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L’écriture d’Anne Calife, magnifique, est un bonheur à lire. Elle a su créer une belle émotion et me faire partager une jolie tranche de vie, tout en tendresse et en justesse. Une jolie lecture, courte mais très intense
Paul et le Chat
On découvre la relation d'un bébé de 9 mois et d'un chat. Ou devrais-je dire une chatte.
Narré par la mère elle même.
Elle observe énormément son fils et le chat mais aussi la guerre.
Les deux être s’observent, s’apprivoisent pour enfin entrer en connexion au file des saisons.
Le passage que j'ai le moins aimé c'est avec le mari. Un être qui pour moi est ignoble vis à vis de la chatte et surtout de ses chatons.
Malgré cela la tendresse qui se crée au fil des pages est magnifiquement retranscrite par l'auteur. Et le bonheur d'être maman et d'avoir un chat à mes côtés. L'histoire est cependant très courte mais elle fut pour moi un vrai régal et un vrai coup de coeur. Je la conseille à tout les amoureux de chats.
Disponible en livre audio 😉
Paul et le Chat
Ce livre qui pour moi ne parle essentiellement que de nourriture ne m’a pas vraiment intéressée. L’auteur parlait beaucoup (trop) du dégoût qu’elle éprouvait pour le changement qu’apporte l’adolescence.
En effet, il ne faut pas oublier que tout le monde change à la puberté et que cela peut être gênant d'aborder ces sujets pendant cette période. Alors lorsque l’auteur en rajoute et décrit ce phénomène comme quelque chose de sale et répugnant, le livre devient assez pesant, et franchement inapproprié.
J’ai aussi trouvé les passages sur la nourriture longs et parfois écœurants.
Pour conclure, je dirais que c'est le livre que j'ai le moins aimé de toutes mes lectures. Je pense qu'a l'époque, j'étais trop jeune pour cerner le problème de la boulimie, cependant, le style négatif de l'auteur (aucune légèreté, aucun humour) n'a pas aidé à la compréhension.
Meurs la faim
Tant mieux si je tombe
Avec son mari Rémi, elle a trois jeunes enfants, Paul et les jumeaux Louis et Marie. Elle travaille désormais comme infirmière à la pénitentiaire.
Ivan R. est un détenu, ancien jardinier, qu’elle soigne pour un simple mal de ventre.
Rencontre-coup de foudre entre deux êtres sensuels et intenses qui accorde une place essentielle aux odeurs.
C'est un livre qui conforte les femmes mais dérange les hommes, car Il montre le désir féminin, sous une autre forme, non accessible au langage, offert, à mi-chemin entre l animal et le végétal.
Le personnage principal y crée son propre royaume olfactif qui donne à « voir » les odeurs.
Fleur de peau
Elle s'appelle Lucille et vient tout juste d'avoir 18 ans. Elle a fui le domicile familial avec l'idée de couper le cordon familal et très vite a fondé sa propre famille. On comprend qu'elle ne maîtrise pas complètement son existence, prisonnière d'une maladie mentale. Cette maladie, incontrôlable quand elle ne se soigne pas, fait d'elle un être sensible et créatif quand elle n'est pas sous camisole chimique. Son mari encourage ses talents de sculpteur mais ne peut la laisser sans soins, notamment parce qu'elle se montre alors incapable de s'occuper de leur jeune enfant...
Je vous ai résumé l'histoire de façon ordonnée (enfin, je l'espère !) mais l'intérêt et la qualité littéraire de ce roman est justement que le récit n'est ni linéaire, ni organisé. Anne Calife se met dans la tête et dans la peau de lucille, mêlant le réel et le délire. Nous voyons le monde par les yeux de Lucille et partageons son univers et ses angoisses. Le récit est très prenant et se lit comme un thriller. De temps en temps, la romancière donne la parole au mari ou à la voisine, nous permettant, l'espace de quelques pages, de reprendre notre respiration et de porter un autre point de vue sur l'histoire. J'ai juste un petit bémol à formuler sur la crédibilité d'un épisode (pour ceux qui ont lu le livre : je veux parler de ce qui s'est passé au zoo).
Un bon roman, original et prenant.
Tant mieux si je tombe
« J’aime, j’exige ce côté fragmenté, puzzle, cela me correspond assez. Toutes mes nuits d’insomniaque, désormais tape, je tape.. Lime, que je lime…
Comme il est dur, ce bois. Comme il me résiste. J’enfonce la gouge de toutes mes forces. Nuque tendue contre le morceau de bois, mâchoires contractées, je me raidie. Je vais mordre, mâcher ces nœuds.
J’aime que le bois me tienne tête. Dans ce corps à corps, l’un de nous deux cédera.
Ce sera lui ou moi. »
À travers son dernier livre, Anne Calife nous donne une vision brute de la fragilité humaine : le réel, l’art, la folie, tout semble être relié et se répondre dans un écho qui se referme sur lui-même sans cesse en formant une boucle avec le passé et la mémoire.
Tant mieux si je tombe
- Pierrette et la mort de son mari
- L'initiation aux contes et à la rue
- Le nouveau départ de Pierrette
Conte d’asphalte
Plus je progresse, plus je me perfectionne dans mes descriptions des perceptions du corps humain. Aujourd’hui j’ai comme projet d’utiliser cette méthode d’écriture afin de pénétrer au plus intime des « sans »- « domicile fixe », « sans abri », « sans logis », « sans rien».
D’abord « protégée » par des d’associations caritatives, puis seule, « toute nue », je pars ressentir le quotidien de la rue.
Même si je recueille avec beaucoup d’émotions leurs fragments de vie, je refuse de m’arrêter à une histoire décrite de l’extérieur.
Raconter ce que l’on aura vu, entendu revient à se tenir « sur le haut d’un pont, yeux baissés à contempler l’autre à terre ».
Je souhaite changer cette vision de « l’homme qui est tombé » pire encore « de celui qui a choisi de se laisser tomber ». Pour cela il faut placer « la caméra différemment » c’est-à-dire utiliser un autre support
Les premières perceptions, celles qui se jettent sur l’homme « normal », « domicilié » restent de l’ordre du tactile : froid, dur, et saleté. Il ne faut surtout pas s’arrêter là.
En effet je me suis aperçu que « l’exclu »- j’entends par là, qui « s’exile de lui-même » par un mécanisme de autodestruction- se place dans un environnement de sensations qui correspondant à son état mental.
La dureté de l ‘existence vient rejoindre celle des perceptions tactiles : ils le disent, ils doivent se « durcir » pour survivre. Tout devient pierre paroi, comme ces murs contre lesquels ils se cognent la tête, comme leur destinée.
De plus, l’alcool fait gonfler la peau, le froid fait éclater. Mal protégée, crevassée, fendillée, cette pauvre interface entre intérieur et extérieur s’amenuise, se fragilise de jour en jour n’offrant plus n’offrant plus son rôle isolation.
Quant au froid, il renvoie au froid intérieur, au vide affectif de leur existence ; crasse et saleté à leur impossibilité à trouver la bonne solution, le bon fil dans un écheveau emmêlé.
Dans ma façon d’être avec eux, je n’ai rien de codifié, cela peut déboucher sur un échange de quelques secondes, ou plusieurs heures. La rue m’accueille d’autant mieux que j’inverse le processus de rapport humain : c’est moi qui ai besoin d’eux, non l’inverse.
Les rencontres, elles, sont celles de l’instant, qui étincèle, réfracte cristallise les faisceaux lumineux de toutes les sensations. En revanche, ma façon de rédiger en utilisant les sensations se structure avec le fil du temps, mais ce n’est pas la peine de s’appesantir là-dessus.
Parfois je vais loin, trop loin parfois au détriment de la sécurité la plus élémentaire, femme seule parmi plusieurs hommes, flics qui veulent m’embarquer…
…Il est évident que je recherche ce déséquilibre, pour créer au plus juste. Comme un voilier sous le vent, je penche, je penche à un moment donné, jusque quelque chose s’engouffre dans les voiles et m’emporte.
Conte d’asphalte
Meurs la faim d'Anne Calife est publié aux Editions The Menthol House. Ce livre avait auparavant été édité sous le même nom aux Editions Gallimard mais l'auteur avait signé sous le nom d'Anne Colmerauer. J'ai d'ailleurs été abusée par cette nouvelle couverture et ce nouveau nom : j'avais déjà lu la version abrégée, il y a 4 ans. Ce livre a donc été pour moi une relecture, que j'ai abordée avec plus de maturité.
Dans Meurs la faim, nous suivons Maud, une enfant ordinaire, qui, du jour au lendemain, va être atteinte de boulimie. Le chemin vers la compréhension et la guérison sera long et il faudra beaucoup de force à Maud pour comprendre pourquoi, quel vide comble-t-elle avec la nourriture. Un roman semi-autobiographique d'après le post-scriptum à la fin du livre.
Ce livre se lit très rapidement, la police de caractère étant particulièrement grosse et les espaces entre paragraphes importants. Je trouve que l’auteure a su expliquer avec clarté les affres de la boulimie et le mal-être qui en ressort. Cependant, j’ai trouvé que le choix de l’auteure de rendre cet univers froid, glacial, nous empêchait de ressentir des émotions : je n’ai pas été émue par ce roman. Je n’ai pas non plus ressentit l’impuissance et le manque de contrôle quand une crise survient. De fait, j’ai l’impression d’être restée très extérieur au roman, de ne pas m’être attachée à Maud, de ne pas avoir ressenti de pitié et de compassion. Cette froideur est clairement voulue et justifiée mais, à mon sens, elle enlève quelque-chose au roman.
Il n’empêche que c’est un roman choc. La boulimie est une maladie encore tabou de notre temps, bien que reconnue (et c’est déjà un grand pas !) Contrairement à l’anorexie qui est mis en avant dans les médias et dont on parle beaucoup, la boulimie est encore très peu connue et les gens ont beaucoup de mal à concevoir cette maladie. Bien que restant très « soft » au niveau des détails, ce livre est assez dur psychologiquement même si l’auteure rend la chose accessible et atténue un peu la réalité.
Conclusion
C’est un roman qui devrait être lu dans les écoles. Nous n’avons certes pas de la grande littérature, mais le thème, la boulimie, y est traité avec justesse et froideur. Ce livre met en avant une maladie reconnue mais encore tabou et peu connue du public. Je recommande vraiment ce livre à ceux qui s’intéressent aux troubles du comportement alimentaire. Un roman que j’invite vraiment tout le monde à lire.
Meurs la faim
Bon après je n'ai pas lu la fin donc peut etre que l'histoire est mieux je ne sais pas...
Tant mieux si je tombe