Bea Fitzgerald

Je n’ai qu’un mot à dire : nullissime!!

Ça faisait longtemps que je n’avais pas était aussi déçue par un livre! La couverture est très belle, et ça sera le seul point positif que j’ai trouvé.

Déjà, Hadès est insipide, sans caractère : on se demande bien si c’est vraiment le dieu des morts. Mais s’il n’y avait que ça, ça aurait pu aller, mais non! Persephone est absolument INSUPPORTABLE, j’ai eu envie de lui donner des claques à chaque paragraphe! Elle est hautaine et toute puissante dans ce livre, qui nous fait bien comprendre que sans elle Hadès n’aurait rien fait.

Ensuite, si vous n’êtes pas féministe, passez votre chemin. Une fois un certain cap passé dans le livre, on en mange à chaque dialogue et il n’y a pas un paragraphe où il n’y pas une idée contre les hommes.

Ces 440 pages ont été les plus longues de ma vie!

je suis une inconditionnelle des réécriture de la guerre de Troie! Je ne pouvais pas passer à côté de celle-ci, adressée à un lectorat young adult, certes, mais qui aborde des thématiques fortes!

J’ai vraiment adoré le fait que pour une fois, on suit non pas les grecs, mais les troyens. Enfin plutôt les troyennes, car le récit alterne entre les points de vues de Cassandre et d’Hélène, au prise avec les décisions des dieux, cruels et sans pitié.

J’ai aimé le côté très féministe du récit, qui montre comment les femmes, libérées du joug des hommes, se découvrent et s’épanouissent, et se révèlent dans l’adversité.

J’ai adoré Cassandre cette princesse égoïste finalement prête à tout pour sa cité, hantée par une décision qu’elle ne regrette pas mais qui aurait pu tout changer: j’ai ressenti sa solitude et sa souffrance, et ses prophéties, distillées tout au long du récit, m’ont glacés le sang !

Quant à Hélène, cette jeune femme au charme inébranlable, elle a toujours dû porter un masque de manipulation mais recherche seulement son indépendance et sa liberté: elle se révèle tout le long du récit, et finit par nous conquérir nous aussi.

J’ai aimé le développement de leur relation, qui passe (rapidement?) de la haine à l’amitié puis l’amour. Elle est douce et subtile, et pose une réflexion intéressante sur l’attirance, le désir et l’amour, c’est beau et touchant, et d’une véritable délicatesse.

Les fils du destin s’entrecroisent tout au long du récit, la fatalité de leurs avenir se tisse autour de leur amour, prend des chemins différents du mythe que nous connaissons pour écrire leur propre histoire. J’ai apprécié retrouver les principaux éléments mais aussi la façon dont l’autrice remanie le mythe pour se l’approprier. Même si la plume, très actuelle, m’a parfois un peu décontenancée (elle ravira les plus jeunes, j’en suis sûre!), c’est une très belle réécriture, surprenante et bouleversante une très bonne lecture pour se replonger dans cette histoire de pouvoir et de sacrifice dans laquelle l’espoir perdure malgré tout.

Une bonne lecture en soi mais assez froid. Les personnages prônent de belles choses, les valeurs dans ce livre sont excellentes, cependant, tant il n'y a que de ça, on a perd le personnage et les relations qui peuvent être tissé. La relation d'Hadès et Perséphone est sans saveur, mais il est bon de noter que Perséphone possède un bon développement personnel !

Ce qui m'a plus dans ce livre qui revisite le mythe d'Hadès et Persephone, c'est qu'il casse les codes de l'époque sur la place de la femme mais aussi celle de l'homme montrant ainsi que chacun peut détenir une place qui d'un point de vue sociétal ne correspond pas sa ''place'' traditionnelle.

Je ne suis pas une grande fan de la Guerre de Troie. J’en connais seulement les grandes lignes, mais cela ne m’a pas empêchée de me plonger dans La Malédiction de l’Oracle… et d’en savourer chaque page ! Fan de mythologie grecque et de récits inspirés de cultures antiques, j’ai trouvé dans ce roman une lecture originale, puissante, et bien plus accessible que je ne l’imaginais.

Bea Fitzgerald nous propose ici une réécriture contemporaine du mythe troyen, portée par des thématiques fortes comme la sororité et le féminisme, sans jamais tomber dans le moralisme. Ce que j’ai particulièrement aimé, c’est le choix narratif : l’histoire est racontée à travers deux voix féminines, celles de Cassandre et Hélène, là où les récits antiques mettent généralement les hommes en avant. Ce point de vue change tout.

Cassandre et Hélène sont deux personnages que je connaissais peu, et j’ai adoré les découvrir sous un nouveau jour. L’autrice les rend profondément humaines, avec leurs forces et leurs failles. Ce sont des personnages "morally grey", qui prennent parfois des décisions discutables, égoïstes ou impulsives, mais toujours animées par une volonté sincère de survivre ou de faire bouger les choses dans un monde résolument hostile. J’ai beaucoup aimé voir leur relation évoluer au fil du récit : d’abord opposées, presque rivales, elles apprennent peu à peu à s’apprivoiser, à se soutenir… voire plus.

Les divinités ne sont pas en reste. Ici, pas de dieux bienveillants ou justiciers : Bea Fitzgerald nous dépeint des entités capricieuses, égoïstes, cruelles parfois, toujours puissantes et souvent indifférentes aux humains. Cette présence divine, presque oppressante, ajoute une dimension sombre et tragique à l’histoire, et met encore davantage en lumière la force intérieure de Cassandre et Hélène.

Je découvrais la plume de Bea Fitzgerald avec ce roman, et ce fut un vrai coup de cœur. Sa narration est fluide, délicatement poétique et prenante. Elle parvient à faire passer des idées fortes sans jamais alourdir le récit. Je suis désormais très curieuse de lire d’autres de ses récits !

Dnf à 69%, j'aime bien le côté féministe du livre mais j'accroche pas au reste de l'histoire. C'est plat et sans action, aucune alchimie entre les persos et sans grand intérêt

La Malédiction de l’Oracle m’a beaucoup plu par son parti pris original : revisiter la guerre de Troie à travers les voix de Cassandre et d’Hélène. Longtemps reléguées au second plan dans les récits antiques, Cassandre et Hélène deviennent ici les héroïnes centrales. L’alternance de leurs points de vue donne une réelle richesse au récit et permet d’explorer l’envers du mythe, celui vécu à l’intérieur des murs de la cité.

J’ai été particulièrement touchée par le personnage de Cassandre. Son évolution est l’une des grandes réussites du roman. D’abord distante et un peu hautaine, elle devient une figure tragique, déchirée entre ses visions terrifiantes et l’indifférence générale. La malédiction d’Apollon pèse sur elle de façon constante et rend sa quête presque désespérée. Face à elle, Hélène, souvent perçue comme responsable de la guerre, se révèle dans toute sa complexité : libre, déterminée, mais aussi profondément humaine.

Le lien entre les deux femmes m’a semblé central. D’abord méfiantes, presque ennemies, elles se rapprochent peu à peu, apprennent à se comprendre et à s’allier. Leur relation, marquée par la tendresse et le respect, est traitée avec subtilité, sans jamais basculer dans le romantisme forcé.

J’ai aussi apprécié la manière dont les dieux sont présents dans le récit : cruels, égoïstes, parfois effrayants. Ils accentuent le sentiment d’impuissance des personnages humains. Malgré cela, le roman reste empreint d’un souffle de révolte et de liberté.

Seul bémol pour moi : une écriture parfois trop contemporaine, notamment dans les dialogues, qui m’a parfois sortie de l’ambiance. Mais cela n’enlève rien à la force du propos. Bea Fitzgerald signe un roman qui, sans prétendre réécrire l’histoire antique, propose une lecture plus humaine et engagée. C’est une œuvre qui parle de fatalité, de résistance, de sororité, mais aussi de liberté.

https://latelierdelitote.canalblog.com/2025/06/la-malediction-de-l-oracle.html

J’ai tenté La Reine des Enfers en espérant un vrai twist moderne du mythe d’Hadès et Perséphone. Ce que j’ai eu, c’est une pseudo romance féministe avec une héroïne insupportable qui prend tout le monde de haut et manipule Hadès comme un pantin mou.

Censé être le dieu des Enfers, il se fait balader du début à la fin… et on est censés y croire ?

L’histoire manque cruellement de profondeur, les dialogues sonnent creux, et le féminisme y est traité de façon caricaturale, presque infantile.

Un roman rafraichissait.

Le livre, divisé en trois parties différentes, m'a inspiré des avis différents.

J'ai eu un peu de mal avec la partie une, qui pousse une modernisation du récit et des dialogues qui m'ont freinée à plusieurs reprises. Notamment avec l'utilisation du mot "bref" qui, je l'ai trouvé, n'avait pas sa place même dans l'exercice de modernisation et qui était beaucoup trop présent. Comme une tentative forcée d'inspirer l'humour qui n'a pas marché pour moi.

Fort heureusement, ce point se corrige au fur et à mesure qu'on avance dans le livre, jusqu'à la dernière partie où l'histoire est plus vibrante et plus prenante. Les descriptions sont plus au point et on laisse un peu tomber cette modernisation de récit qui me fait penser qu'elle n'avait rien à faire là.

Les personnages m'ont plut. Surtout Cassandre et Hélène. Un fan inconditionnel de l'histoire de Troie aurait surement du mal mais tant mieux, ce n'est pas le public qu'on attend ici. J'ai trouvé leurs personnages bien remaniés, touchants et intenses. Les personnages secondaires, voir minimes, sont aussi très bien écrits et balancés, ils sont loin d'être vides.

La relation entre Hélène et Cassandre quand à elle, je l'ai beaucoup aimé. Ce n'était ni trop naif ou trop présent, comme dans de nombreux autres livres. Sa place dans le récit était pour ainsi dire parfaite. Et surtout, il est rare que je me retrouve dans les romances des livres que je lis, et pourtant cette fois on nous à offert quelque chose de différent. J'ai adoré.

J'ai, en revanche, noté que leurs échanges de point de vues n'était parfois pas pertinents. Il m'est arrivé de vérifier dans quel pdv je me trouvais. Les chapitres sont courts et on alterne entre Hélène et Cassandre, parfois sans justification utile du narrateur qu'on suivait. On peut se retrouver perdu.e.s.

Il y a un passage que je n'ai pas trouvé très clair sur lequel j'aurais voulu me pencher. Spoiler(cliquez pour révéler)Le moment où Cassandre apprend à tisser. Qu'est-ce qu'elle change ? Comment peut-elle changer les choses en rapprochant des fils, alors que précédemment elle le faisait au vu d'actions concrètes ? C'était soudain et peu explicite. D'autant, qu'on ne s'en sert pas tant pour modifier l'histoire.

Au delà de ça, il y a une beauté de récit du fait que Cassandre connaisse la fin et nous aussi. Enfin, d'après ce qu'on pensait.

La fin, justement. Un dosage bon entre offrir une fin heureuse et la fin que tout le monde attends. Je crois que j'aime beaucoup trop les tragédies et qu'au fond je m'attendais à une. Mais j'ai su aimé cette surprise, ce qui, je le pense, montre qu'elle était juste et en accord parfait avec le récit fait précédemment.

En résumé, une belle découverte. J'aime ces récits que l'on peut conter de centaines de façon différentes avec des personnages qui changent de ce qu'on attend d'eux. Celui-ci m'a beaucoup plus, bien que l'écriture n'ai pas été assez riche pour moi.

Cette réécriture du mythe d’Hadès et Perséphone était une très bonne lecture ! Dès les premières pages, j’ai été happée par le ton drôle, vif et résolument moderne. Perséphone (ou Coré) est une héroïne comme je les aime : libre, impertinente, déterminée à ne pas se laisser enfermer dans le rôle qu’on lui impose et à prendre le contrôle sur sa vie.

Et Hadès… quelle surprise ! Loin du cliché du dieu ténébreux et dominateur, il est doux, respectueux, et vraiment attachant. Leur relation prend son temps, se construit dans la complicité et le respect. Leur duo fonctionne à merveille : les dialogues sont savoureux, ponctués de piques, d’humour et de tension. C’est une romance slow burn intelligente même si le quiproquo "je l'aime mais lui non et blabla" dure un peu longtemps a mon goût.

Mais ce que j’ai aussi beaucoup aimé, c’est la dénonciation du patriarcat (même si elle était parfois lourde et appuyée, il faut ce qu'il faut), de l'univers très sexiste de la mythologie grecque. J'ai trouvé l'univers assez étendu (pour de la Romantasy) on ne parle pas que des deux protagonistes de la romance. On croise d’autres dieux et figures mythologiques (Hermès, Thanatos, Déméter…) D'ailleurs mention spéciale à Styx, qui est juste géniale. Elle apporte de l’humour, de l’énergie, et devient vite aussi attachante que les héros eux-mêmes. Il me semblait d'ailleurs qu'elle représentait plus la nuit, que la Haine mais bon je ne suis pas non plus une cador en mythologie ! Et les relations amicales entre les différentes femmes .... que ce soit pas toutes des harpies entre elle j'adore ! C'est ca qu'on veut un peu de sororité. Pas qu'elles se jalousent et se disputent des Hommes. Comme quoi il ne fallait pas s'arrêter aux commentaires des nymphes en début de roman p23 "mieux vaut finir en arbre qu'être violée [...] que faisait daphné sur la rive si elle n'était pas intéressée ?" Ça commençait mal !

En bref : une lecture drôle, féministe, romantique et pleine de pep’s. Je lirais l'autre roman de l'autrice.

Ps : la version reliée est vraiment sublime