Austin Wright
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Note moyenne : 6.9/10Nombre d'évaluations : 10
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Bon.
Honnêtement je peux dire que j'ai été déçue pour la simple et bonne raison que je ne m'attendais pas du tout à un roman de ce genre. Moi qui suit friande des romans policiers, j'espérais une mise en abyme beaucoup plus concrète (genre Susan se rend compte que son mari est en fait un tueur ou quelque chose de ce genre). Je suis "déçue" tout simplement parce que j'ai été surprise de la tournure que prenais le livre, qui est une véritable réflexion sur la vie que mène Susan. Je n'ai pas compris le lien entre le manuscrit et sa vie, les théories changent assez souvent et c'est une façon d'écrire que je n'accroche pas. Bref, je ne sais pas trop quoi penser de ce livre même si je ne peux pas dire qu'il soit "mauvais" en soi
Afficher en entierAvec Tony et Susan (déjà publié en 1995 et réédité ces jours-ci), nous suivons l'histoire a priori banale d'une femme qui lit un roman.
tony et susanNous pourrions ne voir là qu'une simple mise en abyme, dans laquelle il serait plaisant de retrouver nos propres agissements de lecteur. C'est ce qu'Austin Wright nous propose en partie et les réactions que manifeste Susan tout au long de sa lecture peuvent nous paraître terriblement familières.
Après avoir retardé l'ouverture du roman durant plusieurs mois, l'héroïne va progressivement s'y engloutir, s'enfermant dans cette bulle qu'elle constitue avec les personnages et les situations qu'ils vivent et devenant de plus en plus indifférente à son environnement extérieur.
Agacée, émue, apeurée, révoltée... Puisque nous parcourons en même temps qu'elle le manuscrit de Bêtes de nuit, nous pouvons confronter facilement nos sentiments aux sensations que nous livre Susan à la fin de chaque chapitre. Par ce dispositif simple et subtil, Wright nous permet de mesurer comment nous construisons en partie le livre que nous lisons et qui diffèrera – par notre histoire, nos goûts, notre vécu – de celui d'un autre lecteur.
La situation est cependant un peu plus complexe, car ce roman n'est pas ordinaire pour Susan. Thriller extrêmement angoissant et violent – on comprend vite que ce n'est pas un genre auquel elle est habituée – il est l'œuvre d'un premier mari qui se rêvait écrivain vingt ans plus tôt et dont elle s'est séparée parce qu'elle ne croyait pas, ou plus, à son talent. Ce divorce avait d'ailleurs marqué la fin des ambitions littéraires d'Edward.
Dorénavant bourgeoise installée dans une existence que l'on devine luxueusement médiocre, elle est finalement rattrapée par Bêtes de nuit, qu'elle redoute de trouver bon car il lui faudrait alors admettre s'être trompée vingt ans auparavant. À mesure de sa lecture, elle doit pourtant reconnaître le talent d'Edward. Si, à la fin du premier jour, nous la découvrons fouillant dans les souvenirs de ses mariages successifs, c'est parce qu'elle est désormais prête à accepter s'être trompé sur toutes choses, y compris sa vie de femme, mère et épouse.
tony et susanAustin Wright fait donc courir aussi ce fil d'une Susan révisant sa vie, et cela entre encore en coïncidence avec le contenu de Bêtes de nuit. Car la femme d'Arnold, soumise à son bonheur illusoire, finit par se trouver beaucoup de ressemblances avec Tony, le malheureux professeur de mathématiques dont la compagne et la fille ont été kidnappées sous ses yeux, puis violées et assassinées, sans qu'il s'y oppose.
Comme lui, Susan se découvre lâche, pusillanime, ayant tendance à tout intellectualiser pour éviter de passer à l'action quand c'est nécessaire, organisant finalement toute son existence sur un principe de survie parfaitement égoïste, tout en se parant des plumes du dévouement à autrui. Elle peut d'autant plus se projeter dans le personnage de Tony qu'elle n'écarte pas l'hypothèse que le livre n'a été écrit que pour elle, par un premier mari qui connaissait, au bout du compte, tout à fait sa nature profonde et a voulu la dessiller (ou se venger ? ). L'irruption d'un personnage se nommant comme elle, alors que Tony doit faire face à ses responsabilités vengeresses, la renforce dans cette hypothèse et contribue à sa recherche d'allusions à leur vie commune dans le chapitre final du manuscrit.
Ode à la puissance de l'écrit, à la magie de la lecture, Tony et Susan vaut surtout pour l'excellente mise en perspective qu'il fait de la nature complexe du lien unissant auteur, livre et lecteur. Dans sa problématique du refus du recours à la violence – qui rejoint celle que l'on trouvait dans Straw Dogs, le film de Sam Peckinpah [1] de 1971 – Bêtes de nuit, le thriller emboîté, est très bon, mais souffre d'une fin (les scènes dans la cabane du Lieutenant Bobby Andes) faible et confuse. Mais, pour Edward comme pour Austin Wright, l'essentiel n'était sûrement pas là (en librairie le 1er septembre 2011).
Chroniqué par Philippe Cottet le 01/09/2011 http://www.leventsombre.org/romans-noirs-polars/service-de-presse/wright-austin/tony-et-susan
Afficher en entierUne lecture sympa. le scénario est original puisqu'on lis un livre dans un livre. L'intrigue est bonne et on a envie de connaitre la fin. Même si c'est pas le grand thriller du siècle, j'ai passé un bon moment de lecture
Afficher en entierJ'ai beaucoup aimé la fiction, adapté et sublimé par Tom Ford, pour le cinéma.
Un fondu d'esthétisme, de lumière, baignant dans un cadre épuré et minimaliste où le temps semble suspendu, à l'image d'une photographie instantanée.
L'expression des visages, graves et torturés des acteurs nous alertent, d'une tension indicible, qui va s'accentuer et s'accélérer,jusqu'au dénouement final.
C'est une oeuvre , très intéressante à analyser, qui nécessite plusieurs degrés de lecture, d'une part par son originalité de structure " un livre à l'intérieur d'un livre" ce qui conduit à une double narration; et d'autre part, par la présence de nombreux symboles, s'imbriquant les uns autres jusqu'à un aboutissement, d'une logique implacable.
Le travail de l'image, l'économie de mots, le langage des corps sont autant d'éléments qui apporte une dimension particulière à cette histoire, et c'est ce qui manque malheureusement au livre.
La magie de la mise en scène de Tom Ford, éclipse totalement les défauts du livre.
Les personnages du roman manquent de matière, il y a beaucoup de longueurs et de nombreuses scènes du livre sont confuses et peu logiques.
Sans les images, le roman perd de sa substance et de son intérêt, jusqu'à la réduire, à une banale intrigue.
Pardon pour l'analogie, entre le film et le livre, mais il est important d'en saisir toutes les nuances.
A choisir, je vous conseille de voir l'adaptation cinématographique.
Afficher en entierLe roman démarre fort et parvient ensuite a bien maintenir le rythme. En revanche, la fin m'a laissé un goût d'inachevé. Peut être n'ai je pas su lire entre les lignes et deviner le dénouement qu'il m'a manqué. Une lecture agréable cependant.
Afficher en entierJ'ai adorée le livre et le film!
Afficher en entierJe me suis tellement ennuyée à la lecture de ce livre que je ne l'ai pas terminé. Je ne saurais dire ce qui m'a déplu exactement : l'écriture, les personnages, l'intrigue que je voyais grosse comme une maison... Définitivement, non.
Je n'ai pas encore vu le film mais j'en attend un peu plus que le livre.
Afficher en entier« Tony et Susan » est un thriller haletant composé de deux histoires qui se superposent et s'alternent. Mise en abyme angoissante et intelligente, nous suivons Susan qui reçoit le manuscrit d'Edward, son ex-mari et qui en découvre le roman "Bêtes de nuit" pendant trois soirées consécutives de lecture. C'est à ses côtés et en même temps qu'elle, que l'on découvre le roman mais aussi, en parallèle, l'histoire d'amour qu'elle a eu avec cet homme. Le récit alterne à merveille le présent de Susan, l'histoire de Tony (le personnage principal du roman d'Edward) et les souvenirs de Susan avec Edward. Lectrice d'un livre, héroïne solitaire de l'autre, il est original de découvrir son analyse du roman, un peu comme on pourrait le faire.
Au-delà des évidentes qualités de l'auteur qui jongle habilement avec les deux histoires et le passé qui unit Edward à Susan, « Tony et Susan » est avant tout l'histoire d'une vengeance subtile. Celle d'un homme qui n'a eu de cesse de s'accrocher à son rêve, celui de devenir écrivain, et qui, des années plus tard, démontre par la preuve à son ex-femme qu'elle a eu tort de ne pas croire en lui et en son talent.
Sa crainte se révèle vite être confirmée : oui le roman de son ex-mari est bon. Oui elle est accrochée par le suspense, happée par l'histoire jusqu'au point d'en oublier son environnement extérieur, troublée par le devenir des personnages, dont certains semblent faire écho à elle. Du choix des lieux aux comportements de certains personnages, le roman d'Edward tout entier laisse présager qu'il a pu être écrit pour elle. Sans trop en dévoiler ni en dire sur l'intrigue, le personnage de Tony peut être considéré comme le reflet de la lâcheté de Susan. Le titre du roman d'Austin Wright, Tony et Susan (Tony est Susan?) prend alors tout son sens.
Mais Edward va encore plus loin : il parvient à bousculer Susan au point qu'elle reconsidère à la fois sa vie de femme, de mère et d'épouse. Très vite, elle ne se pose plus seulement des questions sur la suite de l'histoire qui la captive mais aussi sur les décisions et les choix faits dans sa vie. Ce roman la pousse en fait à faire le bilan et à reconsidérer son divorce et donc son second mariage, avec un homme qu'elle n'aime peut-être pas. Serait-elle capable de tomber de nouveau amoureux d'Edward, maintenant qu'il est enfin devenu celui qu'il prétendait être pendant leur relation ? Seule la fin m'a laissé perplexe, dans un registre à la fois lumineux et mystique, un peu différent et en marge du reste.
Plus dense et complexe que son adaptation cinématographique, « Tony et Susan » n'en demeure pas moins intéressant. Cette œuvre enrobée d'une autre s'érige comme une ode au pouvoir des mots et montre à quel point un livre, dans sa condition la plus simple et primaire, peut questionner, bousculer une vie voire même la pousser à se remettre en question.
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Biographie
Austin Wright (1922-2003) a enseigné pendant une vingtaine d’années la littérature anglaise à l’université de Cincinnati. Il a également été critique littéraire.
Il est l’auteur de sept romans.
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