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Livres - Bibliographie

André Gorz


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Tu vas avoir quatre-vingt-deux ans. Tu as rapetissé de six centimètres, tu ne pèses que quarante-cinq kilos et tu es toujours belle, gracieuse et désirable. Cela fait cinquante-huit ans que nous vivons ensemble et je t'aime plus que jamais. Je porte de nouveau au creux de ma poitrine un vide dévorant que seule comble la chaleur de ton corps contre le mien. " L'auteur du Traître revient avec cinquante ans de recul sur les années décisives de son histoire. Il restait beaucoup à dire. Car ce n'était pas la sienne seulement.

Cela ne s'appelait pas encore la " mondialisation libérale ", que déjà André Gorz, voilà bientôt vingt ans, en pionnier critique d'une rare intelligence analytique, dénonçait la croyance quasi religieuse que " plus vaut plus ", que toute activité - y compris la maternité, la culture, le loisir - est justiciable d'une évaluation économique et d'une régulation par l'argent.

Gorz détermine les limites - existentielles, culturelles, ontologiques - que la rationalité économique ne peut franchir sans se renverser en son contraire et miner le contexte socioculturel qui la porte. Le lecteur découvre pourquoi et comment la raison économique a pu imposer sa loi, provoquer le divorce du travail et de la vie, de la production et des besoins, de l'économie et de la société. Pourquoi, sous nos yeux, elle désintègre radicalement la société ; pourquoi nombre d'activités ne peuvent être transformées en travail rémunéré et en emploi, sans être dénaturées dans leur sens.

Il faut apprendre à discerner les chances non réalisées qui sommeillent dans les replis du présent.

Il faut vouloir s'emparer de ces chances, s'emparer de ce qui change. Il faut oser rompre avec cette société qui meurt et qui ne renaîtra plus. Il faut oser l'Exode. Il faut ne rien attendre des traitements symptomatiques de la " crise ", car il n'y a plus de crise : un nouveau système s'est mis en place qui abolit massivement le " travail ". Il restaure les pires formes de domination, d'asservissement, d'exploitation en contraignant tous à se battre contre tous pour obtenir ce " travail " qu'il abolit.

Ce n'est pas cette abolitaion qu'il faut lui reprocher : c'est de prétendre perpétuer comme obligation, comme norme, comme fondement irremplaçable des droits et de la dignité de tous ce même " travail " dont il abolit les normes, la dignité et l'accessibilité. Il faut oser vouloir d'Exode de la " société de travail " : elle n'existe plus et ne reviendra pas. Il faut vouloir la mort de cette société qui agonise afin qu'une autre puisse naître sur ses décombres.

Il faut apprendre à distinguer les contours de cette société autre derrière les résistances, les dysfonctionnements, les impasses dont est fait le présent. Il faut que le " travail " perde sa centralité dans la conscience, la pensée, l'imagination de tous : il faut apprendre à porter sur lui un regard différent ; ne plus le penser comme ce qu'on a ou n'a pas, mais comme ce que nous faisons. Il faut oser vouloir nous réapproprier le travail.

Fondateur de l'écologie politique en France, penseur du social et du lien collectif, André Gorz et son oeuvre pourtant majeure sont malheureusement restés longtemps confidentiels. Son audience, sans nul doute, ira en grandissant et son influence a toute chance de devenir internationale. En effet, l'oeuvre de ce philosophe et théoricien, chantre de la contestation radicale, se révèle à bien des égards prophétique en ces temps de crise qui appellent nécessaires remaniements de nos modes de production et de consommation. Il faut le dire avec un rien de solennité : il en va de l'organisation même de la vie sur notre planète et peut-être de la survie de l'espèce.

Revue de presse

Ecologica, qui paraît aujourd'hui, n'est pas le testament intellectuel d'André Gorz. Le volume collige des textes déjà publiés dans des revues ou des ouvrages antérieurs mais peu disponibles. Le plus ancien («L'idéologie sociale de la bagnole») date de 1975, le plus récent («La sortie du capitalisme a déjà commencé») de 2007, si bien qu'on peut les concevoir comme des balises ou des «échantillons» représentatifs de toute l'oeuvre théorique, dont l'axe a été la défense de la liberté et de l'autonomie de l'individu...

Gorz ne se contente pas en effet de mettre en cause la spéculation, les paradis fiscaux ou le manque de contrôle de l'industrie financière. Il montre précisément les raisons pour lesquelles le capitalisme se révèle «incapable de se reproduire», et explique pourquoi la décroissance est un «impératif de survie», supposant une rupture radicale avec la logique du «produire plus, consommer plus», porteuse de l'aliénation de l'homme comme de la destruction de la nature. (Robert Maggiori - Libération du 7 février 2008 )

Le texte le plus ancien date de 1975, le plus récent de 2007. Tous sont d'une brûlante actualité. Car Gorz n'a pas seulement aimé sa femme jusqu'à la mort. Pour répondre à l'inquiétant problème de la croissance - cette divinité née au XIXe siècle et dont on implore aujourd'hui le retour en montrant les dents - il fut l'un des premiers à préconiser «la rupture» en citant Edgar Morin : «La rupture avec la tendance au «produire plus, consommer plus» et la redéfinition d'un modèle de vie visant à «faire plus et mieux avec moins»supposent la rupture avec une civilisation [...] où tous les besoins et tous les désirs sont rabattus sur [...] le désir de gagner plus.» L'écologie est un anticapitalisme. (Grégoire Leménager - Le Nouvel Observateur du 20 mars 2008 )

Des choix de société n'ont cessé de nous être imposés sous couvert de choix techniques. S'il se sert des mêmes outils, le socialisme ne vaudra pas mieux que le capitalisme ; s'il perfectionne les pouvoirs de l'Etat sans favoriser en même temps l'autonomie des communautés et des personnes, il risque de basculer à son tour dans le technofascisme. L'expansion de cette autonomie est au centre de l'exigence écologiste. Elle suppose une subversion du rapport des individus à leurs outils, à leur consommation, à leur corps, à la nature.

Le grand penseur André Gorz pose la question d'une nouvelle civilisation - celle non plus de l'asservissement à la valeur du travail (la société de plein emploi des Trente Glorieuses n’est aujourd'hui plus possible) mais celle à l'inverse qui, parce qu'elle ouvre sur un temps libéré, modifiera radicalement nos manières de vivre. Il pose également la question du retrait de la nature et de l'environnement de la sphère marchande et de l'urgence de ne plus considérer l'économie comme la seule boussole de l'action politique. Des textes d’une troublante actualité !

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