent avoir les femmes, à trouver leur place dans le cinéma est une cause à soutenir. Noir n'est pas mon métier est un livre qu'il faut partager, lire, recommandé car ce sujet et cette problématique restent encore peut connue. J'ai été choquée de la violence de certaine histoire vécu, nous sommes actuellement au 21ème siècle, en 2018 et les mentalité reste bloqué deux siècles avant. Noir, blanc, marron, rose, orange, bleu, jaune ne définissent pas une personne, simplement une couleur. Pour avoir un arc en ciel il faut toutes les couleurs. Je recommande milles fois ce livre très enrichissant.

Un très bon livre. Les témoignages sont bouleversants.

En nous relatant brièvement une partie de leur vie, ces actrices nous font comprendre que le racisme est encore présent dans tous les pans de la société.

Elles souhaitent une meilleure visibilité de tous ceux et celles qui constituent la société française et qui sont visibles tous les jours, dans les rues, dans les entreprises, à tous les postes... mais qui ne sont pas visibles ou mal représentés, stigmatisés dans le cinéma français.

Je ne suis pas du tout cinéphile, les questions de sociétés ne m’intéressent pas particulièrement, et les recueils de témoignages ne font pas parti de ma liste de lecture habituelle. Je ne reconnais d'ailleurs que 2 des artistes sur la couverture.

Mais c'est pourtant cette couverture qui a attiré mon oeuil et qui a fait, après l'avoir rapidement feuilleté, emprunter le livre.

Pour ce qui est des témoignages, certains m'ont laissés un sentiment de colère et d'injustice, d'autres absolument rien. Peut-être que plus long ils m'auraient plus plu.

Surréaliste

16 actrices témoignent de leurs difficultés en tant que « noire » dans une France où souvent les rôles proposées sont des clichés souvent racistes, colonialistes et dégradants.

A mettre entre toutes les mains pour prendre conscience des conséquences des images véhiculées par le cinéma et le combat silencieux de ses femmes. Des témoignages surréalistes mais pourtant existants en 2020.

Pour ma part, ce qui ressort majoritairement de ce livre est une déception, la saveur amère d'un potentiel gâché.

Parce que ça partait bien, il faut le dire ! Le sujet est d'actualité et recelle de nombreux filons à explorer, à la fois d'un point de vue artistique, sociologique et anthropologique. Malheureusement, le tout reste très superficiel, très descriptif. Chaque actrice narre une "anecdote", en vérité une discrimination plus ou moins grave mais toujours choquante ayant eu lieu dans le cadre de leur profession. Là arrive alors mon plus gros problème : les témoignages, bien qu'exprimant la sensibilité "littéraire" (plus narrative, disons) de chacune de ces femmes, sont très inégaux, tout simplement parce que le métier de ces femmes n'est pas écrivaine mais actrice. Par conséquent, certaines écrivent beaucoup mieux que d'autres, et je dois dire que j'ai été parfois assez choquée et perturbée par la mise en pages. Par exemple, une des actrices (peut-être même plusieurs, je ne me souviens plus) écrivait ses dialogues d'une forme qu'on pourrait dire théâtrale, mais qui rappelle en vérité plus les romans populaires sur Wattpad, voire les chroniques. Je veux dire par là que le nom du personnage est annoncé, puis les deux points et enfin ses paroles. Cela aurait pu être un choix littéraire (un rappel du script au cinéma, format dans le thème) si cela avait été maîtrisé, or ce n'est pas le cas et le résultat paraît juste non professionnel. D'autres encore utilisent une ponctuation excessive qui rappellent les réseaux sociaux, ou encore les messages qu'on peut envoyer à nos proches, mais ne suivent pas les codes en vigueur dans le monde de l'édition. C'est à se demander si quelqu'un est passé derrière elle pour les relire, sincèrement. De plus, ce ne sont là que les fautes de mise en page, on va dire, mais certaines écrivaient simplement mal. Je pense notamment à la partie de Mata Gabin qui est juste atroce avec ces "bla-bla-bla" qu'elle case entre TOUS les bouts de phrases qu'elle rapporte (et il y en a beaucoup) pour faire comprendre que la restitution n'est pas exacte. C'est horrible, alourdi considérablement le rythme de lecture et ne nous permet plus par la suite de sympathiser autant qu'on le voudrait à son histoire pourtant bien plus terrible.

Je ne blâme pas forcément ces femmes, je sais que tous le monde n'a pas les bases de l'écriture, je pense qu'en réalité les coupables sont leurs éditeurs et tous les gens qui auraient dû passer derrière elles pour relire et corriger le livre (tout en gardant leurs touches personnelles, oui). Au final, cette inégalité des témoignages faire perdre au livre son sérieux et le discrédite. Il apparaît globalement brouillon, mal agencé et comme un raccord hasardeux de tissus de qualités très différentes. Je regrette de plus que l'analyse ne soit pas plus poussée : la plupart se permette un commentaire sur les évènements qu'elles subissent, mais ils véhiculent tous les mêmes idées, le même esprit, et finissent par tous se ressembler. On aurait mérité de s'attarder plus sur le titre et l'apparente contradiction qu'il met au jour, car en effet le métier de ces femmes n'est pas d'être noires (ou du moins ne devrait pas l'être) mais c'est aussi un des seuls métiers où, si, en vérité, leur apparence et donc leur couleur de peau compte et fait une différence. Or, ce point pourtant évident n'est même pas survolé.

Même si l'œuvre était destinée au grand public et à être légère, directe, pour avoir un plus grand impact je trouve qu'elle se détruit elle-même. Une occasion manquée, donc.

Un livre qui permet de voir l'envers du décor, de plus en visible cet envers... Les paillettes ne masqueront pas toujours le racisme et la misogynie qui règnent en maître. Merci à ces actrices d'avoir pris la parole et de la prendre encore pour une réelle représentation de notre monde multiculturel et métissé.

Un livre percutant et nécessaire dans lequel seize actrices noires ont pu parler de leurs vécus, de leurs ressentis, sans être interrompues ou qu'on parle à leur place ! Une lecture qui bouscule et on en a grand besoin. À mettre dans toutes les mains !

Je trouve ces témoignages importants ! Ça fait du bien pour poursuivre une déconstruction. Ça fait du bien pour espèrer un spectre plus diversifié et moins stéréotypé sur nos écrans.