Albert Cohen
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Note moyenne : 7.4/10Nombre d'évaluations : 266
2 Citations 153 Commentaires sur ses livres
Les derniers commentaires sur ses livres
C'est un livre intéressant, beau et bien écrit, mais ce n'est pas le meilleur de l'auteur de "Solal"... Livre plus intimiste, ce qui le rend touchant, Albert Cohen se livre ici en toute transparence, tout en faisant rejaillir cet amour et cet humanisme qui le caractérisent particulièrement.
Afficher en entierUn roman super, une histoire touchante et vraiment sublime...
Afficher en entierCe livre me laisse parfaitement perplexe . Je l'ai fini parce que je n'aime pas ne pas terminer un livre mais ce fut laborieux. Quel intérêt d'écrire 30 pages sans ponctuation ? L'écriture est lourde. Les personnages hyper narcissiques ne donnent aucunement envie de s'attacher à eux. Non franchement je n'ai pas du tout apprécié ce livre .
Afficher en entierCocasse, burlesque, très bien écrit mais pas mon idéal de lecture.
Afficher en entierJ'ai eu beaucoup d'espoirs au début du livre, comment ne pas en avoir avec une plus pareille. Et pourtant je le referme aujourd'hui avec un goût amer dans la bouche, car j'ai en fait l'impression d'avoir lu Solal une deuxième fois. Alors oui, c'est magnifique, oui, ça fait presque passer le livre Solal pour un brouillon de celui-ci, et c'est pour ça que Belle du seigneur rentre directement dans ma liste d'or.
Mais c'est aussi ce qui me chagrine : il lui manque si peu pour être la perfection ultime. Ce peu, ç'aurait été d'aborder de nouveaux thèmes, de nouveaux sentiments. Entre autres, l'histoire de Solal et Ariane, éminemment centrale au récit, est une redite complète de celle de Solal et Aude sur le plan sentimental.
Et par ailleurs, ce qui me faisait déjà tiquer chez Solal se retrouve encore ici, notamment une dramatisation un peu outrancière (tu ne m'aimes plus ? Je me suicide) et les montagnes russes invraisemblables du personnage principal au sein de la société. Personnage principal qui reste tout aussi "MarySue-esque" par ailleurs malgré une folie inexplicable à la fin.
Encore une fois l'écriture est magnifique, certains passages sont particulièrement inspirés (le quotidien d'Adrien Deume au travail, le superbe monologue du Solal en pleine séduction), alors que d'autres m'ont moins impressionné (étonnamment, toute la dernière partie).
Je conseillerai ce livre en priorité à ceux qui n'ont jamais lu Solal ; pour les autres, il constituera une sublime redite.
Afficher en entierBelle du seigneur est un livre avec lequel il faut prendre son temps : il ne faut pas s'attendre à le finir en une semaine, car c'est un livre qui accompagne toute une vie. On aime ou non, mais on ne reste assurément pas indifférent à la plume singulière de l'auteur et à son cynisme parfois morbide. Si l'histoire est simple, la manière dont elle est traitée est vraiment originale. A. Cohen écrit une tragédie à la fois sentimentale et sociale : avec la destruction du couple formé par Ariane et Solal commence la montée du nazisme. C'est avec une effrayante lucidité que l'auteur présente la nature humaine, l'espoir absurde, les prétentions professionnelles, la vanité, l'importance de la vie sociale qui n'est qu'un dérivatif à la vacuité. Ce roman possède une dimension d'universalité, car il aborde tous les sujets, selon les points de vue de plusieurs personnages.
Autre particularité : les personnages ne sont pas faits pour être appréciés, au contraire. Certains suscitent parfois une certaine aversion. Cohen dénonce l'hypocrisie des mœurs, et cela transparaît notamment au travers des réflexions de ses personnages et de leur comportement.
Si ce livre peut choquer aujourd'hui, c'est dans la mesure où il reflète la misogynie de l'auteur, et défend les tendances masochistes des personnages. Il est impératif de garder une certaine distance et d'accompagner sa lecture d'un second degré bien aiguisé. Pour autant, on ne peut nier le brio stylistique de Cohen (qu'il semble d'ailleurs clamer haut et fort avec ses chapitres sans ponctuation de plus de 30 pages !)
Si vous aimez l'humour noir et ne craignez pas les chapitres à rallonge qui vous font parfois perdre le fil, vous aimerez probablement Belle du Seigneur.
Afficher en entierJ'ai tenté cette lecture mais abandonné aux 3/4 du roman. Je ne supportais plus tous ces personnages égoïstes et caricaturaux.
Je ne comprends pas que l'on puisse ériger ce livre au temple des histoire d'amour.
Le seul amour que j'y ai lu est celui des personnages pour eux-mêmes et non pour les autres, ils sont égocentriques au possible et n'aiment l'amour que pour s'aimer eux-mêmes.
outre les relents misogynes, cette lecture a été une véritable épreuve a tenter et un réel soulagement à l'abandon.
c'est un romain fleuve. Et quand bien même c'est assez Original, le chapitre sans un seul point, composé uniquement de virgules durant toute la tirade de d'Ariane... au secours.
Ce n'était définitivement pas un romain pour moi
Afficher en entierJ'ai adoré lire Belle du seigneur ! Je l'ai vu comme un challenge de lecture car les phrases étaient longues (mais quel style riche !!) Ce livre m'a aussi permis d'en apprendre plus sur la vie d'une femme au foyer, ses pensées, sur le travail en grande organisation.
Afficher en entierUne apologie de l'amour pour sa mère.
Afficher en entierAu début, j'étais perplexe quant à la lecture de ce roman. J'avais peur de ne pas comprendre, voire même de ne pas être capable de comprendre.
Mais à quel point je me suis trompé? C'est un livre d'une délicatesse et d'émotions remarquables. Je n'ai jamais vu un tel roman d'amour, non plus.
C'est l'affection d'un homme pour sa mère. J'ai été profondément touchée du début à la fin.
Afficher en entierOn parle de Albert Cohen ici :
2018-01-01T12:42:09+01:00
2017-05-26T19:00:14+02:00
2015-11-23T18:47:19+01:00
2015-05-18T21:26:37+02:00
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Biographie
Né sur l'île grecque de Corfou en 1895, Abraham Albert Cohen appartient à l'importante communauté juive (séfarade) de l'île. Son grand-père préside la communauté juive. Le nom de Cohen le fait descendant d'Aaron.
Issu d'une famille de fabricants de savon, les parents d'Albert décident d'émigrer à Marseille après un pogrom, alors qu'Albert n'a que 5 ans. Ils y fondent un commerce d'œufs et d'huile d'olive. Il évoquera cette période dans Le livre de ma mère. Albert Cohen commence son éducation dans un établissement privé catholique. C'est le 16 août 1905 qu'il se fait traiter de « sale Juif » dans la rue par un camelot de la Canebière, événement qu'il racontera dans Ô vous, frères humains. Le jeune garçon court à la gare Saint-Charles. Il s'enferme dans les toilettes, faute de pouvoir s'enfuir. Sur le mur, il écrit : « Vive les Français ! ». En 1904, il entre au lycée Thiers, et en 1909, il se lie d'amitié avec un autre élève, Marcel Pagnol. En 1913 il obtient son baccalauréat avec la mention « assez bien ».
En 1914, Albert Cohen quitte Marseille pour Genève. Il s'inscrit à la faculté de droit de la ville en octobre. Dès lors, il s'engage en faveur du sionisme mais ne mettra jamais les pieds en Israël[2]. Pour judaïser son nom, il va y faire ajouter un h ; il deviendra Albert Cohen. Il obtient sa licence en 1917 et s'inscrit à la faculté des lettres où il restera jusqu'en 1919. En 1919, il obtient la nationalité suisse (il était ottoman). Il tente sans succès de devenir avocat à Alexandrie. Il épouse cette même année, Élisabeth Brocher. En 1921, sa femme donne naissance à Myriam, leur fille. En 1924 sa femme meurt d'un cancer. En 1925, Albert prend la direction de la Revue juive à Paris, qui compte à son comité de rédaction Albert Einstein et Sigmund Freud. De 1926 à 1931, il occupe un poste de fonctionnaire attaché à la Division diplomatique du Bureau international du travail, à Genève. Il trouvera dans cette expérience l'inspiration qui lui permettra de construire l'univers d'Adrien Deume et de Solal des Solal pour Belle du Seigneur. En 1931 il se marie en secondes noces avec Marianne Goss dont il divorcera. De son passage à la revue juive, il garde la réputation du Au moment de l'invasion allemande en mai 1940, Albert fuit à Bordeaux puis à Londres. En 1941, il propose de regrouper les personnalités politiques et intellectuelles européennes réfugiées à Londres dans un comité interallié des amis du sionisme qui aidera la cause d'un État juif, une fois la paix revenue . En effet, les dirigeant sionistes choisissent de porter tous les efforts sur le sauvetage des Juifs d'Europe quitte à sacrifier l'avenir politique. La stratégie de "propagande" de longue haleine de Cohen n'est donc plus d'actualité. De plus, avec l'entrée en guerre des États-Unis, l'Agence juive comprend que l'avenir du sionisme dépendra plus de l'Amérique que de l'Europe[3]. Cohen est alors chargé par l'Agence juive pour la Palestine d'établir des contacts avec les gouvernements en exil. Il s'irrite vite de la méfiance de ses supérieurs de l'Agence juive. Il démissionne en janvier 1944 très déçu par la cause sioniste.
Le 10 janvier 1943, la mère de Cohen décède à Marseille. Cette même année il rencontre sa future troisième épouse, Bella Berkowich, En 1944, il devient conseiller juridique au Comité intergouvernemental pour les réfugiés dont font partie entre autres la France le Royaume-Uni et les États-Unis. Il est chargé de l'élaboration de l'accord international du 15 octobre 1946 portant sur le statut et la protection des réfugiés. En 1947, Cohen rentre à Genève. Il est directeur d'une des institutions spécialisées des Nations-Unies. En 1957, il refuse d'occuper le poste d'ambassadeur d'Israël, pour poursuivre son activité littéraire.
Dans les années 1970, Albert Cohen souffre alors de dépression nerveuse et manque de mourir d'anorexie en 1978. Cette mort qu'il attend à chaque instant depuis toujours, ne veut pas de lui. Il change alors radicalement de vie (à plus de 80 ans...) et va employer ses dernières années à faire ce que son grand ami Pagnol avait fait toute sa vie : faire la promotion de son œuvre. Sortant de l'ascétisme, il publie ses Carnets 1978 et répond aux demandes d'interview. Une interview télévisée exclusive de Bernard Pivot, réalisée depuis son domicile genevois situé 7 Avenue Krieg, pour Apostrophes le propulse au devant de la scène littéraire. Un numéro du Magazine Littéraire lui est enfin consacré.
Il publie son dernier texte dans Le Nouvel Observateur en mai 1981 en forme de dernière glorification de l'amour de sa femme pour sa personne et proclamant son angoisse de la mort qu'il craindra jusqu'au bout.
Le 4 octobre 1981, Cohen se fracture une côte. La lésion se complique d'une anémie et d'une broncho-pneumonie. Albert Cohen décède le 17 octobre. Il est enterré au Cimetière israélite de Veyrier, près de Genève.
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