Araminta Hall

J'ai lu ce roman en quelques heures, l'écriture est plutôt fluide et l'histoire prenante. Cependant c'est l'un des rares livres pour lequel j'étais persuadée en le refermant que je n'aurais pas envie de le relire.

Bref j'ai passé un bon moment mais aucun rebondissement ne m'a vraiment étonnée.

C'est un livre qui se lit très vite mais c'est dommage que les épisodes ne sont pas séparés en chapitre. Pour ce qui est de l'histoire elle-même, ça va mais sans plus. Je me suis en peu ennuyée.

Livre agréable qui se lit très vite

Notre part de cruauté est un livre qui s'inscrit dans la lignée des Thillers psychologiques, un genre qui n'est pour le moment pas très connu, mais qui gagne à l'être.

J'ai adoré la manière dont Araminta Hall parvient à nous mettre dans la peau du personnage principal et nous permet de comprendre la complexité de la personnalité humaine. Avec des personnages très bien travaillés et un regard sur la société actuelle criant de vérité, Araminta Hall parvient à nous faire lire une histoire qui pourrait presque sembler banale tant elle est réaliste, quand bien même l'atmosphère de folie qui est présente tout au long de l'ouvrage.

Enfin, j'ai particulièrement apprécié la postface durant laquelle l'auteur expose le travail qui a été le sien durant l'écriture du livre, mais aussi le but et le message de l'ouvrage.

Je recommande vivement ce livre à toutes les personnes qui sont intéressées par la psychologie, la sociologie et le monde judiciaire, mais également à toutes celles qui souhaitent "seulement" lire un livre qui sort de l'ordinaire.

Mes félicitations à Araminta Hall, dont je me réjouis de lire le prochain livre.

Un roman à la hauteur de son résumé ! Tout est vu à travers le prisme de Mike, amoureux fou de V qui s'est fait plaqué quelques mois auparavant. Peu à peu, on découvre leur histoire mais on est aussi embarqués dans le monde de Mike et le moins que l'on puisse dire c'est que c'est particulier. On découvre des événements qu'il black out à travers ses rares conversations avec ses collègues ou sa famille. Le personnage de V est bien décrit tout comme la passion que lui voue Mike. Alors bien sûr, il y a le fameux jeu pervers auquel il se livrait avec V. Et tout le long du roman on doute... Est-ce que tout existe dans l'imaginaire fantasmagorique de Mike ou alors V joue t-elle encore ? L'auteure est assez habile pour nous faire osciller tout au long du roman et on est emportés dans le monde de Mike.

L'issue, dramatique, est à la hauteur du reste du roman et est menée de main de maitre

Ce que j'aime : l'écriture de l'auteure, la manière dont elle décrit la passion de Mike et son obsession pour V

Ce que j'aime moins : des fois on se demande comment personne n'a pu réaliser à quel point Mike s'immerge dans son fantasme

Pour résumer

Un roman sur l'obsession qui nous pousse sans cesse à revoir notre opinion des personnages et qui est remarquablement bien écrit

Ma note

8/10

Conflit ouvert entre la photo de couverture et le titre du roman : nous voilà prévenus, le choc va être rude !

Une opposition immédiate s’installe alors que ce thriller psychologique débute sur les chapeaux de roues, in medias res. Le lecteur est plongé dans les pensées du protagoniste, Mike, qui nous livre un texte qu’il doit écrire pour son avocat. Nous savons dès le départ qu’il est en prison pour un meurtre dont nous apprendrons la nature exacte en fin de récit au suspense haletant.

Ce roman, au style efficace, épuré et fluide, nous plonge dans l’esprit (dérangé) d’un homme en proie à une passion dévorante qui l’anéantit (en fin de compte), qui le pousse à nier la vérité et en tout dernier ressort au crime.

Les thématiques de ce thriller psychologique pas comme les autres sont les conséquences de la maltraitance dans l’enfance, la folie, mais aussi et peut-être surtout l’inégalité entre les sexes. En effet, la façon dont une femme se voit jugée non pour ce qu’elle a fait (elle est la victime de cette histoire, d’un amoureux fou qui la harcelle) mais pour ses pratiques sexuelles et son goût de la sexualité.

La façon dont Mike se convainc jusqu’à la dernière minute qu’il détient la vérité est effrayante. Un personnage des plus intéressants, un être d’une violence et d’une colère inouïes qui cache son vrai visage pour mieux se fondre dans la société. Un être déséquilibré, névrosé, qui aime d’un amour passionné, obsessionnel et malsain ….

Un thriller particulièrement réussi et un roman engagé.

Voilà un livre dont la quatrième de couverture m’avait clairement attirée et dont j’espérais très fort que mes collègues de jury pour le Grand Prix des Lectrices choisiraient. Heureusement pour moi, cela a été chose faite.

On y suit Mike Hayes qui voue un amour plus que dévorant pour Verity, une jeune femme londonienne issue de la classe bourgeoise, bien sous tout rapport. Mike a connu un début de vie difficile, après son abandon par son père et une vie auprès d’une mère alcoolique. Après avoir été recueilli par une famille d’accueil saine, il a entamé de brillantes études et obtenu un job de cadre à la City. Côté vie privée, il est entièrement dévoué à Verity rencontrée à l’université. Pourtant, Verity doit prochainement se marier à Angus mais, pour Mike, cela fait partie du jeu que Verity et lui jouent depuis quelques années. Or, tout cela va mener à un drame. Mais qui dit finalement la vérité?

Honnêtement, j’ai été bluffée par les capacités de l’auteure, Araminta Hall à me faire détester Mike. J’ai trouvé ce personnage irritable et détestable au possible. Il est difficile pour moi de dire d’où me viennent ces sentiments, sans risquer de vous dévoiler le principal de l’intrigue. Cela serait très dommage car, pour une fois, j’ai trouvé que la quatrième de couverture était très bien rédigée, laissant les lecteurs dans un certain mystère.

Faux-semblants, manipulations, mensonges sont les maîtres-mots qui émaillent cette histoire. On ne peut s’empêcher de tourner les pages afin de savoir où le délire psychotique va mener Mike et Verity. Même s’il n’y a pas forcément beaucoup d’actions au fil des pages, j’ai quand même été absorbée par l’histoire et j’avais hâte de poursuivre ma lecture.

Un des thèmes principaux de ce livre est en fin de compte de se demander si ayant vécu une enfance traumatisante, un individu peut se construire sainement et avoir une vie que d’autres qualifieraient de « normale »?

Malgré une lecture qui m’a tenue en haleine durant les trois quarts du bouquin, notamment par l’écriture incisive de l’auteure, j’ai été un peu déçue par la fin qui m’a semblée un brin trop simpliste. J’aurais aimé que l’auteure me surprenne par un twist final, plus percutant. Toutefois, il y a une petite surprise au terme du récit qui n’est abordé que du côté de Mike lui-même, auquel je ne m’attendais pas.

Finalement, cela reste malgré tout une très bonne lecture pour moi et pour tous les amateurs de thrillers psychologiques. Ce livre remplira amplement sa mission de divertir, tout en manipulant les lecteurs par des personnages assez bien ficelés.

Lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices Elle.

Il y a des romans parfois, où, et bien la sauce ne prends pas du tout, du tout !

NOTRE PART DE CRUAUTÉ a tout pour être un thriller psychologique de tonnerre. D’ailleurs certains lecteurs le clament.

Dès le départ la psychologie de Mike Hayes est une évidence (enfin pour moi). Un homme engrené dans la machine infernale qu’est l’amour obsessionnel. L’amour malsain celui qui fait perdre la tête. L’amour toxique qui empêche l’épanouissement de deux êtres qui se portent un amour conditionnel. Cette évidence a finalement était le couperet qui signe la fin avant le début. Un thriller qui est à mon sens très platonique (dans mon ressenti) et qui ne simule en rien la finalité.

Ce thriller se lit comme un journal intime. La voix de Mike Hayes et ses mots répercutent ce cheminement fatal. Les diatribes sont épuisantes et inconfortables. Être immergée au milieu de ces pensées malsaines et incohérentes est une véritable torture. La violence prend peu à peu place jusqu’au point final. L’engrenage n’offre pas à proprement parler de développement et de rebondissements.

L’atmosphère est suffocante et inextricable. Un malaise persistant s’installe pour ne plus te laisser respirer.

J’ai été absolument prise au dépourvu par les propos tenus. Je suis restée de marbre face aux insinuations du personnage de Mike et ses déblatérations qui enlisent le fil conducteur du thriller. Le seul point positif, si je puis dire, est l’audace prise par l’autrice d’exploiter uniquement le point de vue de Mike. Un risque qui pour ma part n’est pas exploité de manière judicieuse.

Une lecture ratée et c’est bien dommage. Je n’ai pas réussi à prendre le bateau à temps. Une lecture très longue qui manque sérieusement de souffle. Je n’ai pas vu ce que Araminta Hall a voulu insuffler au travers de ses mots.

Mike, jeune homme en apparence tranquille, va faire la rencontre de celle qu’il va surnommer V. Cette femme s’appelle en réalité Verity et ils se livrent tous deux à des jeux dangereux. Ils vont ensemble dans des bars, se tiennent à distance, et attendent qu’un homme vienne aborder Verity, pour que Mike aille finalement évincer le pauvre malheureux qui a osé s’approcher de trop près. Vu que Verity a poussé mike à se sculpter grâce au sport, en général un simple regard suffit pour dissuader ces hommes. Ce couple semble partager les lubies de l’autre et tout se passe bien. Pourtant, en ce moment, Verity ne répond plus aux mails de Mike, et elle va se marier à Angus. Et bien, peu importe, Mike est persuadé que cela fait partie de leur petit jeu.

Si ce roman m’a fait passer un très bon moment de lecture, je lui ai trouvé tout de même certains défauts sur lesquels je vais revenir par la suite. Ce thriller s’ouvre sur Mike en prison et en train d’écrire en quelque sorte son journal intime sous les conseils de son avocat. Que s’est-il passé ? À qui Mike s’en est-il pris ?

Il faut reconnaître beaucoup d’ingéniosité dans cet postulat de départ et la quatrième de couverture m’a d’emblée donné l’envie de découvrir ce récit. J’ai beaucoup aimé suivre Mike, qui va tout nous expliquer en détail. Mais c’est là où le bémol ne tarde pas à se faire sentir. Il y a une grande impression de stagnation dans le déroulé de l’intrigue. J’ai eu l’impression de ne pas avancer, et d’avoir beaucoup de redites. Il m’aurait fallu davantage de rythme.

Malgré tout, j’avoue que je me suis laissée prendre et que j’ai eu envie d’avoir le fin de cette histoire. La fin, si elle n’a pas su me convaincre totalement, n’en reste pas moins bien ficelée.

La plume se lit très facilement, et les pages défilent. C’est d’autant plus dommage, parce que le style de l’auteure permettait justement de donner plus d’allant à une intrigue qui avait tendance à faire du surplace. Malgré tout, j’avoue avoir dévoré ce thriller.

Malgré un manque de rythme et beaucoup de redites, j’ai passé un bon moment de lecture avec ce thriller très psychologique et au postulat de départ assez innovateur.

« Notre part de cruauté » est un thriller purement psychologique et redoutablement efficace, parce que très bien construit. La première bonne surprise est de retrouver, non pas une femme cliché et superficielle, mais un homme comme personnage principal qui se comporte de façon obnubilée envers son ex-compagne. Dans cette histoire d’amour qui repose sur des manipulations et un jeu bien mystérieux, entre le passé difficile de Mike, ses pensées dérangeantes et son attitude quasiment normale, et l’attitude de Verity, on se retrouve finalement nous aussi manipuler et on ne sait plus qui ou que croire.