Aline Bureau

Un livre qui traite d'un sujet dur. L'intégration d'une jeune fille africaine dans une classe de CE2. Elle va subir les méchancetés et les moqueries de autres mais heureusement à forces d’initiatives elle va réussir à se faire intégrer. On voit ainsi dans cet album à quel point les enfants peuvent être cruels avec les personnes différentes et à quel point ça peut être dur pour certains. Un ouvrage très beau illustré par de belles images. J'ai vraiment été touché par ce livre, il dénonce très bien l'intolérance et le racisme.

Elzbieta écrit dans "Le langage des contes" paru aux éditions du Rouergue en 2014, que le récit du "Joueur de flûte d'Hamelin" est lié à la Croisade des enfants, voilà une idée bien fantaisiste. Il est vrai qu’on la tient d’une auteure de fiction. En fait ce conte trouve son inspiration dans le peuplement par des populations germanophones de villages dans les Balkans. Une population jeune (autour de vingt ans) fut séduite par l'idée d'aller vivre dans des régions très à l'est où les impôts seigneuriaux étaient des plus légers.

Des parents purent voir l'ensemble de leurs enfants les quitter, sans espoir d'avoir la moindre de leurs nouvelles dans le futur. De cette déchirure en milieu germanique est né le conte du "Joueur de flûte d'Hamelin", le personnage du joueur de flûte serait donc l’image d’un recruteur pour la colonisation d’un village au sud du cours moyen ou inférieur du Danube.

"Le Joueur de Flûte de Hamelin" a été publié dans "Légendes allemandes" en 1816 par les Frères Grimm. La version de Kochka et Aline Bureau chez le Père Castor/Flammarion présente un texte sobre mais avec des mots qui dramatisent bien la situation. Il est à noter qu’un enfant reste que dans ce texte un jeune enfant boiteux échappe au charme car retardé par son handicap, il a vu se refermer devant lui les parois de l’entrée d’un tunnel ouvert par le joueur de flûte.

Auparavant Aline Bureau a montré une agressivité retenue des rats et s’est amusé à inventer que l’origine de la prolifération des rats vient du fait que les chats ont été chassés par les habitants qui refusaient de les nourrir. Le refus de payer au joueur de flûte la somme promise est également présentée comme une décision collective ainsi il n’y a pas de focalisation sur le rôle négatif du maire. Les paysages s’inspirent des tableaux hivernaux de Brüghel, les habits du musicien se détachent magistralement des paysages gris et froids.

Un petit livre qui se lit rapidement. Ce ne sera pas mon bouquin préféré, par un livre que j'achèterai pour garder. Mais c'est tout de même une belle histoire, celle d'un petit Indien qui doit travailler d’arrache-pied pour décrocher une bourse d'étude alors qu'il n'en voit pas l'intérêt : en effet, Neel préfèrerait rester toujours dans sa famille, dans son village, dans sa forêt, plutôt que de partir au collège.

Mais lorsqu'un petit tigre s'échappe de la réserve et risque de se faire tuer par un riche étranger, Neel va changer d'avis.

Spoiler(cliquez pour révéler)En effet, il se rend compte de l'importance des maths lorsqu'il doit tracer une carte pour tenter de découvrir la cachette du bébé tigre. Avec sa soeur, il se lance sur ses traces et ils la retrouvent à temps. Neel décide alors de devenir garde-forestier, et pour cela il doit étudier. Grâce au directeur qui lui donne des leçons particulières, il réussit le concours pour décrocher sa bourse d'études. j'ai été un peu déçu que ce livre ne parle pas plus de tigres, comme le titre le laissait penser...

En revanche, il était intéressant d'être plongé dans la culture indienne, avec du vocabulaire étranger.

"Ma princesse africaine", livre destiné à de jeunes enfants, a le mérite d'aborder la thématique du racisme ce qui permet de les sensibiliser tôt à ce genre de problématique. D'autant plus qu'on connait le rôle des expériences de l'enfance dans la construction psychologique et identitaire de chaque humain.

J'ai trouvé que le sujet était abordé de manière douce, (même si les propos racistes des enfants agresseurs restent violents) grâce aux illustrations, aux mots et aux personnages soutenants Kamaria.

J'ai apprécié les notions véhiculées de partage et d'ouverture d'esprit lorsque l'on porte de l'intérêt à celui qu'on ne connait pas.

Je ne met pas la note maximum car j'aurai aimé voir dans l'histoire une réflexion sur : pourquoi des propos racistes sont inacceptables et blessants pour les victimes. Je trouve que c'est également une chose à laquelle il faut sensibiliser les plus jeunes afin qu'ils comprennent réellement pourquoi le racisme est condamnable.

Un album plein de poésie sur la marche des saisons.

Trois géants avancent à pas lents. L'un après l'autre, ils étendent leurs grands manteaux sur la Terre. D'abord le manteau rouge et vert de l'été ; puis le manteau jaune et brun de l'automne ; et enfin le manteau blanc de l'hiver. Au rythme des saisons, ils convoquent la nature et ses êtres. Mais une chose les inquiète, le quatrième géant se fait attendre... Qu'on se rassure, ce petit farceur n'est jamais loin, caché sous le manteau de l'hiver : c'est le printemps.