Anaïs Llobet
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Note moyenne : 7.57/10Nombre d'évaluations : 14
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Les derniers commentaires sur ses livres
"Des hommes couleur de ciel" est une pépite, un livre qui mérite d'être plus connu. Un véritable coup de poing, traitant de sujets durs tels que la guerre, l'intolérance, l'identité... La plume est fluide et les mots sont justes !
Je recommande de tout mon coeur !!
Afficher en entierLa Haye, une bombe explose dans la cantine d’un lycée tuant une vingtaine d’enfants et des professeurs : un choc pour les Pays-Bas, un pays qui prône la paix. Très vite, la police soupçonne un jeune Tchétchène, Kirem, qui a disparu. Elle arrête son frère Oumar pour tenter d’obtenir des informations. Autant Kirem est taciturne et ne s’est jamais adapté à son nouveau pays, autant Oumar qui se fait appeler Adam pour mieux s’intégrer, est ouvert, il a obtenu son baccalauréat. Il a même des projets dans le cinéma. Alors pourquoi refuse-t-il de parler à la police ? Dans le pays où est né Oumar, il n'existe pas de mot pour dire ce qu'il est – il embrasse des garçons dans l'obscurité des clubs - seulement des périphrases : stigal basakh vol stag, un « homme couleur de ciel ». En Tchétchénie, les homosexuels sont persécutés. S’il parle, il trahit sa famille, son peuple, ses interdits. Pour sauvegarder l’honneur de sa famille, il risque la mort par les siens. Quel dilemme pour Oumar face à la pression policière ! Il garde néanmoins le silence, espérant qu’Alex, son alibi à l’heure de l’attentat, ne révèlera pas sa double identité. Silence qui scellera à jamais son destin.
Anaïs Llobet nous dresse toute une galerie de personnages, plus ou moins attachants. Commençons par Alissa ou Alice, professeur de russe dans le lycée et qui connait bien les deux frères. Elle se retrouve mêlée à l’enquête policière malgré elle, en tant que traductrice, elle qui a toujours voulu cacher à son entourage ses origines tchétchènes. Il y a Alex. Ah Alex, rencontré par Oumar dans un club la veille de l’attentat et qui a rendez-vous avec lui dans un bar à l’heure exact du drame. Il s’interroge, doit il aller voir la police et révéler ce qu’il sait. Un autre personnage central dans le roman c’est celui de Taïssa la mère des deux garçons qui rêve d’un autre destin pour ses fils, c’est elle qui les a fait partir aux Pays-Bas. « Deux frères, c’est comme deux mains, leur disait Taïssa. Elles vivent leurs vies, mais elles restent inséparables. Depuis que les bombes ont explosé Oumar a l’impression d’être manchot ». Sans oublier Makhmoud le cousin, l’âme damnée, un mauvais ange gardien qui a réussi à radicaliser Kirem. Il connait le secret d’Oumar, cette emprise lui permet de manipuler celui-ci.
Ce livre parle d’intégration, de déracinement, des origines et des traditions.
Anaïs Llobet signe avec « Des hommes couleur de ciel » son deuxième roman. Avec quel brio ! Journaliste en poste à Moscou, elle a effectué plusieurs séjours en Tchétchénie où elle a couvert notamment la persécution d’homosexuels. Cette journaliste d’investigation a su romancer un sujet sensible. Un travail journalistique exemplaire excessivement bien documenté et construit. L’intrigue est bien ficelée, menée tambour battant. Un sujet d’actualité traité avec beaucoup de psychologie. Un suspense haletant parfaitement maîtrisé. Anaïs Llobet abat les cartes les unes après les autres. Trois, quatre fois dans le livre apparaît un petit chapitre long d’une à deux pages maximum, écrit sans ponctuation. Qui s’exprime ? Ce n’est qu’à la dernière page que je l’ai compris !
Immense coup de cœur pour ce livre. Je ne relis jamais les livres que j’ai lus - il y en a tellement à découvrir - mais pour celui-ci je ferai une exception tellement il m’a bouleversée … Un grand merci aux 68 premières fois pour avoir sélectionné ce livre. Anaïs Llobet est un auteur que je vais suivre. Une Joseph Kessel en jupon !
Peut on vraiment réussir à fuir, son passé, sa culture, son pays et ces lois ancestrales ? Lisez « Des hommes couleur du ciel » pour avoir un début de réponse …
« On ne peut pas retourner dans un pays qui n’existe pas » - Joseph Brodsky. Epigraphe à méditer.
Afficher en entierCe livre m'a chamboulée et révoltée. Surtout quand on arrive à la fin. Spoiler(cliquez pour révéler) Quand on se rend compte qu'il préfère passer sa vie en prison plutôt que de sortir car il aime les hommes alors qu'il n'a absolument rien fait ! . L'homme avec qui il couche m'a un peu énervée puisqu'il change d'avis sur lui sitôt qu'on lui apprend ce que le héro a "fait". Mais bon je ne peux véritablement l'en blâmer peut-être que j'en aurais fait autant. On ne sait jamais comment on peut réagir dans ce genre de situation.
Il y a quelques petits points qui m'ont semblé peu probable, mais sinon dans l'ensemble c'est une belle histoire et l'auteur arrive à bien vendre son histoire. Je l'ai rencontrée dans un salon du livre à Alençon et elle est très sympathique. De plus je salue ses recherches, cela nous permet d'avoir des informations sur ce qui se passe en Tchétchénie.
Afficher en entierSûrement le livre le plus surprenant que j’aurai lu en 2020 étant donné que ce n’est pas mon genre de lecture habituelle. Mais comme la médiathèque Voyelles de Charleville-Mézières à rouvert ses portes récemment une horde de nouveautés attend le lecteur. « Des hommes couleur de ciel » fait partie des coups de cœurs d’une bibliothécaire. Le marque-page avec la petite critique m’a donné envie de lire ce livre d’Anaïs Llobet.
C’est de la littérature pur et simple, une alliance entre une histoire dure et un style d’écriture qui se lis très facilement. Dés les premières pages nous savons que nous entrons dans une histoire difficile et d’actualité avec les attentats et l’immigration.
La suite sur mon blog :
https://julienismael.blogspot.com/2020/08/des-hommes-couleur-de-ciel-anais-llobet.html?m=1
Afficher en entierUn excellent roman, et une excellente surprise ! Je n'ai pas pour habitude de lire des romans contemporains, il faut dire que je suis plutôt branchée fantasy et SF :)
Afficher en entierJ'ai adoré ce livre sans complaisance sur un sujet actuel et brûlant. Il se trouve que je connais la jeune et talentueuse auteur depuis son adolescence. Elle adorait les livres, cherchait toujours à comprendre le monde qui l'entourait. Une inoubliable rencontre de bibliothécaire.
Afficher en entierHistoire d'intégration difficile et poignante
Afficher en entierUne très belle ambiance pour des histoires dans l'Histoire. Chypre et sa partition pour la grande histoire, trois générations pour les petites histoires avec leur lot de trahisons, de haines, d'amours, de sacrifices. Les descriptions sont très belles, autant celles de la ville que celles de la maison des ancêtres, abandonnée et mythifiée. Les personnages sont psychologiquement riches et bien décrits. Pour certains, autant attachants qu'irritants. Le livre continue à résonner longtemps après la lecture. Un lieu exotique mais aussi des personnes aux mentalités si proches.
Afficher en entierAriana a grandi à l'ombre de la maison familiale, située au 14 rue Illios, que sa famille a perdue pendant l'invasion de Chypre en 1974, lorsque l'armée turque a entouré de barbelés la ville de Varosha. Tandis qu'elle débarrasse les tables du café de son père, elle remarque une jeune femme en train d'écrire. L'étrangère enquête sur cette ville fantôme, mais bute contre les mots : la ville, impénétrable, ne se laisse pas approcher.
Ariana lui propose alors d'interroger les anciens du village, ceux qui ont gardé la ville vivante dans leurs mémoires.
Mais quand la jeune fille apprend que son père, désirant exorcisé le passé fait de non-dits et de lourds secrets, décide de vendre la maison aux promoteurs, elle ne comprend pas. Pourquoi se défaire de la maison dans laquelle on vécu Aridné, chypriote turque, et Ioannis, chypriote grec, ses grands-parents, jusqu'aux tragiques événements du 12 août 1974?Cela ne signifie-t-il pas qu'il renie l'histoire de ce couple atypique dont le parcours semé d'embûches, retrace celle de l'île? Montrant que parfois les motifs de se déchirer sont plus forts que les raisons de s'aimer. Page après page, Varosha se laisse déchiffrer et, avec elle, la tragédie qui a ensanglanté la famille d'Ariana et l'île oubliée.
Un roman sensible, tout en délicatesse, revenant sur la guerre civile qui a opposé les Chypriotes grecs aux Chypriotes turcs pendant vingt ans, de 1955 à 1974, date à laquelle l'île fut coupée en deux. Dans un subtil ballet d'allers-retours entre le passé et le présent, l'auteur retrace l'histoire de Giorgios et Ioannis, deux adolescents avec la vie devant eux, pleins de rêves et d'espoirs, brisés par la terrible guerre civile qui déchire encore Chypre.
Beaucoup d'émotion pour cette lecture qui ne vous laissera certainement pas indifférent.
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